Charbonneuse
Il y a des jours où je vois tout en gris. Gris souris, gris cendré, gris tout court.
Après une nuit de cauchemars assez terribles et de réveils en sursaut, j'ai décidé de m'attaquer enfin au travail à faire pour le lycée. Les bras m'en tombent tant cela me paraît énorme. Je ne parle pas des copies, qui sont finalement monnaie courante dans notre métier. Mais plutôt de ces fameuses sorties au théâtre qui me bloquent totalement. Je me sens ridicule et dépassée. Inapte. J'ai enfin envoyé un mail à la responsable du théâtre local, mais cela ne m'avance guère : je dois choisir une pièce obligatoire pour chaque classe de première, avec en sus une autre pour les volontaires. Je ne sais pas de combien le lycée pourra aider, ni s'il reste un peu de budget pour mes classes.
Mes collègues ont prévu en gros huit sorties (!) comme une fleur, alors que j'en suis toujours au point mort. Je sais que je vais lutter avec certains élèves, pour qui cette dépense sera scandaleuse. Je suis donc toujours dans le flou total, et mon inaptitude à préparer tout cela annihile mon énergie. Il y a des moments où j'aurais envie d'en pleurer, car je ne supporte pas de ne rien maîtriser...
Pour la seconde, pas de théâtre en vue avec moi, mais je voudrais les emmener très vite au musée d'Orsay avant que les travaux ne commencent (et que certaines toiles ne partent aux quatre coins du monde mi décembre). Cela aussi, je dois l'organiser...
Ensuite, j'ai trois contrôles de lecture à préparer, dont un qui me laisse perplexe. Je dois prévoir le planning des oraux d'entraînement pour novembre, tout en sachant que certains élèves vont se défiler, et que cela tombera soit sur mes jours de repos, soit le matin tôt ou tard l'après-midi.
Reste encore l'intervention contre l'homophobie à prévoir et à lancer, et, évidemment, les cours sur le théâtre à prévoir, les paquets de copies de type Bac à corriger, les notes à rentrer sur le logiciel des moyennes...
Et puis là, la pluie cogne contre mes vitres. J'aperçois à peine les tours de la Défense au loin. Je porte un simili pyjama d'intérieur, avec une grosse polaire peu flatteuse. Je vais remanger des piccolini ce midi, avant de réattaquer mes cours.
Journée grise. Vert-de-gris. Au charbon.
Scorpions
Clochette a la tête couchée sur les pattes avant du gentil noiraud. La télé est évidemment éteinte. J'ai mangé des piccolini mini farfalle pour les enfants au roquefort, agrémentés d'un demi verre de vin blanc -reste du repas de samedi dernier. Entre régression et âge adulte, quoi.
Là, je mâchonne des bonbons halloween. La cuisine est en désordre. Un peu comme mon esprit. La nuit dernière a été pénible et douloureuse. Du coup, j'ai été assez molle dans mes démarches shoppinesques avec Micahuète aujourd'hui. La preuve, nous n'avons RIEN acheté du tout, l'une comme l'autre -c'est dire.
Heureusement, nous nous sommes délectées d'un délicieux japonais (l'un de mes deux préférés) le midi.
Au retour, vers 16h, j'étais décidée à faire la sieste puisque j'avais failli m'endormir dans le train. Mais rien à faire.
Demain, je tâcherai de me noyer dans le boulot, au milieu d'une journée morne, grise, froide, triste.
***
Il y a très longtemps, quelques jours après la mort de mon père, je suis tombée sur une cassette audio qu'il utilisait pour enregistrer à la va vite, comme nous pouvions en ce temps-là, des chansons qu'il entendait à la radio. Je m'étais effondrée, en larmes, agenouillée par terre, en tombant sur celle-ci, non seulement parce qu'elle est belle, mais aussi parce que je me suis dit à ce moment-là que j'ignorais beaucoup de lui, et que je ne saurais jamais ce qu'il aimait en cette musique, lui, l'amateur des grandes orgues de Notre-Dame... Il y avait aussi Kim Wilde...
Que de silences à jamais vides...
