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Prof et plus si affinités
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voyages
27 juillet 2011

Jour 2/ St Privat d'Allier / 37200 pas / 24,5km

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Départ à 7h du matin. A 7h15 environ, dans la grande côte du début, obligée de sortir mon poncho. Je ne l'ai pas quitté ensuite de la journée : il a plu durant mes sept heures de marche.

Je me suis demandé pendant ces heures de souffrance, pourquoi j'étais là. Je me disais que je n'avais rien à me faire pardonner au point d'être transie de froid, encapuchonnée, casquée et les pieds trempés. Mes chaussures faisaient "sploutch" à chaque pas dans les deux dernières heures : des geysers d'eau s'évacuaient de l'intérieur des chaussures...

Je n'ai pas vu grand-chose du paysage sous des trombes d'eau : je baissais la tête sous mes casquette pour éviter la pluie et me protéger (ah ah) du vent. Je regardais attentivement où je mettais les pieds, bénissant mes bâtons de marche qui m'ont sauvée plus d'une fois.

En une matinée, j'ai vu des animaux mais pas d'humain. Quatre pélerins en tout sur la journée. On m'avait dit que le chemin était très fréquenté, pourtant. J'ai compris et appris seulement plus tard que beaucoup avaient pris la route à pied et non ce chemin, réputé dangereux. Moi qui cherchais le silence et la solitude, c'était parfait. Sauf qu'il n'aurait pas fallu qu'il m'arrivât quelque chose en route...

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Je suis arrivée sur St Privat épuisée, à 13h50. Je suis entrée dans le seul troquet d'ouvert, un bar improbable figé dans les années 70. J'y ai mangé un croque-monsieur et bu un panaché. Sur la photo, il y a de la buée, à cause de la pluie incessante de la journée...

Je voulais m'installer dans un dortoir familial, mais leur porte n'ouvrait qu'à 16h. J'ai migré juste en face, et le réconfort de la douche a pris tout son sens dès cette première étape. J'ai choisi la demi-pension. Ce détail est important, car j'ai donc découvert aussi les tablées de pélerins, et les chambres collectives (j'avais oublié ce que c'était avec les années)...

 (Je poursuivrai mon récit plus tard : ça prend plus de temps que prévu, mais je poste quand même ce début de 2ème journée !)

 Edit du 28/07, 9h10 : je reprends donc mon récit.

Au gîte, je choisis donc la demi-pension. Je découvre la tablée de pélerins à 19h. Outre mes camarades de chambrée, il y a un couple espagnol parlant peu français, et un groupe de quatre (trois femmes, un homme). Ce dernier groupe m'a pesé, il faut le reconnaitre.

L'une des femmes se chargeait de tenir salon avec chacun d'entre nous, et cherchait à alimenter les discussions. Cela partait sans doute d'un bon sentiment, mais s'avérait pénible, à force. Elle m'a demandé d'où je venais et en quoi j'étais étudiante. Quand j'ai répondu que j'étais parisienne et que j'avais 35 ans, j'ai senti un léger recul, et une étiquette m'a été apposée  (ce ne sera pas la dernière fois du séjour, hélas). Poussant ses investigations, cette femme a voulu connaitre mes impressions sur cette étape. J'ai dit qu'elle avait été plutôt difficile, que je ne m'attendais pas à cela, et que j'hésitais à poursuivre.

Que n'avais-je pas dit ! Comment, mais non, on ne s'arrête pas si vite, pas possible, blablabla. Je n'ai pas vraiment apprécié : que le chemin dure un jour ou un mois, c'est MON chemin. Ils m'ont donc pointée du doigt (même le couple espagnol a eu droit à la traduction) jusqu'au petit-déjeuner. J'ai rétorqué ceci au réveil, avec le sourire : "Cette question vous taraude, dites donc ! Que je poursuive ou non le chemin, ma décision sera très sereine."
J'ai appris peu de temps après que ces quatre-là se faisaient transporter leurs affaires d'une étape à l'autre et avaient emprunté la route pour arriver à St Privat...

Quand ils m'ont croisée deux jours plus tard, ils étaient éberlués mais n'ont pas cherché à me causer. Tant mieux.

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26 juillet 2011

Jour 1 / Le Puy-en-Velay/ 14.798 pas

Puisque j'ai tenu un cahier pendant cette semaine, je vais m'en inspirer pour vous relater cette folle randonnée...

