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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
amitie
2 avril 2012

Appelle un ami

Je reviens d'un petit jogging modeste, mais c'est une remise en route. Je cours comme un métronome, avec une régularité sans faille. J'ai repris aussi les adbos, même si je ne m'y mets pas tous les soirs. Je mange super équilibré et je me régale. Pour résumer, la cure de remise en forme a commencé.

Il faut que je compense des mois de fatigue cumulée, le travail au lycée qui s'alourdit à cause d'une certaine ambiance, et des déceptions, des déconvenues dues à la préparation d'agreg... Pour autant, je ne regrette rien : j'ai tellement appris pendant deux ans, qu'il serait idiot de renier tout cela. Appris sur les auteurs, les textes, et moi, bien entendu, mais aussi sur ceux qui m'entourent.

Par exemple, j'ai beaucoup apprécié la réaction de trois ou quatre collègues, dont je me suis rapprochée cette année, et que j'aurais crues moins "sensibles". J'ai compris qu'Asa n'était pas une amie, au sens le plus beau du terme. J'ai constaté que Tinette m'aimait comme je suis, exactement. Je me tourne encore plus vers ceux qui sont francs, généreux, et qui ne cherchent pas à faire du mal -consciemment ou non.

Si je suis honnête avec moi-même, je sais très bien que je n'ai pas assez travaillé pour avoir l'agreg cette année. C'est dû en partie à l'usure de la première année. Je ne suis pas jalouse d'Asa, et c'est ce qui me rassure sur moi-même. En revanche, je prends très mal toutes les petites humiliations cumulées, l'absence de soutien ou d'aide, et surtout, surtout, les mensonges, volontaires ou non. Si j'en parlais maintenant, on penserait que je vis mal mon échec et que j'envie Asa. J'ai donc deux solutions : soit me taire à jamais, soit attendre un certain temps pour en parler plus calmement que nous ne saurions le faire actuellement.

A part ça, je redécouvre la volupté des voluptés intellectuelles : choisir un livre qui nous fait envie. J'ai cumulé au moins une vingtaine d'ouvrages en deux ans, en me disant sans cesse : "après l'agreg, après l'agreg...". J'y suis. Le premier roman que j'ai choisi est sombre, mais peu importe : il s'agit de La Route de Cormac McCarthy, dans une édition limitée. Je ferai sans doute une entrée juste sur mes lectures et mes activités culturelles du moment. Pour étirer le temps et le plaisir de retrouver le blog, des repères, des envies...

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Sigourney Weaver par Newton en 1983

 

Car je croule sous les envies, voyez-vous, messieurs dames. En premier lieu, des envies de lectures, mais aussi d'expositions : je vais nous offrir la carte Sésame du Grand Palais pour commencer par celle consacrée à Helmut Newton. J'ai hâte d'y être ! Il y aura aussi Berthe Morisot, entre autres.
Et puis dimanche, randonnée de 17km de prévue avec des gens que je ne connais pas encore mais dont je vais faire la connaissance jeudi soir. C'est l'aventure, je vous dis !

En plus de tout cela, je veux resserrer mes liens sociaux et amicaux. Avec un tel programme, j'en ai au moins pour six mois d'occupations !

 

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31 mars 2012

Le printemps, ça rend tout léger

Mon repas pour Tinette en quelques images (prises avec mon nouvel appareil numérique Pentax) : antipasti de fenouil à l'huile d'olive et au citron, salade printanière et sa vinaigrette de soja, flammenkuche aux pommes et à la rhubarbe, sur un lit de crème de soja et sucre brun léger.

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30 mars 2012

By the way

Finalement, je vais plutôt bien. Je vous raconterai cela ce week-end sans doute. Au programme, sont prévus : deux sorties théâtre dont une scolaire, un déjeuner au balcon avec Tinette, un jogging, des abdos, des cours à préparer. Ah oui, je vise les 6 kg de moins pour la fin de l'été. Alors il faut se remettre au sport.

Je reviens vite, c'est promis, mais avoir une vie sociale à nouveau (en plus du lycée), cela occupe !

 

PS : au lycée, d'ailleurs, cela bouge méchamment à cause de la DHG et du reste...

26 mars 2012

Pastéis de nata

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Après un voyage en car de vingt-six heures, trois nuits de neuf heures, quelques larmes, deux spectacles, et des plats de légumes réconfortants, je reviens un peu par ici. Inutile de dire que rater l'admissibilité n'était pas dans mes projets. Le plus dur, c'est qu'Asa l'a eue. Je suis traversée par mille pensées et sentiments contradictoires, que je tâche d'assumer pour ne pas les garder en moi et qu'ils pourrissent sur pied...

