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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
musique
20 décembre 2012

Pulsions

9h25

Besoin d'écrire ma douleur ce soir : mes sept heures au lycée m'en empêchent.
Je voudrais savoir si elle a mal, au moins. Je voudrais qu'elle soit mal.
Aujourd'hui, c'est plus difficile de tenir.

........................

IMG_2337

Voici le soir venu. La journée, fort remplie par les cours et une sortie scolaire, m'a permis de "tenir". Tenir quoi, tenir à rien, tenir à un fil.

Hier, c'était la colère qui dominait. Un sentiment dur, féroce, qui me donnait envie de la bousculer, celle qui m'a refusé la vie à deux, l'engagement, le couple. J'ai résisté à l'envie irrépressible de lui envoyer deux sms : l'un avec une photo d'un nounours aussi vieux que moi, usé, aux yeux tristes; l'autre avec une citation de Brecht (merci CPE) : "Ceux qui se battent ne savent pas s'ils gagneront, ceux qui ne se battent pas ont déjà perdu".

J'ai résisté, et j'ai plongé dans un sommeil agité, comme les nuits précédentes.

Au matin, j'ai vite compris que le moral était bas, et qu'il débarquait de la sorte sans prévenir. Un intrus dans ma vie qui n'allait pas si mal, il y a peu. Car il y a peu, j'entendais des envies de m'offrir une bague, j'entendais des "nous retournerons en baie de Somme", je lisais des promesses de cours de ski de fond, mais aussi "je ne veux jamais te voir souffrir ou te faire souffrir, jamais !". S'agissait-il de phrases incantatoires pour lutter contre ce qui s'échafaudait déjà, consciemment ou non ? Je ne le saurai sans doute jamais. Le femme que j'ai quittée lundi n'était plus celle que j'avais connue : une étrangère mettant à distance tout ce que nous avions vécu, de façon infâme.

Et tout cela alimente ma colère : j'aurais eu évidemment mal de l'entendre me dire que notre couple ne lui convenait pas et qu'elle avait fait une rencontre (j'exècre toujours autant l'autre, d'ailleurs) mais au moins les mensonges par omission, les détours, la balade de quasi trois semaines dans le flou m'auraient été épargnés. J'aurais détesté l'autre, j'aurais pleuré, je n'aurais pas été niée, pourtant.  Là, je reste sur cette lamentable tentative de la part de Flûtine de parler de nous comme d'amies et de tâcher de m'en convaincre -je n'ai jamais cédé et ne cèderai jamais sur cette absurdité. Notre histoire semblait effacée, réinterprétée (par le regard de l'autre qui aurait orienté Flûtine, perdue ?). C'est cela que je ne peux supporter.

Et je reste sur cette dernière impression, et sur la lâcheté de Flûtine, et son silence depuis lundi : pas un signe qui pourrait me dire qu'elle s'en veut, qu'elle a mal, qu'elle regrette sa façon de faire, ou n'importe quelle autre marque de sa torture mentale. Car oui, je me raccroche à cette possibilité qu'elle souffre : l'imaginer gambadant déjà au bras de l'autre, l'accompagnant de son rire cristallin, accueillant cette intimité aisément, je ne peux l'envisager, même si cela reste une possibilité.

Au matin, donc, j'ai senti le moral fort bas, et bien vite j'ai trouvé le sujet précis qui alimentait ma douleur matinale. Flûtine, après des années d'arrêt, reprenait tranquillement son instrument de musique. Cela est/était fondamental pour moi. C'est une partie d'elle qui me fascinait totalement, et me rendait folle amoureuse. Elle jouait juste pour elle-même, retrouvant des sensations à la flûte.

Et ce matin, au réveil, au-dessus de mon café, en me préparant, sur le chemin en voiture, sur le parking du lycée, je n'avais que cela en tête : ce n'est pas moi qui l'entendrai en premier, ce n'est pas moi qui aurai ce privilège, ce n'est pas moi qui la regarderai avec passion jouer, ce n'est pas moi qui l'entendrai en live et non sur enregistrement. Et cette pensée, même si cela peut vous paraître étrange, me perturbe autant, et me rend autant malade que l'idée d'une autre qui l'embrasse, la caresse, la touche.

