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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
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9 mars 2011

Gadalouzer : prendre conscience d'une mauvaise nouvelle avec du retard.

Avant de ranger un peu l'appartement en vue de l'arrivée de Flûtine demain, je passe ici, sans trop savoir comment présenter mon état actuel.

Je reviens de la fac, là, après trois heures de grammaire sur Rimbaud. J'ai eu cinq heures de cours ce matin, comme chaque mercredi depuis septembre. J'ai entamé le visionnage d'un film en ECJS : La Journée de la jupe. Ce qui me fait frissonner ou me raidit, fait rire franchement certains élèves.
En deux jours de cours, j'ai confisqué trois portables.
Lundi, lors du conseil de "ma" classe de seconde, nous avons distribué sur 30 élèves : 23 avertissements (conduite, absence, travail cumulés); 20 suggestions de réorientation ou redoublement; 4 encouragements seulement. En français, on débute à 2,3 de moyenne.
La classe cumule pour ce trimestre 413 demies journées d'absence. Même après cette douche froide, les élèves restent égaux à eux mêmes. J'en ai même renvoyé un ce matin, ce qui est rare pour moi. Je ne le supportais plus.

D'un autre côté, je suis à cran, bien plus que je ne le crois sans doute : lundi, avant mon conseil, j'ai appris qu'un poste  de 18 heures allait être supprimé en lettres à la rentrée prochaine. Comme je suis la dernière arrivée, je suis la première concernée. Le lendemain matin, je suis venue à la réunion sur la DHG (à 8h alors que je commençais à 11h). Avec le sourire, mais de façon inattendue pour le proviseur, j'ai demandé si j'avais la tête sur le billot. Sa réponse n'a pas été du tout claire.
Si l'on me forçait à quitter Lycéedésiré, ce serait une catastrophe pour moi. J'y ai des amis, je m'y sens bien, il est proche de chez moi, et ce n'est pas un collège. Dans le doute complet (on souffle le chaud et le froid d'un collègue à l'autre), je commence à être tendue.

grain_caf_

Et puis les résultats de l'agreg sont dans une semaine pile, alors cela n'arrange rien, forcément. Je constate juste que les agrégatifs se réduisent à une peau de chagrin, et qu'ils sont tous aussi broyés que moi -comme des grains de café.

Du coup, cette nuit, j'ai rêvé (cauchemardé ?) de mon proviseur. Je me sens épuisée : j'ai dormi assise cet après-midi. Je ne parviens à finir ce maudit Chant général de Neruda. Ni à entamer une autre lecture d'agreg.

Bref, j'ai un petit coup au moral, même si je me sens encore solide -pour l'instant.

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2 mars 2011

Faire une pouillie : avoir l'air de raler. Seulement l'air. Pas le refrain.

C'est sûr, j'ai repris.

Hier, quatorze candidats aux oraux blancs. Idem demain, et neuf vendredi.

Ce matin, sortie théâtre avec mes deux classes de seconde. Cet aprèm, fac : Charles d'Orléans (que je n'ai toujours pas lu, tout va bien) et Racine.

Ce soir, rangement succinct de la cuisine, avec préparation au passage d'un clafoutis aux pommes ultra light : 20g de maïzena, agave, édulcorant, oeufs, lait de soja, pommes rapées, cannelle, pavot.

Ces douceurs diététiques me feront du bien : je ne suis pas dans la tristesse ni exactement dans le manque de Flûtine. C'est plus compliqué que cela. Elle est tout le temps là, présente à mon esprit, me faisant sourire, enrubannant ma vie de légèreté et de tendresse, mais justement, elle n'est pas là.