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Le début du périple s'est mal passé. L'auberge de jeunesse que je visais était fermée en raison d'un festival. Un type très louche m'a harcelée aux alentours de la cathédrale vers midi, en tentant une approche du type : "Tu rentreras quand t'auras trouvé un chéri ? Tu appelleras maman au secours au bout de 10km ?" Puis, constatant mon absence de réaction, il me lance, dépité : "De toute façon, Dieu me préfère mille fois à toi !" J'ai rétorqué "Tant mieux", ce qui l'a envoyé vers une autre jeune femme seule, et étrangère. (Soit dit en passant, il  y avait cette année, parait-il, beaucoup de femmes seules pratiquant le chemin.)

Passant par l'office du tourisme, je constate que tous les gîtes d'étape sont complets, sauf un peut-être mais qui ouvre ses portes à 16h. Je prends donc le risque de ne rien avoir du tout s'il n'y a plus de place.
En fait, je n'ai pas envie de rentrer dans les détails pour un abruti, mais sachez que j'ai été encaissée par un hôtelier avant de prendre une chambre parce qu'il me trouvait "bizarre" (dixit), pendant que je payais une autre chambre ailleurs, qui était moins chère. Au final, j'ai payé deux hébergements pour le premier soir, et j'en ai pleuré de rage.
J'ai aussi bêtement rayé mes bâtons de marche offerts par Flûtine à Noël, sur un escalier en y posant mon sac.

J'ai quand même visité un peu le centre du Puy, qui est assez joli mais qui ne m'a pas enthousiasmée car très gris. J'ai beaucoup aimé le cloître, en revanche.

J'attendais sans doute trop de ce démarrage. Et l'angoisse de ne pas parvenir au bout de l'étape Le Puy-St Privat le lendemain était bien présente : 24,5km pour une non-sportive...

J'ai dîné seule dans une pizzeria non loin de mon (deuxième) hôtel; j'ai préparé mes affaires pour le matin; j'ai mis mon réveil pour 6h30, et je me suis couchée vers 22h.

Trois-quarts d'heure après, je ruais en criant "Mais qu'est-ce que c'est que ça ?", pensant qu'une bête énorme, entre araignée et scorpion, rôdait d'un côté du lit. J'ai allumé comme une furie, tendue comme une arc, le coeur battant extrêmement vite... Il n'y avait évidemment rien.

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26 juillet 2011

Via Podiensis

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Des données, d'abord :

  • partie dix jours, et huit de marche
  • moyenne quotidienne de 20km
  • total de 156,5km, c'est-à-dire environ 1/10ème de la via Podiensis (le Puy-Compostelle), et presque 300.000 pas
  • trajet du Puy-en-Velay à Espalion
  • 3 tendinites évitées
  • quelques rencontres
  • quelques déceptions
  • sac à dos de 13kg, bien trop lourd : il faut qu'il pèse au maximum 1/10ème du poids ou moins de 10kg pour les femmes...
  • environ 35€ dépensés par jour
  • levée tous les jours vers 6h30, couchée à maximum 22h
  • beaucoup ont cru que j'avais moins de 25 ans...
  • une gourde perdue
  • un hôtelier malhonnête
  • 18 tampons sur ma créanciale

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25 juillet 2011

Je suis rentrée ce soir de mon périple, et le

Je suis rentrée ce soir de mon périple, et le retour est particulièrement difficile. Je vais diner, me reprendre, tout ça, et je reviendrai tout vous raconter progressivement, c'est promis.

Pour résumer, j'ai marché presque 160km en une semaine, du Puy-en-Velay à Espalion, sur le chemin de Compostelle.

Voilà pour le teasing...

16 juillet 2011

Marcher pour marcher

Me voilà partie...

Silence radio pendant une semaine, je pense. Envie de décrocher, en tout cas.

A bientôt...

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14 juillet 2011

Prends ta pélerine

pelerin

J'ai préparé mon sac, pour voir. Le sac à dos du randonneur doit être le moins lourd  plus léger possible. Je vais encore retirer des choses : un haut tous les deux jours et deux pantalons suffiront. Quatre paires de chaussettes. Deux paires de chaussures. Une parka. Une polaire. Une casquette, un foulard, une paire de lunettes solaire. Le reste, c'est du plus : deux livres, un carnet de notes, les infos essentielles sur mon parcours, les chargeurs (iphone, nintendo ds pour mon podomètre, batterie appareil photo), un appareil photo justement (boitier ou petit numérique ?). Les accessoires d'hygiène sont en fait des échantillons glanés de ci de là. J'allège, je vous dis.