 

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9 décembre 2012

En boucle

13 novembre 2012

Pour qu'un jour je puisse...

... chanter cette chanson en me ridiculisant peut-être.

Yeah, i knew the first night
that it wasn't wrong or right
it was too strong, so bright
we were caught in a storm of starlight

I tried to escape, to hide
I couldn't behave
and I couldn't live a lie

so many different kinds of love
but this one was handmade for us
even if it took me a while
many tries I am yours now
so many different kinds of love
there's a flavor for everyone
and even if it took us a while
many tries I am yours now

did you know at first sight
did you feel love or just like
were you ready to fall, to fly
to the highest high of your life

never tried to escape, to hide
you knew how to behave
so you let me inside

so many different kinds of love
but this one, was handmade for us
even if it took me a while
many tries I am yours now

so many different kinds of love
there's a flavor for everyone
and even if it took us a while
many tries
I am yours you're my pride

 

ariane-moffatt-loi-speciale

Ariane Moffatt, album MA, vue hier soir en concert au Trabendo. J'en reparlerai, mais là, ma première journée fut lourde, alors repos.

11 novembre 2012

Des vacances, vraiment (2)

"J'ai vu aussi l'autre expo du Grand Palais, "Bohêmes" : intéressante, surtout la partie sur le XIXème siècle avec une mise en scène assez juste (murs au papier déchiré, par exemple). Et j'ai enfin vu en vrai la toile de Georges de la Tour, avec le jeune homme qui se fait joliment trousser par "La diseuse de bonne aventure".

(Ma note sera à continuer mais Ed s'est levée depuis le début de ma rédaction à 9h, et je dois me préparer avant d'aller voir "Dans la maison" d'Ozon cet aprèm et il faudra aussi que je vous parle de Melody Gardot, de L'Avare et de Racine par la Racine... Teasing !)"

Je reprends donc le fil de ce que je disais il y a quelques jours.

Ed et moi sommes allées voir le dernier film d'Ozon, Dans la maison. Il est difficile de ne pas trop en dire, mais voici le pitch : Luchini (génial, évidemment) interprète un prof de lettres marié à une galeriste d'art contemporain (Kristin Scott-Thomas, un délice) et mène sa vie de prof sans grand enthousiasme, jusqu'au jour où un nouvel élève de seconde s'avère être un potentiel futur écrivain. Un échange se crée entre eux, qui tourne parfois au malsain car la réalité rencontre la fiction, et la fiction repose sur la réalité...

Ozon

Le film lui-même s'interroge et nous interroge sur ces tiroirs imbriqués, et sur l'inspiration artistique "réaliste". Jusqu'au dix dernières minutes, j'étais totalement "dans" le film : et puis tout s'accélère, et on y croit de moins en moins... ce qui semble être la volonté d'Ozon : où le vrai ? où est le réel ? cette fin est-elle vraiment la fin ?

Outre ce rapport ambigu entre le prof et l'élève (les adolescents sont tout aussi excellents dans leurs rôles), il y a des passages très drôles, surtout quand on est dans le milieu éducatif (les premières minutes du film sont grandioses). C'est donc un film à voir, et à revoir, je pense. Y a-t-il des gens dans la salle qui veulent en parler ?

Sinon, je suis allée deux fois au théâtre  : l'une pour voir une mise en scène de L'Avare de Molière pour jeune public (au théâtre Michel), et l'autre une présentation drôle et enlevée des onze tragédies de Racine (créée au festival d'Avignon en 2010, et qui tourne depuis), Racine par la Racine. Pour l'une comme pour l'autre, je vous suggère d'y aller : c'est bien fait, c'est drôle, c'est énergique; ce n'est ni pompeux ni docte et c'est pourtant intelligent. L'Avare s'adresse tout autant aux adultes qu'aux adolescents (il y a de véritables trouvailles côté mise en scène).