Quand je suis rentrée lundi soir, le voyage en train aurait dû être plein d'elle, de ses yeux sur le quai, de sa voix murmurant et riant, de son petit mot glissé dans mon sac. Mais j'ai vécu un trajet bruyant et odorant : ma voisine du fauteuil d'en face a parlé fort et répondu au téléphone qui ne cessait de sonner; une autre sur la droite écoutait tellement fort de la musique zouk que j'avais l'impression d'être la tête dans le synthé; mon voisin de gauche s'était encapuchonné pour dormir et sentait le Mc Do à plein nez. Et puis la dame au téléphone a décidé, en fin de parcours (le TGV avait d'ailleurs 20mn de retard), de se parfumer de déodorant. Oui, se parfumer de déodorant, il n'y a pas d'erreur. J'ai eu peur que cela ne me déclenche une migraine : c'était insupportable. Je me suis réfugiée tout d'abord dans mon col, puis derrière ma main, et enfin hors du wagon. Elle a vu, je crois, ma réaction. Peu importe.
Allez lire du Neruda dans tout ce brouhaha, et pensez à l'amour dans ces conditions.

casque_audio

Je suis de plus en plus effarée par le niveau sonore que supportent ces gens qui pensent que plus leur casque audio est gros, plus ils sont mélomanes. Impression qu'ils deviennent sourds. Ou qu'ils se font volontairement du mal.
Idem pour mes élèves, qui, même s'ils sont avec des copains, gardent au moins un écouteur sur deux enfoncé dans l'oreille. Non seulement ils signifient d'une certaine façon qu'ils ne sont pas vraiment là, avec les autres, mais ils ont par ailleurs deux sources sonores. Comment s'y retrouver ? Comment apprécier la musique ou les discussions ? Je parais peut-être être une vieille schnock, mais je ne supporterais pas cela de mes amis.

Ah et puis pour parler musique, je voulais juste dire que Zaz, qui a remporté la victoire de la musique de la chanson de l'année, me saoule. Je n'accroche pas du tout. Mais on s'en fiche, après tout.

10 février 2011

Biglir : s'étouffer en apprenant un nouvelle inattendue.

Ben voilà, il reste une journée de cours, et ensuite, je respirerai peut-être... Enfin, samedi, journée grammaire à la Fac quand même. D'ailleurs, côté formation agreg, ça chauffe un peu : une agrégative a dit ce qu'elle pensait à un prof fumiste, et là, je dis respect. Je lui ai fait un mail de soutien, même.
Les profs formateurs ont tendance à oublier une chose : nous sommes des collègues, pas seulement des élèves...
Sinon, mes élèves sont toujours autant dans la rétention de travail, et je crains que tout cela n'empire rapidement : les directives du rectorat sont claires et affolantes. Elles disent de faire passer TOUS les élèves de troisième en seconde. Oui, vous avez bien lu. (Et avec 16000 profs en moins, tout cela risque d'être joyeux.)
Ces chers petits qui doivent me faire des exposés depuis mi décembre et qui en ce jour ne pouvaient pas passer au tableau, ("j'ai pas mes feuilles/ma clef usb", "j'savais pas", etc), par exemple.
Sinon, j'ai appris à la cantine, par une élève de première, que j'étais marquée absente (donc gréviste) et que la moitié de la classe était partie. J'étais furax, sachant que dès 8h j'étais sur le pont. Et que noyée comme je le suis, je ne peux pas me permettre de perdre deux heures de cours comme ça. Alors ce soir, l'adjoint du proviseur a eu un mail un peu agacé.

Antony

A part ça et ça n'a rien à voir, je suis toute contente d'avoir acheté des graines de courge, du son d'avoine, mon nouveau dentifrice bi-fluoré en promotion, le bain de bouche idoine (il parait que je manque de fluor, la vie est incroyable), un cd d'Antony and the Johnson à 3€ neuf (au monop', ils ne connaissent rien en musique, youpi !), un cadal pour Flûtine, et tout cela après la journée de cours.

graines_courge

Là, une délicieuse tarte aux champignons frais, faite maison, m'attend.

I need a break.

3 février 2011

Etre bilouquée : avoir la tête retournée / être submergée

J'ai, je crois, huit paquets de copies en attente. Je souhaite en rendre le maximum avant les vacances. Les paris sont lancés : de combien de paquets vais-je me débarrasser ? Sachant qu'une copie prend 15mn, que j'ai trente élèves par classe, et trois classes. Vous rendrez vos copies à la fin de l'heure.

