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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
pedagogie
2 octobre 2009

The bisounours are dead

Aujourd'hui, les STG m'ont fait un cadeau surprise. Du genre cadeau empoisonné, qui cherche à m'intimider et qui est menaçant. Je dois rédiger le rapport officiel ce soir.
Vous aurez plus de détails dès que je le pourrai.
Une chose me fait du bien, cependant : mes collègues me soutiennent, et cela m'est fondamental.

Edit de samedi, 13h30 : rebelote ce matin, avec une autre classe... Je me remets, je déjeune puis je raconterai...

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29 septembre 2009

Si les profs se mettent à plaisanter, maintenant...

Quelques petits diamants de cours, qui me viennent à l'esprit et que je ne prends pas le temps de noter ici, malheureusement. Il ne s'agit pas d'erreurs mais de jolies choses, qui me font sourire dans mon quotidien...

* En seconde, sur une nouvelle assez triste de Danièle Sallenave de 1983, je m'attarde sur le début du texte, en demandant sur quoi l'auteur insiste. J'attends un anniversaire sans bougies, avec du mousseux, et sans famille... Je cherche avec eux les scenarii possibles parce qu'il n'y a pas de bougies. Soudain, l'orateur tyrannique de la classe lève la main, comme d'habitude.
_ Ouiiiiiiiiiii, La Pie ?
_ Ben, le texte est de 1983...
_ Et ?
_ Y'avait p'têtre pas de bougies en 83 !
_ Vous savez, La Pie, je m'éclaire depuis peu à l'électricité, et je trouve cela pas mal du tout ! En 83, je vivais dans une caverne.

bougies_anniversaire

* Aujourd'hui, je parle de la méthode du commentaire composé en STG. Je donne des indications supplémentaires, je cause, et j'utilise soudain le verbe "se pâmer". Je vois deux nénettes s'agiter. Je les interpelle gentiment.
_ Madame, comment vous faites pour parler... comme ça ?
_ ... (mimique étonnée de ma part)
_ Oui, comme ça, avec tous ces mots compliqués ! Ma prof l'an dernier elle parlait pas avec autant de mots !

Ben_mots

* En seconde, sur une nouvelle perturbante de Richard Matheson, "Journal d'un monstre", je parle du personnage, le décris, je bouscule les a priori des élèves avec mon air sérieux. Intervient dans l'histoire un petit animal, que le "monstre" va tuer sans le vouloir vraiment, en le serrant dans ses bras.
_ En gros, c'est comme Quasimodo, si vous voulez : il veut de l'amour, mais ce sont les autres qui le poussent à devenir mauvais. Là, le monstre voulait juste serrer dans ses bras le chien ou le chat. Cââââlin ! et paf, le chien !
Il faut m'imaginer dire le "cââââlin" sur un certain ton, forcément. Certaines élèves ont été prises d'un fou rire, que je ne pouvais réprimander... J'en étais à l'origine.

c_lin

* Cet après-midi, en TPE, un groupe m'interpelle :
_ Madame, on a besoin de vous !
_ Oh oui, encore , j'adore m'entendre dire ça !
_ Ben alors... Madame, on a besoin de vous !
_ Mmmm, oui ?

* En seconde, pendant que je commente mes choix de textes... "Certes, ce texte n'est pas drôle et ça fait froid dans le dos, cette histoire... D'ailleurs, on m'a dit que tout cela n'était pas d'une folle gaieté. C'est vrai ça, je vous choisis des textes tristes ! Va falloir que ça change !"

Hulk

Et j'en oublie sans doute beaucoup d'autres...

18 septembre 2009

Une journée...

