Encore tombée du lit trop tôt, j'en ai profité pour nettoyer les sols, préparer un tableau excel pour les oraux, envoyé quelques mails aux collègues, puis j'ai refait le lit, rangé mes affaires, et là j'attends que les sols soient secs pour poursuivre. Il me reste à m'occuper de moi, vider le lave-vaisselle, établir mes questions d'EAF blanc et ensuite attendre... l'arrivée de Flutine. Oui, c'est déraisonnable, mais si bon... Nous sommes incapables de ne pas nous voir plus d'une semaine pour l'instant. Alors la folie l'emporte... Non, en fait, non : c'est la douceur qui l'emporte. Ah et puis cela n'a rien à voir, mais je suis passée à une moyenne de 250 à 300 abdominaux quotidiens. Je suis encore loin de la plaquette de chocolat (plutôt Nutella, actuellement), mais je m'accroche. Le moral en profite.
Pour le défi 91, il fallait raconter un cimetière de son choix... et y insérer une épitaphe que nous aimerions nous attribuer. Voici ma participation, intitulée "Donner et recevoir".
D'ici aux vacances, le rythme va encore s'intensifier, alors qu'il me paraissait déjà haletant... La semaine prochaine sera banalisée car c'est le premier bac blanc officiel (en français, nous en sommes au troisième...). Au programme, 43 copies en vue et 37 élèves à l'oral. Les oraux représentent presque trois jours d'examen côté profs. En sus, quelques réunions obligatoires, et un forum des métiers le samedi matin. La semaine suivante sera la plus chargée niveau correction, car à partir du 15 février, les conseils de classe débutent. Evidemment, mes trois classes sont concernées par ce délai, sinon ça ne serait pas drôle. Il me reste sept paquets, sans compter les bacs blancs. L'échéance pour les dossiers de TPE approche, encore une réunion (de trois heures !) obligatoire, des corrections, des corrections et des corrections. Et le samedi matin, portes ouvertes au lycée.
En attendant, j'ai un grand ménage à faire dans l'appartement, puis je préparerai mes listings et mes questions pour les oraux (six descriptifs complets à ingérer ce week-end, c'est-à-dire environ 45 textes...). Si j'arrive à saturation, sieste. Ce soir, séance de wii fit avec de la boxe et des activités qui me font bouger (+ mes 250 abdos quotidiens,) pour m'occuper demain matin uniquement de moi-même. Quelques courses au marché en matinée, et ensuite patience, patience jusqu'aux douceurs attendues le soir...
Ah, et puis j'en suis à moins cinq kilos. Lentement mais sûrement...
J'essaye de corriger un paquet de dissertations pour demain, et si j'en ai le temps/le courage/ l'envie, je reviendrai fureter ici après... Bonne soirée à tous, sinon !
L'attente de l'Autre est douloureuse depuis hier. Vraiment. Je sais le côté excitant de la frustration, mais là je dois gérer le manque, l'envie de la voir, de continuer à la découvrir, de parler avec elle autrement qu'au téléphone... Il me faut patienter encore deux semaines, et cela me semble intolérable. Alors je m'accroche au quotidien. J'ai fait une sieste, corrigé cinq dissertations cet aprèm, je m'apprête à filer dans Paris pour une course (j'ai repéré un cadeau dans les soldes pour Flutine...), avant d'enchainer sur le cours du Louvre. Je n'ai guère envie de sortir dans le froid, mais cela me donne un but et m'occupera l'esprit quelque peu. Mes élèves commencent un peu à s'inquiéter pour le Bac blanc (il était temps !) et me posent des questions ahurissantes du type : "On aura droit à vos cours et aux commentaires pendant l'épreuve ?" ou encore "Les examinateurs, ils prennent en compte l'horaire auquel on passe pour nous noter ? Nan parce que moi le matin, je ne suis pas en forme, vous voyez...". Mais oui bien sûr, et nous allons tous nous tenir la main, vous mettre 20/20 et chanter un cantique de louanges à l'Education Nationale...
Sinon hier soir, la pièce était très chouette. Elle portait sur la société de consommation et le monde de l'entreprise. Je crois qu'elle leur a plu. A moi aussi, d'ailleurs, même si j'étais épuisée en rentrant.
Bon allez, je finis mon thé Mai 68 de chez Fauchon, et je file dans la froidure, Ipod sur les esgourdes...
J'ai ma journée dans les pattes, le coeur en bandoulière, la fatigue dans les yeux, le baume au coeur, et froid aussi, très froid. Je ne parviens pas à me réchauffer. Je suis un papillon en manque d'Elle, déjà... Ce soir, en plus, j'emmène des élèves au théâtre alors que j'aurais voulu me coucher tôt. La sortie m'a été confirmée... ce matin à dix heures. Youpi.
Heureusement qu'il y a toutes ces/ses douceurs quotidiennes...
Ranger un peu l'appartement. Repasser (ce soir devant la saison 3 d'Ally Mc Beal). Préparer mes cours pour la semaine et peut-être corriger un peu. Enfin rédiger ma liste temporaire de textes du Bac en prévision du Bac blanc. Défaire le sapin de Noyel. Abdos et gym du jour. Rêvasser. Ecrire ? Sourire bêtement. Aller m'acheter des cartouches bordeaux Mont-Blanc ?
Si le programme varie, je m'adapterai. Flutine va être très occupée cette semaine, il va falloir reprendre un rythme plus habituel... Pffff.
