Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Prof et plus si affinités
Archives
Prof et plus si affinités
6 janvier 2010

In or out ?

Rentrée de cours désabusée, ce midi. La boîte à lettres était vide de tout, même de publicités pour les soldes. Clochette avait fait plein de bêtises dans le salon. Les secondes sont à un stade de larvitude avancée, les STG me désespèrent. Je suis dans le même état qu'avant les vacances, je crois.
Je suis étrangement fatiguée, j'ai froid (le lycée est très mal chauffé, je suis gelée), et je ne sais même pas si j'ai envie de sortir cet aprèm pour fouiner dans les soldes. D'autant que j'ai toujours ces satanées copies à corriger, et que les cours du Louvre reprennent ce soir.

tortue_roller

Soit j'opte pour larver à mon tour autour d'un thé, après une sieste, avant d'aller au Louvre; soit je laisse tout tomber et je branche le pilote automatique pour filer dans Paris, au risque de m'abrutir et en devant rentrer ce soir en train plutôt qu'en voiture (normalement, je me gare près d'un métro pour aller au Louvre, ce qui fait qu'au retour, j'ai les fesses au chaud).

Voilà, je viens de finir de déjeuner, et je ne sais que faire. Est-ce propre à la femme d'être si indécise ?

Edit de 13h45 : je suis glacée, je ne parviens pas à me réchauffer. J'irai demain dans boutiques pour me changer les idées. Là, sieste...

Publicité
1 janvier 2010

Retiens la nuit

Ouhlalalala, ma bonne dame ! Je ne suis vraiment plus habituée à me coucher à pas d'heure : au lit à 5h30, levée (en me forçant à dormir plus de quatre heures) à midi et demi, je suis assez déphasée, là...
Pourtant, je n'ai quasiment pas bu, comme à mon habitude. La soirée fut bonne, en compagnie d'Emy et de ses amis. Je dois reconnaître qu'au début, je me suis sentie un peu de trop, pièce rapportée au milieu de ce groupe qui se côtoie depuis des années, assez silencieuse et effacée... Je ne savais pas trop quelle attitude adopter. D'autant que les trois couples présents avaient des enfants, et que l'unique autre célibataire n'était toujours pas arrivée...
Pour tout dire, et Emy a beau me lire, cela ne change rien à ma franchise habituelle, les discussions de parents sur la qualité du sommeil, les biberons, la question du "faut-il préférer la gigoteuse à la couverture ?", et tutti quanti, ce n'est pas ma tasse de thé. Je me suis sentie décalée face à ces trentenaires "standardisés" (pas dans le mauvais sens du terme, simplement socialement bien plus intégrés que moi), et ma position de célibataire homo de 35 ans n'est parfois pas confortable.
J'ai compris que je n'avais pas grand-chose à dire dans ces discussions, ce qui n'aide pas à l'intégration, j'en ai conscience. Ceci étant, les plats défilants, l'alcool réchauffant les esprits, et les blagues du Boubou d'Emy m'ont permis de me sentir progressivement mieux au sein de cette équipée de Saint Sylvestre. Nous avons joué au Time's up à trois heures du matin, ce qui, pour moi, a été le moment le plus sympa.

time_s_up_cartes

En repartant, nous avons découvert que les pompiers étaient dans l'immeuble en raison de l'incendie d'une grosse poubelle verte, sacrifiée en hommage à 2010... A 4h30, j'ai filé dans la nuit silencieuse (la qualité du silence dans ces heures-là est exceptionnelle, je trouve), l'esprit très clair et heureusement, car en voyant les abrutis sans doute éméchés du périphérique et de ma banlieue, je me suis dit qu'il fallait être sacrément réactive pour rentrer en vie.

Les chats m'ont quelque peu disputée de rentrer si tard (ou si tôt, cela dépend de quel point de vue on se place), et je me suis enfin couchée, un peu énervée après cette soirée (vous savez, cet énervement dû à une activité plus intense que d'habitude, qui vous empêche tout bêtement de dormir, parce que vous avez passé les heures les plus difficiles de la nuit).

