Parfois, la vie sans fessebouc, c'est bien
Parfois, je suis fatiguée. Pas physiquement, non, mais comme lasse des réactions de certains. Je viens de constater qu'une collègue m'avait supprimée de fessebouc sans même chercher à discuter avec moi. Non pas que ma vie sociale se résume à si peu, heureusement, mais avec mon côté "j'enfile ma cape et je vole au devant de la justice", je ne supporte pas cette hypocrisie.
Je me sens pointée à tort, par quelqu'un qui, finalement, n'a pas d'affinités avec moi. Cela, je peux l'entendre sans souci. Mais je me sens remise en question dans mon travail (nous étions dans les mêmes équipes), et c'est bien ce qui m'insupporte.
Entre Asa qui m'a cassé du sucre sur le dos en fin d'année dernière, et ce dernier événement, j'ai comme un goût amer dans la bouche. Jamais la qualité de mon travail n'avait été remise en question et je ne devrais pas en tenir compte : je sais ce que je fais mal et ce que je fais bien. Alors pourquoi accorder de l'importance à ces opinions faussées et subjectives ?
Le fait d'avoir aussi une observatrice dans mon cours neuf heures par semaine ne doit rien arranger à ma crise de doute. Ma stagiaire est effectivement d'un autre monde : elle découvre qu'il faut un cadre (voire des cadres) en classe, des rituels, qu'il faut intéresser les élèves... Pour précision, elle enseigne depuis plus de quinze ans. Ses échos me montrent à quel point ce qui me paraît évident ne l'est pas pour tout le monde.
Et puis mon réseau, pour reprendre un terme d'époque, change, se réduit, se fragilise et se fortifie à la fois. Je tente de comprendre comment cela fonctionne, et d'avancer, de m'améliorer mais je me sens comme dépassée. Certains jours un peu plus que d'autres : c'est le cas aujourd'hui.