Je sens que je ne vais guère aimer le vendredi. De mon côté, j'ai trois heures les STG. Pour eux, ça ne fait "que" deux heures avec moi. La classe s'avère à la hauteur de nos espérances... C'est triste de se dire que certaines filières ne nous surprennent pas.
Pour couronner l'ambiance délétère de cette fin d'après-midi, après avoir mis environ vingt minutes à chauffer la machine, voilà t'y pas que l'alarme incendie retentit. Ce n'est pas un exercice, il faut donc descendre. Mes chers petits se dispersent mollement, certains n'omettant pas de prendre le plus important : leur casquette NYC. Une fois dans la cour, il m'en manque cinq. Les autres s'éparpillent en une forme géométrique sans nom, alors que je suis face à eux, sorte de figure de proue devant le chiffre de leur classe, peint au sol.
Une fois le feu vert donné par l'administration pour remonter, j'alpague quatre fois de suite ma classe, presque en vain. Même ma voix de stentor n'y change rien. Tant pis, je retourne vers la salle d'un pas agacé dynamique.
Manque de chance, une fois dans le hall, la sonnerie est relancée. Rien de tel pour dézinguer totalement une reprise de cours éventuel. Grand flottement volontaire des élèves, grand flottement des profs tout court. Il nous reste moins de quinze minutes de cours à tenir. Car il s'agit de cela : tenir et les tenir. On disait d'ailleurs ce midi à quel point le métier d'enseignant est physique. Pour ceux qui ne connaissent pas, cette remarque doit leur paraître étrange. Pourtant, notre métier est tout autant d'ordre psychologique et intellectuel que physique. Bref.
Je décide de remonter quand même, malgré le son délicat qui me chatouille les oreilles et va finir par anesthésier mes tympans.
Petit sermon sur leur attitude puis devoirs lancés à la cantonade - car il est impossible de reprendre le cours, évidemment.

Sinon, ce matin, en ECJS, j'ai bien aimé les voir réagir sur le code de la route (classé en "droit") et se poser les bonnes questions, s'interroger, s'offusquer ou bien acquiescer.

Et puis ça y est, c'est officiel, je suis accompagnatrice sur une sortie avec ma collègue d'anglais option européenne.

Demain matin, quatre heures marathon sur la nouvelle, l'argumentation et les fables. Allez, je dois bosser un peu tout cela encore.

tortue_li_vre

Cette image m'amuse follement !

16 septembre 2009

Show me your casier !

Casier_1_nom_modifi_

Allez, je vous sens friands de niouz zéducatives, alors je fais z'un effort.
Ce matin, j'avais choisi des élèves pour l'AI (aide individualisée). C'est comme si  qu'on avait des antennes -comme dirait l'autre-, nous les profs, concernant les difficultés desdits apprenants. Premier bilan en seconde, suite à l'interro de culture littéraire :

  • Mes sept zozos ne connaissaient pas Agatha Christie. Soit !
  • Ils ne savaient pas non plus me dire quelles pièces de Molière ils ont étudiées au collège. Soit.
  • Encore moins les romans qu'ils ont pu lire : "Si vous m'dites des noms, j'saurai, m'dame !" Soit.
  • Le journal d'Anne Frank leur dit vaguement quelque chose : "Y'a pas eu un film, m'dame ?" Soit...
  • Ils n'ont aucune idée des dates de la seconde guerre mondiale. Soit ?

Ils sont tout gentils et tout et tout, mais bon, ça donne une idée de l'hétérogénéité de la classe : certains ont pu me dire qui avait écrit Cyrano de Bergerac, quand même...

A part ça, respirez un grand coup, et éternuez dans votre coude en me lisant : un cas non officiel de grippe H1N1 est déclaré dans mon LycéeDésiré. On tait l'affaire en haut lieu, mais un petit mot a été mis dans les casiers des profs de cet élève. Basta... Vous vous doutez bien que les collègues concernés ont diffusé la nouvelle, contrairement à notre garçon-boucher de proviseur, et à son boute-en-train d'adjoint qui-sourit-quand-il-se-brûle.

Mais j'ai de quoi lutter. Admirez l'intérieur de mon (mon Mon MON mon) casier :

Casier_1


Voilà, vous pouvez redéplier le coude et aller jeter votre mouchoir à usage unique (ou votre veste/pull/chemisier). Pensez à compter jusqu'à 30 en vous lavant les mains (perso, je n'ai pas le temps d'admirer mes mimines aussi longuement).

Pffff, quand je pense qu'on nous refuse toute forme de célébrité grippale !

15 septembre 2009

J'ai la tête comme un ballon, mais j'gagne pas des millions

(Mes titres s'allongent, la faute à Papistache, d'abord.)

Ma tête est énorme, oui. Non du savoir qui en découle, soyons modeste, mais bien de la gestion pendant deux heures des groupes de TPE en première. Mon collègue d'histoire-géo -parfait, d'ailleurs- a été convoqué à la session de septembre du bac et n'a pu m'aider cet aprèm... J'ai donc géré tout ce petit monde au mieux. Je ne suis pas mécontente de moi, mais parler non stop, alimenter les "idées" de ces esprits encore verts, les aider à mettre en place l'ombre d'une ébauche d'organisation, et leur donner au pied levé des références littéraires et culturelles, ça use.

bisounours

A part ça, je suis bien embêtée : je n'ai pas encore trouvé de cas parmi les collègues, dont je pourrais dresser le portrait. A croire que je suis chez les bisounours, ou que mon sens de l'observation pâtit de ma joie intrinsèque (due, je le rappelle pour ceux du fond de la classe, à mon affectation en poste fixe).

