A l'ouest, du nouveau.
Il y a le ciel et la mer, et c'est déjà pas mal.
Oui parce que le soleil, vu d'ici, ce n'est pas gagné. Le temps est automnal; la pluie est ma compagne depuis le milieu de matinée.
Je ne me suis pas levée tard, j'ai rangé la cuisine, fait les poussières et les sols, puis j'ai filé chez Afondlaforme pour voir leurs parkas imperméables. Parce que dans mon grand tri, j'ai constaté que je n'en avais plus de très pratique. Au final, je suis revenue sans blouson mais avec une besace Delegate Eastpak kaki foncé (oui, j'aime cette marque) soldée, ce qui est rarissime. Je l'ai eue à quasiment 50%.
Il me reste la valise à faire. Je pars demain matin pour le sud-ouest. C'est une région que je ne connais pas du tout. Changer d'air, prendre le large, cela me fera du bien. Je n'étais pas partie l'été dernier à cause du déménagement (piouh, je suis dans cet appartement depuis un an !) et en dehors de NY, mes dernières vacances remontent à juillet 2007...
Je ne crois pas les voler, ces vacances. Surtout que cette année, cette première année sur un poste fixe en lycée, je sais que je vais travailler comme une folle...
Allez, je vais déjeuner, je ferai une sieste puis la valise !
Carnet de voyage : city trotteuse
La consigne des défis cette semaine était d'envoyer des extraits d'un carnet de voyage, imaginaire ou pas... Voici mon texte, intitulé City trotteuse. J'en ai eu l'idée en rentrant de mon périple parisien hier...
Je suis de tous les voyages, quand je le désire. Je
vogue dans l’espace et dans le temps.
Ce matin, j’ai commencé
par l’Espagne avec un jus d’orange, puis saut de puce vers les Caraïbes, avec
un yaourt citron vert coco. Et l’Italie, comme tous les jours, avec mes deux
espresso.
Puis direction la ville
lumière en scooter.
Quand j’enfourche mon
fidèle destrier à moteur, je me sens comme une jeune femme outrancière du
XIXème siècle qui osait monter à cheval à la cavalière. Une fois mon casque
mis, je deviens pilote d’une 500cc, ou encore spationaute, peu importe.
Ma galaxie est vaste.
Place Péreire,
Villiers, Malsherbes, Saint Sulpice, Madeleine, Opéra, le Louvre :
quartiers chics, mais leurs pavés tape-cul qui fanfaronnent tout du long me projettent
en Inde ou en Afrique.
Le long des quais, j’ai
droit à ma petite madeleine proustienne, qui me ramène des années en arrière,
quand je me baladais là, à pied…. Mais quand était-ce ? Un été parmi tant
d’autres sans doute.
Le bazar de l’hôtel de
ville, empli de bourgeois bohème, de vieilles dames qui cherchent un tapis
d’évier, mais surtout de touristes, me rappelle où je suis. Des housses de
coussins splendides m’emmènent encore en Inde, et le thé Kusmi en Russie…
L’hôtel de ville en
lui-même, d’où je ressors armée de paquets, sous ce ciel divinement parfait, me
fait penser à la piazza Navona, à Rome...
Je prends le temps de
tout admirer avant de repartir. La tour Saint Jacques, sur le trottoir gauche
de la rue de Rivoli (encore l’Italie), et c’est Breton avec sa clique. Desnos.
Soupault.
Auber, Place de Clichy,
boulevard du même nom : me voilà au Moyen-Orient, avec le roi du poulet
hallal, les odeurs de merguez, Tati qui m’appelle. Ben J, le roi de la frite,
fait ses livraisons.
Tout est parfait…
Jusqu’au moment où une berline blanche se réinsère sans prévenir. Paris. Les
voitures qui déboîtent, les deux roues qui défilent, qui défient la ville, qui
finissent en boîte…
Tati m’offre une huile
de lotus qui m’envoie en Egypte, des maillots de bain bariolés dignes de Miami,
des marshmallows américains, des t-shirts faussement punks qui me ramènent à
Londres, alors que je suis au milieu du quartier musulman…
Je repars, toujours
chargée, avec un sac posé tant bien que mal sur le siège arrière et tenu par
un tendeur : je suis sherpa à
moteur.
Le temps est parfait.
Ni trop chaud, ni trop frais. A peine une brise pour de temps en temps me
caresser le visage. Je pourrais être à Madrid, Rome ou ailleurs. J'aurais
presque envie de pleurer devant tant de beauté.
Je finis mon voyage
sous le soleil de mon balcon, devant une assiette italienne. Mon petit New-York
me fait face, sans un nuage pour lui donner de l’ombre. Je termine sur deux ou
trois gâteaux que ma mère a rapportés d’Algérie : cornes de gazelle, pâte
d’amande, fleur d’oranger… Et sur un verre de menthe et de citron, qui pourrait
être un mojito… sans alcool.
Je suis en France. Je
suis partout. Je suis bien : je ne vivrais nulle part ailleurs.