Le noirot va à nouveau mal, sinon. Direction le vétérinaire hier soir, après ma journée de lycée et de fac (un cours sur Charles d'Orléans, ultra répétitif dont je me serais bien passée) : rebelote. Anti inflammatoires, etc. Je suis censée le redéposer mardi pour la journée afin qu'on l'anesthésie pour : un détartrage/polissage, des prélèvements, des tests, une perfusion, un bilan sanguin. Coût total : 400€. Pour être honnête, j'ai la vague impression de me faire arnaquer. Je cherche des avis autres autour de moi.

kisscool02

Je crains d'avoir la fatigue qui s'abat sur moi un peu trop tard : j'étais partie en week-end pour amortir le choc de l'agreg, mais j'ai droit au deuxième effet kiss cool, je crois. Il m'est très difficile de me lever, et je sens les élèves insupportables. Par effet, je me sens irritable. Remarquez, ma vision est peut-être faussée.

Pourtant, tous mes collègues courent après le temps, sont submergés par les copies, et tout et tout. Je ne suis pas seule sur le radeau.

Et puis mon ordinateur Sony n'est toujours pas au SAV puisque je n'ai pas encore eu le temps de tenter de récupérer tous mes dossiers dessus...

Heureusement, ce soir, un peu tard, Flûtine sera dans mes bras. C'est fou comme j'ai besoin d'elle, surtout en ce moment...

19 janvier 2011

Pitouffler : profiter de la moindre occasion pour éviter de travailler.

Quelques jeux débiles du net, histoire de se vider la tête après trois chapitres de Montaigne, sont bienvenus, quoiqu'on en dise. Il en sera de même pour un week-end de neige, la semaine prochaine, avec Flûtine. Après le diner, je retournerai à mes lectures. Mais aujourd'hui, j'ai encore évité le cours pénible à la fac, pour nettoyer la voiture (en prévision du voyage, et celle-ci n'avait pas vu l'ombre d'un jet d'eau depuis... juin environ) mais aussi et surtout bosser.
Mes cours se déroulent dans un rythme effréné -du moins, c'est l'impression que j'en ai. Je dois tout mettre en place pour mon "retour", début février.

Je découvre des horreurs pendant mes cours d'ECJS, avec ma classe faible, et des élèves qui habitent pour la plupart en cité. Nous sommes au-delà de la caricature journalistique, je vous assure... Il faudra que je raconte tout ça, une fois, avec les bagarres de filles. J'ai trop tendance à occulter où j'enseigne, parfois.

Sinon, le nez dans le guidon, je cherche à accrocher les pédales; pourtant, idée récurrente que je pédale dans le vide. Sans doute est-ce logique avant les épreuves.

coiffeur_playmobil

Ah et puis même si c'est dérisoire, j'ai des petites secondes qui, en se cachant un peu au fond du couloir, m'ont dit hier :

1) "_ Vous êtes allée au coiffeur, m'dame ?
_ CHEZ le coiffeur..
_ Ouais, chez le coiffeur.( Sourire des deux côtés de l'assistance)"

2) "Vous êtes belle, m'dame !"

Alors ça, pour être honnête, ça vous sauve une journée, même si vous n'y croyez qu'à moitié : cette moitié suffit à m'dame.

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16 janvier 2011

Omblage : n.m., légère angoisse, fondée sur rien en apparence. Faire omblage.

A la demande générale d'Emy, je passe ici avant de m'activer comme une folle en ce dimanche...
Jeudi, journée de dingue quasiment sans pause. Déjeuner sur le pouce, après deux commissions d'absentéisme (fléau dans mon lycée comme ailleurs). J'ai cours avec les premières. Je monte l'escalier. Arrivée au premier étage, je vois un élève avec une casquette vissée sur son crâne. Comme à mon habitude, je lance un original  "Caaaaaasquette, jeune homme !". Une fois, rien. Deux fois, il fait le sourd. Je suspends alors ma grimpée, et je le suis.
Avec insistance, pour la troisième fois, je lui demande de retirer sa casquette. Et là, rapidement, je sens que ça ne va pas être simple : il se rapproche d'un coup de moi, et me dit qu'il n'est pas de l'établissement (assez bête de me le dire d'entrée de jeu, d'ailleurs).