Promis, je vais tâcher de faire attention.

Là, je dois me reposer un peu, je crois : je vois des bisounours partout, malgré les forces que j'ai récupérées ce midi, grâce à la plâtrée quenelles/frites/ratatouille.

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9 septembre 2009

Mi figue, mi raisin

Bon, ben voilà. Je fais des efforts pour faire des entrées qui tiennent la route sans trop en sortir, mais il y a des soirs, des jours où ça va moyennement.
Je me sens encore et toujours impuissante face à la mort, dont je parviens à parler en cours de façon presque détachée (merci, Blaise et ses Pensées), mais la réalité revient systématiquement, laide, implacable et inacceptable. Alors je rumine, je me tais, je m'agite, je suis dans le remuement (dixit Blaise, again) pour éviter de sombrer.

Voilà, c'était la minute vérité.

Sinon, les cours n'avancent pas trop mal. Je donne beaucoup de mon énergie dans ces premiers jours pour ne rien laisser passer, pour élever le niveau et mettre le nez dans le guidon. Et puis je maintiendrai au maximum tout cela jusqu'à juin. Je me forge ma réputation, ne l'oublions pas.
A propos de guidon, j'ai eu moult compliments sur ma Harley sans moteur. Tout le monde se demandait à qui était ce petit bijou cyclo sur le parking des profs (oui, placé bien en vue, devant la porte de la salle desdits profs).

Tout à l'heure, une élève de STG m'a fait mal sans le savoir. Je commence une phrase par "Dans notre foyer culturel, européen et judéo-chrétien...", ce qui la fait bondir. Je m'y attendais, certes. Je prends toujours de nombreuses précautions quand je parle de "notre" culture. Elle se braque un peu et me dit : "Ce n'est pas la mienne ! Et je la refuse !"
La prof de l'école publique républicaine que je suis a eu mal d'entendre cela. A la fin de l'heure, je lui en ai touché deux mots. Elle a été étonnée de voir que j'avais été blessée et s'est excusée. Le plus important, c'est qu'elle a entendu ce que je lui disais : au sein de l'école, on lui offre la culture du pays dans lequel elle vit, et, qu'on le veuille ou non, la société dans laquelle nous vivons découle de ce foyer religieux et culturel. L'échange s'est fini sur : "Cela ne peut pas faire de mal de s'ouvrir un peu...", avec un sourire. Qu'elle m'a rendu.

Eiffel_expo_universelle

A part ça, je suis déçue parce que mon blog pour les élèves ne tourne pas pour l'instant. Je m'acharne quand même (comment cela, je suis têtue ?) et continue à publier des entrées avec les devoirs à faire, etc.

Et vous, comment ça va ?

7 septembre 2009

L'année s'annonce bonne

Je viens de finir de corriger un premier paquet d'interrogations. Je vous rappelle que, perverse comme je le suis, j'ai accueilli ces chers petits lycéens avec une trentaine de questions de culture littéraire.
J'ai commencé par les secondes, afin qu'ils fussent ma référence : ils me serviront d'étalonnage précis pour les premières. Bilan mitigé mais relativement positif : j'en ai 5 qui ont la moyenne. Cela paraît dérisoire, sans doute, mais je ne m'attendais pas à autant.
Ceci étant, j'ai eu de jolies perles dans ces interros. Je ne pensais pas cela possible, d'en faire sur ce type d'exercice. Ben si. La preuve.

* Donnez les titres d'oeuvres écrites par les auteurs suivants.

Zola : Les Misérables, Le vieille homme à la mer, L'Assomoire, L'Affaire Dreyfus. (Sacré Mimile !)
Racine : Célimène. (Cécécécé, Célimèèèèèèèèèèèèèèène !)

* Qui a écrit Cyrano de Bergerac ?
De Vinci.

* Qu'est-ce que le vair de la pantoufle de Cendrillon ?
Le vair est une matière transparente.
Le vair est un matériau que tout le monde ne pouvait le payer.
Le vair est une matière : le verre.
(La prof est abrutie, ou quoi ? Elle a fait une faute en écrivant "verre" et en plus elle veut savoir ce que c'est !)

cendrillon_pantoufle

Walt Disney nous ment !

