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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
copies
24 mai 2013

"Ce matin y'avait de la givre !" dit une dame dans une boutique

Voilà, je sature. J'en ai assez de penser à mille choses à la fois, de courir après le temps, de sombrer sous les copies qui s'entassent telles le tonneau des Danaïdes, sans fin. Les secondes m'insupportent au point que je m'étrangle par moment en cours. Du coup, j'ai la voix cassée (aphone ce we ?). 

Comme j'ai rendu ce matin mes descriptifs de bac, pas peu fière du travail accompli, je suis allée me balader en sortant de cours : cette semaine m'a éreintée. Et quand je vois ce qui me pend au nez pour les quinze jours à venir, je préfère m'acheter deux paires de baskets pour oublier...

Alors, si je reprends dans le désordre, j'ai envie de vous parler tout d'abord du dernier conseil d'enseignement en lettres, qui a eu lieu vendredi dernier. J'ai été stoïque : je ne voulais pas m'élever contre le diktat d'Asa toute seule. Mais mes collègues sont montées au créneau sans prévenir, en étant courtoises et directes,  sans langue de bois. Asa refuse de laisser une seconde européenne, qu'elle se garde depuis au moins trois ans... Nos arguments, fort sensés et cohérents, n'ont rien changé : nous étions face à un mur. J'ai pu constater que cet accroc a permis de libérer la parole de nombreux collègues, qui n'en peuvent plus de l'autoritarisme donneur de leçons d'Asa. En gros, elle a des" vrais projets" et mérite de bonnes classes, elle... Elle a par ailleurs mis en avant le fait qu'elle passait l'agreg (pour la troisième année consécutive), mais il s'agit d'une décision personnelle à assumer, ce me semble.

Pour ma part, mon service serait plus original que je ne croyais : deux secondes (après quatre années à ce rythme, je maîtrise le niveau, je vous le dis !) avec ECJS, et les deux terminales L. A cela s'ajouterait une partie de la coordination, ce qui me fait plaisir. En plus, nous serions deux profs pour les terminales, et les cours seraient annualisés : cela me permettrait de pouvoir bien travailler l'agreg jusqu'aux écrits.

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A part ça, il y a eu ma semaine sur Budapest ! J'ai été frappée par les traces visibles de la guerre (la ville a été détruite à 60%) et du communisme dans ce pays. Par instant, on retourne cinquante ans en arrière (l'expérience du métro avec les poinçonneurs-contrôleurs est édifiante). On voit aussi partout de l'art déco, des façades burinées par le temps, de beaux vélos (des fixies)... Nos visites nous ont conduites dans des musées (holocauste, palais des arts), dans un cimetière semblable au Père Lachaise, le long du Danube marron-rouge, dans le quartier juif (la grande synagogue est impressionnante) et... à l'opéra.

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Le deuxième soir, nous sommes allées voir Madame Butterfly de Puccini. Je n'avais jamais assisté à une réprésentation de ce type, et j'ai adoré. On prendrait vite goût à ces sorties...
Et puis il y a eu l'expérience des bains. Je me suis baignée dans des thermes aux eaux pleines de vertus (c'est fou comme la peau travaille), entre 30 et 38°; le tout soit en plein soleil car il faisait très beau, soit en intérieur dans des galeries anciennes.
Côté culinaire, les plats sont bons mais ce n'est pas forcément très fins, plutôt familiaux. J'ai goûté un verre de Tokay blanc délicieux (même s'il le serve bien trop froid); j'ai tenté la réputée "maison du strudel" (celui aux cerises noires et chocolat paprika était délicieux, meilleur que les versions salées au saumon, par exemple); nous avons bu pas mal de bières et de limonades, et goûté au goulasch (la météo française en ce moment s'y prêterait particulièrement).
Donc, malgré le manque d'amabilité à l'égard des touristes, c'est vraiment une destination à recommander.

