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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
lycee
7 avril 2014

Reine des planches

Malgré des nuits de plus de neuf heures le week-end, je reste épuisée physiquement : je viens encore de m'effondrer une heure cet après-midi. Même si j'ai déjà vécu l'agrégation, c'est comme si j'avais oublié à quel point on tire sur la corde pendant des mois.  Je ne sais combien de temps il va me falloir cette fois-ci pour m'en remettre.

Il faut quand même dire que le rythme du lycée n'aide pas. Par exemple, mla journée de jeudi dernier a ressemblé à ceci :

  • lever à 5h50
  • départ pour le lycée à 6h45
  • au lycée à 7h40. Photocopies
  • cours 8h-10h sur Montesquieu et l'argumentation
  • correction de copies 10h-11h30
  • déjeuner à la cantine 11h30-12h30
  • cours 13h-15h toujours sur l'argumentation
  • 15h-17h rattrapage d'oraux blancs pour une collègue (cinq élèves sur le grill)
  • 17h-20h15 remise des bulletins aux parents de seconde
  • retour à la maison à 21h

Certes, j'ai choisi le pire exemple, mais l'intensité me paraît identique les autres jours.

A part ça, Cally m'a emmenée samedi midi dans un restaurant japonais, Lengué, auquel elle songeait depuis des mois : elle attendait que j'aie un samedi de libre. Le principe est simple : il s'agit de sortes de tapas à la japonaise. Il existe très peu de restaurants de ce type à Paris. Celui-ci est perdu au milieu des arnaqueurs de Saint-Michel, dans une ruelle calme. Le midi, c'est menu bento. J'ai choisi des croquettes de pomme de terre au curry, et Cally des crevettes panées. Le tout accompagné d'un délicieux saké et d'un jus de yuzu. La cuisine est raffinée, équilibrée, goûteuse. Un délice, quoi.

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Malgré mon état de fatigue assez limite, j'ai vraiment apprécié le lieu et les bentos. Les serveuses sont en kimono de soie, en plus. Et pour couronner le tout, le dessert que j'avais choisi (glace entourée de pâte de haricot) était totalement régressif.

Ensuite, nous avons arpenté les rues de Paris avant de revenir à la maison. Le lendemain, nous recevions ma mère. Au menu, morue cuisinée à la créole. En dessert, j'avais opté pour un clafoutis maison aux myrtilles fraiches. Pour digérer, une balade en forêt couronna le tout.

clafoutis

Si je résume mon week-end, il fut donc fort gustatif.

Et surtout, loin du lycée.

Une planche de salut, donc.

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31 mars 2014

Deuxième tour de piste

Je me demande bien comment je faisais pour tenir mes impératifs au lycée, quand j'allais à la fac le mercredi après-midi et le samedi. La semaine dernière a été infernale. Je n'ose compter mes heures, mais ça doit tourner autour de cinquante, à la fourchette... Ce rythme de dingue m'a aussi permis d'avoir la tête dans le guidon, et donc d'éviter de trop penser. Ne pas penser pour panser, je confirme que cela fonctionne.

Je prends peu à peu du recul, même si cela se fera au fil des semaines, voire des mois. Je digère, cahin caha, et surtout je me dis qu'il est bon de se retrouver, soi, et soi avec les autres. Une sortie entre copines dans un pub, un week-end complet avec Cally, aller au restaurant, cuisiner à la maison (velouté de carottes au lait de coco et curry, gâteau grand-mère, tarte rhubarbe-framboises, agneau...) : voilà les plaisirs simples sur lesquels je m'extasiais déjà avant l'agreg, et qui me comblent encore plus aujourd'hui.

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Je me suis fait un tout petit cadeau, symbole de mon temps de loisirs retrouvé : un jeu d'énigmes pour ma console 3DS. Sinon, je suis très sage, en prévision des frais à venir pour changer de lieu de vie. Ah si, j'ai investi dans de la gelée royale, absolument nécessaire pour que je ne m'écroule pas.