Enfin, pompon sur le cake, Flûtine et moi avons vu Melody Gardot à l'Olympia lundi dernier. Nous avions les places depuis six mois, presque incrédules. Le concert a été... comment dire ? au-delà de nos espérances, parfois trop intense pour Flûtine. Les musiciens qui accompagnent Gardot sont époustouflants, et la dame elle-même est sublime : sa voix, identique à celle des albums, est un véritable velours sur lequel on glisse; ses facilités vocales sont déroutantes; et physiquement, quelle grâce ! Quelle féminité "facile", au sens où celle-ci se dégage naturellement de Melody Gardot.

melody-gardot-photo-dl-michel-thomas

melody-gardot

Telle que nous l'avons vue

(Photo de M. Thomas)

 Elle était très touchante de ne pas vouloir quitter la scène de l'Olympia car elle était là, à Paris, heureuse et épanouie. Le concert a duré presque deux heures trente, et après trois rappels, la dame est sortie comme une fée de scène, s'appuyant légèrement sur sa canne, et ses talons sans fin...

Et demain soir je vais à un concert seule, alors que j'ai deux places... La vie est mal faite, parfois : c'est si bon de partager ces moments-là.
5 octobre 2012

Stop affaire ! Poètes en soldes !

Mercredi, j'ai vu Tinette pour son anniversaire : j'ai profité de cette occasion pour lui offrir l'album pléiade sur Montaigne, afin de la remercier pour les deux années de préparation de l'agreg. Je dois préciser que ce cadeau assez docte reflète juste le goût prononcé de Tinette pour cet auteur -sur lequel je suis tombée en explication de texte à l'oral et en dissertation à l'écrit- qu'elle lit chaque soir...

J'avais aussi pour elle un album de Michèle Bernard, Quand vous me rendrez visite, qui compte beaucoup pour moi : j'avais travaillé pour cette magnifique chanteuse, dans cette usine photographiée sur la couverture du CD... Nous en avions parlé récemment, Flûtine, Tinette et moi.
Mais l'album m'a été envoyé un peu tard : j'ai dû le déposer au domicile de Tinette tout à l'heure. Juste après, pour me changer un peu les idées et sortir de cette semaine de dingue, j'ai fait un crochet à la Keufna.

aragon_triolet

Certains magasins font des sortes de soldes en ce moment, et je voulais regarder un peu les appareils photos, les amplis, les home cinémas... Au détour d'un rayon, je tombe sur des livres soldés. Généralement, il s'agit d'ouvrages dont personne ne veut, invendables, sur la dentelle de nos grands-mères, la culture du maïs en Amérique du sud ou les vers de terre.
Mais là, je vois tout de suite que les ouvrages sont intéressants : Hanna Arendt avec Condition de l'homme moderne, de la philo "facile", de beaux livres de voyage et des poètes. Aloysius Bertrand, Aragon, Michaux. J'ai craqué pour les deux derniers, avec Le Fou d'Elsa et L'Infini turbulent. Je ne peux même pas dire que les livres sont abimés. J'ai acheté ces poètes -j'ai failli écrire "mes poètes"- avec le sentiment d'accomplir un geste important et dérisoire : sauver du pilon de la poésie; être la gardienne d'un temple mis à sac. Heureuse et désoeuvrée, j'ai fait un sms à Tinette pour lui dire que la poésie n'était plus importante pour grand monde.

C'est à la fois me placer sur un piédestal puisque moi, je la sauve et je l'aime; sombrer dans une certaine mélancolie et un pessimisme latent en me disant que la poésie est soldée car personne n'en veut; et être satisfaite d'en lire, car je ne dois pas être la seule à me réjouir à l'idée de faire une affaire avec des livres "beaux".