Consigne 79
La consigne 79 était assez longue, mais en voici l'essentiel : il fallait écrire un texte relativement sérieux (discours, manifeste, sermon, mode d'emploi, etc) débutant de façon sensée, puis de lentement le faire basculer vers le grand n'importe quoi. De plus, cinq notes de longueur croissante devaient être présentes dans le dit texte. Enfin, l'une de nos mensurations (peu importait laquelle) se trouverait quelque part...
Pleine d'inspiration, j'ai écrit deux défis. J'ai envoyé seulement le sermon intitulé "Marx attacks" aux défis du samedi. Je vous offre le second en "cadeau" ici...
Premier texte : "Marx
attacks".
Mes biens chers frères,
mes biens chères sœurs,
Nous
sommes réunis en ce jour pour célébrer Dieu et tous les siens. Merci à vous
tous d’être venus assister à cet office, placé sous le signe de la crise, tant
économique que morale. Oui, nous découvrons ébahis une société qui se perd dans
des plaisirs futiles, qui pense que ne pouvoir acheter ce qui lui plait est un
réel souci*.
Non,
mes frères ! Le bonheur n’est pas dans le périssable, dans le superflu,
dans ce qui a un prix** ! Le bonheur, Dieu nous le donne, Dieu nous
l’offre chaque jour : dans le sourire de nos enfants, dans l’amour de
l’épouse, dans la bienveillance de l’époux, dans un travail gratifiant et
honorable, dans un bon repas…
Mais
c’est surtout l’épouse, celle qui s’occupe du foyer et de nos plaisirs
quotidiens, qui est à récompenser. Je vois au premier rang de mes ouailles une
délicieuse famille et de jeunes couples. Les femmes sont délicieuses, avec
leurs jolies robes d’été colorées, leurs décolletés plongeants (au moins du 95C
pour celle à ma droite), leurs mains fines…
Oui,
mes frères, le bonheur est là ! Dans les décolletés offerts gracieusement
par Dieu, dans la bouche pulpeuse de cette tentatrice (pour l’éliminer, tapez 2
sur votre clavier !***), dans ces doigts caressants…
Oui,
mes sœurs ! Vous êtes Satan réincarné dans des plaisirs charnels, et je
m’y vois bien, en Enfer : les flammes me chatouillent les mollets et plus
encore… J’ai dû manger trop de chili con carne ce midi.
Mes
frères, plongez dans vos lits et retirez vos chaussettes en fil de soie !
Honorez vos épouses des bienfaits qu’elles vous offrent ! Luttez contre le
fléau du capitalisme outrancier ! Marx nous attaque ! Mars attacks
too !
Satan
est parmi nous, mais le pire est à venir : les merguez vont
disparaître ! Luttons ensemble et veillons à ce que le pouvoir de la
merguez perdure. Pour preuve de ma dévotion à la Sainte Saucisse****
Diaboliquement Piquante, j’ôte ma robe et me flagelle à coups de côtelettes
d’agneau !
Le
saint Agneau***** me sauvera, oui. Oh oui, la douceur des côtelettes sur ma
chair piquante ! Je suis une merguez dont on doit retirer le piment !
Oh, que de saucisses érigées partout ! Je ne les avais jamais vues, sauf
dans les plis de mon lit…
Ah,
Marx, délivre-moi du mal !
*La
notion philosophique du désir reprend bien cette question : on désire
quelque chose ardemment, et une fois qu’on la possède, on n’en tire aucun
plaisir car on désire alors autre chose encore.*
**
Même à prix coûtant, évidemment, sinon à quoi servent donc les promotions à
part nous attirer dans leurs filets ?**
*** 5€ la première
minute, puis 3€ les suivantes, prix d’ami***
****
chipolatas et de Strasbourg ****
*****AOC*****
Deuxième texte : « Jeszcze Polska nie zginela,
kiedy my zyjemi » *
La Pologne peut sembler
aujourd’hui trop lointaine pour croire qu’au XIXème siècle un lien particulier
unissait ce pays au nôtre. Pourtant, étudier l’influence des auteurs polonais
exilés en France est totalement justifié.
