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Prof et plus si affinités
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2 juillet 2012

Zorro, Bernardo & consorts

zorro

J'ai fini les z'oraux vendredi avec des candidats apocalyptiques, qui ont atteint l'exorbitante et scandaleuse moyenne de 04 / 20 ce matin-là... Déphasée, je suis rentrée, j'ai déjeuné dans un état second et puis pendant que j'étais au téléphone avec Flûtine, quelqu'un a sonné à l'interphone. J'ai craint mon proprio qui débarque toujours sans prévenir. Puis j'ai entendu frapper à la porte quelques instants plus tard. Dans mon état, j'ai repensé aux cambrioleurs qui avaient agi de jour et j'ai commencé à vraiment m'inquiéter. Entre temps, j'avais raccroché, et Flûtine m'envoyait des sms que je ne lisais pas. Elle m'écrit "chuis là" : je comprends "ne t'inquiète pas, je suis là, près de toi en cas de besoin".

Je ne croyais pas si bien dire : Flûtine était vraiment là, derrière la porte ! Elle a débarqué par surprise. Voilà qui m'a permis d'illuminer ma semaine. Nous avons fait quelques sorties pour son boulot, dans des endroits improbables et sympathiques (des salles de concert dont je n'avais jamais entendu parlé); nous nous sommes reposées; nous avons profité du balcon car bientôt il sera trop tard...

Je crois aussi avoir choisi la peinture pour le salon et les deux bureaux. J'irai dimanche les acheter avec mon bénéfice de la brocante. Je me suis aussi offert la Rolls des blender, en promotion (ce qui vaut le coup étant donné le prix de départ), pour ma future super cuisine : un Kitchenaid artisan, rouge flamboyant.

Là, Flûtine est repartie depuis ce matin, et j'ai corrigé neuf copies de bac édifiantes : celles du sujet d'invention. Que passe-t-il par la tête des profs qui fabriquent les énoncés ? Il fallait écrire un poème (hum) sur l'adolescence (hum hum, alors qu'ils sont en plein dedans, c'est fort judicieux) et argumenter en vingt lignes environ pour expliquer ses choix. Ce fut grandiose...

Extraits :

  • "j'aurais aimé que vous les comprenâssent de façon plus claire, surtout que je ne comprend pas trop parfois ce que j'écris"
  • "c'est la chamade dans les artères de mon coeur"
  • "une caresse de fierté"
  • "les poils les plus aventuriers traverseront tout mon ventre pour s'installer dans cette zone humide et délicate de mon corps"
  • "la vie est trop courte pour être baffouée"
  • "on a beau être au Moyen-Age à nos jours les ressentis de cette période de vie sont les mêmes. Rimbaud nous en dit long et nous le catégorise également"
  • "lorsque vous lisez un roman vous ne retennez pas exactement toutes les lignes"
  • "devant penser à toutes ces choses moins drôle de la vie qui ne m'on jamais fait sourrire"
  • "avec une importance loin d'être nul"
  • "ces poèmes ainsi que le mien prouve la réalité de cette adolescence qui resteras éternelle"

Je vous laisse goûter et apprécier, car je me demande combien j'en aurai au final sur soixante copies...

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21 juin 2012

Plein de pépettes !

Voilà, c'est officiel : j'ai signé ma demande de prêt, et je change de banque. Etrangement, je vis cela comme un soulagement : tout est lancé, et dans très peu de temps, j'aurai mon accord et les fonds.

J'ai même fait un tour dans des magasins d'ameublement et je reconnais que je craque pour un canapé Chesterfield hors de prix, évidemment. Et pour un fauteuil club rouge...

Demain, je partirai rejoindre Flûtine avec une soixantaine de copies sous le bras. La commission dans laquelle je suis a décidé stupidement d'avancer la date de retour des copies : rien de tel pour qu'on nous charge d'année en année, et qu'on nous en ajoute. Là, nous allons devoir bosser furieusement pour rendre les copies tous en même temps, car certains flemmards veulent partir en vacances avant le 9 juillet. Je mettrai mon grain de sel dans tout cela dès que je le pourrai.

Je viens de me dire en écrivant que je n'avais rien de prévu pour la fête de la musique, ni pour "fêter" ma signature de prêt. C'est vraiment dommage. Je compenserais ce we sans doute. Et puis ce soir, je vais me faire du pain perdu, tiens !