Pour finir, un vers d'Aragon, au débotté :

"J'ai passé dans tes bras l'autre moitié de vivre" (Cantique des cantiques, Le Fou d'Elsa)

 

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2 septembre 2012

Non, non, non, non

Il est absolument impossible que nous soyons au seuil de la rentrée. Je refuse d'y croire. J'ai passé mon été dans les banques et sur mes comptes, chez le notaire, dans les magasins d'ameublement, dans les cartons, le rangement, le tri, les déménagement et l'emménagement... Et ma sciatique a repris. Evidemment, ce projet est particulièrement positif et améliore vraiment mon quotidien. Mais je ne peux pas tout à fait parler de "vacances".

J'ai quand même pris un rythme hors saison en me couchant assez tard le soir, et en oubliant le réveil (depuis deux semaines, avant j'étais à l'heure du lycée). J'ai rouvert mon cartable à contre-coeur, même si une fois en classe, tout me sera évident et que je m'éclaterais à faire cours sur mes nouveaux projets en littérature et société, en première, et en ECJS (les cours de seconde sont beaucoup moins palpitants, sauf très rares exceptions). Hélas, les paquets de copies reviendront eux aussi, mais pour la première fois de ma carrière, je les corrigerai sur un bureau. Sur mon bureau.

Je ne sais pas encore comment j'irai au lycée, étant donné que ma demande de pass Navigo d'il y a dix jours sur le net n'a toujours pas été honorée. Demain, j'irai en scooter, donc.

Pour compenser ces angoisses de rentrée, je me suis inscrite à la médiathèque de ma ville : j'y ai déjà emprunté plusieurs choses, un peu au hasard selon ce qui me tombait sous la main. Deux dvd : "Le bal des actrices" de Maïween et "Sous le sable" d'Ozon. J'ai regardé les deux. Le premier a mis du temps à me paraitre intéressant, et finalement le travail de mise en abyme est vraiment fécond. Cela m'a fait pensé au théâtre dans le théâtre. Les actrices ont eu de l'audace pour jouer ces rôles... dans leur propre rôle. Quant à Ozon, c'est tout en subtilité, avec des frontières mouvantes qui perdent et perturbent le spectateur. Rampling est magnifique dans ce rôle de femme blessée, je trouve.

J'ai aussi attrapé quatre cd dans les rayons : Camelia Jordana (mignonnet mais pas transcendant), Coralie Clément (du Biolay sans la voix de Biolay, ça s'oublie vite), et deux albums de Morrissey, pas encore écoutés. Quant au live d'Antony, je suis un peu déçue : il y a un "morceau" au cours duquel il ne fait que parler, et cela dure un certain temps. L'album étant déjà court, je trouve cela moyen.

IMG_1986

Sinon, je poursuis mes joggings et mes tours à vélo. L'environnement est très agréable pour ça.

Et dès demain soir, ma vie sociale dans mon château débutera par un G4. Pouvoir recevoir, quel luxe nouveau pour moi !

A tous mes lecteurs qui auront un nouveau casier demain, je souhaite une bonne pré-rentrée. Qu'elle soit la plus légère possible.

29 août 2012

Cosmogirl

Les vacances se réduisent à une peau de chagrin. J'ai du mal à croire qu'elles sont passées comme un coup de vent, absorbées par mon projet immobilier. Hormis quelques jours sur Avignon, je n'aurais pas beaucoup bougé... J'ai presque honte de l'avouer, mais je suis fatiguée. Pourtant, m'approprier de plus en plus mon appartement m'apporte un certain équilibre. Même si je mets bien plus de temps pour aller et venir sur Paris en transports, le retour est si apaisant qu'il compensera ces aléas.

Aujourd'hui, je vais effectuer quelques démarches dans ma nouvelle ville : passage à la mairie pour voir s'il n'y a pas un "kit du nouvel arrivant", inscription à la médiathèque (youpi, je pourrai emprunter des dvd !), peut-être un passage au centre des impôts...
Et puis je vais cuisiner des bricks de brousse à la menthe, et inaugurer ma yaourtière (offerte par Flûtine). Comment cela, je procrastine la rentrée ? Oui, oui, je m'y mettrai dans l'après-midi, promis. Rien que de défaire mon cartable et de sortir mon planning, j'en ai des petits noeuds à l'estomac...