Et me voilà à 14h, avec le goût du café et des biscottes en bouche, les yeux gonflés, en train de me motiver pour faire mes abdos du jour, et me motivant aussi pour rejoindre des copines à la Tour Eiffel ce soir...

31 décembre 2009

2009 glisse sur moi

Entre une légère insomnie hier de 3h à 5h, et le cauchemar de cette nuit, avec réveil en sursaut à 6h30 (des araignées sur moi... brrrrr, j'en frissonne encore), je me dis que je ne suis guère reposée malgré les vacances. Un mal de tête traîne, du coup. Et puis je me dis aussi que la peluche Pluto a ses limites. Mais que faire ?

2008_10_06_06102008049


Sinon, à part ça, j'ai fait environ 300 abdos hier (matin et soir), et je vais enchainer ce matin encore. Cloch m'admire dans ces moments-là. Elle a raison, car c'est plutôt drôle de me voir souffler comme une femme enceinte faisant ses exercices de respiration (n'était-ce pas dans Friends que Rachel devait "faire le chien" et qu'elle envoyait balader Ross ?)...

J'ai eu aussi mes derniers cadeaux de Noyel déposés dans ma boîte aux lettres...Un livre de cuisine/mail art, une Wonderbox, un carnet Moleskine rouge. Pourquoi certains cadeaux ont un goût douceâtre doux-amer, parfois ?

Et puis là, on vient de sonner à l'interphone. "J'ai un paquet pour vous". Une surprise ? Un envoi imprévu ? Non, juste ma montre Fossil réparée...

Allez, abdos, ménage, douche, copies (ah ben non, pas le courage, finalement), préparatifs pour ce soir. Et pendant ce temps-là, S. skie pour oublier un peu 2009...

Ski_Serre_Chevalier_2006_053

Serre-Chevalier, 2006

30 décembre 2009

Faites le tri

Un peu de tout et de rien, dans cette entrée...

J'ai décidé que mon blog-it express servirait de compteur à de multiples choses. J'aime cette idée sans trop savoir pourquoi.
Hier, j'ai investi dans ma planche à adbos. Premier essai ce matin. Je vous raconterai.
Par ailleurs, j'ai enfin lavé ma voiture, parce que je n'avais plus le choix : j'avais peu de vision latérale tant les vitres étaient sales de neige fondue, de pluie, de poussière...
Je vais bientôt terminer la saison 2 d'Ally Mc Beal. Il y a un épisode qui m'a fait pleurer (pour les fanas de la série, c'est l'histoire du petit garçon atteint de leucémie qui attaque Dieu en justice... Il y a aussi Ling qui s'arrange pour qu'Ally voie un dirigeable...), et la vie sentimentale des personnages me touche plus que je saurais le dire.
J'ai attaqué les corrections de copies. J'ai dû faire le cinquième du lot hier...
Au final, Emy me sauve d'un réveillon solitaire ! C'est fou comme les voies du net sont impénétrables...
La roue de mes amis tourne, et souvent les blogamis prennent une place considérable. Si l'on m'avait dit cela il y a dix ans, je n'y aurais guère cru.
Sinon, je crois reprendre goût à la lecture. Enfin non : je ne l'ai jamais perdue, mais je me trouvais des excuses pour peu lire. J'avais un vrai manque. Là, je croule sous les envies : Nietzsche, Jabès, Sartre, Forrester... J'ai repris aussi la lecture d'un ouvrage étonnant : Fuck America d'Edgard Hilsenrath. Les critiques étaient excellentes, et la technique narrative est très moderne. Je ne suis pas assez spécialiste de littérature américaine, mais je crois que ce roman est au carrefour de pas mal d'autres, comme ceux de Breat Easton Ellis ou Bukowski.

