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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
neologisme
14 mai 2011

Glaniller : pouvoir prendre le temps / avoir le choix.

J'ai encore passé une semaine de dingue au lycée, d'où ma légère absence. D'où, aussi, mon effondrement quotidien vers 22h, grand maximum. Mercredi, j'ai même sombré deux heures dans une sieste profonde, au retour du lycée. Parce qu'il faut dire que ne plus avoir cours à la fac ce jour-là, ça me fait un drôle d'effet.

Tout comme aujourd'hui, où je n'ai à gérer "que" les affaires courantes du lycée : remplir les bulletins avec les notes; m'occuper des fiches d'orientation; contacter des parents; corriger des copies; prévoir mon trajet pour aller faire passer le bac dans le 78 (ben oui, pourquoi le rectorat nous enverrait-il près de chez nous, je vous le demande ?); faire des mails à des élèves et à des parents mais aussi à des collègues; plancher sur mes voeux de classes pour l'an prochain. Là, je vous épargne les détails, évidemment.

Donc, aujourd'hui, disais-je, j'avais du temps pour moi. J'avais le choix, plutôt. J'ai un peu rangé la maison, un peu nettoyé. J'ai arrosé mes plantes : les premiers bourgeons de capucines sont en train d'éclore ! Je suis allée chercher un colis dans un relais. Je me suis acheté des céréales au magasin bio. J'ai pris le temps de lire un Philosophie magazine (ce qui est exceptionnel car 1) ce n'est pas arrivé depuis des mois, 2) j'ai un mal fou à lire depuis l'agreg). J'ai rêvé d'une grande maison avec Flûtine. J'ai encore et encore réfléchi à l'agreg (recevoir mon relevé de notes m'a évidemment à nouveau piquée au vif).

 

saint_jacques_2

Je songe aussi aux grandes vacances. Jusque-là, c'était assez flou, mais ça commence à prendre forme. Tout ce que je sais, c'est que j'ai envie de marcher. J'avais pensé (nous y voilà, dans mes "projets"), au moment de l'admissibilité, faire un bout du chemin de Saint Jacques. Pour boucler la boucle : marcher pour réfléchir à cette année si étrange, si déroutante; marcher pour me taire; marcher pour avancer physiquement, pour faire prendre forme à mes autres avancées, plus abstraites. J'aurais la possibilité de faire aboutir ce projet pendant que Flûtine ferait du bateau en Méditerranée avec sa mère. Je partirais donc seule. Je n'ai quasiment jamais fait de rando, pas de camping en dehors de l'an dernier, alors tout cela me fait un peu peur. J'hésite. Mais l'avantage, c'est que je peux me décider un peu au dernier moment.
Ensuite, nous marcherons ensemble, Flûtine et moi, ailleurs. Et nous aimerions louer un gîte, quelque part, pour inviter les amis. Faire de ce lieu temporaire un passage vivant. Joyeux. Comme nous aimerions aussi voir une maison vivante, mais qui nous appartiendrait...

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10 mai 2011

Boulbanguer : être retourné(e) par une rencontre / croire à nouveau en quelque chose

En ce moment, les profs principaux courent après le temps. C'est la première vague des réorientations, et l'académie réduit à une peau de chagrin nos possibilités. De fait, les PP de seconde sont à cran. La semaine dernière, j'ai même cédé à la colère -ce qui n'est pas mon genre- lors d'une réunion d'urgence sur ces nouveaux délais : le proviseur n'a même pas rugi quand j'ai dit, la voix étranglée : "On nous demande d'accomplir en moins d'une semaine des miracles alors que l'on cherche à voir certains parents depuis huit mois ! Je vais bientôt me faire canoniser et je serai une sainte ! C'est aberrant ! On fait quoi, depuis septembre, selon vous ?"

En bref, tout le monde est à fleur de peau, et ça part à vau-l'eau.

