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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
18 février 2012

J'ai appris d'où vient "soi disant" aujourd'hui

grammaire

Mes deux dernières semaines ont été éprouvantes, tant moralement que physiquement. Il était grand temps que cela cesse, même pour deux semaines. Hier, je me suis réveillée avec une migraine terrible; j'ai tenu deux heures en cours, et je suis rentrée (en laissant évidemment des consignes aux CPE pour mes classes...). J'ai dormi cinq heures d'affilée, de 11h30 à 16h30, assommée par mes cachets et par la crise. Cela ne m'a aucunement empêchée de dormir le soir, d'ailleurs.

Je n'ai toujours pas fini de lire Botho Strauss, mais ces lectures de littérature comparée sont perturbantes à plus d'un titre : j'ai cauchemardé dans la semaine, en rêvant que je me faisais violer. Au matin, on n'est guère fraiche. Ceci étant, j'ai beaucoup aimé lire la pièce de Shakespeare, sans doute parce qu'elle est très bien traduite (l'édition bilingue du concours permet d'apprécier). Et je me souviendrai de l'avoir lue durant mon week-end à... Marrakech. Heureusement qu'il y a eu cette bouffée d'air, ce soleil, cette amitié pour tenir.

Sinon, côté lycée, je ressens une certaine amertume, une dureté qui s'installe car je vais de déconvenue en agacement, de déception en étonnement. Si nous ne nous serrons plus les coudes dans cet établissement, ce sera la fin d'une période dorée, dont je n'aurais connu que la queue de la comète. Et nous souffrirons terriblement de cet individualisme...

Je regarde donc comme prévu les postes Eclair vacants. Je réfléchis. Je me dis qu'au pire, je reste dans LycéeDésirée (quelle ironie que ce nom, aujourd'hui !), mais que je déménagerai pour enfin devenir propriétaire, et que je prendrai de la distance avec le boulot. On grignote peu à peu les forces vives de l'Education Nationale, et je ne veux pas y laisser ma santé, même si j'adore enseigner.

grammaire-francaise-et-impertinente

Mon premier jour de vacances s'est déroulé à la Fac : grammaire Maupassant le matin, grammaire Rabelais l'après-midi. J'étais contente d'y aller, pour me changer les idées, apprendre, faire autre chose que mes cours au lycée. Mais... la prof du matin, toute gentille, ne faisait que répéter les mêmes phrases trois fois, avec des "euh..." qui ponctuaient ses propos tous les deux mots. Au bout d'une heure trente, nous avions travaillé seulement trois occurences du texte. Je sais que les profs sont les pires élèves, et que mon exigeance s'est accrue du fait que j'enseigne moi-même, pourtant je ne supporte pas cette perte de temps, augmentée par les questions faussement intellectuelles de trois péquins qui ont besoin de reconnaissance.

L'ambiance des cours de cette année est très différente, bien plus individualiste. Tout cela manque de légèreté et de bonne humeur. Comme beaucoup se prennent au sérieux ! S'ils sont admis, ils diront sans doute à leurs collègues qu'ils doivent avoir moins de candidats et moins de travail parce qu'ils sont agrégés...

Je ne pensais pas ainsi jusque là, mais en repensant au sale coup de mes collègues de lettres, et en voyant ces gens imbus d'eux-mêmes ou vexés de ne pas avoir eu ce fameux concours, j'ai bien envie de leur mettre une deuxième admissibilité dans la tronche. Dommage qu'ils ne m'aient pas piégée avant les écrits : j'aurais eu une raison supplémentaire de me battre, peut-être. Et si tel est le cas -être admissible voire admise-, je prendrai un malin plaisir à leur demander plus de candidats, et autant que mes collègues certifiés. On me taxe de mesquinerie : je ne le deviendrai pas, mais je peux m'en donner l'air.

Je vais travailler durant les vacances, lire tranquillement, aussi, enfin. Le Précis de grammaire pour les concours m'attend, entre autres.

Là, c'est un bon repas à préparer qui me tend les bras. Et je dinerai en regardant encore des épisodes de la dernière saison de Six feet under, même si cette série me bouleverse...

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Commentaires
V
Il faut que je reprenne mon cours car pas simple mais c'était l'équivalent de "se disant" et le pronom "soi" était utilisé à la place de "se" au XVIème siècle. J'affinerai ma réponse, promis.<br /> <br /> Mais cela évite déjà deux erreurs courantes : le tiret n'a pas lieu d'être, et le T non plus ("soit"). Je le savais mais je n'aurais su l'expliquer...
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A
Bon et l'origine de "soi disant" alors ? A part des querelles sur son utilisation (et sur la présence du trait d'union) je n'ai rien trouvé d'intéressant. Me voilà toute perturbée par cette question sans réponse ! ;-)
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