Hilsenrath

Et puis il y a les livres que Comtesse m'a donnés. Nous n'avons pas du tout les mêmes goûts, et je suis curieuse de lire ceux qu'elle m'a confiés...
Je me demandais d'ailleurs, après le spectacle de Luchini, quels auteurs je choisirais si je devais lire des textes comme il le fait (NB : j'adorerais faire cours ainsi, en lisant des textes à mes élèves et en dérivant sur mille et une choses... Sans grands concepts, sans cours à noter ou liste de Bac à faire : juste pour le plaisir du partage, de la lecture, pour faire chanter les mots et leur montrer comme c'est beau...). Je sais qu'il y aurait du Baudelaire. Pas forcément celui des poèmes, mais peut-être le critique d'art. Du Colette, pour la beauté du texte. Du Proust, pour le rythme. Du Zweig, pour la finesse psychologique. Du Bobin, pour la lenteur. Et la correspondance de Flaubert, drôle, percutante. Oui, je sais, il y a au moins pour deux spectacles, là.
Allez, je vais calmer mes ardeurs dans une séance d'abdominaux...

29 décembre 2009

Flop

Bon, alors, dimanche j'ai fait la fête aux tourteaux (je n'en avais pas mangé depuis des années), j'ai inauguré la robe offerte par ma mère, associée à des Richelieu, et je lui ai offert ses cadeaux.

tourteaux

Pour les objets Bécassine, aucun souci, mais je le savais déjà. En revanche, pour la montre, c'est une autre histoire. J'ai vu la tête de ma mère, et j'ai compris : elle trouve la Swatch très belle, mais elle ne la mettra pas. Elle ne porte plus guère de montre car elle regarde l'heure soit sur son portable, soit à la pendule du magasin où elle travaille... Je suis repartie avec l'objet du délit, vexée sans le montrer (je me trompe fort rarement pour les achats de cadeaux), en me disant que je me la ferai rembourser.

Que nenni. Je suis allée hier le demander dans un magasin de la marque, et l'on m'a rétorqué qu'il n'y avait jamais de remboursements : uniquement des échanges ou des avoirs (valables six mois, seulement dans le magasin qui l'a produit...). Je me retrouve donc avec 90€ dépensés dans le vide. Je devrai me choisir une montre, sans enthousiasme. J'en ai déjà pas mal, et je pensais bien faire pour l'anniversaire de ma mère.

Voilà, c'était la jérémiade du jour.

Sinon, j'ai refait aussi hier l'expo "De Byzance à Istanbul", forte de mon cours de l'école du Louvre sur le sujet cette fois-ci. Il y avait un monde dingue, et les gens étaient assez culottés, globalement. Je ne referai pas Renoir, sauf si quelqu'un veut y aller avec moi.
A propos de musées et de culture, tout le monde semble s'en moquer, mais on s'assoit dessus depuis un moment, et cela s'aggrave, je trouve : le musée du Luxembourg va fermer.

Après l'expo, un tour chez Swatch, mais aussi à la Fnac : je me suis offert le dvd du spectacle de Luchini, en promo à 9,99€, c'est-à-dire deux fois moins cher qu'à la sortie du théâtre...

A part ça et sans aucune transition, j'ai décidé que cette année, celle de mes 35 ans (gloups), j'allais m'occuper de moi. Enfin, surtout de mon corps. Je ne veux plus ressentir ce que je ressens lorsque je suis en société, cette impression d'être jugée, le fait de me sentir lourde et grasse...
J'ai donc l'intention de m'acheter une planche abdominale, et d'en faire le soir. Ensuite, si j'en ai le courage, piscine. Et enfin, wii fit. Cela ne me semble pas infaisable, même si l'engin ressemble un peu à un appareil de torture.

abdos

Ah, et si je me plains, si je me décourage, je compte sur vous pour me redonner un coup de fouet (mais gentil le coup, hein ?) ou me rappeler que non, je ne suis Marianne James, épanouie comme une déesse de l'abondance dans mes pantalons serrés en taille 44.

marianne_james_nue_L_1

Je peux compter sur vous ? Non parce que quand même, ça va durer un certain nombre de mois, cette affaire...

