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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
lycee
14 octobre 2013

Tunnels

Submergée, tel est le terme. Je suis toute la semaine dans un tunnel, en espérant en voir le bout. Mais le vendredi soir, je sais que je n'ai pas fini : cours toute la journée à la fac le samedi. Je l'ai choisi, je l'assume. Pourtant, je commence à me demander si je gère correctement mon planning. Je suis déjà en retard sur mes lectures d'agreg. Bref, je délaisse le blog, hélas.

Il y a une liste mentale des sujets que j'aimerais aborder ici :

  • la suite et la fin de notre voyage au Cap-Vert
  • le dernier album de Juliette
  • les films Alabama Monroe, Mother
  • les cours et les élèves, avec les bonnes surprises, les désespoirs, les questionnements
  • les échos de mon inspection et le tutorat qui s'achève
  • les petits plats de Cally pour nous, pour moi
  • mon père

 

Voilà ce qui me vient à l'esprit.

Et les copies m'attendent désespérément, la préparation de la semaine de cours aussi. Je tâcherai d'en sortir pour préparer des surprises culinaires pour Cally.

C'est par où, la sortie du tunnel ?

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 Edit de 17h10 : une tarte meringuée aux deux citrons cuit au four, et mon parmentier de courgettes attend patiemment son tour. C'est bon de faire autre chose que de travailler pour le lycée ou l'agreg...

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30 septembre 2013

Hauts les coeurs !

Il y a trois ans, j'avais 21h de cours hebdomadaires, et j'avais l'impression de mieux m'en sortir que cette année avec 18h. Je m'organisais pour l'agreg, et je gardais la tête hors de l'eau. Mais là, comment dire ? Les soucis d'emplois de temps (profs et classes), les acrobaties pédagogiques, les rattrapages administratifs ont eu raison de beaucoup d'entre nous.

Par ailleurs, comme je suis PP, coordinatrice, et tutrice, je ne vois plus le bout de mes journées. Ajoutez à cela les cours d'agreg, et le compte est bon. J'ai voulu tenter de participer à la nouvelle chorale du lycée, mais je crois que je vais devoir renoncer. Mes heures de trous ? Elles ont fini en photocopies/réunions/rdv tutorat/gestion de classe/copies (au choix ou en même temps).

La semaine dernière, il n'y a pas eu UN jour SANS accident sur la route. Je ne sais combien d'heures j'ai passé en voiture. Le soir, à 21h, j'avais l'impression qu'il était une heure du matin...

Pour parachever le tout, ma stagiaire (la prof qui ne va pas bien) ne va vraiment pas bien et j'ai dû en discuter avec le proviseur deux fois, ainsi que contacter l'inspectrice (au téléphone et par mail, j'adore ça). J'attends la suite des événements...

Vendredi soir, Cally et moi sommes sorties rejoindre certains de ses amis dans le Xème arrondissement (après un passage chez le coiffeur pour moi : j'avais l'air de sortir des 90's avec mes cheveux qui poussent trop vite). Vers 22h30, je comprenais de moins en moins ce que l'on me disait. J'ai tenu jusqu'à minuit trente quand même, pour m'effondrer, hagarde, jusqu'au matin. Puis j'ai enchaîné samedi sur un cours à la fac, en didactique : j'avais à peine lu le sujet, et surtout j'étais passée à côté de la problématique. Ça m'en a fichu un coup sur la nuque, je le reconnais. D'un autre côté, mon cerveau est décapsulé et c'est ce que je demande à cette formation, aussi.
J'ai ensuite récupéré Cally qui sortait d'une formation culinaire, et nous avons fait un peu de shopping dans des magasins de déstockage. Le wee commençait enfin.

Hier, mon dimanche a été tout doux et j'en avais bien besoin. J'ai lu un peu de critique sur Sévigné (qui m'intrigue de plus en plus), quand même. Cally cuisine pour moi des plats réconfortants et raffinés (et même des sushis !). Et moi, je lui ai fait aujourd'hui un cake au thé matcha et aux cranberries. L'amour nous va bien, et finalement, c'est juste ce qui compte.