A part ça, j'ai entamé le roman de Delillo, Cosmopolis, et je sens la densité de l'écriture, une certaine "profondeur" qui ne sied pas à la lecture tardive à moitié endormie. J'avais lu un roman de cet auteur il y a quelques années (dont j'ai même oublié le titre) tant il était passé loin de moi -ou le contraire.

Celui-ci, j'ai hâte de l'avoir lu pour voir ensuite ce que Cronenberg en a fait. Car le concept est bien curieux...

Delillo

Pour finir, je me suis offert deux cd bradés à la Keufna : Jeanne Moreau et Etienne Daho lisant/disant Genet, et l'album live d'Antony & the Johnsons. Je me les réserve, je ne les ai pas encore écoutés pour apprécier, imaginer, peut-être être déçue mais l'attente prolonge le désir...

26 août 2012

Un Chesterfield, ça habille

J'ai eu envie d'écouter Texas en rentrant de mon jogging, sans trop savoir pourquoi. Il faut dire que les cd de ma dernière colonne à repeindre sont parterre, et que l'album en question dominait une pile.

Ma journée de dimanche a été douce : j'ai passé une première couche de peinture Ripolin "écorce" sur mes derniers meubles à éclaircir; j'ai déjeuné frugalement; j'ai terminé la lecture d'un roman de Pascal Garnier, L'A26; je me suis endormie ensuite sur mon canapé tout beau tout neuf; j'ai passé la deuxième couche de peinture et je suis allée courir en forêt.

IMGP0566

Là, le riz cuit, et je préparerai ensuite les crevettes au shoyu et à la sauce soja.

Alors, il est vrai que les finances vont s'avérer difficiles dans les prochains mois, mais je me sens vraiment habiter ce lieu et cela réduit mes angoisses.

Garnier a26

Un petit mot du roman de Garnier, quand même (mes lectures estivales n'ont guère été évoquées dans ce chambardement) : j'ai pensé aux films dans lesquels Yolande Moreau joue, non pas parce que l'un des personnages porte son prénom, mais parce qu'on en dirait une version noire, sombre, sanglante. Il y a un malaise et pourtant le roman se lit aisément. On semble au coeur du désespoir, du vide, de la folie qui prend le dessus -ou la conscience ? Un autre roman de Garnier me tente depuis longtemps : Lune captive dans un oeil mort. Quel titre, non ?

J'ai aussi terminé une biographie sur Virginia Woolf, et je meurs d'envie de relire les oeuvres de celle-ci avec un autre regard, mais je crains de ne toujours pas être au niveau pour les atteindre, les étreindre... Je les ai lus trop jeune, c'est sûr, mais rien ne garantit qu'une seconde lecture à quasi quarante ans se passerait mieux. Je me sens tellement proche de ce qu'elle voulait exprimer, et Proust comme modèle avec ça...

Sinon, je sais que je dois plonger dans la préparation de mes cours mais je recule cela à mercredi au moins : demain, un tour dans Paris pour deux trois bricoles à faire, et mardi j'irai au musée avec ma mère... Une première.

 

10 juin 2012

Frappe avec ta tête

En fait, une méchante migraine qui trainait depuis lundi (grosse émotion de l'achat de l'appart) a eu raison de moi hier soir : après avoir revu l'expo Helmut Newton avec Miss R, j'ai atteint l'acmé de la crise, et dû renoncer à une sortie dans un pub avec une collègue de sangria et miss R. Pfff. Après son départ, j'ai dormi douze (!) heures d'affilée. Là, je traine encore un léger mal de tête, comme la queue d'une comète, mais ça n'a rien à voir avec hier soir. J'irai tout à l'heure courir un peu pour faire circuler le sang et évacuer les potentielles tensions.