"Et alors ? Il y a des règles ici, pour tout le monde." Ah, le bel argument des règles à suivre ! Rien de tel pour l'énerver, puisqu'il voulait justement aller à l'encontre de ce que l'on exige...

_ Vas-y, t'es qui, toi ?
_ Vous me tutoyez ? Continuez, pour voir.
_ Ouais, et tu vas faire quoi ? Vas-y, appelle ! J'm'en bats les c******* ! Appelle les flics, aussi !, dit-il avec agressivité, en bombant le torse vers moi, avec un sourire en coin.

Là, je me penche au-dessus de la balustrade, et je demande aux élèves du bas d'appeler un surveillant. Aucun ne bouge. Ils font comme les trois singes : ils n'entendent, ne voient, ne disent rien.

3singes_sagesse

Telle un doberman, je ne lâche pas l'élève qui m'a insultée. Je le précède à la descente dans le hall., en le poussant légèrement. En bas, c'est moi qui me rapproche de lui, ce qu'il ne supporte pas.

_ Vas-y, tu fais quoi, là ? Recule ! Me touche pas !
_ Vous êtes qui, pour me parler comme ça ?

Soudain, il se rapproche tellement que je peux sentir son haleine de cendrier. Et là, allez savoir pourquoi, au lieu de tomber dans la grossièreté comme lui, je lui lance une phrase sans réfléchir, mais en la pensant vraiment, avec un air de dégoût sans doute : "Ah, vous puez !"
Il s'attendait à tout sauf à ça. Pendant qu'il essaye de m'imiter en rendant sa voix plus aigüe, nous sortons du hall. Soulagement de ma part, je vois ma copine CPE et Dolly arriver.
J'ai le souffle un peu coupé mais je parviens à faire comprendre le problème rapidement :"Intrusion, on m'insulte, on m'agresse !"
La CPE le canalise pendant une minute, mais il lui envoie les mêmes injures très rapidement : elle lui conseille de sortir vivement de l'établissement, car elle va en effet appeler la police. Le jeune homme me regarde avec haine, m'insulte dans sa langue (au ton, j'imagine bien qu'il ne me récitait pas de poésie), et s'en va vers la grille du lycée, tranquille comme Baptiste.

J'ai les mains qui tremblent, et cela m'agace de ne pas avoir réussi à me maitriser plus que cela. Je dois enchaîner et récupérer mes élèves. J'arrive en cours assez fébrile, en me disant que j'ai peut-être pris des risques, mais que je ne regrette pas de ne pas l'avoir lâché.

En attendant, ce n'est pas cela qui me fait le plus omblage, mais les soucis de santé de ma mère. A suivre...

13 janvier 2011

Flétiser : prendre des risques inconsidérés, et trembler après.

Je n'ai guère le temps de m'étendre mais...
Alors, après un appel assez long avec Flûtine, deux commissions absentéisme ce midi, un repas pris au lance-pierre en 20mn à cause des susdites commissions, une agression d'un intrus à mon égard (je vous raconterai ça en détail demain ou ce we, car je me suis trouvée à la fois gonflée, drôle, et inconsciente : j'ai flétisé), deux oraux d'entrainement avec des premières, une séance organisée au CDI pour la semaine prochaine,  je m'arrête quelques instants ici pour faire un signe.

faire_un_signe


J'ai encore trois ou quatre paquets de copies à corriger; quelques feuilles de citations  d'agreg à apprendre (j'ai déjà oublié celles apprises hier); je dois diner (mais je m'étais offert hier soir des makis, alors je vais les terminer, c'est trop dur).
Et pour clôturer ma journée, j'ai reçu une belle feuille jaune : ma convocation à l'agrégation interne.
Donc c'est officiel, j'en suis.

