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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
theatre
30 novembre 2011

Et c'est le temps qui court...

Je n'ai pas forcément le sensation de courir, mais force est de constater que le temps file, que je m'active, et que je ne passe pas beaucoup de temps derrière l'écran, sauf pour travailler...

Encore hier soir, j'ai improvisé, très inspirée, une présentation musicale en complément du cours sur le théâtre. Ce matin, les élèves ont donc entendu pour la première fois Juliette et les Rita Mitsouko. J'étais contente de moi, mais cela m'a pris une partie de la soirée. Ils ont aussi visionné la pièce de Sarraute, Pour un oui ou pour un non, avec Dussolier et Trintignant. Je n'ai peur de rien, vous voyez...

Sinon, je suis encore malade, et cela commence à m'agacer : je suis un roc, que diable ! Un roc qui tousse et a la voix fragile...

A part ça, Flûtine est repartie aujourd'hui, et après quasiment deux mois de vie commune, ça fait tout drôle... Heureusement, elle va revenir vite.
Nous sommes allées dimanche voir l'exposition Fra angelico au musée Jacquemart-André. J'avais pris des billets coupe-file, mais cela n'a pas suffi : il y avait vraiment trop de monde, et faire la queue devant chaque tableau empêche de s'y plonger. Moi qui adore la grâce des peintures de Fra Angelico, je n'en ai pas retenu grand-chose, hélas. D'autant plus qu'il y avait énormément de toiles... d'autres peintres. Je me doutais de cette astuce, pourtant je trouve toujours malhonnête de ne pas l'annoncer clairement (surtout avec des entrées à 10,50€ en promotion à la Keufna...).

Uccello st georges dragon

Uccelo, Saint Georges et le dragon

J'ai maintenant très très envie de voir  l'expo du musée d'Orsay sur Wilde et les pré-raphaëlites. Vivement les vacances...

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7 novembre 2011

Cachetouffer : s'empêcher de tousser la nuit pour éviter de réveiller l'autre ou essayer de dormir.

Dans le genre un peu stupide par honnêteté, je demande Virgibri : à l'arrêt vendredi, aphone, et passant des nuits extrêmement courtes à cause de ma toux agressive, je suis quand même allée au lycée samedi matin pour surveiller un DST de français. En gros, si je n'y allais pas, personne ne pouvait me remplacer : nous avons perdu mille heures d'aides depuis la rentrée (mais comme le dit le gouvernement, tout va bien dans l'EN), alors on fait du colmatage, du rafistolage et de l'exploitation de profs. J'étais donc dans la salle des profs, presque transparente de pâleur, et je croise l'adjoint.

Il me serre la main et me demande par automatisme si ça va mieux. Je lui lance, pathétique avec ma voix de chèvre, que non, évidemment. Et là, j'ai droit à une phrase que je trouve complètement vide, creuse, déplacée et énervante : "Ben, ça ira mieux lundi !"

Sachant qu'il y a des collègues absents depuis un mois, qui ne préviennent ni les élèves ni l'administration, et que je viens surveiller quatre heures un samedi matin, cette phrase a eu le chic pour m'agacer. Même ma grand-mère un peu simplette aurait trouvé mieux.

J'ai manqué de m'étouffer en l'entendant, mais aussi en évitant de faire trop de bruit face aux 43 élèves (deux classes, sinon, c'était moins drôle) que j'avais à surveiller. Ensuite, je suis partie pour la fac. Samedi soir, j'étais rincée. J'ai tenté de dormir sur un fauteuil du salon pour ne pas trop déranger Flûtine dans son sommeil; la cortizone me tenait éveillée à 3h malgré la fatigue.

Allez, j'arrête de me plaindre, mais il y avait longtemps que je n'avais pas été malade : j'avais oublié.

le jour où nina

Sinon, j'avais promis que je vous parlerais de la pièce "Le jour où Nina Simone a cessé de chanter". N'allez pas croire que cela raconte la vie de la chanteuse, loin s'en faut : j'ai été la première surprise par le thème. En fait, il s'agit de la vie réelle, dure, pleine d'humanité et d'horreurs, d'une femme libanaise, chahutée par l'Histoire du Moyen-Orient. L'actrice est aussi l'auteur du texte d'origine, publié chez Actes sud. C'est au théâtre de l'Essaion, à Paris, et c'est à voir car plutôt déroutant. Si vous y allez, prévoyez un maillot de bain : il fait atrocement chaud dans ce lieu.

Ce soir, nous allons encore sortir, cette fois-ci au cinéma, mais dans un cadre particulier... Je vous raconterai.