* Qu'est-ce qu'une hyperbole ?
C'est abuser, faire une exagération.

Encore deux paquets de copies du même type... Youhou !

4 septembre 2009

A ta place

Voilà, j'ai effectué mes premières heures de cours au LycéeDésiré. Ben, c'est fou : je n'avais même pas d'angoisses, pas de noeud au ventre comme lorsque j'entamais un remplacement. Là, j'ai intégré que j'avais le temps -en gardant toute mesure- de m'installer, de trouver mes marques, d'en donner aux élèves et que je pouvais m'imposer sans avoir à lutter sans cesse, pendant des semaines...

D'ailleurs, j'ai du mal à rester totalement rigide et cela risque d'être un problème si je ne redresse pas la barre. D'un autre côté, les STG ont halluciné quand, sur la dernière demi heure, j'ai sorti mon interro de culture générale sur 40 points...

Demain, les ES et ma seconde y auront droit. A suivre...

Et puis en rangeant les chaises, j'ai trouvé un ancien graffiti qui m'a beaucoup amusée. J'ai imaginé l'élève s'évertuer à graver cela sur la chaise, en se cachant du prof...

040920091584

Puis en sortant de la salle, j'ai vu aussi un autocollant rigolo sur l'une de portes battantes du couloir.

040920091585

Je suis rentrée en souriant, alors que rien de particulier dans mes cours n'aurait dû me le donner. Je me sens tout simplement à ma place. Enfin.

2 septembre 2009

Au boulot, fainéants de fonctionnaires !

Farniente

Bon, j'ai vu les secondes. J'ai fait ma prof Pti pimouss : fruitée, petite mais costaude. Le côté je fais l'appel et je m'arrête pour demander si le chewing-gum d'untel a été jeté, ou encore le ton glacial du "En silence, l'installation" ont fait leur effet, je crois. A côté de ça, j'ai été discrètement marrante sur la grippe des pauv' cochons. Le tout a duré plus de deux heures, quand même.
Demain, même si c'est tôt et que rien ne m'y oblige, j'irai me présenter auprès des élèves de 1ère qui font leur rentrée avec leurs PP.
Sinon, il faut que je prépare mes premiers cours d'ECJS, que je mette en place la prise en main des classes, que j'aille chez Leroy Merlin, et pitêtre San Marina, que je passe à la Poste pour envoyer un gros livre de maîtrise vendu d'occasion, que je me change pour ce soir, que j'envoie mon arrêté à la MGEN, que je paye la cantine... et que, et que, et que...

Oui, ça y est, je le confirme : fini le farniente. La rentrée a bel et bien commencé.


Garfield_farniente

2 septembre 2009

Virgibri au rapport

Comme je me suis levée trop tôt, je fais une petite entrée ce matin. Au programme du jour, il y a les réunions free style par équipes pédagogiques (le truc drôle, par exemple, c'est que je ne connais aucun collègue de la classe dont je suis PP), repas sur le pouce, accueil des secondes (je vais être super impressionnante, on y croit).
Quand j'aurais fait tout ce que j'ai à faire au LycéeDésiré, j'irai me racheter un support de pommeau de douche car le mien a lâché hier matin. Ben oui, avant la rentrée, ce n'était pas possible; le fourbe a attendu le 1er septembre pour sombrer. Je jongle donc depuis deux jours dans ma baignoire avec le pommeau, le gel douche, la fleur de bain.

pommeau_de_douche

Retour à la maison où je me changerai pitêtre : je suis en jupe, aujourd'hui... Evénement notable pour ceux qui me connaissent. Ensuite, scooter pour filer à mes cours d'histoire de l'art...

Heureusement, je n'aurai pas lycée le jeudi, ce qui me permettra de ne pas trop stresser le mercredi soir. Bon, ceci étant, j'ai un travail monstre à faire pour entamer les cours vendredi. Le comble, c'est qu'il s'agira sans doute de ma pire journée de la semaine.

Allez, je finis de me pomponner. Bonne journée à tous, et une pensée pour mes amis collègues. On est  850.000, quand même...

Edit de 17h10 : je ressors enfin du lycée. Je suis assez vidée pour éviter d'aller chercher mon support de douche. Temps de pause avant mon cours du soir. Piouh, que d'énergie dépensée, déjà !

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