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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
agregation
3 mars 2012

Détachement et implication

Comme j'ai rempli mon quota filmique annuel en deux semaines, je peux aussi vous parler un peu de mes impressions sur Detachment, le film avec Adrian Brody. Même si certains traits peuvent paraitre excessifs ou caricaturaux pour des spectateurs loin de toute fonction éducative, j'ai retrouvé, de façon condensée, les pires moments d'une vie de prof, la violence de certaines paroles, certains gestes, certaines attitudes. Quand le doute nous assaille et que nous pensons être vide... Quand il faut être détaché pour survivre...

detachment-adrien-brody

J'ai juste regretté la fin qui enchainait trop d'événements tragiques, mais le jeu d'Adrian Brody sauve de tout. Si le film passe par chez vous ou si vous l'avez vu, je vous le recommande et j'aimerais avoir votre avis.

Sinon, la rentrée approchant à grands pas, je me suis remise au travail : un paquet de copies a succombé hier. Je dois aussi préparer les oraux du bac blanc. Pas envie, évidemment.

Je poursuis autant que faire se peut les révisions pour l'agreg, mais le moral était en berne hier : crise de confiance (oui, encore). Je me bats pour ne pas sombrer, comme je suis capable de le faire parfois.

Alors, je me secoue pour remuer la pulpe. Hier soir, j'ai fait des exercices de fitness/musculation. J'ai réutilisé la wii fit, qui m'annonce que j'ai perdu plus de 7kg depuis la dernière pesée (qui datait de Mathusalem, certes). Je vais tenter d'aller faire du vélo aujourd'hui, malgré le temps maussade qui écrase Paris depuis quelques jours.

Et ma playlist me fait du bien : L. (que j'irai voir en concert, yeah !), Mellismell, Carmen Maria Vega, Saez, Nina Simone et... Michael Jackson.

Allez, les copies m'appellent encore et encore, c'est que le début d'accord d'accord...

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27 février 2012

Effort et réconfort

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Je suis allée voir l'exposition "Le peuple de Paris" au musée Carnavalet la semaine dernière : c'était bien, mais les affiches explicatives étaient destinées aux nains, et j'ai trouvé la scénographie très moyenne. Ceci étant, je me sens de plus en plus dix-neuviémiste avec les années...

Là, je reviens du cinéma : j'ai vu "Le Havre" sur le conseil de Tinette. J'étais dans un cinéma d'art et d'essai du Vème arrondissement, aux baffles qui grésillent mais au moins il y avait peu de monde. Hormis une pré-ado commentant tout à sa grand-mère, la séance a été agréable. Le film en lui-même a un charme déconcertant : décalé, suranné, plein de bons sentiments et d'espoir. Je ne suis pas vraiment entrée dans l'histoire, cependant : je crois que je cherchais juste à savoir pourquoi Tinette était dithyrambique sur ce film.

Après, j'ai fait un tour chez Gibert : achat de cartouches noires (j'ai décidé de réécrire au plume en noir), d'un feutre rouge pour entourer les répétitions dans les copies, d'un quatre couleurs comme celui que mon père avait, et trois livres. J'ai fui avant d'être tentée par d'autres ouvrages, que je ne pourrai lire qu'après l'agreg.

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Je retourne travailler la comparée, après cette récréation...

Demain, je m'en offre une autre, avec Comtesse, cette fois-ci.

26 février 2012

C'est lourd, les cheveux

Alors voilà, j'ai les cheveux courts mais avec du mouvement et plein d'épaisseur. Je suis contente car cela fait ressortir mes particularités et mon visage. Je dois encore travailler sur le fait que cela ne me fait pas entrer dans un stéréotype et ne m'ôte aucune sensualité.
Mes amies lettreuses ont beaucoup aimé, en tout cas.

J'ai aussi envie de m'affirmer dans un style autre. Ou de m'affirmer tout court. Comme si avec les années, je m'étais de plus en plus effacée, moi, l'ado au caractère fort...

Albert-Nobbs-

J'ai vu deux films qui se répondent en écho, cette semaine : Tomboy en présence de Céline Sciamma à la fac de Nanterre, et Albert Nobbs avec Glenn Close. Ces deux films sont vraiment troublants à plus d'un titre. Ils interpellent sur la question de l'identité, du genre, et du désir. J'ai des périodes où je retrouve ce thème : c'est le cas en ce moment.
J'ai besoin de savoir si je peux plaire ainsi, en fait. Enfin, c'est bien plus compliqué que ça, mais je n'ai ni le recul nécessaire, ni le courage, ni le temps de vraiment développer.