Edit de 18h20 : voilà, je me suis arrachée à l'écran-aimant pour cet après-midi, sinon j'aurais guetté des petits mots doux... Je suis allée dans Paris en scooter pour m'acheter des cartouches Mont-Blanc (je ne corrige qu'avec ça, donc pas de cartouches, pas de corrections, na !), des capsules Nespresso, un marqueur noir, et faire un tour chez Citadium. J'y ai trouvé un sac bowling de la marque Skunk Funk à -70% (contrairement à la photo, il est non pas noir mais dans les verts; à la fois chic et sport). Je me suis fait ce plaisir... Sinon, j'ai envie de refaire Noyel avec Flutine et de lui offrir deux trois choses... C'est grave, docteur ?
Interrogation sur le subjonctif imparfait en seconde, après une leçon dessus (il se forme à partir du passé simple de l'indicatif). Accrochez-vous...
REVOIR : que je revuve/revusse/revoyasse/revoisse VENIR : que tu venisses DORMIR : que nous dormissâmes CONDUIRE : qu'il conduîsse BOIRE : que je busses/buve/buvasses LIRE : que vous lissîtes/lissiez/lûttes VIVRE : que vous viviates/vivisse/vivissiez PARAITRE : que nous paraissîmes CONCLURE : qu'elle conclît COUDRE : tu cous, que nous coussions, tu coussus, que nous cousîons/coudissions/coussûmes REJOINDRE : que je rejoisse/rejoinasse/rejoinne CRAINDRE : que tu crainsses/crainasses/crainisses/craindis et que vous craindissiez FLEURIR : que nous fleurîmes RESOUDRE : que tu résoudrasses/résoudisses/résolvisses/ressoudîs/résousses METTRE : tu metta, que tu métisses/mettasses ETRE : que je sus, que tu suse, qu'il sût, que nous susions, que vous susiez, qu'ils susaient AVOIR : que nous eussiames
Ouf, j'en ai fait le tour ! Mais comment écrivationnent-ils malgré qu'on a fait une leçon à grammaire ? :-p
Flutine monte dans son train à cet instant. Derrière les coulisses, il y a les doutes sur la distance qui nous sépare, nos histoires respectives, nos douleurs et nos attentes. Mais j'ai aussi compris la tendresse, les attentions, les mots qui caressent, les mains qui disent, le souffle qui s'arrête et le manque au moindre détour. Alors je vais me plonger dans le travail, en guettant sa voix au bout du fil dans quelques heures. J'ai envie de somnoler. Mais pas seule. Des centaines de copies m'en empêchent. Et son absence aussi. Ah, et depuis début janvier, j'en suis à 5kg de perdus. C'est peu et c'est beaucoup, en regard du chemin qu'il me reste à parcourir.
Cette entrée sera double, elle le mérite : c'est la mille huit centième... J'ai du mal à y croire vraiment, tant cela me paraît imposant. Double car elle contiendra quelques nouvelles fraîches et mystérieuses, et mon défi de la semaine. Oui, je suis magnanime, je sais; ne me remerciez pas.
Premier temps
Le temps de prendre le temps, de lui courir après, d'attendre la fin des cours avec impatience, de rentrer vite vite car une femme est au fond du lit encore chaud, car une femme vous espère et vous sourit à votre arrivée. Le temps du café pris seule le matin alors qu'elle dort profondément, en confiance, pendant que je lui écris des niaiseries pour son réveil. Le temps des craintes que tout s'arrête, que tout ne soit que fumée, qu'elle veuille faire machine arrière... Le temps des regards qui en disent long, en plein silence délicieux. Le temps qui m'appartient. Le temps qui nous appartient. Jusqu'à demain matin tôt. Pour une fois. Le temps où mon visage sourit, beaucoup, vraiment. Mes amies me disent que l'amour me va bien. A qui n'irait-il pas ? Le temps de rêver au prochain rendez-vous... Le temps de me sentir belle, en travaillant mon corps.
Deuxième temps
Celui de l'écriture. Ce que j'écris gagne en tendresse sans doute, en douceur. Le défi de cette semaine en est le témoignage, je crois. La consigne portait sur le papier, et devait contenir cinq noms d'oiseaux et quatre onomatopées.
Voici ma participation, intitulée "Tous mes papiers" :
Sur mes papiers
virtuels, j’écris des mots de nuit, des mots d’orage, des mots de pluie.
Sur mes papiers de
cœur, il y a des hirondelles, du miel, des odeurs de sapin, quelques grammes de
cannelle et un grain de poivre. Ah, l’aigreur du piment…
Sur mes papiers calque,
je dessine les contours de mes vides, comme un aigle dans le ciel.
Sur mes papiers buvard,
j’attends que tout s’absorbe, aussi patiente que la buse le long de la route. Han,
les taches restent.
Sur mes papiers à
bonbons colorés, j’écris le vol rapide du colibri, les ailes du papillon, le
rayon de lune ou de soleil, et pffft ! tout s’envole sous l’empressement
du vent à jouer avec eux.
Sur mes papiers
chiffon, j’essuie mes larmes, de joie ou de chagrin ; j’arbore certaines
fleurs entre deux fils ténus ; je caresse l’épais feuillet et lui fais de
l’œil, telle une pie prête à voler…
Mais j’endors mes
plumes, les range au fond des trousses et des pots à crayons. Hum.