Des ouvrages portant
sur ce thème ont déjà été faits, mais pour la plupart en polonais, ou d’accès
difficile. Les noms de Mickiewicz, Slowacki** et Norwid sont aujourd’hui
quasiment méconnus des lecteurs français. Cependant, comme Mickiewicz la fait
dire à l’un de ses personnages dans Les
Confédérés de Bar, la Pologne était appelée « la sœur de la
France » au XVIIIème siècle. On trouve même parfois le nom de
« France du nord » pour cet Etat qui semble, de nos jours, si éloigné
de nous.
Ces deux pays étaient
cependant fortement liés au XIXème siècle sur un plan politique : quand
Napoléon arriva sur les terres de la Sainte-Alliance et créa le duché de
Varsovie (en 1806), les Polonais crurent pouvoir retrouver leur indépendance.
Nombreux furent ceux qui s’engagèrent à ses côtés. Son impact sur le peuple
polonais fut surprenant. On pensa même, plus tard, mettre le fils de Napoléon
Ier sur le trône en plastique de Pologne.
Lors des périodes de
crises de démence, les Polonais attendaient de la part de Louis-Phiphi et de
ses ministres un soutien. En 1830, l’opinion publique française fut
véritablement du côté de la « cause polonaise ». La plupart des milieux et des centres ainsi que
le carré de l’hypoténuse, s’investirent dans cette lutte gréco-romaine et
firent tout pour aider les quelques cinq mille réfugiés qui se trouvaient sur
la clef de sol française.
On créa des pièces de
théâtre, des collectes furent effectuées en faveur des émigrés, on déclamait
des poèmes et on chantait « La Varsovienne », chant populaire qui a
inspiré Marie-Paule Belle*** bien plus tard. La France était polonaise. On
trouve des preuves de cet engouement dans la correspondance de grands auteurs
français (Marc Lévy, Georges Cend, Bernard Musso, Sainte-Beuverie, Michelin),
dans des œuvres poétiques majeures (Les
Feuilles mortes et Le Chant de
l’aurore de Viktor Hugo, ou encore dans l’œuvre complet de Van Damme), mais
aussi dans le milieu musical grâce à Chopine et ses amis (Grégoire, Hallyday et
Barbelivien****).
La barrière des moutons
a été la principale difficulté de ce mémoire, d’autant qu’il a été écrit sous
l’effet de la célèbre vodka Zubrowka. Alors toutes ces lettres bizarres de
l’alphabet polonais sont passées à la trappe, parce que faut pas exagérer non
plus, les bourreaux de travail et les autres, ils nous fatiguent.
Sinon, le plombier
polonais n’est pas passé et ce n’est pas grave. En revanche, nie rozumiem. Il
faudrait quand même apprendre le krakowiak en mangeant de la soupe aux
choux. Le bortsch nous ferait le plus
grand bien pour digérer ce travail universitaire aux qualités gustatives
réduites. Filons voir un Kieslowski d’urgence, avant que le plombier***** ne
frappe vraiment à la porte pour réparer mon siphon bouché (référence 95C
chez Le Roi Merlin) !
* Traduction : « La Pologne n’est pas morte tant que nous vivons », extrait de l’hymne national polonais.*
** Prononciations approximatives retranscrites ponétiquement : [Mitskiévitch],
[Souyouvatski].**
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***** Un homme, hélas !*****
Et c'est le temps qui court...
Depuis le début des vacances, je ne parviens pas à dormir moins de neuf heures par nuit. Et c'est un léger souci pour moi. En effet, je n'aime pas me lever tard, car j'ai l'impression de perdre ma matinée (ce qui me semble vrai ces derniers jours). En plus, je prends tout mon temps pour le petit-déjeuner, ce qui n'arrange rien à l'affaire.
Et si je continue ainsi, les levers matinaux pour le lycée vont s'avérer encore plus ardus qu'auparavant... Certes, l'actifed et le sirop contre la toux doivent alimenter ce sommeil massif. Mais quand même, cela m'agace quelque peu.