Shakespeare m'appelle avec ardeur, et je louvoie ces derniers jours pour éviter de bosser l'agreg : j'ai peur. Tinette l'a bien senti, et cherche à me motiver pour que je m'accroche. Je pense qu'elle craint vraiment que je m'écroule si je ne décroche pas les écrits, et encore moins les oraux, si oraux il y a...

Allez, Willy me rappelle à l'ordre...

22 février 2012

Dans mon post, des algues et un poireau

J'ai décidé de prendre soin de moi et de me sentir belle. Enfin, le plus possible. Je vais reprendre tranquillement le régime, me maquiller un peu plus, me mettre des crèmes, des onguents (j'adore ce mot), redessiner mes sourcils, m'habiller plus féminine, me faire enlever un petit "poireau" disgrâcieux sur le nez (dès que j'en aurai le courage). Parce que j'ai rendez-vous chez le coiffeur vendredi. Si vraiment ça ne va pas, je laisserai repousser ma tignasse de lion.

Aujourd'hui, j'avais cours à la Fac sur Sarah Kane. Cet auteur est plus intéressant qu'il n'y parait au premier abord. Mais la prof de la formation blablate beaucoup pour pas grand-chose et parle trop souvent de ses petits bobos (mon rhume, ma sciatique, ma laryngite, ma fatigue...) au lieu d'attaquer le sujet dans le vif.
J'ai fini Botho Strauss et vais relire Corneille. Mais je bloque sur la grammaire, qui m'endort systématiquement, hélas. Tiens, dans un mois tout pile, je saurai si je suis admissible ou pas.

Demain, je vais à une expo le matin, puis à une projection de film en soirée. Chut, je ne dis pas où : ça fera l'objet d'une entrée plus tard.

Vendredi, soirée couscous chez Asa, avec projection des photos de Marrakech. Je ferai mon petit effet avec les cheveux courts, je pense... Samedi, cinéma avec Tinette : j'ai très envie d'aller voir "Albert Nobbs" avec Glenn Close (très très à mon goût, cette dame, je le reconnais).

 J'ai acheté des DVD en promo à la Keufna hier :

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Et j'ai reçu aujourd'hui un film "de filles" : I can't think straight.

Il manque juste Flûtine pour être vraiment comblée par ces vacances en mode ralenti et remise à neuf.

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18 février 2012

J'ai appris d'où vient "soi disant" aujourd'hui

grammaire

Mes deux dernières semaines ont été éprouvantes, tant moralement que physiquement. Il était grand temps que cela cesse, même pour deux semaines. Hier, je me suis réveillée avec une migraine terrible; j'ai tenu deux heures en cours, et je suis rentrée (en laissant évidemment des consignes aux CPE pour mes classes...). J'ai dormi cinq heures d'affilée, de 11h30 à 16h30, assommée par mes cachets et par la crise. Cela ne m'a aucunement empêchée de dormir le soir, d'ailleurs.

Je n'ai toujours pas fini de lire Botho Strauss, mais ces lectures de littérature comparée sont perturbantes à plus d'un titre : j'ai cauchemardé dans la semaine, en rêvant que je me faisais violer. Au matin, on n'est guère fraiche. Ceci étant, j'ai beaucoup aimé lire la pièce de Shakespeare, sans doute parce qu'elle est très bien traduite (l'édition bilingue du concours permet d'apprécier). Et je me souviendrai de l'avoir lue durant mon week-end à... Marrakech. Heureusement qu'il y a eu cette bouffée d'air, ce soleil, cette amitié pour tenir.

Sinon, côté lycée, je ressens une certaine amertume, une dureté qui s'installe car je vais de déconvenue en agacement, de déception en étonnement. Si nous ne nous serrons plus les coudes dans cet établissement, ce sera la fin d'une période dorée, dont je n'aurais connu que la queue de la comète. Et nous souffrirons terriblement de cet individualisme...