J'ai aussi envie d'aller voir De rouille et d'os car il est joué en bas de chez moi, mais je ne pense pas que ce soit un film à aller voir seule. J'ai fini ce midi de regarder la saison 5 de How I met your mother : c'est sympa comme série, mais je n'ai pas autant ri qu'à l'époque de Friends. Je vais changer totalement de registre en passant à la dernière saison de Damages, dont Harry est devenu accro -grâce à moi.

Sinon, Flûtine m'a fait une surprise en m'envoyant l'album tant attendu de Camille, Ilo Veyou : je le voulais avant sa sortie, je l'ai terriblement voulu avant le concert, j'ai enragé de ne pas l'avoir après le concert. Voilà chose faite. J'ai aussi entendu récemment Claire Denamur sur Fip, et j'ai craqué en me l'offrant d'occasion sur Priceminister. Flûtine, quant à elle, se passe en boucle le dernier album d'Ariane Moffatt. Quel plaisir de vagabonder d'une chanson à l'autre, avec autant de facilité : où est l'époque où nous nous précipitions sur la chaîne hi-fi, pour enregistrer ce qui passait à la radio sur une cassette audio ? Le bouton pause était toujours bloqué pour pouvoir aller plus vite. Et nous priions pour que le présenteur donne les références du titre... Là, on lance Shazam, ou bien l'autoradio affiche les références. Au pire, on peut aller sur le site internet de la radio pour voir toute la programmation à la minute près. C'est peut-être pour toutes ces raisons que j'apprécie autant ce vagabondage musical ouvert à tous les vents. Mes élèves semblent souvent désabusés et tournent beaucoup autour des mêmes chanteurs, voire des mêmes titres, sans se rendre compte qu'ils ont accès à... tout, s'ils le veulent. Il y a de quoi s'y perdre et être blasé, sans doute.

J'y songe, à chaque emménagement, j'ai "baptisé" les nouveaux murs avec La Callas. Je ferai certainement la même chose dans le prochain...

Et puis cela n'a rien à voir, mais je m'amuse pas mal avec l'application photo Instagram. Des preuves ? En voici :

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5 mai 2012

Demandez le programme !

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Concert du 1er mai, photo prise par mes soins !

Cette semaine, je suis allée voir en concert Rachael Yamagata. Tombée par hasard sur une date de concert il y a quelques mois, j'avais pris des places pour la voir au "Point éphémère" dans le Xème arrondissement. Flûtine ayant un empêchement, j'ai bidouillé avec S. et sa copine, et nous nous sommes retrouvées là-bas. Ambiance trentenaires bobo voire underground, à laquelle je ne suis pas toujours habituée.

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Idem !

Ceci étant, malgré des places debout (pas d'autre choix !), j'ai beaucoup apprécié la prestation très vivante de Yamagata. Elle crée une atmosphère bien particulière, chaude, sympathique et parfois grisante. Sa voix enveloppante est identique à celle des albums, et cela est fort rassurant en live.

J'ai aussi retrouvé là-bas une ancienne élève : je l'avais eue en cinquième, et elle est aujourd'hui en... master. Gros coup de vieux. Elle préparait avec beaucoup de motivation le Capes d'espagnol, et elle m'a appris qu'avec toutes les réformes, les bâtons dans les roues, et le reste, elle renonçait à ce projet... Ou comment dégoûter les potentielles jeunes recrues de l'EN en cinq ans.

Par ailleurs, il y avait en première partie du concert CléoT, une chanteuse française aux textes anglophones, à la voix troublante, avec un univers très beau et envoûtant, me faisant étrangement penser à Tim Burton.

[Attention à la transition époustouflante que je vais vous faire]

D'ailleurs, je vais voir cet après-midi l'expo qui lui est consacrée avec d'anciens copains archers et leurs proches -que je ne connais pas. Rendez-vous surprenant après toutes ces années, que je dois à Fessebouc : comme quoi, ce machin a son utilité.

Sinon, je n'ai pas très envie de parler politique : je sature quelque peu, mais surtout, surtout, ALLEZ VOTER demain !

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