D'autant que je n'ai toujours pas ouvert un cahier, un livre ou une copie pour la rentrée... Et ça, c'est réellement flippant.
A part ça, je constate que nous allons avoir un vrai temps de Toussaint ce week-end. Evidemment.
Et j'ai pris conscience du changement d'heure hier seulement : la nuit est tombée lentement alors que je m'occupais de mes jardinières, vers 17h30-18h.
Ce matin, le ciel est totalement voilé. Je vois à peine la Défense. C'est un ciel blanc-gris. Le même à peu de choses près qu'il y a quinze ans -seize ans demain.
Mumuse
Voilà, ça y est : je suis connectée via le wifi en plein dans Paris, sur mon magnifique nouveau joujou Acer d'à peine 1,2 kg. Je suis installée place Colette.
C'est chouette, la technologie.
Si j'osais, je me prendrais en photo, armée de ma glace délicieuse, faisant dos à la comédie française, pour vous montrer ma jolie coupe de cheveux transitoire... Mais non, ne rêvez pas !
Girl B
Quatrième jour de flemme absolue et de détente pour ces vacances. Je n'en ai même pas honte. J'attaquerai demain les cours et/ou les copies, je le sais. Mais quand je fais le bilan de ce début d'année, et quand je vois ce qui m'attend au retour, je me dis que j'en ai bien le droit.
Donc cet après-midi, je vais m'occuper de moi : direction coiffeur pour redonner à mes cheveux un peu de punch. Je garderai le maximum de longueur (cela fait presque un an et demi que je les laisse pousser, ce n'est pas pour repartir à zéro !), tout en ayant une jolie coupe de transition.
Seul risque : que je m'endorme pendant le shampoing. Parce qu'avec mon auto médication, le sirop me fait somnoler, et que ma toux me fatigue aussi. Ce matin, Clochette m'a réveillée en mettant ses papattes sur ma joue et mon nez. Mais comme je m'étais couchée un peu tard, j'ai ronchonné.
En effet, hier soir, j'ai dîné chez Comtesse avec Ed. C'était très sympa. Ed a été sage, en plus. Bavarde, mais sage. ;-) Et puis j'ai eu un gentil cadeau de sa part pour mon anniversaire : un dvd d'un film que je ne connais pas du tout "Boy A". Comtesse avait sorti du congélateur des cannelés, en plus.
A part ça, j'ai changé les piles de quatre montres, ce qui m'a coûté un bras : 53 €. En fait, l'horloger m'a expliqué que plus la montre avait de la valeur, plus la pile était chère. Bon à savoir... Par exemple, pour une Cartier, la pile est à 29 €... Pour ma part, j'avais deux Guess (ce qui n'est déjà pas mal), ce qui a donc fait gonfler la note. Tout ça pour dire que les dépenses, même quand on ne les prévoit pas, nous tombent dessus. Et en ce moment, je m'en passerais bien.
Ceci étant, j'ai reçu une commande du site venteprivee qui me fait plaisir et ne m'a pas coûté bonbon : une théière à pompe, avec deux verres à double cloison. L'ensemble est violet. Je me ferai du thé en corrigeant mes copies, à l'avenir. Non pas que je n'avais pas de théière digne de ce nom avant, mais j'aime l'idée de voir la couleur du breuvage. Je trouve cela apaisant.
Et puis ce soir, cours d'histoire de l'art. La semaine dernière, nous avons fini la séance sur la Grèce antique. Heureusement, car la prof, aussi cultivée fut-elle, manquait cruellement de pédagogie : elle lisait à tout berzingue son cours, sans rien expliquer, sans donner d'explications supplémentaires... Dans ces cas-là, je me dis que vraiment, je ne suis pas si mauvaise que ça à l'oral...
Et puis Emy m'a donné le statut d'arachide, catégorie noix de pécan, sur son blog, alors je déchire ma race en bloggeuse, na !
Trop de patients tue les patients
Comme tout bon prof qui se respecte, je suis rarement malade en période de cours. Cependant, je suis malade au moment des vacances. On met toute son énergie dans les dernières lignes droites, puis on s'effondre dès que le repos s'amorce.
