C'était quoi ce tunnel ?
J'aimerais voir un peu la lumière, après cette semaine épuisante, alors que nous venons de reprendre...
Les angoisses de l'agreg + des secondes amorphes qui freinent des quatre fers + des agacements contre les élèves et les collègues + un rythme de dingue + une commission éducative + un conseil d'enseignement tendu comme un string (spéciale dédicace aux expressions d'Emy) + l'absence de Flûtine + des nuits trop courtes car agitées (impossible de m'endormir tôt étant épuisée) = mauvaise semaine.
Je ne sais même pas par quoi commencer mon développement. Dois-je développer, d'ailleurs ? Je pourrais aussi vous épargner mes jérémiades, et parler plutôt de ma galette de l'amitié pour Asa et Tinette hier soir, pendant une séance de travail sur Rabelais (prions ensemble : "De l'écrit Rabelais sera banni !", on répète et on enchaine, au fond), qui était délicieuse !
Ndlr : c'était une galette des rois aux pommes.
Ou encore de l'album de Carmen Maria Vega que je me suis commandé d'occasion et qui m'amuse beaucoup. Ou bien des DVD que j'avais commandés à prix cassés sur Cdiscoucou, et ils m'ont envoyé à la place un adaptateur TNT dont je n'ai que faire. Et de la complète de Six feet under que j'ai méchamment entamée.
Ou bien de la délicate attention de ma copine collègue d'anglais toute marrante, MissR, qui m'a rapporté du Saint-Nectaire et du bleu d'Auvergne de la susdite région, comme ça, pour le plaisir de m'en offrir. Ce qui est amusant car, de mon côté, je lui avais trouvé un roman d'Orhan Pamuk dont elle raffole. Sans que l'on se dise rien, on s'est fait de petits cadeaux. J'adore.
Ou encore de ma remise en question concernant ma notation : il y avait longtemps que je n'avais pas réfléchi à cela, et l'échange de copies avec Asa a permis que l'on parle de cette question hyper délicate ensemble. Je pense que je suis trop axée sur le négatif dans les copies, et trop exigeante face à la langue. Tout cela est à nuancer, énormément. Mais je suis contente de vouloir m'oxygéner, changer, évoluer dans mon métier -encore. Pourvu que cela dure...
Sinon, là, je me fais un revival en écoutant Rod Stewart (oui, je sais...); j'ai lu en littérature buissonnière Il avait plu tout le dimanche de Delerm avant de l'offrir à Tinette; et j'ai écouté Flûtine à la flûte traversière sur une démo ancienne, et je me suis gonflée de fierté.
Et puis demain, je pars la rejoindre et je ne reviendrai que mardi avec elle. J'ai demandé ma journée parce que quelque chose d'important aura lieu lundi pour Flûtine, et je voulais être là pour ce moment. Je n'abuse jamais des "raisons personnelles", alors là, oui, sans scrupule, je pars. Avec dans ma besace, Rabelais, des copies, et du vin blanc à tomber par terre... d'extase.
Et j'irai chez le coiffeur m'alléger la tête ! Y'a du boulot, j'vous jure...