13 septembre 2013

Parfois, la vie sans fessebouc, c'est bien

réseau

Parfois, je suis fatiguée. Pas physiquement, non, mais comme lasse des réactions de certains. Je viens de constater qu'une collègue m'avait supprimée de fessebouc sans même chercher à discuter avec moi. Non pas que ma vie sociale se résume à si peu, heureusement, mais avec mon côté "j'enfile ma cape et je vole au devant de la justice", je ne supporte pas cette hypocrisie.

Je me sens pointée à tort, par quelqu'un qui, finalement, n'a pas d'affinités avec moi. Cela, je peux l'entendre sans souci. Mais je me sens remise en question dans mon travail (nous étions dans les mêmes équipes), et c'est bien ce qui m'insupporte.

Entre Asa qui m'a cassé du sucre sur le dos en fin d'année dernière, et ce dernier événement, j'ai comme un goût amer dans la bouche. Jamais la qualité de mon travail n'avait été remise en question et je ne devrais pas en tenir compte : je sais ce que je fais mal et ce que je fais bien. Alors pourquoi accorder de l'importance à ces opinions faussées et subjectives ?

Le fait d'avoir aussi une observatrice dans mon cours neuf heures par semaine ne doit rien arranger à ma crise de doute. Ma stagiaire est effectivement d'un autre monde : elle découvre qu'il faut un cadre (voire des cadres) en classe, des rituels, qu'il faut intéresser les élèves... Pour précision, elle enseigne depuis plus de quinze ans. Ses échos me montrent à quel point ce qui me paraît évident ne l'est pas pour tout le monde.

Et puis mon réseau, pour reprendre un terme d'époque, change, se réduit, se fragilise et se fortifie à la fois. Je tente de comprendre comment cela fonctionne, et d'avancer, de m'améliorer mais je me sens comme dépassée. Certains jours un peu plus que d'autres : c'est le cas aujourd'hui.

6 septembre 2013

La Cap-Vert revient sous peu !

Je n'ai pas disparu à cause de la rentrée (pas encore disparu), mais j'ai dû gérer mes angoisses - assez prononcées cette année- et surtout arranger au mieux la catastrophe prévue côté répartition des classes. Le problème semble résolu, mais à quel prix : un collègue a pris la première que l'on m'avait imposée et se retrouve avec quatre classes dont trois à examen... Je tiens à lui faire un cadeau car il se sacrifie en partie.

Il y a encore pas mal de soucis d'emploi du temps (comme dans tout établissement de France et de Navarre), de groupes, de listes d'élèves, mais ça se met en place progressivement. Heureusement, la classe dont je suis prof principale, je la partage avec Miss R, ce que nous n'avions aucunement prévu (et qui relève du management de l'adjoint, malin) !

Sinon, je prépare vaillamment les heures de tutorat avec ma stagiaire qui part en vrille. Réunion de mise au point mardi, et elle débarquera jeudi dans mes cours...

Allez, je vais travailler un peu, justement, pour rejoindre Cally dans un petit restaurant coréen ce soir.

31 août 2013

Intermède

J'aurais dû continuer le récit de mon périple mais hier j'ai reçu un mail du lycée qui m'a beaucoup agacée et aujourd'hui angoissée.
Mon service a été changé sans aucune concertation : on m'ajoute une classe de première techno. Trois niveaux et quatre classes : on n'a jamais vu ça en lettres.
Je gère comme je peux lundi, en vous épargnant le récit de la journée d'hier...

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10 juillet 2013

C'est par où le garage ?