Pour l'instant, je n'ai guère envie d'en dire plus : l'ensemble manque de clarté. Disons que je dois essayer d'oublier les gens autour et les opinions que je leur attribue sur moi, pour me recentrer sur moi-même. Le retour au lycée cette semaine me fait peur, en fait. Je me sens fragilisée.

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A part ça, le voyage sur Lisbonne s'est bien passé : pas d'incidents graves, pas de pertes humaines, rien de catastrophique. Nos quarante-deux adolescents étaient majoritairement très bien, hormis quelques exceptions, ce qui est naturel. Les journées étaient chargées côté profs, et nous étions bien fatigués après ces quelques jours sous le soleil portugais, mais cela en valait la peine. J'ai beaucoup aimé la ville et ses environs. Le style manuélin est splendide. Et j'ai évidemment goûté aux pâtisseries fameuses de Belém.

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Demain, je retournerai en cours avec le coeur lourd de beaucoup de choses : l'agreg ratée, le retour de Flûtine chez elle, un kilo pris au Portugal, la crainte de devoir affronter les abrutis de service...

En attendant, donc, je vais préparer mes cours, et poursuivre ma liste de projets divers et variés pour les mois à venir.

 

1 mars 2012

Tag me

Une fois n'est pas coutume, je découvre presque par hasard que Devenirgrande m'a tagguée pour répondre au questionnaire qu'elle a inventé. Alors, puisque nous sommes en vacances et que j'ai besoin de légèreté, je m'exécute !

1) T'es plutôt mer ou montagne ? 

Argh, difficile de choisir : je n'y vais pour les mêmes raisons. J'aime la montagne parce qu'elle se mérite et offre un horizon dégagé, une vue du ciel, en quelque sorte. Elle oblige à marcher, à suer et fait se sentir terriblement vivant.

Quant à la mer, elle m'apaise et me donne toujours raison de me taire : c'est pour mieux l'entendre. Je rêve à cet horizon souvent plat, aux pays qui sont de l'autre côté...

2) Comment s'appelait ta première maitresse (ton premier maître) ?

Le premier, je n'en sais rien ! Je n'ai aucun souvenir de cette époque. En revanche, deux autres m'ont marquée : une institutrice qui avait le nom de l'auteur des Lettres de mon moulin, et un instituteur qui était très doux, que j'ai eu trois ans d'affilée. Ils nous a fait découvrir Chantons sous la pluie et les films inspirés de Jules Verne. Je ne mets pas son nom par souci d'anonymat et respect pour lui.

3) Quel est le dernier pays dans lequel tu as voyagé ? 

Si vous êtes fidèle lecteur du blog, vous savez déjà que c'est le Maroc, avec trois jours à Marrakech.

4) Quelle radio écoutes-tu en voiture ?

Fip ou France Inter, pour leur calme. Pour les longues routes, je mets plutôt des CD.

5) As-tu des plantes chez toi ? 

Oui, Plantapapa qui a environ vingt ans, des jardinières sur mon balcon, un jasmin en pot. Au printemps, il y aura des herbes (menthe, basilic). Je voudrais aussi à nouveau des orchidées, mais j'ai décidé d'attendre d'avoir un nouveau chez moi avec de la place pour les mettre en valeur, et les protéger des chats... J'aime la patience qu'il faut avec ce type de plante : tout comme la montagne, les floraisons se méritent.

6) Thé ou café ? 

Café au matin, thé en journée (et tisane le soir !).

7) Combien y-a-t-il de livres dans les Fables de La Fontaine ? (quoi je radote avec mon agreg)

Euh ben, un peu trop facile pour moi, là. Alors je laisse le mystère pour ceux qui vont devoir chercher, ok ?

8) Quand seront tes prochaines vacances ?

Aucune idée ! Tout dépendra des résultats de l'agreg pour celles d'avril. Sinon, pour l'été, j'ai encore envie de marcher et j'aimerais poursuivre sur Compostelle.

9) Dépenses-tu plus en nourriture ou en vêtement ? 

En nourriture, sans conteste.

10) Où se situe pour toi la limite entre le Nord et le Sud de la France ? 

Mmmm, je dirais à Clermont-Ferrand, sans originalité, je suppose.

11) A quel point me maudis-tu de t'avoir imposé cette corvée ?