Publicité
27 décembre 2009

C'est pô ma cousine

Hier soir, j'étais trop fourbue pour tapouiller sur le clavier. En effet, de 9h à 18h30, j'ai bossé dans le nouvel appartement de Peps, qui s'embourgeoise : elle a acheté un chouette deux pièces. Nous avons fini la sous-couche et peint les pièces. C'est rapide à écrire, mais à faire, c'est une autre histoire. Pourtant, nous avons été diablement efficaces !
Le soir, donc, j'avais les doigts rouges, et un peu mal au dos. Bizarrement, ce matin, c'est aux cuisses et aux fessiers. Allez comprendre.

Sinon, après mon petit-déj sacré, je vais me préparer pour partir chez ma mère : c'est son anniversaire aujourd'hui. Je vais être chargée comme un âne tant j'ai de choses à lui apporter. Ce midi, nous allons déguster des pinces de tourteau ! Sachant que je ne ferai rien pour le nouvel an, je me dis que mon deuxième repas de fête, c'est ça.

Ah, et puis pour ma mère, le gros cadeau c'est :

swatch

Et elle a aussi un plateau, des verres et une boîte à cookies de la série Bécassine.

cookies_b_cassineplateau_b_cassineverres_b_cassine

Voilà ! Je file me réveiller sous la douche, maintenant...

23 décembre 2009

Je voudrais des Zelle

_24_

J'aimerais faire une entrée qui déchaînerait les foules, provoquerait de multiples réactions, et tout et tout, mais je n'ai pas grand-chose à me/vous mettre sous la dent, là.
Hier, je suis allée rendre une visite de courtoisie à Comtesse et Zelle (qui est en forme, il faut bien le dire). Au programme, thé, photos et livres.
Il faisait particulièrement froid sur le scooter, mais j'ai quand même vu les illuminations de Noyel dans Paris, et ça, c'est chouette.
Aujourd'hui, au programme, courses pour le réveillon, et théâtre... Je prévoirai une entrée pour vous en parler dans la soirée.

Le souci, c'est que j'ai une grande flemme depuis le début des vacances. Je me sens très fatiguée le soir, mais j'ai du mal à m'endormir avant minuit, voire une heure. Du coup, je me lève vers 8-9h, en ayant sursauté à 4h et 6h30... Je m'explique aisément le dernier horaire, mais pas le premier. Bilan : une envie de dormir en journée irrépressible, et contre laquelle je lutte.

A part cela, rien de neuf sous le soleil d'hiver... Et vous, what else ?

19 décembre 2009

Où t'as eu ton béret ?

Voilà, après deux heures de sieste, quelques mails et un chocolat de Noyel, je peux enfin m'atteler au clavier.
Tout d'abord, ma soirée de littéraires a été très chouette. Jeanne est arrivée plus tôt, sous des flocons lourds et légers à la fois, chargée de mandarines, de vin, de pain, de bruschetta... Elle découvre donc en premier mon appartement, qu'elle a l'air d'apprécier. Je lui prête des chaussettes de rechange car la neige avait envahi ses bottes; on cause, on écoute du Juliette Gréco, on parle musique. Nous constatons une fois de plus que nous avons beaucoup de goûts en commun, malgré nos caractères complètement différents, et une petite différence d'âge de six ans.
Je l'initie rapidement à la photographie numérique; elle fait mumuse avec mon boîtier pendant que la table se dresse gentiment et que je repasse manu militari la nappe qui était froissée. Jeanne me propose un voyage en avril à l'autre bout de la terre...

Dolly arrive ensuite à l'heure dite, armée, elle, d'un parapluie couleur macaron de rose, aux fleurs rouges éclatantes, mais aussi de charcuterie. Asa la suit de prêt, avec du champagne et une salade de petites tomates cerises aux airs d'orient. Enfin, Tinette, pimpante, qui est en charge du dessert : mini cannelés et petits fours, avec en sus du vin rouge.

