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Prof et plus si affinités

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Prof et plus si affinités
11 avril 2005

Résiste !

Finalement, je ne me laisse pas abattre : les amies de mon ancien établissement m'ont mis un bon coup de pied au derrière, et m'ont remotivée. En gros, même si la date est passée, je vais malgré tout faire ma demande en poste spécifique EREA.

Lettre de motivation prête, circulaire remplie, CV à imprimer, deux signatures des chefs d'établissements demain, et hop ! Passage éclair à la Poste.

Alea jacta est.

Et toc.

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11 avril 2005

Trop plein

Pour ajouter à ma déprime actuelle, je viens de constater que le dernier délai pour demander l'établissement spécialisé que je voulais... c'est aujourd'hui. Adieu élèves de ce lieu que j'aime tant, bonjour regrets.

Zut et crotte à l'administration, qui me complique tant les choses !

10 avril 2005

Oh my Fillon !

J'ai beau compter et recompter, j'ai bien passé douze heures à bosser pour mes schtroumpfs ce week-end, et je n'ai pas vraiment fini.

Un peu abrutie par si peu de variété, j'aurais pourtant envie de parler de Robert Desnos, du repas de trente ans de celle qui me lit (nous lie ?) peut-être, du rock indé français, d'idées cadeaux, de voyages virtuels et impossibles, de restaurants qui me tentent, de sorties, d'expos, de chocolat chaud, des pièces de théâtre vues récemment...

Même Fillon ne m'abrutira pas complètement. C'est rassurant, après un tel week-end.

NO RAFFARAN

9 avril 2005

Trop de sérieux nuit à la santé.

Mon abnégation pour mon travail commence à sérieusement me peser, pour être polie. Outre mon entraînement de tir sacrifié, j'ai aussi refusé de passer la fin de journée sur Deauville avec des copines pour bosser.

Suis-je complètement idiote ? Ras-le-bol de bousiller mes week-end pour des élèves ingrats.

Que l'on vienne me parler en ce moment des merveilles du métier de prof et de ces fameuses vacances, pour voir : je saurais recevoir ces remarques et les gens qui les dispensent de façon radicale.

Marre de n'avoir jamais fini le boulot. J'étouffe, là.

6 avril 2005

Poisson d'avril

papeNe pensez-vous pas, comme moi, que le Pape est mort vendredi et non samedi, mais que l'équipe de choc du Vatican a préféré éviter les boutades d'ordre international en l'annonçant samedi soir ?

Léo Ferré aurait sans doute éclaté de rire à cette idée, lui qui est mort un 14 juillet. "Thank you, satan", comme disait l'ananar.

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3 avril 2005

Quotidien

Désolée, je ne parlerai là ni du Pape, ni de Rainier... Je suis hors actualité, quel luxe je me paye !

Je suis revenue des courses -palpitant programme- chargée comme un âne, et devant ensuite m'attaquer au ménage intégral. Qui a eu le culot un jour de dire que c'était là une activité purement féminine ? Je m'insurge et je proteste !

Outre ces considérations métaphysiques, mes news sont plutôt axées sur ma mutation pour la rentrée 2005 : avec mes jeunes collègues, nous constatons que nos points (oui, oui, on nous donne des points, comme aux petits enfants) ne nous permettent d'accéder qu'à des ZEP.

A chaque fois que je vois tous ces rouages absurdes de l'Education Nationale, je repense systématiquement à une affiche vue au Rectorat, lors d'un de mes déplacements pour être payée (je suis restée trois mois sans salaire; qui le tolèrerait dans le privé ?), sur  laquelle il y avait le portrait d'un jeune homme et un slogan : "Prof, un métier d'avenir".

Arf.

Un métier avec la sécurité de l'emploi, ok. Mais je me gausse du reste.

http://www.lesprofs.com

3 avril 2005

Un peu de poésie

"Le Chat", Baudelaire, Les Fleurs du Mal


   I baudelaire_nadar_1
   
   
    Dans ma cervelle se promène,
    Ainsi qu'en son appartement,
    Un beau chat, fort, doux et charmant.
    Quand il miaule, on l'entend à peine,
   
    Tant son timbre est tendre et discret ;
    Mais que sa voix s'apaise ou gronde,
    Elle est toujours riche et profonde,
    C'est là son charme et son secret.
   