Ah et puis comme il faut souffrir pour être belle, j'ai mis ce matin mes nouvelles doc martens toutes raides. J'étais belle par les pieds, et très fière de les avoir choisies de cette couleur. Un fait exprès, Asa m'a offert un petit cadeau du Maroc : un marque-page/porte-clef avec un pompon... rouge. Pas de hasard, je vous dis, pas de hasard.
Allez, je vais dîner : je ne les ai pas volés, mes makis !

12 janvier 2011

Incrédible : (Québec) que l'on ne peut croire

Il y a des journées qui commencent mal, et qui s'avèrent fastes au final.

patate_bikini

Ce matin, je me suis arrachée du lit comme j'ai pu, après avoir cherché une excuse valable pour ne pas aller travailler -en vain. Les cours me semblaient fort compliqués à gérer (Flaubert, Robbe-Grillet... Oui, je refourgue les auteurs de l'agreg à qui mieux mieux) et les élèves peu réceptifs. Finalement, en dehors de la dernière heure (12h-13h, difficile) qui a tourné à la classe découverte ("Madame, ça pousse comment, les patates ? Et les pâtes ?"), j'ai plutôt bien géré ce cours sur le Réalisme. J'ai crû devoir arrêter en milieu de matinée à cause de mon oeil gauche qui me faisait souffrir, sans savoir pourquoi. Sans doute la craie y est-elle pour quelque chose.

Entre deux cours, j'ai tenté d'organiser un non-galette party avec mes copines de lettres, mais nous sommes tellement super actives que tous les créneaux envisagés sont impossibles à envisager.

Dès 7h du matin, j'avais envoyé un sms à une copine agrégative pour qu'elle me récupère éventuellement ma copie de concours blanc, si on nous les rendait. Car oui, j'ai séché les cours sur Rimbaud et Robbe-Grillet, lamentables la semaine dernière.

A la place -shame on me-, j'ai fait les soldes : c'est le seul jour où cela me sera possible. Au début, la foule m'a déconcertée, et pourtant, j'ai de l'entrainement. Mais serais-je en train de changer, et de me préparer à une vie de recluse au fin fond de la Creuse ? Bref, j'ai failli renoncer assez vite, mais j'avais un plan d'attaque. Alors j'ai opéré selon ce que j'avais préparé.
Et là, miracle : le petit blouson en cuir repéré chez C&A il y a un bail était à 50%. Bingo. Ensuite, direction GAP. J'ai failli me prendre en photo dans la cabine d'essayage : il y avait des années que je n'avais pas ressenti une telle joie en essayant des vêtements en boutique. Car, mesdames messieurs, je rentre dans des vrais pantalons de fiiiiiiiiiiiiiiiiiilles maintenant ! Et je peux commencer à m'habiller comme j'aime, enfin ! Alors j'ai choisi deux bas, et trois hauts. Vi, toussa. Mais plutôt bien soldés.

Puis, ma dernière idée me tenait, alors j'ai pris un bus (j'adore ce moyen de transport dans Paris) pour rejoindre les Halles, et surtout la boutique Doc Martens... Une folle envie de Doc m'a prise il y a quelques semaines. J'ai donc patiemment attendu. Je voulais voir le modèle bleu navy. Je suis ressortie avec les Pascal en rouge cerise. J'adore.

doc_martens_red

Mais le top du top, c'est que juste avant de les essayer, j'ai reçu un sms. C'était ma note de concours blanc sur Montaigne (cf. le 18 décembre environ). Tenez-vous bien : dans les conditions du concours, sans notes, ni cours, ni fiches, j'ai réussi à avoir 8/20. Je n'en reviens pas. Si je décroche ça au vrai concours (priez pour moi, car c'est dans 13 jours maintenant), je serai ra-vie !

Alors entre mes nouveaux pantalons et la note, je suis de bonne humeur ! Je me demande même si je ne vais pas corriger quelques copies, du coup...

PS : j'ai envie d'opter pour des titres d'entrée plus inventifs, dorénavant. Avec des néologismes, des jeux de mots, etc. Vous aimez ?