Mes deux premiers jours de vacances, j'ai fait ceci :

  • nettoyé le scooter plein de toiles, de feuilles, de poussière et rechargé sa batterie, évidemment à plat. Il fallait donc démonter et remonter celle-ci.
  • enregistré mes prouesses d'examinatrice sur le site consacré, afin d'être payée au mieux en novembre, pour avoir corrigé le bac en juillet.
  • fait les courses, dont des chemises cartonnées en vue de trier la masse de documents qui fait des montagnes au sol, dans mon bureau.
  • rangé la cuisine et fait un premier nettoyage de l'appartement.
  • arrosé mes plantes.
  • déposé le chèque des charges de l'appartement, ainsi que deux colis à la poste.
  • fait mon premier cauchemar de rentrée cette nuit. Comme d'habitude, je ne pouvais tenir une classe, et un élève m'appelait même par mon prénom (qui était Claude, allez comprendre).

 

Heureusement, il y a eu aussi du plaisir :

J'ai d'abord pris un pot, puis déjeuné avec Ed dans Paris. Nous avons rencontré un charmant poisson sur notre table, que j'ai baptisé Siek (toute ressemblance avec un organisme existant ou ayant existé ne serait que fortuite). Ensuite, nous sommes allées ensemble chez Gibert, où j'ai acheté mon cahier de prof pour la rentrée, ainsi que quelques livres (avec l'excuse de l'agreg, évidemment).

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Je me suis baladée dans Paris, et cela faisait un bail, en scooter (mais j'habite vraiment bien trop loin de la capitale maintenant...).

J'ai acheté un pot sur trois étages, comme je le voulais depuis longtemps, afin de ranger les oignons, les échalotes (malheureusement, il y a une faute d'orthographe sur ce pot-là : ils ont mis deux L à échalote) et l'ail. Et oui, j'ai des tocs.

J'ai enfin fait ma première sieste, cet après-midi.

Je viens de cuisiner pour Cally une salade truite fumée/fenouil/radis émincés/feta, accompagnée de sa sauce au fromage blanc, menthe et ciboulette fraîches, huile d'olive, fleur de sel de yuzu; ainsi que des biscuits à l'avoine et aux noisettes, parfumés à la fleur d'oranger.

J'entends le vent dans les feuilles des arbres devant chez moi : c'est le son que je préfère au monde, je crois.

Et puis si ça vous dit, je peux vous reproduire les perles les plus saisissantes du bac 2013...

 

 

8 juillet 2013

C'est la quille !

Depuis ce matin, 10h, je suis officiellement en vacances ! Rarement les corrections du bac m'auront paru si ennuyeuses, mais cela tient peut-être aux sujets eux-mêmes. Pas très envie d'en parler pour l'instant, même si j'ai une flopée de perles à en faire des dizaines de colliers (à venir).

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Armand, rencontré ce matin dans les couloirs du lycée.

Je me sens fatiguée en cette fin d'année, certainement à cause du cumul, du rythme, des menues déceptions professionnelles (ah, l'équipe des lettreux...), du bac, aussi. Mon temps de travail pour l'agreg a été réduit à une peau de chagrin : je dois absolument en finir avec ce Julien Sorel beaucoup plus complexe que dans mon souvenir, et enchaîner les lectures.

Cally est épuisée, voire surmenée, et a dû s'arrêter une semaine, pour la première fois en douze ans de travail dans la même entreprise. C'est dire.

J'ai mille et une choses à faire en juillet avant de partir en vacances. Je veux dire des vraies vacances, de celles qui emmènent loin géographiquement, et qui dépaysent tant que l'on oublie tout le reste... Il faudra que je range mon bureau, que je trie mes cours, par exemple. Et puis que je lave la voiture, le scooter. Mon courrier est aussi à mettre à jour, ainsi que les factures diverses à classer et à payer. Voir des amis pas encore partis sera bien évidemment au programme.

En attendant, je sens que la fatigue tombe peu à peu sur moi. Je vais faire une ou deux parties de candy crush (drogue comme une autre en ces temps de disette), et me laisser aller soit à regarder le Chabrol du programme d'agreg, soit à lire Stendhal, soit à m'endormir - soit les trois.