Je regarde donc comme prévu les postes Eclair vacants. Je réfléchis. Je me dis qu'au pire, je reste dans LycéeDésirée (quelle ironie que ce nom, aujourd'hui !), mais que je déménagerai pour enfin devenir propriétaire, et que je prendrai de la distance avec le boulot. On grignote peu à peu les forces vives de l'Education Nationale, et je ne veux pas y laisser ma santé, même si j'adore enseigner.

grammaire-francaise-et-impertinente

Mon premier jour de vacances s'est déroulé à la Fac : grammaire Maupassant le matin, grammaire Rabelais l'après-midi. J'étais contente d'y aller, pour me changer les idées, apprendre, faire autre chose que mes cours au lycée. Mais... la prof du matin, toute gentille, ne faisait que répéter les mêmes phrases trois fois, avec des "euh..." qui ponctuaient ses propos tous les deux mots. Au bout d'une heure trente, nous avions travaillé seulement trois occurences du texte. Je sais que les profs sont les pires élèves, et que mon exigeance s'est accrue du fait que j'enseigne moi-même, pourtant je ne supporte pas cette perte de temps, augmentée par les questions faussement intellectuelles de trois péquins qui ont besoin de reconnaissance.

L'ambiance des cours de cette année est très différente, bien plus individualiste. Tout cela manque de légèreté et de bonne humeur. Comme beaucoup se prennent au sérieux ! S'ils sont admis, ils diront sans doute à leurs collègues qu'ils doivent avoir moins de candidats et moins de travail parce qu'ils sont agrégés...

Je ne pensais pas ainsi jusque là, mais en repensant au sale coup de mes collègues de lettres, et en voyant ces gens imbus d'eux-mêmes ou vexés de ne pas avoir eu ce fameux concours, j'ai bien envie de leur mettre une deuxième admissibilité dans la tronche. Dommage qu'ils ne m'aient pas piégée avant les écrits : j'aurais eu une raison supplémentaire de me battre, peut-être. Et si tel est le cas -être admissible voire admise-, je prendrai un malin plaisir à leur demander plus de candidats, et autant que mes collègues certifiés. On me taxe de mesquinerie : je ne le deviendrai pas, mais je peux m'en donner l'air.

Je vais travailler durant les vacances, lire tranquillement, aussi, enfin. Le Précis de grammaire pour les concours m'attend, entre autres.

Là, c'est un bon repas à préparer qui me tend les bras. Et je dinerai en regardant encore des épisodes de la dernière saison de Six feet under, même si cette série me bouleverse...

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3 février 2012

Drôles de dames

La semaine s'est enfin achevée, alors que je ne pensais pas y parvenir. Chaque journée étant une victoire. Vous voyez, quoi. Donc ce soir, libération. Et à l'idée de partir demain, l'esprit s'allège quelque peu. Mon joli jean neuf tourne dans le sèche-linge, ma valise couleur Dragibus est prête, je n'ai plus qu'à me détendre.

Dans vingt-quatre heures, nous atterrirons, je pense. En gros. Bagages déposés au ryad, et première sortie dans la ville pour diner. C'est la ville natale d'Asa, alors nous aurons un guide quasi local.

Je n'ai même pas projeté ce voyage dans mes pensées, pas encore imaginé à quoi ressemble Marrakech, mais je souris de ce voyage à quatre lettreuses. C'est une première pour moi, ce type de week-end.

Besoin fou, plus que je crois, sans doute, de ce changement, de ce bol de nouveauté, de découverte, de rires, d'amitié. Le quotidien ressemble trop à un tunnel depuis plusieurs semaines. De temps à autre, une petite lueur jolie, comme un courrier qui surprend dans la boîte aux lettres (fort réussi, Cédric ! mais aussi F. mon ancienne prof de philo devenue amie qui m'imprime les mails qu'elle m'avait écrits pour l'agreg), un commentaire sur le blog de certains lecteurs fidèles, des ragots drôles avec miss R. en salle des profs...

La fatigue est toujours là, mais elle va s'atténuer grâce à tous ces petits soleils. Et au retour, lundi soir, Flûtine m'attendra...

marrakech

30 janvier 2012

Cumul des socles

Il doit y avoir un cumul de plusieurs choses, car depuis hier, je me trouve dans un état proche de l'Ohio qui me rappelle mes passages à vide lorsque j'étais dépressive -chronique, donc tout s'explique.

L'agreg, une fois de plus, cristallise mes changements, mes questionnements, et canalise aussi mes soucis quotidiens et personnels. Au bord des larmes ou dedans, j'ai corrigé deux paquets de copies en deux jours parce que je n'avais pas le choix. Mais je n'ai aucune envie d'aller travailler demain.

J'ai lu Sarah Kane cet après-midi, ce qui est loin d'apporter un certain réconfort : je ne suis pas bégueule et il en faut pas mal pour me choquer, mais diantre, que d'horreurs ! Tout y passe : cannibalisme, viols, torture, sadisme n'en sont que quelques exemples...

