Alakon
Hier, en classe de seconde Stimorol, étude du portrait du père Goriot. Nous analysons les indices de sa déchéance.
Herky lève la main :
_ On peut dire aussi qu'il est moche... Parce qu'avant il allait voir "les filles" et qu'il ne peut plus parce qu'il est moche.
_ Euh, Herky, lisez le chapeau en italiques à gauche du texte pour comprendre qui sont "les filles"..., lui répondis-je avec un sourire.
Trois minutes après, je fais une phrase qui s'achève par "... les filles du Père Goriot. Car ce sont SES filles..." en regardant Herky, sur le ton de la taquinerie, sans rien d'autre.
Le voilà parti dans un délire du type :
_ Vous me prenez pour un imbécile !
_ Je n'ai jamais dit cela d'aucun de mes élèves, Herky.
_ Ouais, c'est ça, prenez-moi pour un con ! J'aime pas ça !
_ Et moi je n'aime pas la vulgarité; vous prenez la porte.
Un de ses camarades ajouta alors :
_ Il a raison...
_ Vous voulez l'accompagner, peut-être ?
Bizarrement, non, il n'était pas assez frondeur pour cela.
Ceci étant, ce matin, Herky arrive en cours en me montrant son carnet : l'un de ses parents demande un rdv suite à l'exclusion du cher petit.
Ma rentrée a bien commencé, je trouve.
Ajout du 12 mars, 19h : Herky m'a lancé un "C'est ok pour vendredi !" en arrivant en cours ce matin, au milieu du brouhaha. Je verrai donc les heureux géniteurs de ce petit vendredi matin à 10h.