A très vite pour les perles et le reste !

 

21 juin 2013

Pour la révolution, rappelez lundi

Je reviens avec mes copies de bac sous le bras.

Pardon, je reviens avec mes 65 copies de bac sous le bras. Alors que je devais en avoir environ 50. Tout cela était logique : dix professeurs, environ 540 candidats; il suffisait de diviser par dix.

Mais c'était sans compter sur les formules airthmétiques stupides du Siec (centre des examens) : on charge les premiers professeurs de la liste du maximum de copies par examinateur, puis, les derniers ont ce qui reste. Donc nous sommes huit à avoir 65 copies et les deux autres ont 11 et 12 copies.

Heureusement, dans ma commission, tout le monde s'en indigne. Le proviseur-adjoint, en revanche, nous la joue "on ne peut rien faire et je vous comprends". Il avait déjà grandement merdoillé concernant la répartition des descriptifs d'oraux, mais là, c'est la cerise sur le pompon. Son discours fataliste ne nous a guère plu, pour tout dire. Il faudrait que nous courbions l'échine silencieusement.
Du coup, nous avons nous-même appelé nos inspectrices : l'une d'elles doit venir lundi midi. C'est dire.

Ah, et puis une fois que j'aurai corrigé mon paquet, je devrai rentrer les notes moi-même sur le net. C'est nouveau. Et nous faisons cela gracieusement : c'est le pack all-included de l'Education Nationale. Ainsi, au moindre problème, sur les doigts de qui taperons-nous ? Sur ceux des professeurs, évidemment.

inquisition

Et puis au cours de cette réunion, nous avons évoqué d'éventuels problèmes dans les descriptifs des oraux. J'ai failli tomber de ma chaise en entendant une collègue dire que dans une de ses listes, il n'y avait que deux textes n'appartenant ni au XIXème ni au XXème siècle et que cela mériterait une inspection !
Elle était d'une raideur et d'une exigence inquiétantes. Diable, le professeur a choisi Duras ou Verlaine, quel outrage à la littérature ! Au bûcher !

J'ai précisé de ma voix posée que cela me paraissait un brin excessif et que, comme nous le rappellent les inspecteurs, le bac français porte sur les programmes de seconde et de première. Par ailleurs, l'enseignant a une liberté de choix à laquelle nous tenons tous...


Donc, si je résume ma matinée, c'était à la fois l'Inquisition et la Révolution. Drôle de mélange.

12 juin 2013

Emerger lentement

J'ai dû dormir deux heures cet après-midi pour lutter contre la fatigue qui s'est posée rapidement, quoique progressivement depuis hier. Voilà, les derniers cours ont eu lieu; les conseils de classe sont passés, les bulletins sont remplis (mais il reste encore les livrets scolaires pour le bac...), les fiches d'orientation sont rendues; la tâche est accomplie, tant bien que mal.

J'ai fait des photos de classe car mon établissement ne le fait plus depuis deux ans, ce qui m'insupporte. C'était chouette de voir les élèves enthousiastes, certains sur leur 31, pour garder un souvenir. J'ai récupéré et rendu des poèmes sur des supports libres, et j'en ai même eu un en cadeau : un plat à tajine (!).
Deux élèves se sont aussi bousculées pour me dire leur enthousiasme concernant mes cours. Je ne m'y attendais pas, et c'est ce qui rend la chose d'autant plus agréable. On ne sait pas parfois qui l'on atteint, derrière le masque de l'élève. L'une d'elles m'a offert une bougie parce que "ma mère est aussi migraineuse et ça lui fait du bien". Détail : la mère en question est prof de lettres, et m'a fait parvenir des compliments sur ma liste de bac... Pardon de sembler me gargariser de ces menus faits, mais je crois qu'après une année où j'ai été pas mal remise en cause par une collègue et où j'ai douté, je me raccroche aussi à tout cela.
Avoir contenté deux élèves, c'est déjà énorme. Pour qui n'est pas prof, je pense que nous paraissons ridicule avec ce type de phrase. Pourtant, nous recherchons tous une reconnaissance quelconque. Cette année, elle est venue de mon inspectrice, et de quelques élèves.  Je m'en satisferai longtemps : je n'ai pas besoin de marques renouvelées de confiance en mon travail. Je savoure le peu que j'ai. Pour le reste, je gère mon impuissance face à la classe qui me tapait sur les nerfs : beaucoup passent en première, avec une moyenne en français tournant aux alentours de cinq. Je me demande bien à quoi j'ai servi lors des conseils du dernier trimestre : ma crédibilité en prenait un coup à chaque cas traité. Et j'enrage de voir que l'on envoie allègrement à l'abattoir tous ces adolescents, en les dupant.