A part ça, je suis allée voter, évidemment. C'est vrai, ce n'est pas évident pour tout le monde, j'oubliais l'abstention grandissante, qui permet à un certain parti de s'installer confortablement, tout en regardant les autres s'écharper. Une sorte de charognard politique.
A ce propos, je suis atterrée (et fort naïve) de voir certains maires être réélus, alors qu'ils n'ont plus des cassseroles aux fesses, mais des marmites en fonte. Ces maires qui pratiquent le clientélisme, qui volent les communes, s'octroient des services sans vergogne : les électeurs les choisissent encore et toujours, et massivement.
Vous excuserez les majuscules mais JE NE COMPRENDS PAS. En en discutant avec Cally, j'ai trouvé son interprétation intéressante : selon elle, les différences entre les très riches et les très pauvres se creusent. Ainsi, les pauvres rêvent d'être un jour riches et jettent leur espoir là où ils le peuvent. La télévision ne fait que renforcer cet espoir vain (épouser un homme jeune, beau, riche qui offre une rose à une femme convoitée dans une horde de femelles prises pour des objets sexuels; gagner une somme importante en répondant à des questions stupides; devenir célèbre parce qu'on a de gros seins en plastique; se prendre pour Madonna ou Bowie parce qu'on chante sous sa douche depuis tout petit et que Jennifer nous fait des compliments; etc).
Du coup, des électeurs votent pour des escrocs car ceux-ci réussissent. Peu importe la manière. Honnêtes ou malhonnêtes, on s'en moque.
J'espère rester naïve quand même encore longtemps, et croire que l'on peut "réussir" tout autrement, avec le style, et certaines valeurs en bandoulière.

Ou alors je désespère.

24 mars 2014

C'est déjà un honneur que d'être nominée blablabla

Voilà, mes mois intenses s'achèvent, dans une douleur étouffée. Mon rythme de semaine sera tout aussi rapide à cause du lycée, mais je vais enfin retrouver mes samedis et mon après-midi du mercredi. Dès ce we, cela a tout changé pour Cally et moi.

Par exemple, j'ai cuisiné deux fois : une soupe aux carottes variées et au lait de coco, et une tarte aux courgettes. Cela peut paraître tout bête, mais il y avait bien longtemps que je n'avais pris le temps de rester en cuisine sans culpabiliser quant au travail à faire...

D'un certain côté, il était temps que tout cela s'achève. Sous un mois ou sous une semaine, j'attendais cette délivrance car ce que j'ai imposé à Cally était lourd et risquait de nous nuire. Nous avons bien tenu le choc, malgré tout. Je sais aussi que ma fatigue cumulée, la pression, et tutti quanti, redescendront au fil des semaines, en lenteur. Le sas de décompression est en marche.

Ce we, c'est comme si la fatigue s'était concentrée et relâchée : j'ai beaucoup dormi -mal-, comme abrutie. Et j'ai beaucoup souri, du bonheur de retrouver Cally, et de me retrouver, aussi. Déjà moins tendue. Je me suis aussi calfeutrée chez moi, par manque d'énergie pour sortir ou pour éviter d'avoir à parler trop.

J'ai sélectionné des sorties à venir : Mattlethorpe, la Comédie-Française, un week-end dans ma région natale peut-etre (à la demande de Cally !), les grandes vacances dans celle de Cally... Et notre changement de vie qui approche à grands pas, aussi. Et puis un pub en fin de semaine avec les copines pour se pochtronner gentiment.

J'applique ce que j'ai dit sans originalité : la vraie vie est ailleurs. Et les surréalistes cherchaient cette vraie vie dans le hasard, l'inconscient, les mots, les arts... Un beau programme pour remonter mon moral ces prochaines semaines.

ambition

En attendant, les copies du bac blanc sont toujours en attente - gloups.
J'ai corrigé une classe de terminale L sur deux : ce n'est pas désagréable, au contraire, mais les affirmations gratuites et le manque de nuances ("les poèmes ne veulent rien dire et n'ont aucun sens, donc c'est du surréalisme") vont devoir être modifiés. J'aime bien cette nouveauté dans mon enseignement (j'ai des TL pour la première fois). Finalement, ce type de petite ambition me va bien.

Je ne suis vraiment pas certaine de représenter l'agrégation un jour.

17 mars 2014

Une bouée, svp !

J'ai rarement aussi dépassée par le flot de travail que ces derniers temps. Outre la reprise catastrophique sur des oraux de bac blanc (un vrai fiasco sur le plan administratif et logistique + un collègue remplaçant en apparent abandon de poste), j'ai une soixantaine de copies de terminales L et de première techno à corriger. A cela, ajoutez des conseils de classe à partir de cette semaine (donc des bulletins à remplir), et saupoudrez de cours d'agreg à la fac (sans avoir le temps de bosser pour un éventuel oral) : vous obtiendrez une Virgibri au bord de la rupture.

D'ailleurs, mon lundi sera sous le signe des copies, tout en sachant que la tâche est sans fin...

bouée

7 février 2014

"Les petits justes" (Eluard)

En une semaine, j'aurais eu beaucoup de choses à exprimer ici. Mais cet espace de liberté, je le restreins et je m'auto-censure. Non pas que je veuille donner raison à certains collègues, mais j'ai sans doute mieux à faire que d'exprimer mes déceptions récentes, et ma perplexité. Je n'ai pas non plus à me justifier sur certains positionnements, ni ici, ni ailleurs. J'ai juste du mal à comprendre que l'on réduise le monde de façon manichéenne à "ceux qui sont dans le juste", et "ceux qui sont contre".