J'ai un simple rhume avec de la toux. Rien de bien méchant, mais juste assez pour sentir mes sinus exister et être groggy. Etant donné que depuis mon installation ici, je n'ai jamais eu besoin d'aller chez le médecin (mon traitement de fond est toujours donné par mon ancien docteur, à 5 km de chez moi...), j'ai systématiquement évité de me choisir un nouveau généraliste.
Mais à force de quémander mes ordonnances renouvelables, je me suis dit que je devrais peut-être m'activer un peu. J'ai demandé conseil à une collègue qui habite à deux pas de chez moi. Elle m'a recommandé deux médecins.
Au réveil ce matin, je me sens prise des sinus et j'ai la tête dans un étau. Allez, cela me servira de bonne excuse pour un premier rendez-vous chez un nouveau docteur. J'appelle le cabinet médical. Je choisis mon horaire, je donne mon nom. Seul souci : on m'apprend que le Dr X ne prend pas de nouveaux patients. Ah. "Mais que faut-il faire pour devenir un nouveau patient ?" Queutchi. On me demande si je veux un rendez-vous avec quelqu'un d'autre. Je propose le deuxième nom. "Ah non, le Dr Y ne prend pas de nouveaux patients non plus !" Hélas, trois fois hélas, et je raccrochai, dépitée.
Celle-là, on ne me l'avait jamais faite, je dois bien le reconnaître. Je suppose que c'est pour des raisons de surmenage, mais aussi d'amendes éventuelles quand il y a trop de prescriptions... Je vais donc me soigner par moi-même pour cette fois. Tant que je n'ai pas la grippe A, tout va bien, n'est-ce pas ?
C'est Byzance
Renoir, Modèle en buste, 1916, musée Picasso
Je suis allée aujourd'hui voir la fameuse expo Renoir au Grand Palais. Renoir, c'est l'un des premiers artistes que j'ai découverts quand j'étais encore adolescente. J'achetais à l'époque, chaque mois, au kiosque en bas de chez nous, la série "Grands peintres". Oui, c'est moyennement culturel les éditions Atlas et consorts, mais cela m'a permis de découvrir Delacroix, Poussin, Renoir, Van Gogh, Watteau, Manet et tant d'autres... On fait ce que l'on peut quand on a quinze ans en 1990.
Mais connaître les noms, les oeuvres des peintres ne signifie pas que l'on y est sensible. Renoir ne m'a jamais émue. Et c'est toujours le cas aujourd'hui. Je respecte le talent mais les toiles "passent" sur moi, en fait. Les sujets sont trop lisses, je crois. Ceci étant, l'homme avait l'air touchant. Une toile m'a plu plus que les autres, mais aucune image n'est disponible sur le net, apparemment : elle s'intitule "La frivolité". C'est un portrait de femme presque blonde, sur fond bleu intense. Elle baisse les yeux en ôtant des pétales de fleur ou quelque chose qui y ressemble. Sa robe est blanche avec des reflets bleus.
Mais je n'ai rien senti de bouleversant. En sortant, passage éclair par l'expo De Byzance à Istanbul. Je la referai, car j'ai besoin de matériau intellectuel supplémentaire pour tout appréhender... Mes cours du Louvre m'y aideront.
Voilà pour cette journée de vacances...
Consigne 78
Dans le feu de l'action ce we, j'en ai oublié de publier mon défi du samedi... La consigne partait d'une image "fabriquée". Il s'agissait d'une sorte de bateau bleu sur l'eau... Voici mon texte. Il s'intitule "Et vogue la galère".
Si nos larmes rentraient dans toutes les bouteilles vides du monde
Le niveau de l’eau ne serait plus un problème
On les viderait progressivement
Dans l’eau salée
Si tous nos chagrins pouvaient voguer au gré des flots
On aurait de jolis petits bateaux
A la dérive
Dont personne ne voudrait
Ou alors
On se noierait
Ou alors
On embarquerait
Et puis c’est tout
Et puis c’est tout