Maintenant, il va y avoir le bac français. Comme toujours, je serai fébrile en attendant les sujets de l'écrit et en espérant avoir bien préparé mes élèves. Pour une fois, je vais faire passer les oraux près de chez moi, dans un lycée assez folklorique : lors du retrait des descriptifs, personne à l'administration ne savait comment l'on procédait. Je dois donc y retourner, car depuis, ils se sont renseignés...

Sinon, je sais que j'ai mille et une choses à vous raconter, surtout par rapport à mes sorties. Je fais une liste, et je prendrai le temps de vous donner mes impressions sur les derniers films que j'ai vus (Shokuzai, Mud, Song for Marion...), des concerts, etc.
En attendant, hier soir, Cally m'évait réservé une surprise de taille pour mon dernier jour de cours : le rendez-vous était donné à Franklin-Roosevelt vers 18h30. Direction le Grand Palais : nous avions des entrées pour "cinéma Paradiso", un ensemble d'animations autour des années revival (70-80-90), avec une séance de cinéma en drive-in sous la coupole du Grand Palais, installées dans une... Fiat 500 !
Il paraît que tout le monde cherchait à racheter des places pour ces séances très spéciales.

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Outre le côté marketing très prononcé et donc désagréable, nous avons beaucoup aimé jouer le jeu : j'ai mangé un hot dog et bu une coupe de champagne (merci les sponsors), puis regardé "The big Lebowski" dans la nuit tombante. Nous avons aussi croisé Ludivine Sagnier, cachée derrière une mèche de cheveux, qui tentait de gruger à l'entrée. Je dois dire que cela n'a aucunement changé ma vie.

Cally est pleine d'attentions pour moi, et choisir de clôturer mon année scolaire ainsi était particulièrement agréable.

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Par ailleurs, dans mon flot d'événements à traiter, il y a aussi l'opération du noirot prévue demain (curetage d'une glande) et j'ai rendu à Flûtine ses affaires sur Paris. L'échange, après six mois de séparation et sans se voir, s'est fait dans les larmes pour elle, dans le retrait pour moi. Je crois que j'entame une autre phase du deuil de cette relation. J'ai compris que nous n'avions décidément pas la même façon de voir le couple, ni l'engagement.

Elle m'a demandé ce qu'il allait rester de nous, puisque je refuse de poursuivre la relation "amicalement". Il restera les souvenirs, et quand je n'aurai plus ce petit goût amer d'avoir été trahie, ceux-ci ne seront que beaux. Si je parviens à cela, je serai contente. J'ai souhaité à Flûtine d'être heureuse. Je le pensais. Maintenant, je dois penser à moi et me préserver. Etre heureuse demande des efforts; je m'y consacre depuis janvier. Cally et moi allons pouvoir vivre pleinement notre relation, sans le spectre de l'ex qui me hantait.

Etant donné les vacances que nous nous apprêtons à passer en août elle et moi, je suis sur la bonne voie... (Teasing !)