Sauf que. Sauf que je viens d'avoir une maman au téléphone, et qu'elle m'a retournée. Je m'en voulais de ne pas l'avoir appelée avant, et je pensais me faire remonter les bretelles. Et elle commence par : "Vous êtes une femme formidable. Mon fils vous aime beaucoup." Je souris à l'autre bout du fil, de ce fils si discret en cours qui voulait absolument que ce soit moi qui aie sa mère au téléphone, et non mon collègue de sport co PP.
Sauf que j'apprends la situation de la mère, rongée par la culpabilité d'avoir vu son fils partir en seconde générale alors qu'il avait un projet professionnel.
Sauf qu'elle ne pouvait rien faire à ce moment-là pour l'aider : elle a enterré son fils ainé et lutte contre un cancer de la tyrrhoïde. Et qu'à l'époque, en fin de troisième, elle "était sur le billard", comme elle dit. Sa fille, doctorante en droit, s'est occupée de tout.
Sauf que le rectorat a pris le troisième voeu du gamin, le plus simple, par sectorisation, et n'a pas choisi son premier voeu professionnel.
Sauf que la mère est partie en clinique pour soins intensifs pendant des mois. Et qu'elle subit encore de la chimio. Et qu'elle pleurait au téléphone de vouloir "sauver" son petit dernier, avant la date "anniversaire" de la mort de l'ainé. Peut-être même avant de mourir.
Je voudrais vraiment l'aider. Je ferai mon possible, en espérant que la machine administrative ne broie pas cet élève. Je vois sa mère mardi prochain. Elle veut me faire une assiette de gâteaux :"C'est tout ce que je peux vous offrir pour vous remercier, laissez-moi faire ça !" Même si je lui dis que je prône la prudence, qu'on pourrait manger les gâteaux après l'affectation de son fils dans l'école qu'il veut. "Non, madame, vous êtes là pour aider mon fils, et c'est tout ce qui compte. Après, ça passe ou ça casse. Mais je veux vous offrir des gâteaux. La cuisine, c'est tout ce que je peux faire..."

 

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Ce coup de fil m'a redonné l'envie de me battre, et m'a donné l'illusion d'être un peu utile et reconnue. Si cet élève a son école, mon année aura été sauvée. Cela peut paraitre excessif, mais face au marasme restant, je vous assure que cette femme a illuminé ma journée. Plus encore.

Je vous laisse : j'ai une lettre de recommandation à faire.

 

PS : j'ai aussi pu discuter avec celle qui m'avait "agressée" sur le Coran, fort calmement. Et ça m'a fait du bien. Et je le lui ai dit.

2 mai 2011

Détrousser le réel : expression litt. Sentir le besoin de partir loin.

Je suis restée quelques jours sans alimenter le blog, lisant vos commentaires, car les mots me fatiguaient. Ceux que j'aurais dû dire, ceux que je disais en cours (j'ai fait preuve de pas mal de vaillance durant cette semaine, avec de multiples interventions décalées), ceux que je m'abstenais de dire, ici et ailleurs.

Je savais que la reprise serait difficile. J'avais raison de le croire. Cela ne signifie pas que je suis au fond du trou, juste que j'étais au bord de l'implosion, peut-être. Alors vendredi matin, en me levant, j'ai demandé à Flûtine si elle voulait bien que je débarque, le soir même.

Après les cours, je suis rentrée, j'ai fait ma valise, et j'ai pris la voiture. Cinq heures plus tard (dont une rien que pour sortir de la région parisienne), j'arrivais chez Flûtine. Le lendemain, nous sommes allées dans la Drome, pour fêter l'anniversaire de l'une de ses amies, que je ne connaissais pas. Une grande maison en pleine nature, un temps doux, de la musique, des barbecues,  de la danse (oui, moi, j'ai dansé !), un brasero, un petit-déjeuner type Ricorée (la grande table dehors au soleil, remplie de croissants, baguettes, pots à confiture...), une nuit dans un duvet : voilà ce qu'il me fallait au moins.

Le dimanche midi, nous sommes parties, avec l'envie de nous promener dans les environs. La forêt de Saou nous a accueillies dans un premier temps, puis le parc du Vercors.  Nous avons découvert par hasard un village magnifique, Cobonne. (Photos à venir) Tout était parfait.

Mon léger hâle, la peau de mon visage qui "tire" un peu me le disent aussi ce matin. Là, je suis sous le vasistas, l'air frais rentre dans l'appartement. Je n'ai aucune envie de rentrer, évidemment. Je reprendrai la voiture en milieu d'après-midi, avec la satisfaction des douces folies qui nous prennent, parfois, et que l'on ne regrette pas.

 

PS : les copies sont toujours en attente, et ma décision pour repasser ou pas l'agreg aussi...