J'hésite à prendre l'ipod : je veux me taire,  je veux du silence, donc la musique serait superfétatoire, je pense.

Là, je reviens d'un jogging (21mn faites en 3-4 fois). Ensuite, préparation de biscuits à l'avoine que je veux emporter pour mon début de périple : fierté de les avoir faits moi-même, et envie d'emporter quelque chose de réconfortant.

J'ai peur de ne pas tenir, de devoir quémander de l'aide ou de dormir à la belle étoile sans duvet. Je me fais des scenarii catastrophes, quoi. Samedi midi, je serai au point de départ de l'aventure, en train de me trouver un hébergement pour la nuit, de demander ma crédentiale, etc.

D'ici là, exposition Manet et derniers préparatifs. Avant ce périple, je me suis accordé quelques jours de repos avec siestes, bons repas, épisodes de Boston Legal en veux-tu en voilà, aucune lecture. Je dois reconnaitre que ça fait du bien, après ces mois d'intense activité, mais que c'est perturbant, aussi.

Allez, l'avoine m'appelle.

Ajout de 19h10 :

 Avoine 1 (10)

Avant la cuisson...

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Et après !

13 juillet 2011

Quel est ton rythme ?

C'est un peu bête d'être dans le noir, et de regarder les feux d'artifice au loin, seule. Je reviens pourtant d'une soirée sympathique et gargantuesque avec Pumpkin, et mon petit coeur est à quelques milliers de kilomètres, près de Flûtine.

 

marche avec moi

Aujourd'hui, j'ai beaucoup hésité quant à mes activités : Harry Potter, sieste, courses pour les chats, Manet ? Au final, j'ai fait des courses, j'ai réservé mon billet pour l'expo avant de partir pour Compostelle, j'ai trouvé un jeu DS avec podomètre pour la somme dérisoire de 9€ (alors qu'il est vendu neuf... 49€ !) et dont je me servirai pendant ma rando. Je l'ai paramétré et essayé sur la fin de journée : c'est étonnamment juste et précis.
J'ai aussi investi dans un poncho decathlon pour me protéger, car la météo me dit que je serai sous la pluie jusqu'à mercredi au moins... Et j'ai même fait une micro sieste avant de rejoindre Pumpkin.

Demain, j'irai éditer mon billet de train, et je verrai si je vais au cinéma voir le dernier volet de Potter. Rien de bien palpitant, je sais...

12 juillet 2011

A pied, à cheval ou en voiture

bourbon parme

Voilà : je suis en vacances. Flûtine et moi serons réunies dans quinze jours. En attendant, j'ai l'ambition de partir seule une semaine, pour marcher. Il y a dix-quinze ans, j'étais plutôt baroudeuse. Aujourd'hui, j'ai une inquiétude alors que le chemin de Compostelle est très fréquenté et regorge de possibilités d'hébergement.

En plus, la période que j'ai choisie est annoncée sous la pluie pour l'instant... Mais j'irai quand même, rien que pour me prouver que je peux le faire.

Je vais essayer de m'organiser et de moins tourner en rond. C'est fou comme j'ai du mal à "décrocher" du lycée. (C'est fou aussi comme je suis amoureuse, mais ça n'a rien à voir avec ce que je disais) Il y a aussi les lectures de l'agreg qui sont en stand by. Je prendrai sans doute La Fontaine pour la rando...

Avant de partir faire du bateau (j'ai peur de l'eau encore, hélas...), Flûtine m'a inondée de musique : Melody Gardot, Ella Fitzgerald, Dinah Washington, Patsy Cline... Je garde tout cela en moi. Et dimanche, grand tour du côté de l'hôtel de ville et du Marais : comme c'était délicieux de se régaler, en marchant, d'un gâteau au fromage blanc et d'un strudel au pavot !

gâteaux

J'ai eu droit aussi à un cadeau : les lettres d'amour d'Isabelle de Bourbon-Parme. Un coup de coeur, sans en avoir lu une seule.