Bon, je vais préparer ma valise pour pouvoir filer rapidement après la récupération des copies demain.

valisemimi

8 juin 2012

Ne rien esquiver du bonheur

C'est peut-être stupide, mais le fait que ma future adresse soit au nom d'un peintre m'a influencée dans mon choix : j'ai vécu pendant plus de vingt ans dans les bras de Voltaire, puis je suis partie rejoindre Manet au balcon. Là, je vis dans une caserne au nom militaire. Retrouver le domaine de l'art et de la culture me sied parfaitement.

Je vais signer le compromis de vente lundi, déjà. Mon offre a été acceptée par les vendeurs, même si j'ai craint qu'ils refusent (c'était leur prix plancher). Demain, premier rendez-vous en banque pour voir ce que l'on me propose ailleurs qu'à la Bihènepi. Si tout va bien, je serai dans mes nouveaux murs mi août. J'ai peine à le croire, mais je me projette parfaitement bien dans mon beau quatre pièces. Je ferai de l'une des deux chambres mon bureau, et de l'autre un lieu à double fonction pour recevoir les amis (avec couchage) et un espace de travail pour Flûtine quand elle vient. Le grand luxe ! Mais la cuisine est vraiment la pièce maîtresse de l'appartement.

Je feuillette donc force magazines pour trouver la déco qui me plaîrait, le meuble adéquat, sans rien charger dans les pièces : je vais considérablement m'alléger en quittant mon deux pièces actuel. J'ai d'ailleurs vendu pas mal de choses à la brocante de dimanche : à 11h du matin, mon étal était quasi vide. J'ai vendu au total pour 240€ ! Une réussite, en partie due à mon épatante mère qui a le commerce dans le sang.

Je garde ce petit pécule pour acheter un élément de mon futur appart dans les soldes (parfaite synchronisation avec mon achat immobilier, les soldes !).

esquive-2003-01-g

A part ça, la fin d'année suit son cours : des grappes d'élèves viennent, dont des absentéistes notables que je n'avais pas vu depuis un bail. Les élèves semblent contents de réviser, de jouer à des jeux littéraires, de voir avec moi La Journée de la jupe et L'Esquive. Leurs petits mots sur une fiche bilan de l'année m'ont redonné la foi et l'envie de poursuivre dans ma façon de travailler. Asa m'avait ébranlée avec ses critiques maladroites et féroces...
Les collègues se lâchent un peu et ça fait du bien : on rit plus. Il était temps.

En plus, je n'ai toujours pas été convoquée pour le bac, et je commence à croire que l'on va me laisser tranquille cette année. Ce serait le signe d'une période vraiment faste pour moi ! Et je n'ai que deux jours de surveillance.

Cerise sur le gâteau : je suis amoureuse.

Alors mon fond de mal de tête, je m'en moque un peu là.

27 avril 2012

Horoscope et consorts

Yamagata

Etat physique : enrhumée.

Etat mental : curieux et sceptique.

Playlist : Rachel Yamagata.

Livre : L'Ecume des jours, terminé hier.

Couleur dominante : rose vif.

Envie de travailler, échelle de 1 à 10 : 2.

Régime : stagnant.

Amour : inébranlable.

Amitiés : choisies.

Série : How I meet your mother, en VO sans sous-titres.

Appartements visités : presque dix.

Humeur : légère.

 

3 février 2012

Drôles de dames

La semaine s'est enfin achevée, alors que je ne pensais pas y parvenir. Chaque journée étant une victoire. Vous voyez, quoi. Donc ce soir, libération. Et à l'idée de partir demain, l'esprit s'allège quelque peu. Mon joli jean neuf tourne dans le sèche-linge, ma valise couleur Dragibus est prête, je n'ai plus qu'à me détendre.

Dans vingt-quatre heures, nous atterrirons, je pense. En gros. Bagages déposés au ryad, et première sortie dans la ville pour diner. C'est la ville natale d'Asa, alors nous aurons un guide quasi local.

Je n'ai même pas projeté ce voyage dans mes pensées, pas encore imaginé à quoi ressemble Marrakech, mais je souris de ce voyage à quatre lettreuses. C'est une première pour moi, ce type de week-end.

Besoin fou, plus que je crois, sans doute, de ce changement, de ce bol de nouveauté, de découverte, de rires, d'amitié. Le quotidien ressemble trop à un tunnel depuis plusieurs semaines. De temps à autre, une petite lueur jolie, comme un courrier qui surprend dans la boîte aux lettres (fort réussi, Cédric ! mais aussi F. mon ancienne prof de philo devenue amie qui m'imprime les mails qu'elle m'avait écrits pour l'agreg), un commentaire sur le blog de certains lecteurs fidèles, des ragots drôles avec miss R. en salle des profs...

