Si les profs se mettent à plaisanter, maintenant...
Quelques petits diamants de cours, qui me viennent à l'esprit et que je ne prends pas le temps de noter ici, malheureusement. Il ne s'agit pas d'erreurs mais de jolies choses, qui me font sourire dans mon quotidien...
* En seconde, sur une nouvelle assez triste de Danièle Sallenave de 1983, je m'attarde sur le début du texte, en demandant sur quoi l'auteur insiste. J'attends un anniversaire sans bougies, avec du mousseux, et sans famille... Je cherche avec eux les scenarii possibles parce qu'il n'y a pas de bougies. Soudain, l'orateur tyrannique de la classe lève la main, comme d'habitude.
_ Ouiiiiiiiiiii, La Pie ?
_ Ben, le texte est de 1983...
_ Et ?
_ Y'avait p'têtre pas de bougies en 83 !
_ Vous savez, La Pie, je m'éclaire depuis peu à l'électricité, et je trouve cela pas mal du tout ! En 83, je vivais dans une caverne.
* Aujourd'hui, je parle de la méthode du commentaire composé en STG. Je donne des indications supplémentaires, je cause, et j'utilise soudain le verbe "se pâmer". Je vois deux nénettes s'agiter. Je les interpelle gentiment.
_ Madame, comment vous faites pour parler... comme ça ?
_ ... (mimique étonnée de ma part)
_ Oui, comme ça, avec tous ces mots compliqués ! Ma prof l'an dernier elle parlait pas avec autant de mots !
* En seconde, sur une nouvelle perturbante de Richard Matheson, "Journal d'un monstre", je parle du personnage, le décris, je bouscule les a priori des élèves avec mon air sérieux. Intervient dans l'histoire un petit animal, que le "monstre" va tuer sans le vouloir vraiment, en le serrant dans ses bras.
_ En gros, c'est comme Quasimodo, si vous voulez : il veut de l'amour, mais ce sont les autres qui le poussent à devenir mauvais. Là, le monstre voulait juste serrer dans ses bras le chien ou le chat. Cââââlin ! et paf, le chien !
Il faut m'imaginer dire le "cââââlin" sur un certain ton, forcément. Certaines élèves ont été prises d'un fou rire, que je ne pouvais réprimander... J'en étais à l'origine.
* Cet après-midi, en TPE, un groupe m'interpelle :
_ Madame, on a besoin de vous !
_ Oh oui, encore , j'adore m'entendre dire ça !
_ Ben alors... Madame, on a besoin de vous !
_ Mmmm, oui ?
* En seconde, pendant que je commente mes choix de textes... "Certes, ce texte n'est pas drôle et ça fait froid dans le dos, cette histoire... D'ailleurs, on m'a dit que tout cela n'était pas d'une folle gaieté. C'est vrai ça, je vous choisis des textes tristes ! Va falloir que ça change !"
Et j'en oublie sans doute beaucoup d'autres...