Reine des planches
Malgré des nuits de plus de neuf heures le week-end, je reste épuisée physiquement : je viens encore de m'effondrer une heure cet après-midi. Même si j'ai déjà vécu l'agrégation, c'est comme si j'avais oublié à quel point on tire sur la corde pendant des mois. Je ne sais combien de temps il va me falloir cette fois-ci pour m'en remettre.
Il faut quand même dire que le rythme du lycée n'aide pas. Par exemple, mla journée de jeudi dernier a ressemblé à ceci :
- lever à 5h50
- départ pour le lycée à 6h45
- au lycée à 7h40. Photocopies
- cours 8h-10h sur Montesquieu et l'argumentation
- correction de copies 10h-11h30
- déjeuner à la cantine 11h30-12h30
- cours 13h-15h toujours sur l'argumentation
- 15h-17h rattrapage d'oraux blancs pour une collègue (cinq élèves sur le grill)
- 17h-20h15 remise des bulletins aux parents de seconde
- retour à la maison à 21h
Certes, j'ai choisi le pire exemple, mais l'intensité me paraît identique les autres jours.
A part ça, Cally m'a emmenée samedi midi dans un restaurant japonais, Lengué, auquel elle songeait depuis des mois : elle attendait que j'aie un samedi de libre. Le principe est simple : il s'agit de sortes de tapas à la japonaise. Il existe très peu de restaurants de ce type à Paris. Celui-ci est perdu au milieu des arnaqueurs de Saint-Michel, dans une ruelle calme. Le midi, c'est menu bento. J'ai choisi des croquettes de pomme de terre au curry, et Cally des crevettes panées. Le tout accompagné d'un délicieux saké et d'un jus de yuzu. La cuisine est raffinée, équilibrée, goûteuse. Un délice, quoi.
Malgré mon état de fatigue assez limite, j'ai vraiment apprécié le lieu et les bentos. Les serveuses sont en kimono de soie, en plus. Et pour couronner le tout, le dessert que j'avais choisi (glace entourée de pâte de haricot) était totalement régressif.
Ensuite, nous avons arpenté les rues de Paris avant de revenir à la maison. Le lendemain, nous recevions ma mère. Au menu, morue cuisinée à la créole. En dessert, j'avais opté pour un clafoutis maison aux myrtilles fraiches. Pour digérer, une balade en forêt couronna le tout.
Si je résume mon week-end, il fut donc fort gustatif.
Et surtout, loin du lycée.
Une planche de salut, donc.