Aujourd'hui, je suis allée poursuivre mon remplacement alors que Sakapus, la prof de que je remplace, n'a pas encore prolongé son arrêt maladie. Cela signifie donc que je n'ai pas d'arrêté officiel du rectorat et que je viens "en bénévole" pour l'instant. Tout cela ne me plaît guère : si j'avais un accident de voiture en allant au lycée, qu'est-ce qui me garantirait que le rectorat prendrait cela pour un accident du travail ?
En plus, ce remplacement n'est pas follement réjouissant : une seule classe est censée rattraper, compenser les trois autres. Je m'éclate bien avec la première S car elle ressemble vraiment à une classe, alors que la seconde frappée est trop frappée et m'épuise, l'autre seconde est sans passion, et la première STG dort et/ou se fout de moi, de mes cours, du boulot, et du reste.
Par exemple, trois élèves de STG étaient absents le jour des vacances. Non pas parce qu'ils voulaient sortir plus tôt, mais parce que ce jour-là, je relevais leur premier commentaire composé. Bref, je trouvais que cela était gros. Les voilà de retour aujourd'hui avec de jolis coupons d'absence non tamponnés par l'administration, et toujours aucune copie en vue : "Ah bon, il fallait le ramener ?" ou encore "J'ai fait que le début du commentaire".
L'un d 'eux me sort une histoire de pouce abîmé en sport. Soit. Je lui dis qu'avant de rentrer chez lui, il aurait pu déposer sa copie dans mon casier. "Ah mais non, m'dame, parce que dès que je sors du gymnase, j'ai mon bus !"
Enfin, parmi les élèves présents le 24, Coquille d'oeuf m'avait dit, l'air désolé, qu'elle avait oublié son trieur à la maison. Ben voyons. "Pas grave, lui rétorquai-je de facto : vous me l'enverrez par mail." Aucune trace pendant les vacances. Ce matin, donc, à peine installés, je l'alpague : "Alors, Coquille d'oeuf, dites-moi pourquoi je n'ai pas reçu votre commentaire par mail pendant les vacances." Dans un balbutiement grandiose, je perçois un "je ne sais pas". A la fin de l'heure, je n'avais toujours aucune copie sur mon bureau.
Son petit copain, qui choisit quand il viendra à mes cours en fonction de la force du vent et qui me fait penser à Grégory Lemarchal, faisait partie des absents "malades". Je lui ai demandé à quelle heure il était tombé malade le 24. Il a moyennement apprécié.
Tant pis si je passe pour la méchante. Mais je trouve injuste par rapport aux autres, à ceux qui ont fait l'effort de me rendre le devoir dans les temps alors que ce n'était guère évident, de laisser un délai aussi long à des tire-au-flanc.
Na.
Allez, pour me détendre, je retourne voir l'entrée du jour de Pénélope Jolicoeur ("On est bien contents pour eux") : elle est extra !