24 avril 2011

Rebilloter : se remettre en cause quand on a la tête sur le billot.

Je pensais que cette histoire de dépression post agreg était exagérée. Mais si je dois être honnête, je crois bien en passer par là. J'ai peu envie de causer, je m'oblige à sortir et à me préparer, je fais la sieste à cause d'une fatigue lancinante, je ne parviens pas à travailler pour le lycée.

Je tente de ne pas voir cette non-admission comme un échec, et pourtant. Pourtant ce ratage fait remonter à la surface de nombreux souvenirs et des sentiments sombres du passé.

Les humiliations quotidiennes de la classe prépa pendant deux ans. La copie de spécialité philo sur laquelle le prof avait noté : "Vous feriez mieux de planter des poireaux que de faire de la philosophie".

Ma soutenance de mémoire avec une peau de vache qui commence l'entretien par "C'est de vous ?" avec un mouvement méprisant de menton vers mon travail, et qui achève la soutenance par :

_ Vous envisagez quoi, après ?
_ Passer le capes, et peut-être l'agrégation.
_ Le capes à la rigueur, et ça sera difficile. L'agrégation, oubliez.

Le Viking, mon seul ex masculin, qui m'avait lancé, alors que je lui annonçais que je passais en khâgne : "Avec tes notes ? Ils te laissent passer avec de telles notes ?"

Tous les collègues et chefs d'établissement qui me regardaient de haut ou ne me voyaient pas car j'étais "seulement" TZR, et qui ignoraient pour beaucoup que le T signifie "titulaire".

C., qui pensait que je l'avais trahie en faisant une khâgne de philo plutôt que de lettres.

J'en oublie sans doute. Et puis injustement je ne mentionne pas tous ceux qui ont crû ou croient en moi. Leurs mots se gravent moins en mon esprit que les reproches et les humiliations des autres.
Alors j'aurais voulu l'avoir, cette agrégation, juste pour prouver une fois que je pouvais viser l'excellence intellectuelle. Réussir brillamment. (J'ai décroché le capes dans des conditions équivalentes, alors que j'étais à plein temps, mais vraiment sans "briller" : je suis arrivée ric rac en bas de la liste des admis)

J'appréhende beaucoup la reprise au lycée, de fait. Dire et redire "Non, je ne l'ai pas eue". Sans rentrer dans les détails, sans chercher à me justifier.

Bon sang, j'ai beau savoir au fond de moi que je vais sans doute repiquer une année, je n'ai pour l'instant aucune énergie, aucune motivation réelle, aucune foi !

J'ai juste envie de repartir sur les chemins, d'avoir de véritables vacances avant de reprendre, d'avoir une maison avec un jardin, Flûtine près de moi tout le temps.

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9 avril 2011

Jimoinssizer : faire le décompte des jours/heures avant un événement.

Ces derniers temps, je comptais les jours. Sans non plus être focalisée sur ce point, mais quand même. Maintenant, il va falloir passer aux heures.

Et puis là, c'est J-1. Réunion ce soir pour savoir dans quel ordre je passe, les jours des épreuves, et tout et tout.

Je me force à ne plus réviser depuis hier soir. J'ai quand même achevé -enfin !- ma lecture de Césaire et revu le chapitrage du film. Les cours au lycée étaient étranges, entre énergie et épuisement : j'ai dû dormir chaque après-midi pour me remettre.

Et là, là, je ne sais plus trop quoi vous écrire, comme si j'avais besoin de me taire, de peser mes mots avant de passer mes oraux...

 

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5 avril 2011

Foulibrousser : douter de ses capacités intellectuelles. Se sentir en-deçà du niveau requis.

Cela aurait été trop beau : je commence à m'inquiéter. Rimbaud, la grammaire surtout m'affolent. Impression de ne rien savoir. Le programme est incommensurable. Comme tout programme d'agrégation, me direz-vous. Ce qui me semblait réalisable devient monumental.
Souci : trois auteurs sur six ne me conviendraient pas à l'oral. Gloups.

Là, je me dis que je n'aurai pas le temps de boucler mon programme de révisions. Je reprends le lycée demain, après cinq jours intenses. Mon cerveau est au bord de l'implosion.

Alors après ma journée Charlot, Aimé, Arthur et grammaire, j'ai décidé de me préparer un gratin de légumes au tofu. Une première. Mais ça ne peut pas être mauvais, me dis-je. Et puis besoin de manger sain. De prendre des forces.