Alors je vais vous parler de mes récentes sorties, plutôt.

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Tout d'abord, l'exposition Cartier au Grand Palais. Honnêtement, j'y suis allée parce que j'ai la carte Sésame mais je n'étais pas particulièrement emballée. Beaucoup de monde se pressait autour des vitrines, souvent inaccessibles. Passé cet agacement premier, je me suis progressivement prise au jeu : les bijoux, quoique parfois datés, voire surannés, sont splendides. Sur le plan technique et artisanal, ce sont des merveilles. Et puis l'exposition a un côté glamour qui lui confère un certain charme. J'ai été aussi bêtement touchée de voir l'épée d'académicien de Cocteau. Enfin, la scénographie lumineuse est splendide (projection de bijoux superposés au plafond et sur les murs).

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Dans la foulée, puisqu'il s'agissait de se détendre un peu après l'agreg, nous avons vu YSL au cinéma. Ce n'est pas le film du siècle, mais j'aime décidément beaucoup Guillaume Gallienne : il est méconnaissable après son propre film, Les garçons et Guillaume, à table !. Le côté obscur et fragile d'YSL est souvent une découverte, mais je suis curieuse de voir l'autre version filmique de sa vie, qui paraitra dans quelques mois : c'est celle qui n'a pas été cautionnée par Pierre Bergé...

Sinon, la fatigue de l'agreg m'est tombée dessus à partir du vendredi soir, et j'ai du mal à m'en remettre. Il faut dire que le lever à 5h50 tous les matins n'arrange rien, ainsi que les cours à la fac repris dès le samedi.
Avec du recul, je n'ai toujours pas de regrets concernant mes copies : je n'aurais rien ajouté de mieux ou de pire, je crois. Alors il suffit d'attendre les résultats... deux mois.

En attendant, les relectures de la comparée sont au programme de mes prochaines semaines. Je commence par Nathalie Sarraute. Et bien sûr, je ne quitte pas les bancs de la fac, au cas où j'irais aux oraux, sait-on jamais...

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30 janvier 2014

La vie des lettres et la vraie vie

La première étape est passée, ouf ! J'ai rempli mon contrat : deux copies terminées, sans honte et sans regrets (mais avec plein de doutes, évidemment).

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En didactique, le pire est arrivé : la poésie engagée, du XVIème au XXème (Du Bellay, D'Aubigné, Hugo, Aragon). J'ai souri de tant de difficultés, et j'ai attaqué vaillamment les textes. En dissertation sur auteurs, je redoutais Eluard, extrêmement glissant. Nous avons eu la marquise de Sévigné. J'ai souri, parce qu'au final, je l'aime bien cette vieille peau démesurée. C'est cette épreuve qui me taraude un peu : j'ai rendu deux copies doubles seulement, alors que mon plan me semble pas mal, que j'ai inséré trente citations et que j'ai tenté de tout expliciter (mon défaut est d'être trop synthétique). Je ne sais si cela pourrait me pénaliser fortement.

En tout cas, le sort en est jeté. Il faudra attendre mi mars au moins pour savoir ce que mes productions ont donné. D'ici-là, et dès samedi, je retourne en cours à la fac.

Pour l'instant, la pression n'est pas encore retombée, et la vraie fatigue se fait attendre. Je me suis sentie comme électrique sur mon tréteau d'artiste devant les secondes, à 8h ce matin. Et malgré une sortie scolaire au théâtre déprimante cet après-midi, je suis encore debout. Je crains la chute... Si chute il y a.

Mais je relativise énormément, en regard de ce que quelqu'un que j'aime beaucoup vit depuis la semaine dernière : une (très ?) mauvaise nouvelle côté santé. Punaise, la vraie vie fait mal, aussi.

7 décembre 2013

Cric crac croc

Après une semaine à ressembler à Robocop, mon ostéopathe a remis le puzzle en place.
Dorsales, diaphragme, cervicales, vertèbres et bassin remis en place. Ça devrait aller mieux...
À part ça, le corps parle à peine.

 

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21 novembre 2013

Au hasard de mes épuisements

Je sais bien que vous passez par là de temps à autre, mais je n'ai ni le temps ni l'énergie de me consacrer comme je le souhaiterais au blog. Je ne sais si cela est bon signe, car je ne travaille pourtant pas assez l'agreg, par exemple. Mais à 21h, chaque soir, je m'effondre comme si j'avais tenu plusieurs nuits blanches d'affilée, et je n'ai le temps de rien...

Alors vous pouvez toquer à la porte, cela me fera plaisir et me raccordera à un autre monde que celui dans lequel je ne cesse de courir. En attendant que je revienne parfois, telle un chien errant...