Et comme vous avez été fort patients, je vous ai mis en ligne un album photo idoine... ;-)

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30 avril 2013

Les dames de coeur

Demain, à cette heure-ci, je serai dans l'avion. Il m'emmènera vers un pays de l'est que je ne connais pas du tout, et dont on me dit le plus grand bien. Sept jours de dépaysement seront les bienvenus : étant donné ce qu'il me reste à affronter après, ce ne sera pas de trop.

Et puis construire avec Cally est important. Nos quatre mois se dérouleront là-bas, en terre étrangère.

J'angoisse quelque peu sur le plan financier car ce n'est pas le bon mois pour partir (impôts + charges), mais y a-t-il de bons mois pour cela ? J'ai envie de vivre, et je sens que Cally m'y aide et que je m'épanouis.

J'ai corrigé un paquet de copies sur cinq avant de partir : dérisoire, mais c'est déjà ça. Côté agreg, je stagne mais Montesquieu est très fin et très agréable à lire.

Sinon, j'ai découvert un autre restaurant gastronomique, dans lequel j'ai été invitée par ma délicate compagne. Il s'agit de "La dame de Pic" d'Anne-Sophie Pic, rue du Louvre. Il faudra que je prenne le temps de vous en parler...

Là, je dois encore aller à la Poste, passer à la médiathèque, faire ma valise, ranger l'appart. Si j'ai le temps, je poursuivrai cette entrée, promis !

 

bagages

6 avril 2013

En ces jours étranges

Il est des semaines étranges, où de micros événements prennent toute la place sans que l'on s'en méfie.
Deux heures de devoir sur table ont mis mes nerfs en pelote dans la classe de seconde qui m'insupporte de plus en plus : retards, pas de feuilles, de la mauvaise foi, du désabusement et de l'amusement, un pantalon qui tombe mi fesses, des questions ineptes... Ajoutez à cela que quinze copies de devoir maison n'ont pas été rendues malgré un mois (!) de délai, et vous comprendrez peut-être que jeudi matin, j'étais énervée.
Après huit heures de cours, je rentre. J'avais déposé dans la journée mes copies de bac blanc corrigées, dans les casiers des collègues concernés, dont Asa. Le soir, vers 20h, je reçois un sms de cette dernière me demandant de "relire certaines copies" le lendemain. Je le voyais venir gros comme une maison : ses élèves n'ont pas brillé, mais c'est ma façon de corriger qui est un problème.
Ce n'était pas la première fois que nous évoquions certaines différences "de style", mais là, j'ai fulminé très vite, dès le jeudi soir. Rendez-vous était pris pour le vendredi 11h. Je n'ai pas tenu : à 7h45, devant la machine à café, j'ai demandé de quoi il en retournait. J'avais décidé de garder mon calme, et pourtant, dès la première phrase d'Asa, je l'ai perdu : tout sourire, elle me dit que "ohlala, c'est délicat... mais tu comprends... certains de tes commentaires sont... comment dire ? humiliants".
Tout en perversité, elle a cherché à me faire douter et j'ai compris qu'au passage, elle voulait semer la zizanie dans l'équipe de lettres en sous-entendant qu'en amie, elle me disait ce que les autres pensaient tout bas. Ce qui est faux, bien entendu. Tout y est passé : Asa SAIT mieux que les autres et ne supporte pas que l'on fasse autrement qu'elle. Pour ma part, je ne reviens jamais sur la correction de mes collègues car je trouve cela incorrect, et malhonnête pour les élèves : ils seront notés par des correcteurs divers et variés, comme nous. D'autre part, il y a peu d'écart entre nos estimations.
Pourtant, Asa veut faire sa loi et surprotège ses chers petits. Le ton est monté et je lui ai tourné le dos quand elle m'a dit qu'elle ferait faire une double correction (précision pour ceux qui ne sont pas profs : c'est outrageant car on le fait dans des cas extrêmes, avec des examinateurs totalement barrés) et qu'elle mettrait du tipp-ex sur mes commentaires "humiliants".  Juste après, sans le savoir, une collègue de lettres prenait ma défense et trouvait très bien que l'on soit tous exigeants...
A 11h, je suis allée signer mon rapport d'inspection. Etrangement, l'inspectrice était dithyrambique sur ma façon de corriger les copies. D'un coup, l'affront d'Asa a été tourné en ridicule par celle-la même qu'elle idolâtre de par sa fonction pédagogique.