_18_

La soirée peut commencer, d'autant que nous avons toutes faim. Tout est truculent : le repas, les conversations, les rires... Le niveau sonore touche parfois à l'extraordinaire, surtout pour moi. L'appartement est plein de vie, et cela lui va bien. Parvenues au dessert après une raclette ronflante et sans fin, je m'octroie un moment et tend les petits paquets prévus pour mes copines. Elles ont l'air très étonné et semblent touchées. Les livres sont choisis au hasard et tombent bien, je crois. Je les avais accompagnés de rochers au chocolat. J'ai droit à la tournée de bises, et à une véritable émotion, très différente de ce qui précédait, et tout aussi agréable.

Je me confie un peu, beaucoup, alors que jusque-là, je n'avais pas vraiment parlé de moi. Elles ont cette franchise des amis que l'on connaît depuis des années, ce qui me bouleverse et les désarçonne à certains moments. Il y a quelque chose de beau, de touchant dans ces rencontres, auquel je ne m'attendais pas. Elles non plus, d'après ce que j'en ai su plus tard. Tinette l'a résumé parfaitement et je vous l'ai déjà écrit hier : c'était plein d'amour (on ne se lasse pas de ce genre de phrases, non ?).

Vers minuit trente, j'étais couchée. J'avais du mal à m'endormir. Jeanne m'avait serré dans ses bras avant de partir en s'excusant d'avoir peut-être été brutale avec moi dans son discours (elle m'a même rappelé le lendemain soir pour ça). Tinette était guillerette en partant. Asa et Dolly, toujours fringuantes.

Je ne pensais pas trouver cette satisfaction et cette reconnaissance auprès de collègues aussi vite. Pour moi, la preuve "ultime", c'était hier soir, après la pièce de théâtre (avant aussi, puisqu'Asa a voulu que l'on se retrouve à l'avance pour grignoter ensemble). A la sortie, il y avait beaucoup de monde. Tinette et moi sortons. Nous attendons un peu, mais le froid nous glace, et décidons de rentrer malgré l'heure pas trop tardive. Je marche donc vers chez moi, lorsqu'à mi parcours, je décide de prendre en photo une sculpture de glace sur la place de la mairie. Mon portable étant en silencieux, il se met à clignoter. C'est Dolly :"Eh, Virgibri, où es-tu ? On te cherche pour prendre un pot au café du théâtre !" Leur regret de me voir déjà partie était un fort joli cadeau de Noël.

181220091932

Sinon, dans un autre genre, mes jeux de ce matin avec les élèves se sont avérés... comment dire ? saoulants et un peu décevants. Comme je m'en doutais (même si j'espérais quelque peu un mouvement, un signe), je n'ai rien reçu de leur part, à peine quelques mercis disséminés de ci de là (enfin j'exagère ; j'ai eu UN chocolat et une élève m'a prêté un CD). Je ne faisais pas tout cela pour qu'ils me le rendent au centuple, mais je vous donne un exemple de réplique qui me laisse un brin d'amertume en bouche...

Camomille a 18 de moyenne avec moi, et se trouve dans le peloton de tête de seconde. Pour le fameux baccalauréat spécial, je distribue des points avant les chocolats. L'équipe de Camomille est en tête avec trois points. Je vois l'heure tourner, je décide donc de distribuer mes petits cadeaux sucrés. Je me dirige vers la droite avec le paquet dans les mains, et là, Camomille dit d'un ton sec, et très spontanément : "Mais c'est nous qui gagnons !" Je la regarde effarée, et lui dit sur un ton calme que cela ne change rien, et que tout le monde aura des chocolats. Elle a quand même rougi de sa réaction vive, à cause des autres élèves indignés plutôt que de moi...

Ou encore, en ES, au moment de leur donner les fausses pièces de monnaie, un élève me dit qu'ils ne font pas la manche. Je précise ES = économie donc argent, donc pièces. Pour le clin d'oeil, quoi. Pas dans le but d'une humiliation ou d'un rapport hiérarchique, pensai-je. Mais pourquoi voient-ils le mal là où il n'est pas, et réciproquement ?

Sinon, une ou deux perles splendides entendues ce matin. Je vous rappelle qu'en première, j'avais un quizz de révisions sur notre programme.