 

5 novembre 2013

Nos élèves m'ont donné une autorisation de sortie

Puisque je devrais être en cours, mais que nos élèves ont fait blocus ce matin (je suis arrivée en pleine arrestation d'un de mes anciens secondes...), le lycée a fermé ses portes à midi. Me voici donc revenue à la maison, alors que la pluie s'acharne à tomber dehors.

Je vais prendre le temps d'écrire un peu ici, car je sais bien que je déserte trop...

J'ai envie de parler musique tout d'abord. La dernière fois, j'évoquais Asaf Avidan. Là, je passe dans un tout autre genre, car j'avais remporté deux places pour un concert classique au théâtre des Champs-Elysées : un chef anglais dirigeait l'orchestre de Paris (Mozart, Dutilleux, Beethoven). J'ai beaucoup aimé entendre cet ensemble (environ quarante musiciens), car on n'a pas souvent l'occasion d'entendre des morceaux classiques en live.Le public était plutôt âgé, ce qui montre bien que ce type de musique en concert est peu accessible, globalement. Enfin, c'est ce qu'il m'a semblé.

Sinon, pour mon anniversaire, j'ai reçu les deux albums de Stromae. Très sceptique au début, je dois le reconnaître, j'ai pris le temps d'écouter et je trouve les paroles et les jeux de mots assez fins. Clairement, le premier album ("Cheese") est musicalement trop techno pour moi, mais je suis bien plus réceptive sur le second. Je ne pensais pas écouter ce genre musical un jour, mais Cally et moi avons des goûts tellement différents que je m'ouvre à d'autres sons.

Ensuite, toujours sous l'influence de Cally, je vais un peu plus au cinéma (ce qui n'est guère difficile puisque je n'y allais quasiment pas). Nous avons vu Blue jasmin de Woody Allen, La vie d'Adèle et Gravity.
Le dernier Allen est faussement drôle. Je l'ai même trouvé très sombre. On jongle et on oscille entre rire et gêne pour ce personnage féminin qui chute de très haut. J'étais à la fois contente d'avoir vu ce film, et comme assombrie par l'histoire de cette femme.
Sinon, plus je songe au dernier Kechiche, plus je le trouve profond, finement mis en oeuvre et en abyme.

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Quant à Gravity, je dois avouer que c'était la première fois que je voyais un film en 3D. Je m'attendais à quelque chose de spectaculaire, une expérience unique étant donné le bruit que l'on faisait autour de ce film. Au final, j'ai passé un agréable moment, mais rien n'a bouleversé mon existence. On est loin de La vie d'Adèle qui remue bien après son visionnage, ou d'Alabama Monroe (vous en ai-je parlé ?). Disons que Gravity est divertissant et bien fait. Et c'est déjà pas mal, en regard de ce qui est parfois proposé au cinéma... En plus, les images de l'espace sont belles et apaisantes, et Sandra Bullock s'en sort plutôt dignement.

Enfin, nous avons vu l'exposition du Luxembourg "La Renaissance et le rêve". Je ne sais si je dois la recommander ou non : rien ne m'a marquée, en dehors d'un manuscrit de sonnet de Michel-Ange. Voir son écriture m'a émue. Ceci étant, je crois qu'il faut avoir de solides connaissances sur le XVIème siècle pour apprécier et comprendre la démarche. J'avais beau savoir que le sommeil fascinait depuis l'Antiquité tous les artistes, j'ai été finalement peu réceptive aux oeuvres. Je suis bien plus intriguée par Braque et Valloton (à venir !).

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Bien, chers lecteurs fidèles, je vasi me concentrer sur un sujet de didactique de l'agreg, car je stagne totalement dans ce domaine... Et c'est bien ce qui m'inquiète et me prend du temps, aussi : les angoisses m'empêchent trop souvent d'agir.

 

19 octobre 2013

As soon as possible

"J'ai la tête qui éclate, j'voudrais seulement dormir" disait la chanson. Je crois que mes ambitions du moment ne vont pas plus loin.

Les deux dernières journées du lycée m'ont semblé quasi apocalyptiques avec, entre autres, un blocus bidon; un rendez-vous parents pour des agissements d'élèves très limites (falsification de l'écriture de la CPE, abus sur une prof malvoyante...); et ma stagiaire qui explose en plein vol, en salle des profs.

Je vais tâcher de me remettre quelque peu de mes émotions et me reposer avant de développer tous ces points prochainement. Là, je dois retourner chez Cally pour vider ses dernières affaires et... les rapporter chez moi. Qui devient chez nous.

Alors j'ai beau avoir mal à la tête, et tutti quanti, tout cela n'est rien en comparaison du bonheur d'être à deux, et d'avoir quelqu'un près de soi au quotidien.

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