Je ne te maudis pas mais je n'imposerai pas de questionnaire à mes lecteurs, si tu veux bien. Je l'ai fait parce que cela m'amusait d'y répondre et que j'ai été flattée que l'on songe à moi. :-)

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7 février 2012

Télégramme

Rentrée tard hier soir -STOP

Levée tôt ce matin -STOP

Très bon week-end -STOP

Photos à venir -STOP

Récit aussi -STOP

Retour réalité difficile -STOP

Trop de travail -STOP

3 février 2012

Drôles de dames

La semaine s'est enfin achevée, alors que je ne pensais pas y parvenir. Chaque journée étant une victoire. Vous voyez, quoi. Donc ce soir, libération. Et à l'idée de partir demain, l'esprit s'allège quelque peu. Mon joli jean neuf tourne dans le sèche-linge, ma valise couleur Dragibus est prête, je n'ai plus qu'à me détendre.

Dans vingt-quatre heures, nous atterrirons, je pense. En gros. Bagages déposés au ryad, et première sortie dans la ville pour diner. C'est la ville natale d'Asa, alors nous aurons un guide quasi local.

Je n'ai même pas projeté ce voyage dans mes pensées, pas encore imaginé à quoi ressemble Marrakech, mais je souris de ce voyage à quatre lettreuses. C'est une première pour moi, ce type de week-end.

Besoin fou, plus que je crois, sans doute, de ce changement, de ce bol de nouveauté, de découverte, de rires, d'amitié. Le quotidien ressemble trop à un tunnel depuis plusieurs semaines. De temps à autre, une petite lueur jolie, comme un courrier qui surprend dans la boîte aux lettres (fort réussi, Cédric ! mais aussi F. mon ancienne prof de philo devenue amie qui m'imprime les mails qu'elle m'avait écrits pour l'agreg), un commentaire sur le blog de certains lecteurs fidèles, des ragots drôles avec miss R. en salle des profs...

La fatigue est toujours là, mais elle va s'atténuer grâce à tous ces petits soleils. Et au retour, lundi soir, Flûtine m'attendra...

marrakech

30 janvier 2012

Cumul des socles

Il doit y avoir un cumul de plusieurs choses, car depuis hier, je me trouve dans un état proche de l'Ohio qui me rappelle mes passages à vide lorsque j'étais dépressive -chronique, donc tout s'explique.

L'agreg, une fois de plus, cristallise mes changements, mes questionnements, et canalise aussi mes soucis quotidiens et personnels. Au bord des larmes ou dedans, j'ai corrigé deux paquets de copies en deux jours parce que je n'avais pas le choix. Mais je n'ai aucune envie d'aller travailler demain.

J'ai lu Sarah Kane cet après-midi, ce qui est loin d'apporter un certain réconfort : je ne suis pas bégueule et il en faut pas mal pour me choquer, mais diantre, que d'horreurs ! Tout y passe : cannibalisme, viols, torture, sadisme n'en sont que quelques exemples...

J'ai ma tête des mauvais jours, qui n'arrange rien à l'affaire étant donné que j'ai une mauvaise image de moi-même en ce moment. Pour évacuer ma colère, hier soir, j'ai effectué 430 abdominaux, sans succès.

6 feet under

Et puis la saison 3 de 6 feet under a enrubanné le tout, je crois. J'adore les séries qui me dérangent, me bousculent; cependant je n'ai peut-être pas le bon timing, là.

Cette "sombritude" passera, no worry : en fin de semaine, trois jours de décompression sont prévus, et je ne vous dis pas encore où, sauf que ce n'est pas en France... Et nous partons à quatre : Asa, Tinette, Dolly et moi. Qui trouvera notre destination ?

28 janvier 2012

Je ne trouve pas de titre à cette entrée

Allumettes

Après cette semaine d'apnée (révisions, deux jours d'écrits, une journée de stage avec les IPR du bassin, une de cours), je sors à peine la tête de l'eau : la fatigue persiste, et je vais avoir besoin de quelques nuits réparatrices, je pense.

Le stage était vraiment constructif, et j'y ai retrouvé l'inspectrice qui était dans mon jury de leçon à l'oral de l'agreg l'an dernier... Elle est vraiment très bien : je ne peux même pas lui en vouloir. Les élèves, en revanche, ont été pénibles hier : ils trainent des pieds et freinent des quatre fers pour travailler, ce qui donne des classes totalement amorphes, pour lesquelles je m'agite en vain. Et j'ai eu droit à la super blague de l'allumette coincée dans le canon de la serrure de la salle de classe, juste après la récréation de l'après-midi.

