Hier, donc, première journée de cours...
(Côté fonctionnel, j'ai deux classes de seconde, deux classes de
première STI, 21 heures de cours par semaine, je bosse une semaine sur
deux tous les jours sauf le jeudi (c'est le cas aujourd'hui, alléluia),
le mercredi est très lourd, la somme de boulot à rattraper astronomique...)
Mon mercredi a débuté sur les chapeaux de roues : à cause des taxis, j'ai mis 2h15 pour arriver au lycée au lieu de 35mn. Il a donc fallu que je m'excuse pour ce râté, que les élèves soient prévenus, que je me calme au lieu de cumuler les différentes couches de stress...
J'ai donc annulé la première heure de ma journée avec des premières. Pour la deuxième, j'ai eu 13 absents dans cette même classe. Un bonheur pour faire cours. Pause-déjeuner, photocopies. J'ai enchainé avec une heure de seconde. Bilan très moyen : ils sont bavards et semblent indisciplinés. Mettons cela sur le fait qu'ils n'ont pas eu français depuis un mois.
Ensuite, trois heures d'affilée avec l'une de mes premières. Ils ont l'air inquiets pour le Bac, ce qui est bon pour moi. Le courant a semblé passer, sauf avec une élève qui, du stade avachie-sur-la-table, a fait émerger une main levée entre les deux heures pour me dire lymphatiquement : "M'd'ame, c'est l'heure de la récré". C'était dit sur le ton de "Libérez-moi !"
Elle a été reçue comme il se doit par un glacial : "La pendule, c'est moi. Et si vous m'aviez laissée finir ma phrase, je vous aurais libérés maintenant. Si un jour j'oublie ma montre, mademoiselle, je vous demanderai de m'indiquer l'heure." Le tout couronné d'un regard noir.
Parce qu'il y a quelque chose de rigolo dans tout ça : il paraît que ma réputation me précède. Sachant qu'un seul élève dans le lycée me connaît de l'an dernier (je l'avais en troisième), je me dis qu'en dehors d'un fantasme des ados et du "téléphone arabe", il n'y a que lui qui ait pu parler de moi. Bref. Ma réputation est la suivante : je suis super sévère.