Au culot !
Tenez-vous bien : Sakapus, la veille de son retour, m'a fait son show hier soir, encore...
J'avais fait des mails collectifs avec proposition de corrigé d'un sujet, tableaux de statistiques de mes corrections de copies, tout ça. Mais moi, trop gentille (trop c...e ?), j'ai fait en plus un mail à Sakapus pour lui dire tout ce que j'avais déposé dans son casier. Et là, c'en est suivi un petit échange croustillant, qui laisse l'administration, mes collègues et moi-même à la fois effarés et furibonds.
Flash back : j'avais laissé deux paquets de copies sur quatre (cf. entrée du 10 février) pour elle et j'apprends hier de Sakapus qu'elle... les a renvoyés à l'administration comme si de rien n'était, parce qu'elle ne reprend son service que maintenant (dixit). Techniquement, je résume : son congé allait jusqu'au 13, et donc mon arrêté aussi. Cela signifie que je n'aurais jamais dû corriger ni travailler pour le lycée pendant les vacances, si j'applique la logique sakapusienne. Evidemment, je me suis fait un plaisir de transférer son mail à l'adjoint du lycée et à la coordinatrice de lettres.
J'avoue que leur soutien rapide et clair m'a fait du bien. L'adjoint m'a dit que ses paquets l'attendaient dès demain, qu'elle se mettait l'équipe à dos, et que selon lui, je n'aurais pas dû dans ce cas remplir les bulletins qui sont destinés aux conseils... d'après les vacances. La coordo m'a répliqué aussi qu'elle était estomaquée, et que corrigés et barèmes étaient prêts pour Sakapus. Gniark gniark !
Mais Sakapus ne s'est pas arrêtée là. Réaction suivante : elle dit que si vraiment elle doit corriger ces copies, elle prendra tout son temps car, la pauvre, n'a pas de barème, ni de corrigé. Vous savez quoi ? Nous non plus n'en avions pas ! Et je crois que lorsqu'on enseigne en lycée, on est capable de s'adapter un minimum face à des sujets (elle les as eus !) , surtout que nos élèves sont loin d'être brillants.
Enfin, selon elle, "en principe, [j']aurais dû prendre en charge le tout". Fameux culot et mauvais calcul pour son retour : l'équipe ne peut déjà pas l'encadrer mais alors là, ça va être le pompon !
Cerise sur le gâteau ? Allez, je suis magnanime ce matin ! Elle me propose, comme elle est à cinq ans de la retraite, et pleine d'une fabuleuse expérience, de me faire parvenir pour m'aider (!) sur un futur remplacement quelques unes de ses lectures analytiques par mail... Ah ah ah ! Elle ne sait pas joindre un document à un mail; je n'estime pas son travail; et j'aurais pu crever la gueule ouverte en attendant ses documents au début du remplacement... Elle est bien bonne, celle-là, de vouloir m'aider au bout de six mois sur un autre remplacement !
Là, j'ai une pensée émue pour "mes" premières S qui sont en cours avec elle... Et j'enrage de savoir qu'à cause d'elle, des élèves n'auront pas leurs copies. Jusqu'au bout, elle n'aura pensé qu'à elle.