Je me suis ensuite forcée à rejoindre Pumpkin et ses copines pour une soirée pizza entre filles : j'ai eu l'illusion d'avoir une vie sociale.

Aujourd'hui, repos en restant à la maison, mais aussi en corrigeant : je suis venue à bout d'un paquet sur quatre. Celui-ci datait de... mi décembre; j'ai honte.

Demain, rebelote sur les copies, mais aussi préparation de cours, et j'attaquerai les lectures de l'oral de l'agreg (sait-on jamais ?) par Sarah Kane, oeuvre déroutante... Et si j'en ai le courage, un petit tour à la piscine ou un jogging le matin...

A part ça, j'apprends beaucoup encore sur moi-même et sur les autres grâce à cette expérience de l'agreg. Quand je parviendrai à définir tout cela, j'en parlerai peut-être ici. Ou pas. D'ici-là, sachez que je suis plutôt sereine après les écrits : je n'ai pas honte de ce que j'ai fait, et je n'en suis pas fière non plus. Tout reste possible. Et cette ouverture me plaît.

Je n'ai pas encore écouté le nouvel album de Gréco. Un peu peur d'être déçue. Je vais bientôt aller revoir en concert Michèle Bernard, et cette idée me fait vraiment plaisir.

Allez, je vais tâcher de faire autre chose que de corriger pour le reste de la soirée. Regarder plusieurs épisodes de Six feet under, par exemple !

6 janvier 2012

C'était quoi ce tunnel ?

J'aimerais voir un peu la lumière, après cette semaine épuisante, alors que nous venons de reprendre...

Les angoisses de l'agreg + des secondes amorphes qui freinent des quatre fers + des agacements contre les élèves et les collègues + un rythme de dingue + une commission éducative + un conseil d'enseignement tendu comme un string (spéciale dédicace aux expressions d'Emy) + l'absence de Flûtine + des nuits trop courtes car agitées (impossible de m'endormir tôt étant épuisée) = mauvaise semaine.

Je ne sais même pas par quoi commencer mon développement. Dois-je développer, d'ailleurs ? Je pourrais aussi vous épargner mes jérémiades, et parler plutôt de ma galette de l'amitié pour Asa et Tinette hier soir, pendant une séance de travail sur Rabelais (prions ensemble : "De l'écrit Rabelais sera banni !", on répète et on enchaine, au fond), qui était délicieuse !

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Ndlr : c'était une galette des rois aux pommes.

Ou encore de l'album de Carmen Maria Vega que je me suis commandé d'occasion et qui m'amuse beaucoup. Ou bien des DVD que j'avais commandés à prix cassés sur Cdiscoucou, et ils m'ont envoyé à la place un adaptateur TNT dont je n'ai que faire. Et de la complète de Six feet under que j'ai méchamment entamée.

Ou bien de la délicate attention de ma copine collègue d'anglais toute marrante, MissR, qui m'a rapporté du Saint-Nectaire et du bleu d'Auvergne de la susdite région, comme ça, pour le plaisir de m'en offrir. Ce qui est amusant car, de mon côté, je lui avais trouvé un roman d'Orhan Pamuk dont elle raffole. Sans que l'on se dise rien, on s'est fait de petits cadeaux. J'adore.

Ou encore de ma remise en question concernant ma notation : il y avait longtemps que je n'avais pas réfléchi à cela, et l'échange de copies avec Asa a permis que l'on parle de cette question hyper délicate ensemble. Je pense que je suis trop axée sur le négatif dans les copies, et trop exigeante face à la langue. Tout cela est à nuancer, énormément. Mais je suis contente de vouloir m'oxygéner, changer, évoluer dans mon métier -encore. Pourvu que cela dure...

Sinon, là, je me fais un revival en écoutant Rod Stewart (oui, je sais...); j'ai lu en littérature buissonnière Il avait plu tout le dimanche de Delerm avant de l'offrir à Tinette; et j'ai écouté Flûtine à la flûte traversière sur une démo ancienne, et je me suis gonflée de fierté.

Et puis demain, je pars la rejoindre et je ne reviendrai que mardi avec elle. J'ai demandé ma journée parce que quelque chose d'important aura lieu lundi pour Flûtine, et je voulais être là pour ce moment. Je n'abuse jamais des "raisons personnelles", alors là, oui, sans scrupule, je pars. Avec dans ma besace, Rabelais, des copies, et du vin blanc à tomber par terre... d'extase.

Et j'irai chez le coiffeur m'alléger la tête ! Y'a du boulot, j'vous jure...

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