31 décembre 2010

Rite de passage

Hier, j'ai bien travaillé. J'ai établi mon planning de la semaine de rentrée, constaté qu'il était chargé (heures supplémentaires pour entrainer les premières à l'oral, nouveaux textes, Bac blanc en vue, etc); j'ai relu mes prochains cours, aussi. J'ai terminé un paquet de copies, mais je ne crie pas "Alléluia !" car il m'en reste trois... que je ne finirai pas pour mardi, c'est sûr. J'ai aussi ébauché mon descriptif de Bac de première, en anticipant légèrement.
Le tout avec un regain de rhume. Comment ? J'entends au fond de la salle "Somatisation !" Vous exagérez. Non ?

Il est vrai que j'angoisse à cause du départ prochain de Flûtine et de la rentrée. J'ai rarement eu aussi peu envie de retrouver les élèves. Cette année, vraiment -et je ne suis pas la seule à le ressentir ainsi en salle des profs-, il manque un je ne sais quoi, un brin d'enthousiasme, un peu de sérénité, un peu de foi en ce que nous faisons...

L'autre soir, en faisant des courses tardives, j'ai trouvé par terre une carte bleue, dans la rue. J'ai ensuite cherché dans l'annuaire si la propriétaire était joignable. Par chance, oui. Elle ne s'était pas encore rendu compte de la perte de sa carte. Je crois qu'elle a été très étonnée que quelqu'un la lui rapporte et fasse le nécessaire pour la lui rendre. C'est fou comme l'on s'étonne de l'honnêteté des gens, maintenant...

Sinon, aujourd'hui, nous allons normalement reprendre le scooter (pour la première fois depuis un moment à cause du froid), et filer dans Paris pour une (ou deux ?) expositions. Et puis ce soir, ce soir... je ne sais.

Bonne dernière journée de 2010 à tous. Je reviendrai demain pour 2011, évidemment.

IMG_0105

15 décembre 2010

J'avance à reculons

Avant de prendre le risque de m'effondrer au fond d'un fauteuil, je passe par ici...
La journée d'hier a été fort longue : je suis rentrée à 20h45 après avoir vu 19 parents. Comme je dors mal en ce moment (à cause du concours blanc, grrr !), je me réveille environ quatre fois par nuit. Un rhume lancinant s'ajoute à cela pour couronner le tout. De fait, j'ai décidé de sécher le cours de didactique de cet après-midi, pour me reprendre un peu et avoir le temps de tout faire.
Car trois paquets de copies m'attendent, et les révisions n'avancent pas...

Sinon, ce matin, mes cinq heures de seconde ont été un vrai festival de questions et de remarques complètement décalées/absurdes/sexistes/homophobes sans même que les auteurs de ces phrases s'en rendent compte... Alors mon énergie se "perd" beaucoup dans des discussions sans fin, des contre-argumentations, des tentatives d'ouverture, des essais de tolérance, et j'en passe.

Pour les perturber, je me suis même risquée à leur demander comment ils réagiraient s'ils apprenaient que j'étais homosexuelle... Pour leur prouver que, sur le fond, cela ne changerait rien : rien à mes cours, rien à mes notes, rien de rien.
Ma formulation était faite au conditionnel mais j'ai bien senti que pour eux, cela relevait de la science-fiction : il était impossible que je fusse homo.

Ceci étant, je me suis dit que j'aimerais beaucoup m'assumer dans mon travail, mais que si je le faisais, dans cet établissement, je risquerais gros. Par sécurité, je me devrais de me taire...

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A part ça et pour finir sur une note plus gaie, le G4 s'est évidemment parfaitement bien passé, même si nous étions toutes assez fatiguées. J'ai voulu dresser une table chaleureuse, et j'ai offert à mes copines un tout petit cadal de Noyel : un carnet Moleskine tout fin et un petit badge avec une citation, qu'elles ont choisi au hasard.

badges_citations

(Sauf que le badge orange était turquoise, avec une citation de Verlaine : "Et tout le reste est littérature...")

J'ai aussi prêté ma copie de didactique à Tinette, qui l'a lue le lendemain. Il faut sacrément se faire confiance pour cela, je trouve.

Allez, l'agreg/les copies/la sieste m'attendent, dans l'ordre qui s'imposera à moi, en attendant... l'arrivée de Flûtine !

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