Pastéis de nata
Après un voyage en car de vingt-six heures, trois nuits de neuf heures, quelques larmes, deux spectacles, et des plats de légumes réconfortants, je reviens un peu par ici. Inutile de dire que rater l'admissibilité n'était pas dans mes projets. Le plus dur, c'est qu'Asa l'a eue. Je suis traversée par mille pensées et sentiments contradictoires, que je tâche d'assumer pour ne pas les garder en moi et qu'ils pourrissent sur pied...
Pour l'instant, je n'ai guère envie d'en dire plus : l'ensemble manque de clarté. Disons que je dois essayer d'oublier les gens autour et les opinions que je leur attribue sur moi, pour me recentrer sur moi-même. Le retour au lycée cette semaine me fait peur, en fait. Je me sens fragilisée.
A part ça, le voyage sur Lisbonne s'est bien passé : pas d'incidents graves, pas de pertes humaines, rien de catastrophique. Nos quarante-deux adolescents étaient majoritairement très bien, hormis quelques exceptions, ce qui est naturel. Les journées étaient chargées côté profs, et nous étions bien fatigués après ces quelques jours sous le soleil portugais, mais cela en valait la peine. J'ai beaucoup aimé la ville et ses environs. Le style manuélin est splendide. Et j'ai évidemment goûté aux pâtisseries fameuses de Belém.
Demain, je retournerai en cours avec le coeur lourd de beaucoup de choses : l'agreg ratée, le retour de Flûtine chez elle, un kilo pris au Portugal, la crainte de devoir affronter les abrutis de service...
En attendant, donc, je vais préparer mes cours, et poursuivre ma liste de projets divers et variés pour les mois à venir.