24 mai 2013

"Ce matin y'avait de la givre !" dit une dame dans une boutique

Voilà, je sature. J'en ai assez de penser à mille choses à la fois, de courir après le temps, de sombrer sous les copies qui s'entassent telles le tonneau des Danaïdes, sans fin. Les secondes m'insupportent au point que je m'étrangle par moment en cours. Du coup, j'ai la voix cassée (aphone ce we ?). 

Comme j'ai rendu ce matin mes descriptifs de bac, pas peu fière du travail accompli, je suis allée me balader en sortant de cours : cette semaine m'a éreintée. Et quand je vois ce qui me pend au nez pour les quinze jours à venir, je préfère m'acheter deux paires de baskets pour oublier...

Alors, si je reprends dans le désordre, j'ai envie de vous parler tout d'abord du dernier conseil d'enseignement en lettres, qui a eu lieu vendredi dernier. J'ai été stoïque : je ne voulais pas m'élever contre le diktat d'Asa toute seule. Mais mes collègues sont montées au créneau sans prévenir, en étant courtoises et directes,  sans langue de bois. Asa refuse de laisser une seconde européenne, qu'elle se garde depuis au moins trois ans... Nos arguments, fort sensés et cohérents, n'ont rien changé : nous étions face à un mur. J'ai pu constater que cet accroc a permis de libérer la parole de nombreux collègues, qui n'en peuvent plus de l'autoritarisme donneur de leçons d'Asa. En gros, elle a des" vrais projets" et mérite de bonnes classes, elle... Elle a par ailleurs mis en avant le fait qu'elle passait l'agreg (pour la troisième année consécutive), mais il s'agit d'une décision personnelle à assumer, ce me semble.

Pour ma part, mon service serait plus original que je ne croyais : deux secondes (après quatre années à ce rythme, je maîtrise le niveau, je vous le dis !) avec ECJS, et les deux terminales L. A cela s'ajouterait une partie de la coordination, ce qui me fait plaisir. En plus, nous serions deux profs pour les terminales, et les cours seraient annualisés : cela me permettrait de pouvoir bien travailler l'agreg jusqu'aux écrits.

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A part ça, il y a eu ma semaine sur Budapest ! J'ai été frappée par les traces visibles de la guerre (la ville a été détruite à 60%) et du communisme dans ce pays. Par instant, on retourne cinquante ans en arrière (l'expérience du métro avec les poinçonneurs-contrôleurs est édifiante). On voit aussi partout de l'art déco, des façades burinées par le temps, de beaux vélos (des fixies)... Nos visites nous ont conduites dans des musées (holocauste, palais des arts), dans un cimetière semblable au Père Lachaise, le long du Danube marron-rouge, dans le quartier juif (la grande synagogue est impressionnante) et... à l'opéra.

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Le deuxième soir, nous sommes allées voir Madame Butterfly de Puccini. Je n'avais jamais assisté à une réprésentation de ce type, et j'ai adoré. On prendrait vite goût à ces sorties...
Et puis il y a eu l'expérience des bains. Je me suis baignée dans des thermes aux eaux pleines de vertus (c'est fou comme la peau travaille), entre 30 et 38°; le tout soit en plein soleil car il faisait très beau, soit en intérieur dans des galeries anciennes.
Côté culinaire, les plats sont bons mais ce n'est pas forcément très fins, plutôt familiaux. J'ai goûté un verre de Tokay blanc délicieux (même s'il le serve bien trop froid); j'ai tenté la réputée "maison du strudel" (celui aux cerises noires et chocolat paprika était délicieux, meilleur que les versions salées au saumon, par exemple); nous avons bu pas mal de bières et de limonades, et goûté au goulasch (la météo française en ce moment s'y prêterait particulièrement).
Donc, malgré le manque d'amabilité à l'égard des touristes, c'est vraiment une destination à recommander.

Et comme vous avez été fort patients, je vous ai mis en ligne un album photo idoine... ;-)

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