Flûtine arrivera vendredi. Et je me demande si je vais vraiment aller travailler ce jour-là. C'est mal.

Je vous laisse car j'ai besoin de m'éloigner un peu de l'écran, et la poésie d'Aimé m'attend ensuite...

4 avril 2011

Néoblouzer : découvrir des mots rares qui ne sont pas des néologismes.

J'ai enfin entamé la lecture de Césaire, et je peux vous dire que je comprends mieux les propos de mes collègues, qui me disaient que Charles d'Orléans était quasiment plus simple à lire. Je n'ai jamais vu autant de mots rares, que même le TLF ne connait pas. Ils appartiennent souvent au vocabulaire botanique, médical ou encore à des régionalismes. De fait, j'ai divisé mon temps de lecture par trois : j'ai lu hier 50 pages en deux heures. Hum.
Pour m'éclairer, j'ai lu ensuite ma prise de notes sur la littérature comparée. Très dense.

Sinon, j'ai aussi révisé mes cours sur Robbe-Grillet, qui a toujours ce pouvoir soporifique absolu  sur moi. Impression d'avancer lentement avec lui, en fait.

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Photomaton pris hier. Cliquez !

 

Vers 20h, alors que je m'étais réveillée à 6h30 (un dimanche, oui, je sais), j'ai stoppé la machine et je me suis commandé des makis en récompense. Je les ai mangés devant deux épisodes de la saison 5 d'Ally Mc Beal. L'avantage, c'est que ça me détend, cette série. Au lit à 22h, car mes yeux baissaient le rideau.

A part ça, mon programme du jour portera sur Césaire encore et Montaigne. On verra ce qu'il me reste sur le timing pour envisager plus. Et ma seule "récréation", c'est Karouf. Pffff. Heureusement que j'ai encore demain (dernière journée donnée par le proviseur) pour poursuivre.

Je continue donc à courir dans cette dernière ligne droite, en sentant la ligne d'arrivée, un peu comme les chevaux. On verra bientôt si je suis pur-sang ou canasson.

Edit de 19h25 : 110 pages de Césaire, deux leçons de grammaire (l'infinitif et le morphème QUE), relecture des cours sur Montaigne. Je sature, alors direction abdominaux devant Canal !

1 avril 2011

Youkouléler : 1. crâner avant de passer des examens. 2. se réjouir devant un blender.

Alors que j'écoute Raphaël Enthoven en podcast sur Rimbaud, je vous annonce qu'aujourd'hui, ayant été généreusement libérée par mon proviseur pour réviser :

  • Je suis allée chez le coiffeur. Comme dit Dolly, je suis "capillairement " prête.
  • J'ai relu Pourquoi Benerdji s'est-il suicidé ? de Nazim Hikmet (100 pages environ), lu aussi des fiches sur les pronoms et le verbe. J'ai la désagréable impression cependant de ne rien retenir dans le domaine grammatical.
  • J'ai aussi réfléchi aux colles de demain pour ne pas être larguée : deux poèmes d'Arthur, deux leçons sur Melville. Je n'ai pas travaillé tout cela à fond, mais c'est un début.
  • J'ai vu ma mère, qui était ravie car son côté mère-poule ne peut s'exprimer en cette période de révisions : je suis enfermée dans ma grotte.
  • Je suis allée chez le médecin pour avoir sous la main tous les médicaments nécessaires en cas de maux de tête...

Sinon, je vous relate brièvement mon expérience de colle en explication de texte sur un extrait de Britannicus. Je suis passée mercredi, après un marathon de cours de seconde et dans un marathon de colles (nous étions cinq à passer à la suite !).

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J'étais étrangement à l'aise, encore une fois. Comme si mon trac devenait positif. C'est la première fois que cela m'arrive. Est-ce dû à mes six cachets d'euphytose quotidiens ? J'en doute, en fait.
Bilan de la prestation, dixit la prof : étude bien menée, dynamique mais un léger manque de technique (même reproche qu'en littérature comparée) et un contresens sur le mot "assez". Je me suis excusée d'avoir parlé "seulement" 25mn au lieu de 30, ce à quoi elle a répondu : "Ce n'est pas bien grave, quand l'explication de texte est bonne." J'aurais pu roucouler, je l'aurais fait.