J'avais compris l'an dernier qu'Asa n'était pas une amie. Cette fois-ci, la relation est rompue. J'estime avoir été humiliée injustement. Cela facilitera les choses pour la préparation de l'agreg 2014 : n'ayant pas été admissible cette année, Asa repique pour la troisième fois. Autre précision : une phrase d'elle m'était restée en travers : "L'admissiblité n'est qu'une formalité. Avec un minimum de travail, on l'a." J'avais trouvé cela méprisant non seulement pour moi, mais pour tous ceux qui préparent comme des fous et qui ne savent pas s'ils atteindront les oraux ou pas.
Justice semble rendue, d'une certaine façon.
Je me sens légitime à ma place, et Asa n'est pas ma supérieure. Elle a oublié que nous étions tous des collègues, et qu'elle devrait éviter de se placer en parangon de pédagogie.

Décidément, cette inspection aura eu sur moi plus d'effets positifs que je ne croyais.

ipad

Du coup, ce week-end, j'ai décidé que je m'offrais un Ipad, puisque je tourne autour de cette idée depuis plusieurs semaines. Sa fonction sera essentiellement de m'aider à travailler l'agreg partout, et de gérer mes cours sur écran, au lycée. Je vivais bien sans, je vivrai bien avec. Et je l'emporterai dans mes trois journées de stage en histoire de l'art : je vais adorer !

Sinon, il faut que je pense à vous parler du concert de Benjamin Biolay !

2 avril 2013

Le numéro que vous demandez...

Non, non, je ne suis pas noyée dans la correspondance de "la vieille" Sévigné : j'ai même regretté de l'avoir finie. J'ai entamé tranquillement Eluard, qui sera difficile pour moi : je dois m'abstraire de tout sentiment positif, de tout virus surréaliste antécédent pour pouvoir entrer dans l'analyse. J'ai aussi investi dans divers ouvrages critiques...

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A part ça, je n'ai pas arrêté ce we, et d'ici jeudi, j'aurai environ 200 copies -oui, messieurs dames, vous avez bien lu !- à corriger, ce qui me désespère. Heureusement, j'aurai trois jours de stage en histoire de l'art qui vont m'aérer. Car quand on voit ce qu'on voit, et qu'on ce qu'on lit, ma bonne dame, on en a besoin :

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Je surfe aussi sur le net pour me trouver un Ipad de 32 Go qui me permettrait de bosser de partout (et oui, je suis Apple addict). Je regarde mes petites économies, et je compare, je compare...

Sinon, j'ai déjeuné samedi avec Cally dans un restaurant de vapeurs délicieux : je n'ai jamais goûté de telles boules de coco, par exemple. Et leurs "têtes de lion" sont divines. C'était chez Yoom, du côté de Réaumur.

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Et puis j'ai reçu mon nouveau frigidaire aérodynamique (pour faire plaisir à Pep's), qui me change la vie côté légumes (fascinant propos, n'est-il pas ?). Allez, les commentaires du bac blanc m'appellent -hélas...

2 juillet 2012

Zorro, Bernardo & consorts

zorro

J'ai fini les z'oraux vendredi avec des candidats apocalyptiques, qui ont atteint l'exorbitante et scandaleuse moyenne de 04 / 20 ce matin-là... Déphasée, je suis rentrée, j'ai déjeuné dans un état second et puis pendant que j'étais au téléphone avec Flûtine, quelqu'un a sonné à l'interphone. J'ai craint mon proprio qui débarque toujours sans prévenir. Puis j'ai entendu frapper à la porte quelques instants plus tard. Dans mon état, j'ai repensé aux cambrioleurs qui avaient agi de jour et j'ai commencé à vraiment m'inquiéter. Entre temps, j'avais raccroché, et Flûtine m'envoyait des sms que je ne lisais pas. Elle m'écrit "chuis là" : je comprends "ne t'inquiète pas, je suis là, près de toi en cas de besoin".

