Ma journée a mal commencé : j'avais décidé de me mettre en jupe (je ne sais pas pourquoi, les jours de conseil de classe, j'ai besoin de ma sentir sûre de moi) mais mon collant était filé. J'ai donc dû changer et mettre des Dim up.
Clochette jouait avec le collant, moi je m'empêtrais et je perdais du temps. Je suis partie à 7h40 au lieu de 7h30.
Je ronchonnais déjà dans la voiture car j'avais des photocopies à faire de la liste des chansons et je voulais arriver tôt pour préparer mon poste, les cd, tout ça.
Mais c'était rêver éveillée : un accident sur l'autoroute a eu raison de mon timing. Il n'y a pas eu un matin où j'ai été mise en retard, et il a fallu que ça tombe ce matin, pour ma séance musicale.
Je suis arrivée à 8h27 pour... 8h30.
Et juste avant, sur le parking, en me garant, j'ai supposé une chose : que j'avais oublié mes clefs pour ouvrir mon casier et mes salles de classe.
Bingo, j'avais raison.
Donc je n'ai pas pu faire les photocopies, et j'ai dû demander à ce que l'on m'ouvre la salle. Tout cela chargée comme un âne, évidemment, sinon ce n'était pas drôle.
J'ai donc débuté ma séance musicale rouge comme une écrevisse, légèrement en retard, avec quatre élèves absents. Je n'ai pas eu assez des deux heures et je devrai finir vendredi matin.
Comme à chaque fois face à ce genre de cours peu banal, les réactions sont variables. Il y a ceux que ça berce et qui dorment à moitié sur la table, ceux que ça indiffère et qui font leurs devoirs en même temps, ceux qui sont passionnés et qui en redemandent, ceux qui sont touchés et qui vivent cela à fleur de peau (une élève a pleuré sur "La chanson des vieux amants" de Brel...), ceux dont on ignore tout, ceux, ceux, ceux...
Je verrai vendredi les réactions moins à chaud, sans doute.
Ensuite, j'ai eu une heure de seconde (toujours avec le problème d'ouvrir la salle...), trois heures de trou durant lesquels j'ai rempli les cahiers de texte, corrigé deux trois copies, déjeuné, préparé mes moyennes. J'ai enchainé avec une heure de seconde frappée juste avant leur conseil : cinq retards, des devoirs non faits, du brouhaha, un délégué insolent qui a manqué de prendre la porte... Bilan : un fond de mal de tête lancinant.
Vint le conseil haut en couleurs de deux heures. et je suis enfin rentrée, à 18h10. J'ai enfin pu retirer mes bas qui me compressaient les cuisses.
Tant pis pour le tir ce soir : je dois gérer ma fatigue au mieux, et demain mon programme ressemblera beaucoup à celui d'aujourd'hui.