* Quel théâtre a été offert par Louis XIV à Molière ?
_ L'Opéra Garnier !
_ Tu regardes trop les pubs de shampoing, toi !

Deux perles en dix secondes, j'étais comblée.

* Citez, toutes époques confondues, trois auteurs femmes.
_ Simone Sartre, Simone de Bovey.

Beauvoir_SArtre

* Qui a écrit Ubu roi ?
Gauvry, Jarvy, Ulbech.
_ Oh, mais madame, Gauvry et Jarry, c'est pareil ! On n'a pas le point ?

* Quel prix a gagné F. Beigbeder cette année ?
Le prix Nobel, un prix d'écologie.

J'ai fini de distribuer mes papillottes en salle des profs. Même Krakoukass, mon co PP, semblait content. C'est dire.

Et puis, last but not least : je suis en vacances ! (Eh, Emy, ça c'est de l'entrée, hein ?)

18 décembre 2009

Je tiens le bon bout

papillottes


Je n'ai ni la force, ni le temps de vous raconter ma soirée, mais comme m'a dit Tine ce matin, "c'était plein d'amour".
Là, je viens de finir de corriger un paquet de seconde à rendre demain, j'ai enregistré les notes sur l'ordi et dans mon cahier, je m'apprête à rejoindre mes copines au théâtre pour voir deux petites comédies avec environ 200 élèves, puis je rentrerai enfin me coucher...
Ensuite, demain matin, quizz littéraire pour les premières et baccalauréat du même acabit pour les secondes. A la clef, des papillottes et des pièces en chocolat.
Et à onze heures, je serai en vacances ! A demain, donc...

16 décembre 2009

Monsignor, il est l'or !

111120091828

Il faudrait...

  • que j'avance un paquet de copies de seconde, pour leur rendre vendredi au mieux, samedi au plus tard.
  • que je prépare un jeu littéraire ou culturel pour les classes de samedi.
  • que je range un peu l'appartement pour ne pas tout faire demain matin.
  • que je boive un thé ou un café pour tenir au cours du Louvre ce soir.
  • que je fasse quelques mails.
  • que je prépare un envoi postal.
  • que j'aille faire un pti tour à la Fnac avant demain pour acheter quatre livres à offrir à mes copines au dessert demain soir.
  • que je parvienne à formuler ce que je ressens : cela fait quatre mois tout rond que F. est mort.

Il faudrait, oui.

Mais j'ai dormi un peu moins d'une heure, et je suis lasse. Je dois tenir jusqu'à samedi onze heures. Après, advienne que pourra...

Sinon, deux petites perles du jour, en ES :

Je présente Dom Juan, la pièce de Molière.  Je parle du sens moderne et du  terme qui est rentré dans le langage courant avec des phrases du type "Cet homme est un véritable Dom Juan !".

_ Et pour une femme qui séduit les hommes, que dit-on ?
Didi lève à peine la main et lance :
_ Une prostituée !

Eclats de rire dans la salle. Je prends mon air éberlué. "Ah oui, quand même... Il y a du boulot, là ! Alors je précise pour vous, Didi : une femme qui ne se fait pas payer !"

Un peu avant, j'avais eu droit à une réponse typique en ES, je crois...
_ Alors, remettez-vous dans un contexte. Nous sommes au XVIIème siècle, et Molière ne fait pas publier sa pièce. Il y a plusieurs raisons à cela. (...) Mais pour quelle raison essentielle un auteur publie une oeuvre ?
_ Pour l'argent !
_ Pour vendre !
_ Ah, rassurez-vous, vous êtes dans la bonne section ! Vous êtes bien des ES... Il publie pour... être lu !
Ils sourient mais sentent bien qu'ils ont raté un petit quelque chose encore, même si j'en plaisante.

Et le pire, c'est qu'ils ignorent que je leur ai acheté des pièces d'euro en chocolat pour samedi... Hihi.

pi_ces_choco

Publicité
Newsletter
19 abonnés
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 420 312
Publicité