Je ne croyais pas si bien dire : Flûtine était vraiment là, derrière la porte ! Elle a débarqué par surprise. Voilà qui m'a permis d'illuminer ma semaine. Nous avons fait quelques sorties pour son boulot, dans des endroits improbables et sympathiques (des salles de concert dont je n'avais jamais entendu parlé); nous nous sommes reposées; nous avons profité du balcon car bientôt il sera trop tard...

Je crois aussi avoir choisi la peinture pour le salon et les deux bureaux. J'irai dimanche les acheter avec mon bénéfice de la brocante. Je me suis aussi offert la Rolls des blender, en promotion (ce qui vaut le coup étant donné le prix de départ), pour ma future super cuisine : un Kitchenaid artisan, rouge flamboyant.

Là, Flûtine est repartie depuis ce matin, et j'ai corrigé neuf copies de bac édifiantes : celles du sujet d'invention. Que passe-t-il par la tête des profs qui fabriquent les énoncés ? Il fallait écrire un poème (hum) sur l'adolescence (hum hum, alors qu'ils sont en plein dedans, c'est fort judicieux) et argumenter en vingt lignes environ pour expliquer ses choix. Ce fut grandiose...

Extraits :

  • "j'aurais aimé que vous les comprenâssent de façon plus claire, surtout que je ne comprend pas trop parfois ce que j'écris"
  • "c'est la chamade dans les artères de mon coeur"
  • "une caresse de fierté"
  • "les poils les plus aventuriers traverseront tout mon ventre pour s'installer dans cette zone humide et délicate de mon corps"
  • "la vie est trop courte pour être baffouée"
  • "on a beau être au Moyen-Age à nos jours les ressentis de cette période de vie sont les mêmes. Rimbaud nous en dit long et nous le catégorise également"
  • "lorsque vous lisez un roman vous ne retennez pas exactement toutes les lignes"
  • "devant penser à toutes ces choses moins drôle de la vie qui ne m'on jamais fait sourrire"
  • "avec une importance loin d'être nul"
  • "ces poèmes ainsi que le mien prouve la réalité de cette adolescence qui resteras éternelle"

Je vous laisse goûter et apprécier, car je me demande combien j'en aurai au final sur soixante copies...

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3 mars 2012

Détachement et implication

Comme j'ai rempli mon quota filmique annuel en deux semaines, je peux aussi vous parler un peu de mes impressions sur Detachment, le film avec Adrian Brody. Même si certains traits peuvent paraitre excessifs ou caricaturaux pour des spectateurs loin de toute fonction éducative, j'ai retrouvé, de façon condensée, les pires moments d'une vie de prof, la violence de certaines paroles, certains gestes, certaines attitudes. Quand le doute nous assaille et que nous pensons être vide... Quand il faut être détaché pour survivre...

detachment-adrien-brody

J'ai juste regretté la fin qui enchainait trop d'événements tragiques, mais le jeu d'Adrian Brody sauve de tout. Si le film passe par chez vous ou si vous l'avez vu, je vous le recommande et j'aimerais avoir votre avis.

Sinon, la rentrée approchant à grands pas, je me suis remise au travail : un paquet de copies a succombé hier. Je dois aussi préparer les oraux du bac blanc. Pas envie, évidemment.

Je poursuis autant que faire se peut les révisions pour l'agreg, mais le moral était en berne hier : crise de confiance (oui, encore). Je me bats pour ne pas sombrer, comme je suis capable de le faire parfois.