Hier soir, pour compenser (?) l'absence, j'ai fait un peu de cuisine : patate douce au piment d'espelette et compote pommes-pêches avec un bâton de vanille et de la cannelle.

Ma tête tourne de fatigue. Le temps tourne à la pluie. Le temps tourne, aussi.

8 mai 2011

Veuillez patienter, votre correspondant va vous mettre en relation...

Je suis revenue vers 12h30 d'un week-end bloguesque, telle un porte-drapeau fleuri, armée d'une rose orange à la main. Je vous en dirai un peu plus plus tard, car je dois repartir donner un cours particulier (oui, un dimanche, oui, un jour férié)...

A très vite, fidèles lecteurs.


Presque 18h30, me revoici.

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Comme je suis dans une nouvelle (enfin, plus si nouvelle que ça) dynamique depuis un an, j'ai décidé de dire simplement mes sentiments, mes envies, mes avis autour de moi. Cela m'a rendu plus légère, plus simple peut-être, dans le bon sens du terme.

Récemment, donc, j'ai fait un mail à Val, pour lui dire que j'avais rêvé de notre rencontre. En effet, elle et moi ne nous étions jamais vues, et nous avions évoqué, entre blogueuses, cette idée. Le temps a passé, et le rendez-vous n'avait jamais eu lieu. Et puis, suite à mon mail, les événements se sont enchainés naturellement : elle m'a invitée, j'ai accepté.

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Rencontrer quelqu'un que l'on pense connaitre à travers ses mots n'est jamais très évident. Quoique.

Je n'étalerai pas ici notre court week-end, mais sachez juste que je suis revenue avec le sourire. Et puis j'ai vu aussi un autre blogueur par la même occasion : c'est lui qui m'a offert une rose de jardin orangée.

J'ai pu respirer après ma lourde fin de semaine au lycée. J'ai pris du recul quant au courrier de mon assureur demandant que je lui redonne le remboursement de mon ancien scooter (ce que je n'ai pas fait : j'ai évidemment crié au scandale). "Peine d'argent n'est pas mortelle", entend-on souvent. Oui, il y a tellement plus important.

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PS : Eh, Caro, tu passes quand sur Paris ? ;-)

2 mai 2011

Détrousser le réel : expression litt. Sentir le besoin de partir loin.

Je suis restée quelques jours sans alimenter le blog, lisant vos commentaires, car les mots me fatiguaient. Ceux que j'aurais dû dire, ceux que je disais en cours (j'ai fait preuve de pas mal de vaillance durant cette semaine, avec de multiples interventions décalées), ceux que je m'abstenais de dire, ici et ailleurs.

Je savais que la reprise serait difficile. J'avais raison de le croire. Cela ne signifie pas que je suis au fond du trou, juste que j'étais au bord de l'implosion, peut-être. Alors vendredi matin, en me levant, j'ai demandé à Flûtine si elle voulait bien que je débarque, le soir même.

Après les cours, je suis rentrée, j'ai fait ma valise, et j'ai pris la voiture. Cinq heures plus tard (dont une rien que pour sortir de la région parisienne), j'arrivais chez Flûtine. Le lendemain, nous sommes allées dans la Drome, pour fêter l'anniversaire de l'une de ses amies, que je ne connaissais pas. Une grande maison en pleine nature, un temps doux, de la musique, des barbecues,  de la danse (oui, moi, j'ai dansé !), un brasero, un petit-déjeuner type Ricorée (la grande table dehors au soleil, remplie de croissants, baguettes, pots à confiture...), une nuit dans un duvet : voilà ce qu'il me fallait au moins.

Le dimanche midi, nous sommes parties, avec l'envie de nous promener dans les environs. La forêt de Saou nous a accueillies dans un premier temps, puis le parc du Vercors.  Nous avons découvert par hasard un village magnifique, Cobonne. (Photos à venir) Tout était parfait.

Mon léger hâle, la peau de mon visage qui "tire" un peu me le disent aussi ce matin. Là, je suis sous le vasistas, l'air frais rentre dans l'appartement. Je n'ai aucune envie de rentrer, évidemment. Je reprendrai la voiture en milieu d'après-midi, avec la satisfaction des douces folies qui nous prennent, parfois, et que l'on ne regrette pas.

 

PS : les copies sont toujours en attente, et ma décision pour repasser ou pas l'agreg aussi...

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