    Cette voix, qui perle et qui filtre,
    Dans mon fonds le plus ténébreux,
    Me remplit comme un vers nombreux
    Et me réjouit comme un philtre.
   
    Elle endort les plus cruels maux
    Et contient toutes les extases ;
    Pour dire les plus longues phrases,
    Elle n'a pas besoin de mots.
   
    Non, il n'est pas d'archet qui morde
    Sur mon cœur, parfait instrument,
    Et fasse plus royalement
    Chanter sa plus vibrante corde,
   
    Que ta voix, chat mystérieux,
    Chat séraphique, chat étrange,
    En qui tout est, comme en un ange,
    Aussi subtil qu'harmonieux !
   
   II
   
    De sa fourrure blonde et brune
    Sort un parfum si doux, qu'un soir
    J'en fus embaumé, pour l'avoir
    Caressée une fois, rien qu'une.
   
    C'est l'esprit familier du lieu ;
    Il juge, il préside, il inspire
    Toutes choses dans son empire ;
    Peut-être est-il fée, est-il dieu ?
   
    Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime
    Tirés comme par un aimant,
    Se retournent docilement
    Et que je regarde en moi-même,
   
    Je vois avec étonnement
    Le feu de ses prunelles pâles,
    Clairs fanaux, vivantes opales,
    Qui me contemplent fixement.

1 avril 2005

Passé dépassé ?

m_morial_shoah_murMe voilà de retour de cours, déprimée et quasi apeurée par mes troisièmes : je ne sais comment je pourrais rendre compte de leurs propos absurdes, diffamants, infamants et de leurs pseudo blagues sur le génocide juif durant la Seconde Guerre Mondiale. Je suis épuisée d'avoir tentée -vainement- d'expliquer à certains d'entre eux leur illogisme. Ils mélangeaient tout : Rwanda, suicide, génocide, femmes tondues (appelées "prostituées", même après discussion, c'est dire)...

Un élève d'origine arabe condamnait ces femmes (ayant vécu pour certaines une histoire d'amour avec un Allemand) comme "des putes", je cite, et "si c'était avec un Allemand, elles étaient des traitresses", ou bien "on les avait payées, non ?". Ils n'ont pas pu envisagé un seul instant qu'il puisse y avoir des sentiments amoureux entre une femme française et un officier allemand. Bonjour l'ouverture sur la mixité et la tolérance.

Bref, je me dis que soit je suis une prof trop nulle pour faire passer certaines choses (ma tutrice, ce matin : "Je n'ai pas assisté à une leçon, là. Ce n'était pas un cours"), soit je suis à côté de la plaque (pourtant, c'est la première fois qu'une classe de 3ème réagit de cette façon sur la poésie engagée), soit ces jeunes ont un gros problème de réflexion et de prise de recul ("c'est le passé, y'en a d'autres des génocides aujourd'hui et on nous gave avec celui-là", dixit). Ou les trois à la fois.

Je voulais ne pas me lever ce matin en sentant mal cette journée. J'avais raison.

30 mars 2005

Douce merveille

    Viens, mon beau chat, sur mon cœur amoureux ;
    Retiens les griffes de ta patte,
    Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux
    Mêlés de métal et d'agate.
   
    Lorsque mes doigts caressent à loisir
    Ta tête et ton dos élastique,
    Et que ma main s'enivre du plaisir
    De palper ton corps électrique,
       
    Je vois ma femme en esprit ; son regard,
    Comme le tien, aimable bête,
    Profond et froid, coupe et fend comme un dard,
   
    Et des pieds jusques à la tête,
    Un air subtil, un dangereux parfum
    Nagent autour de son corps brun.
   

Baudelaire, Les Fleurs du Mal

30 mars 2005

Citations du jour

Nicolas Rey, écrivain : "Mon comportementaliste m'a dit une belle chose : "Nicolas, c'est un bon début que d'aller mal". En plus, les gens qui vont bien sont super chiants à lire. Marc Levy, il va drôlement bien, par exemple".

Zaïr Kedadouche, écrivain et membre du Haut Conseil à l'intégration : "Je me suis converti à l'athéisme grâce à Molière. Dom Juan, quand on lui demande s'il croit en Dieu, répond qu'il croit que deux et deux font quatre et que quatre et quatre font huit. Il n'y a pas plus athée".

J'adore.

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