La fatigue est toujours là, mais elle va s'atténuer grâce à tous ces petits soleils. Et au retour, lundi soir, Flûtine m'attendra...

marrakech

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22 janvier 2012

Crise de foi

A deux jours des écrits, je m'effondre quelque peu. Ma matinée a sombré dans la déprime et les pleurs, pour des raisons diverses et variées, mais je sens bien qu'un rien me bouscule.

L'absence de Flûtine, en premier lieu (le soir, au coucher, c'est insupportable); les épreuves de l'agreg pour lesquelles je me mets la pression; le sentiment de tout mélanger et ne rien retenir dans mes révisions; le rappel de mon assureur à qui je dois rembourser plus de mille euro pour le scooter volé en septembre 2010; le colis avec un cadeau manquant pour Flûtine et qui a pourtant été débité (le facteur avait gentiment écrit : "le colis vous entend chez M. X"...); l'impression d'être transparente aux yeux de certains; l'envie de bouger, de partir et le ciment collé aux chaussures qui m'en empêche...

Alors oui, à deux jours de l'agreg, je m'effondre. Peut-être est-ce pour mieux rebondir dès ce soir, demain, mardi -ou jamais.

Je me sens seule, alors que je ne le suis pas.

Et mardi et mercredi, je le serai vraiment, face à mes copies blanches.

(204)

6 janvier 2012

C'était quoi ce tunnel ?

J'aimerais voir un peu la lumière, après cette semaine épuisante, alors que nous venons de reprendre...

Les angoisses de l'agreg + des secondes amorphes qui freinent des quatre fers + des agacements contre les élèves et les collègues + un rythme de dingue + une commission éducative + un conseil d'enseignement tendu comme un string (spéciale dédicace aux expressions d'Emy) + l'absence de Flûtine + des nuits trop courtes car agitées (impossible de m'endormir tôt étant épuisée) = mauvaise semaine.

Je ne sais même pas par quoi commencer mon développement. Dois-je développer, d'ailleurs ? Je pourrais aussi vous épargner mes jérémiades, et parler plutôt de ma galette de l'amitié pour Asa et Tinette hier soir, pendant une séance de travail sur Rabelais (prions ensemble : "De l'écrit Rabelais sera banni !", on répète et on enchaine, au fond), qui était délicieuse !

photo (2)

Ndlr : c'était une galette des rois aux pommes.

Ou encore de l'album de Carmen Maria Vega que je me suis commandé d'occasion et qui m'amuse beaucoup. Ou bien des DVD que j'avais commandés à prix cassés sur Cdiscoucou, et ils m'ont envoyé à la place un adaptateur TNT dont je n'ai que faire. Et de la complète de Six feet under que j'ai méchamment entamée.

Ou bien de la délicate attention de ma copine collègue d'anglais toute marrante, MissR, qui m'a rapporté du Saint-Nectaire et du bleu d'Auvergne de la susdite région, comme ça, pour le plaisir de m'en offrir. Ce qui est amusant car, de mon côté, je lui avais trouvé un roman d'Orhan Pamuk dont elle raffole. Sans que l'on se dise rien, on s'est fait de petits cadeaux. J'adore.

Ou encore de ma remise en question concernant ma notation : il y avait longtemps que je n'avais pas réfléchi à cela, et l'échange de copies avec Asa a permis que l'on parle de cette question hyper délicate ensemble. Je pense que je suis trop axée sur le négatif dans les copies, et trop exigeante face à la langue. Tout cela est à nuancer, énormément. Mais je suis contente de vouloir m'oxygéner, changer, évoluer dans mon métier -encore. Pourvu que cela dure...

Sinon, là, je me fais un revival en écoutant Rod Stewart (oui, je sais...); j'ai lu en littérature buissonnière Il avait plu tout le dimanche de Delerm avant de l'offrir à Tinette; et j'ai écouté Flûtine à la flûte traversière sur une démo ancienne, et je me suis gonflée de fierté.

Et puis demain, je pars la rejoindre et je ne reviendrai que mardi avec elle. J'ai demandé ma journée parce que quelque chose d'important aura lieu lundi pour Flûtine, et je voulais être là pour ce moment. Je n'abuse jamais des "raisons personnelles", alors là, oui, sans scrupule, je pars. Avec dans ma besace, Rabelais, des copies, et du vin blanc à tomber par terre... d'extase.

Et j'irai chez le coiffeur m'alléger la tête ! Y'a du boulot, j'vous jure...

30 novembre 2011

Et c'est le temps qui court...

Je n'ai pas forcément le sensation de courir, mais force est de constater que le temps file, que je m'active, et que je ne passe pas beaucoup de temps derrière l'écran, sauf pour travailler...