Avaler la route
Tu le dois j'aurais dû
M'engouffrer dans le soleil
Descendre pour mieux remonter
J'aurais dû impossible
Découvrir les vallées
Riantes et apaisées
L'embouchure de l'amitié
La musique m'aurait portée
Le sourire aux lèvres
Vers de nouveaux visages
Vers de nouveaux rivages
Partir je range la voiture
Le silence aurait primé
Peut-être
Gêne complice
Complices gênées
Partie remise
Les dés étaient pipés
Je regrette le soleil
D'un sourire
Caché encore
Un peu
NY : pour rêver encore
NY la fin de la fin
Histoire de clôturer dignement mon voyage new-yorkais, voici une rétrospective imagée de mes achats souvenirs en images. Il manque bien évidemment les cadeaux déjà distribués (et ceux que je veux donner), mais aussi deux t-shirts au logo "I <3 NY" car ils sont au lavage/repassage.
Ben oui, parce qu'en plus d'être une bloggeuse complète, je suis une ménagère accomplie !
Tumbler (que Clochette essaye) et tasse Wonder Woman
Je suis une touriste, et j'assume
Ipod et stickers
Cabas
Sacs
SuperTZR cherche sa cape
Hier soir, je n'avais aucune envie de dormir. Je me suis forcée à aller me coucher vers 1h, et encore forcée à m'endormir vers 2h30. Sachant que j'avais cours ce matin, je ne vous dis pas le déphasage complet... Je ne pensais pas que le décalage horaire serait aussi enquiquinant. J'avais souvenir qu'en étant revenue de République Dominicaine, cela s'était bien passé. Etrange.
Sinon, j'avais oublié l'effroi que me procurent certains élèves. Cette impuissance face à eux. Leur violence inhérente. Leur aspect bestial pour quelques uns.
En plus, je n'ai pas réussi à remettre la main sur le contrôle que j'avais préparé avant les vacances, et j'ai dû en improviser un... Quel démarrage !
Là, je dors à moitié (pfff, c'est bien le moment !) et pourtant il va falloir que j'aille chez Karouf faire des courses. Le frigo ne se remplira pas tout seul de mes yaourts-nature-du-matin-qui-me-mettent-de-bonne-humeur. Et je dois aussi me racheter des fleurs pour les jardinières.
Tiens, je vais me prendre à café ou deux avant...
Edit de 15h10 : finalement, j'irai demain. Je me sens incapable d'arpenter les allées de Karouf aujourd'hui... Je me passerai de yaourt nature encore un matin.
Keep smiling
J'ai tenu hier soir jusqu'à 22h30, puis je me suis effondrée comme une larve jet-laguée. Réveillée à 5h, j'ai flemmardé pendant environ 1h30 avec les chats, qui sont trop heureux de me retrouver, je crois. Je me sens fatiguée (plus qu'hier, peut-être) mais je ne parvenais pas à me rendormir ce matin.
Au réveil, j'avais des images de NY en tête. C'était agréable. Je vais vite oublier mes aventures du retour, sauf pour en rire.
Au programme du jour : décapage, crémage et soin du corps. Mes pauvres pieds auront droit à un traitement de faveur. Normalement, j'avais prévu de ne pas bouger mais il faudrait que je fasse des courses... Aucune envie.
Je devais aussi voir la Fée pour lui remettre ses cadeaux. Les deux possibilités me semblent compliquées, malgré trois délicieux cafés (bouh, ça m'avait manqué !) pour me ressaisir...
Il faut aussi que je pense aux schtroumpfs du collège, quand même. Pffff.
Et puis pour le fun, voici mes dernières photos du voyage...
Miss Paris
Ayè, je suis de retour. Le truc drôle, c'est qu'hier soir, nous avons décollé avec 1h15 de retard à cause d'une avarie concernant la climatisation. Qui a dit que j'avais la poisse ? J'ai donc fait 8 heures de vol au lieu de 7. Je sens encore les effets de la pression sur moi, je crois.
En rentrant, déjeuner léger, ménage, cadeaux, papotage...
Le collège a été très cool, apparemment. Comme mon jour de repos est le mardi, je ne reprendrai que mercredi. Ouf ! Car je risque d'être bien décalée demain.
Là, j'ai un début de migraine sans doute dû au stress des deux derniers jours et au manque de sommeil : j'ai dormi moins de deux heures dans l'avion, et suis arrivée sur Paris alors que pour moi il était 6h du matin...
Je ne suis guère causante, mais je vais vous mettre une bafouille écrite hier en salle d'embarquement, tiens...
C'est drôle comme, en avion, face à un ciel bleu limpide, sans l'ombre d'un nuage, on peut nous annoncer des perturbations.
Un peu comme dans la vie, en somme. Mais le souci, c'est qu'on n'a ni ceinture de sécurité, ni masque oxygène qui tombe automatiquement devant nous. Et encore moins de gilet de sauvetage.
Dans la vraie vie.
25/4/09, Toronto, 19h55