J'ai ma tête des mauvais jours, qui n'arrange rien à l'affaire étant donné que j'ai une mauvaise image de moi-même en ce moment. Pour évacuer ma colère, hier soir, j'ai effectué 430 abdominaux, sans succès.

6 feet under

Et puis la saison 3 de 6 feet under a enrubanné le tout, je crois. J'adore les séries qui me dérangent, me bousculent; cependant je n'ai peut-être pas le bon timing, là.

Cette "sombritude" passera, no worry : en fin de semaine, trois jours de décompression sont prévus, et je ne vous dis pas encore où, sauf que ce n'est pas en France... Et nous partons à quatre : Asa, Tinette, Dolly et moi. Qui trouvera notre destination ?

28 janvier 2012

Je ne trouve pas de titre à cette entrée

Allumettes

Après cette semaine d'apnée (révisions, deux jours d'écrits, une journée de stage avec les IPR du bassin, une de cours), je sors à peine la tête de l'eau : la fatigue persiste, et je vais avoir besoin de quelques nuits réparatrices, je pense.

Le stage était vraiment constructif, et j'y ai retrouvé l'inspectrice qui était dans mon jury de leçon à l'oral de l'agreg l'an dernier... Elle est vraiment très bien : je ne peux même pas lui en vouloir. Les élèves, en revanche, ont été pénibles hier : ils trainent des pieds et freinent des quatre fers pour travailler, ce qui donne des classes totalement amorphes, pour lesquelles je m'agite en vain. Et j'ai eu droit à la super blague de l'allumette coincée dans le canon de la serrure de la salle de classe, juste après la récréation de l'après-midi.

Je me suis ensuite forcée à rejoindre Pumpkin et ses copines pour une soirée pizza entre filles : j'ai eu l'illusion d'avoir une vie sociale.

Aujourd'hui, repos en restant à la maison, mais aussi en corrigeant : je suis venue à bout d'un paquet sur quatre. Celui-ci datait de... mi décembre; j'ai honte.

Demain, rebelote sur les copies, mais aussi préparation de cours, et j'attaquerai les lectures de l'oral de l'agreg (sait-on jamais ?) par Sarah Kane, oeuvre déroutante... Et si j'en ai le courage, un petit tour à la piscine ou un jogging le matin...

A part ça, j'apprends beaucoup encore sur moi-même et sur les autres grâce à cette expérience de l'agreg. Quand je parviendrai à définir tout cela, j'en parlerai peut-être ici. Ou pas. D'ici-là, sachez que je suis plutôt sereine après les écrits : je n'ai pas honte de ce que j'ai fait, et je n'en suis pas fière non plus. Tout reste possible. Et cette ouverture me plaît.

Je n'ai pas encore écouté le nouvel album de Gréco. Un peu peur d'être déçue. Je vais bientôt aller revoir en concert Michèle Bernard, et cette idée me fait vraiment plaisir.

Allez, je vais tâcher de faire autre chose que de corriger pour le reste de la soirée. Regarder plusieurs épisodes de Six feet under, par exemple !

25 janvier 2012

Warrior

photo agreg

J'ai survécu à la deuxième épreuve, avec moins de tensions qu'hier. La Fontaine s'est invité aujourd'hui. Ma copie est correcte et sans prétention aucune. Juste correcte, ce qui n'est déjà pas si mal, je crois. J'ai eu l'impression d'être la montagne qui accouchait d'une souris. J'ai tenu, j'ai rendu mes deux copies doubles avec une quarantaine de titres de fables et environ douze citations. Mais là j'ai un tenace mal de tête qui persiste depuis hier. Etrange, isn't it ?

Je reviendrai vous parler de mes impressions, mais j'ai un stage demain et cours vendredi; j'ai faim (je mangerais bien un loup !) et la fatigue se fait sentir...

Et sinon, pour me récompenser, je me suis arrêtée à la Keufna et je me suis offert le dernier album de Juliette Gréco !

 

gréco

Merci pour vos messages de soutien amicaux et enthousiastes, au fait. :-)

24 janvier 2012

I'm still alive

Neuf pages, une drôle d'impression au début, de la panique avant, un sujet assez casse-gueule, je crois. Une copie honnête mais pas mirobolante. 6h45 à composer. Une chaleur étouffante. Mal de tête ce soir, du coup.

Alors les sushis et makis vont me réconforter.

Ah au fait, c'est le théâtre du XVIIIème qui est "tombé" : trois listes de personnages et scènes d'exposition de la trilogie de Beaumarchais.

Prions pour demain, que je puisse faire quelque chose de correct...

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