Alors, je me secoue pour remuer la pulpe. Hier soir, j'ai fait des exercices de fitness/musculation. J'ai réutilisé la wii fit, qui m'annonce que j'ai perdu plus de 7kg depuis la dernière pesée (qui datait de Mathusalem, certes). Je vais tenter d'aller faire du vélo aujourd'hui, malgré le temps maussade qui écrase Paris depuis quelques jours.

Et ma playlist me fait du bien : L. (que j'irai voir en concert, yeah !), Mellismell, Carmen Maria Vega, Saez, Nina Simone et... Michael Jackson.

Allez, les copies m'appellent encore et encore, c'est que le début d'accord d'accord...

5 juillet 2011

Keep the faith

Cloch copies

Je corrige le bac, je corrige et je corrige.

A part ça, ben, je corrige.

Ah oui : je dors et je mange de temps en temps. Et je me suis accordé une récré avec Caro-Carito, et une autre avec le G4.

Il me reste quinze copies sur cinquante-six. Dès que je sors de mes stylos (verts, pour une fois), je vous fais signe.

Pendant ce temps, les chats ne m'aident pas du tout et font preuve de beaucoup d'enthousiasme...

cachou copies 2

 

2 juillet 2011

Là où sont mes pieds, je suis à ma place.

Ouhlala, comme la fatigue me joue des tours en ce moment ! Des cauchemars qui me font crier, le discours pour mon collègue Grand Chef baigné de larmes, des copies de Bac qui me mettent dans un état très border line, une fête de fin d'année qui ne semble pas si joyeuse que ça...

amerindienne-01

Une petite image kistch

Mais j'étais quand même "déguisée" en petite squaw, avec un arc traditionnel en main, un collier de perles sur le front (qui a fasciné mon proviseur, je crois), une robe noire, un cordon de ceinture avec une toute petite plume, et un collier avec des sortes de clochettes au bout. Dès le titre de ma bafouille, je me suis mise à pleurer, ce qui n'était pas du tout prévu. Et apparemment, j'ai bien failli faire pleurer l'assemblée. Grand Chef était très ému. A la fin, me prenant dans ses bras, alors que je m'épongeais sur son t-shirt, il m'a dit en pleurant lui aussi : "Je suis content que ce soit toi qui aies fait ça !" Et moi de lui répondre : "Tu voyais quelqu'un d'autre en indienne, franchement ?"
Alors nous avons ri et pleuré en même temps.

Pour répondre à vos questions concernant le cherokee, j'ai effectué une recherche sur le net et j'ai trouvé des mots dans cette langue, que j'ai retranscrits dans mon discours. Il y en a de très beaux : asgaya/femme, agehya/homme, dideloquasdi/école, tawodi/faucon, etc. Je ne m'étais pas trouvé de nom indien chouette, c'est dommage.

Je ne suis pas partie très tard, parce que la fatigue se faisait sentir; parce que je sentais aussi que tout le monde s'inquiétait pour l'année prochaine, en tâchant d'oublier celle qui vient de finir; parce que je savais aussi que je devais entamer mon paquet de  56 copies aujourd'hui.

Dans la journée, j'ai corrigé TOUTES les questions de corpus. J'ai trié les travaux d'écriture : 31 commentaires, 8 inventions, 17 dissertations. Je pense  corriger demain le maximum de ces dernières. Je dois tout rendre jeudi matin, à 10h. Sans être très fort en maths, on comprend rapidement qu'il faut au moins douze copies quotidiennes pour s'en sortir...

Et là, je n'en peux plus de cette année. De la souffrance de la fin. De la marche agrégative ratée de peu. De la vie sociale réduite à cause du boulot. De la séparation géographique avec Flûtine. Des aller-retour à Sousse-Perpète pour les oraux. Des tensions qui émergent au lycée.
Ce matin, au-dessus de mon paquet sans fin, j'ai failli craquer. Et puis non. Comme d'habitude.

Tenez, un cadeau pour la fin : un proverbe amérindien que j'ai glissé dans mon intervention pour Grand Chef : "L'amitié entre deux personnes dépend de la patience de chacun".