Je crois qu'à ce moment précis, je me suis dit que j'avais peut-être le niveau, finalement. Et Asa trouve que je m'épanouis, que je rayonne depuis que j'ai admis mon admissibilité (hihi).

Ce matin, en me préparant, je me formulais quelque chose d'étrange : j'ai presque hâte d'être aux oraux. Pour enfin vivre ce sur quoi je me projette et dont on me parle tant. Ma seule peur porte sur le hasard des sujets : là-dessus, il y aura toujours des inégalités. Sinon, j'ai envie de me mesurer aux épreuves. Et ça, je vous l'assure, c'est une révolution, comme dirait Steve Jobs.

 

29 mars 2011

Bellegausser : (pour une femme) se sentir à l'aise, sûre de soi, féminine.

Voilà, j'ai fait mes achats pour les oraux. Au début, j'ai désespéré chez Gap, Etam, Promod, C&A et consorts : impossible de trouver un pantalon correct et de rentrer dans des tailles décentes. C'est à croire qu'il y a un concours des coupes les plus bizarres entre magasins.

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Pour rire, je suis entrée chez Zara. Sachant que dans leurs pantalons, j'aurais aussi de quoi me faire un short tant ils sont longs, et que la mode de cet été dans cette enseigne est affreusement colorée (vert émeraude années 90, orange sale, etc), je pensais ressortir aussi vite que j'étais entrée. Mais comme je suis d'une nature opiniâtre, j'ai farfouillé. Et j'ai trouvé un tailleur pantalon marron crème, avec revers.

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J'ai complété avec un pantalon noir sympa à -50% chez Etam, et achevé mon petit tour chez Sephora.

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Entre temps, j'ai relevé mes mails sur mon iphone (la technologie m'impressionne) et découvert qu'une colle sur Britannicus s'était libérée pour... demain. J'ai sauté dessus pour m'entrainer. Je me sens à la fois à moitié folle, et pleine de bravoure d'avoir répondu au mail de ma prof. Je passerai donc demain un second oral d'entrainement. Heureusement, j'avais réfléchi au texte ce week-end, et j'ai fait un bilan avec Tinette ce matin au téléphone à ce sujet. Parce que bon, ma folie a ses limites, quand même.

 Et vendredi, étape coiffeur. Il ne faut surtout pas que j'oublie de m'occuper de moi.

Non mais.

28 mars 2011

Haussoir : n.m. Caractère de ce qui permet d'élever ses capacités. Tenir le haussoir.

Prescription médicale : chaque jour, lisez au moins une heure. Le week-end, la prise est plus importante : entre cinq et six heures de lecture sont nécessaires. L'ordonnance vaut encore pour deux semaines.

Donc, hier et aujourd'hui, j'ai consacré quelques heures à Nazim Himet, Racine et la grammaire. Heureusement, mon proviseur a accepté de me donner trois jours -répartis soigneusement- pour réviser. Demain, vendredi et mardi prochain, je n'irai donc pas au lycée. J'ai choisi des jours relativement légers, qui ne feront pas perdre trop d'heures aux élèves. J'en profiterai pour lire et lire encore, mais aussi aller chez le coiffeur et me chercher un pantalon noir.

Ben oui, car avec mes kilos perdus, je n'ai plus vraiment de chouette pantalon à mettre. C'est drôle car pendant la période d'attente des résultats de l'écrit, je m'étais fait cette remarque dans une boutique : je regardais, presque insconsciemment, ce que je pourrais m'acheter et donc porter pour les oraux, si oraux il y avait...

Le souci, c'est que j'ai presque des tocs dans le cadre des examens : je dois porter certains vêtements, certains bijoux, avoir mes gris-gris, me mettre du vernis aux orteils même si personne ne les verra, et tutti quanti. Alors j'anticipe, pour me sentir vraiment à l'aise devant mes jurys.

Sinon, j'oscille entre assurance et doute. Il parait que c'est sain et plutôt normal (comme je n'aime pas ce mot !).

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Et pour finir, je vous offre une citation de Pablo Neruda, parce que c'est le printemps : mes plantations de jardinières me l'indiquent. J'ai choisi des freesias et des renoncules cette année. J'ai planté les germes de la beauté. J'attends les fleurs.

"Le printemps est inexorable."

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