Encore hier soir, j'ai improvisé, très inspirée, une présentation musicale en complément du cours sur le théâtre. Ce matin, les élèves ont donc entendu pour la première fois Juliette et les Rita Mitsouko. J'étais contente de moi, mais cela m'a pris une partie de la soirée. Ils ont aussi visionné la pièce de Sarraute, Pour un oui ou pour un non, avec Dussolier et Trintignant. Je n'ai peur de rien, vous voyez...

Sinon, je suis encore malade, et cela commence à m'agacer : je suis un roc, que diable ! Un roc qui tousse et a la voix fragile...

A part ça, Flûtine est repartie aujourd'hui, et après quasiment deux mois de vie commune, ça fait tout drôle... Heureusement, elle va revenir vite.
Nous sommes allées dimanche voir l'exposition Fra angelico au musée Jacquemart-André. J'avais pris des billets coupe-file, mais cela n'a pas suffi : il y avait vraiment trop de monde, et faire la queue devant chaque tableau empêche de s'y plonger. Moi qui adore la grâce des peintures de Fra Angelico, je n'en ai pas retenu grand-chose, hélas. D'autant plus qu'il y avait énormément de toiles... d'autres peintres. Je me doutais de cette astuce, pourtant je trouve toujours malhonnête de ne pas l'annoncer clairement (surtout avec des entrées à 10,50€ en promotion à la Keufna...).

Uccello st georges dragon

Uccelo, Saint Georges et le dragon

J'ai maintenant très très envie de voir  l'expo du musée d'Orsay sur Wilde et les pré-raphaëlites. Vivement les vacances...

22 novembre 2011

Ma vie aux épices

Samedi, j'avais concours blanc de didactique. Cela signifie plancher sept heures d'affilée. J'y suis allée non pas pour quémander une note qui me rassurerait, mais pour me rassurer en parvenant une troisième fois d'affilée à finir une copie dans cette matière, sans honte. J'ai rempli mon contrat : j'ai choisi un corpus sur le théâtre, contenant cinq textes; j'ai rendu 14 pages et, même si l'ensemble est assez plan-plan, j'ai fait ce que l'on attendait de moi j'attendais de moi. En revanche, ce type d'exercice épuise plusieurs jours d'affilée. (Et après, folle que je suis, je suis allée donner un cours particulier de niveau première...)

Nous avons peu bougé ce week-end, du coup. Peu importe : le lycée demande beaucoup de travail en ce moment, étant donné que les conseils de classe approchent à grands pas.

Et puis j'ai reçu trois rapports d'incidents en deux jours sur "ma" classe, dont un grave : une élève, plutôt calme, amorphe habituellement, a eu une crise de délire en plein cours. Je pèse mes mots : il s'agissait vraiment d'un délire psychotique. Les élèves étaient terrifiés, parait-il, et ma collègue a beaucoup de mal à s'en remettre. C'était violent et dangereux, mais personne n'a été blessé.

J'exerce un métier plutôt risqué, finalement.

Violence-a-l-ecole

Donc aujourd'hui, mise au point, heure de vie de classe, gestion -comme je peux- de tous ces rapports. Ce soir, trois tas de copies m'attendent, mais je ne suis pas certaine d'enchainer vaillamment...

J'ai des velléités de correction, disons. Des envies de sorties dans Paris, de shopping un peu pour renouveler mes pantalons et mes pulls (car mesdames, messieurs, j'ai encore perdu un kilo environ, ce qui amène notre compte à... ROULEMENTS DE TAMBOUR... 22 kilos de perdus !), de restaurant, de soirées avec des amis (mais beaucoup ne sont pas sur la région parisienne et se reconnaitront, pfff).

pain

J'ai aussi fait la première vraie soupe de ma vie (on ne rit pas, au fond de la salle !) et un délicieux pain d'épices hier soir.

A part ça, je suis encore et toujours très amoureuse.

 

3 novembre 2011

S'empêcher de parler

Bon, ben voilà, on a repris. Sauf que ma première journée a débuté par un mal de gorge lancinant, et j'ai perdu progressivement ma voix sur la journée. Ce soir, ça fait couac dans ma gorge. Pas de rendez-vous possible chez le médecin. Pffff.

Je verrai demain ce qu'il en est, mais là ça fait mal.

Je devais travailler avec Asa sur une dissertation d'agreg, mais comme nous devions échanger des idées, et que je ne peux pas parler, cela annule la séance de travail.

Et puis Flûtine est repartie. Pas grave : elle revient trèèèèès vite.

Je trouve cette entrée d'une platitude infinie.

Désolée.

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