20 mars 2011

Troubliant(e) : effet de ce qui trouble et met dans un état de vide, de creux, de non-conscience.

Me revoilà, après deux heures et soixante pages de Charl'o, une fiche sur les prépositions, et un peu de méange (à petite dose). Je me suis levée à 7h30, assez en forme, je crois, malgré la semaine chargée que j'avais eue.

Je ne sais ce que je ressens concernant l'admissibilité : assez sereine d'un certain côté, et sceptique de l'autre. Des gens très méritants et bosseurs ne l'ont pas eue, et d'autres bien étranges et manquant de finesse sont avec moi en cours... Où dois-je me situer ?

Le plan de guerre des révisions, établi avec Tinette hier, est impressionnant. Heureusement que nous l'avons fait pour prendre conscience de la masse de travail restante. Je vais pas mal m'isoler pendant trois semaines, mais il faut savoir ce que vouloir.
Quant à ma colle d'hier sur Neruda, le positif c'est que je suis agréable à écouter (voix, diction, rythme), que j'avais des idées, mais mon plan était mauvais car thématique. Je constate aussi que dès que l'on passe à l'entretien, je perds de ma superbe... Il vaut mieux se planter maintenant, pour apprendre de ses erreurs, je le sais.

Là, pause déjeuner pour me reprendre un peu puis deux heures de copies. Impossible de faire autrement : je dois les rendre à mes collègues. Toutes celles de mes élèves vont cependant passer à la trappe jusqu'aux vacances d'avril. Ensuite, je prendrai enfin ma douche, et je me préparerai pour un G4 chez Tinette : nous allons fêter mon admissibilité.

Dites-moi, ce n'est pas bien passionnant, ce que je vous raconte. J'en aurais presque honte, parfois. Le pire, c'est que je risque de répéter tout cela assez souvent pendant un mois...

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Une douceur d'il y a quelque temps, avec Flûtine...

7 février 2011

Avoir un calocife : avoir des dents en trop et que la diction en pâtisse

Le petit noirot va bien, ce soir. Mais il a huit dents de moins. Enfin, il va mieux car il a huit dents de moins.  Il a une maladie des gencives depuis sans doute longtemps. Comme les chats sont stoïques face à la douleur, il a tenu, tenu, tenu, jusque-là.
Je souffle donc, et j'ai payé bien moins que ce que l'autre vétérinaire me demandait (il voulait d'ailleurs marchander au téléphone aujourd'hui...).

Sinon, pendant que mon noirot perdait ses quenottes, j'ai corrigé 27 copies. Enfin, les 27 questions de corpus d'un devoir de type bac. Avec un stylo qui révolutionne ma vie : le frixion de Pilot. On peut l'effacer avec sa gomme et réécrire. J'ai utilisé cette incroyable invention à l'agreg, d'ailleurs, et j'ai opté depuis pour corriger les copies avec. Je persévèrerai tant que les élèves n'auront pas la bonne idée d'effacer mes remarques...

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Et puis il a fait beau mais je n'en ai pas profité, donc. J'ai enfin acheté (sur le net) deux ouvrages de l'agreg que je n'ai toujours pas lu (shame on me) et que je veux dans la bonne édition, tant qu'à faire.

Hier, Flûtine m'a invitée dans un lieu mythique : la Cartoucherie. Nous sommes allées voir une pièce incroyable, interprétée par un seul acteur : "Le tour complet du coeur", qui reprend toutes les pièces de Shakespeare en plus de trois heures.
C'était génialissime. Si vous pouvez le voir, courez-y.
Ensuite, nous avons filé chez Asa, qui nous avait conviées à une soirée jeu : un duel entre scientifiques et littéraires ! Elle avait concocté un repas japonais délicieux...
Mes amies sont comme ça :

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Des soirées comme ça, c'est un véritable bienfait pour tenir jusqu'à la fin de la semaine -en apnée...

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