30 octobre 2011

English sunday

Mon dimanche a été doux, hivernal, culinaire et sportif : repos, détente, travail, cheesecake façon NYC et lemon curd maison, jogging de 25mn dont nous revenons. Ce soir, soupe et plateau télé.

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Et hier, improvisation totale : exposition des portraits des écrivains de Gallimard par la Mairie de Paris, puis théâtre de l'Essaion pour voir une pièce forte et assez déroutante, Le jour où Nina Simone a cessé de chanter. Je vous en reparlerai, promis.

Les vacances passent trop vite, vraiment.

29 octobre 2011

Pouplonnerie : n.f. Désir de rester tranquille, vaincu par des envies de sorties.

Mes journées de vacances filent entre travail pour l'agreg (Maupassant et Rabelais, incommensurables), sommeil massif et pourtant peu réparateur, sorties dans Paris (théâtre, cinéma surtout), un ou deux rendez-vous avec des amis.

Le soir de mon anniversaire, nous devions aller voir l'exposition Fra Angelico (qui m'émeut beaucoup) au musée Jacquemart-André, en nocturne, puis diner dans un restaurant choisi au hasard. Mais face à l'afflux (la queue n'avançait pas, et donnait sur la rue), nous avons renoncé. Un peu dépitées, nous avons improvisé et sommes allées voir The Artist dans un ciné de St Lazare. Ce fut un très bon moment : le film a un charme suranné alors que nous savons bien qu'il est récent; il reprend des codes anciens et se construit avec différentes trappes; l'ensemble est léger et pourtant pas creux; les acteurs sont délicieux (Bérénice Béjo est charmante, et en plus, il parait que j'ai quelques airs de la jeune femme, ce qui ne gâche rien à mon plaisir).

the-artist

Finalement, nous sommes rentrées après et avons diné simplement d'une omelette au chèvre vers 22h30. Cette improvisation m'a bien plu; d'autant que je voulais simplifier au maximum cette journée d'anniversaire. Ah et puis j'ai eu comme cadeau un album magnifique de Corominas d'après Le Portrait de Dorian Gray de Wilde, deux bouchées de chocolat (framboise et coco), et le ciné, évidemment.

corominas

Sinon, mercredi soir, sortie théâtre du côté de Montparnasse, en prenant des tarifs bradés sur le net. Il s'agissait de Madame de... Vilmorin, interprété par Coralie Seyrig (la nièce de Delphine). Au début du spectacle, nous sommes restées dubitatives, car la mayonnaise ne prenait pas : les regards de l'actrice partaient loin de nous, ce qui empêchait le contact, et la diction était particulière. Puis, progressivement, le charme a opéré, essentiellement grâce aux répliques de Louise de Vilmorin, très drôle, légère et profonde à la fois. Le lendemain, j'ai regardé une vidéo de la dame (morte en 1969) : elle était exactement comme Seyrig la jouait... Déroutant.

Aujourd'hui, visite d'un musée, achat d'une imprimante (j'ai un mauvais karma avec la technique depuis septembre, je crois), et théâtre encore ce soir !

Allez, Maupassant m'appelle un peu... Je l'entends qui râle.

16 octobre 2011

Petites douleurs, petits bonheurs

Il fait grand beau sur Paris, nous avons même déjeuné sur le balcon. Avant, nous sommes allées à la piscine. Je suis assez peu fluide dans cet élément, mais je parviens à améliorer un peu les choses : j'ai fait 27 longueurs de 25m en 45mn. Ne riez pas : pour quelqu'un qui a peur de l'eau, c'est l'équivalent des championnats du monde, là.

Nous alternons petits joggings et piscine depuis que Flûtine est là, alors que nous sommes moyennement en forme mais cela fait le plus grand bien.

Et avant la piscine, j'ai voulu voter pour le second tour des primaires. (Je n'avais pas pu y aller au premier tour, passons) J'arrive, et j'annonce que je suis en attente de ma nouvelle carte d'électeur, ayant fait la demande sur le site du service public. Et là, gros hic : comme je n'existe pas encore dans ma ville, et que je n'existe plus dans l'ancienne (ils m'avaient radiée des listes sans que je le sache), je n'ai pas pu voter. Cela fait deux fois que je suis frustrée dans mon droit civique. Je suis en colère contre moi-même parce que j'aurais dû m'inscrire bien plus tôt sur les listes, mais aussi contre cet empêchement de pouvoir voter alors que je le veux.

A part ça, nous sortons aussi au théâtre : nous avons vu vendredi La Douleur de Duras avec Dominique Blanc. J'étais très fatiguée, et j'avais du mal à me concentrer. Ou alors c'était une défense de ma part : ce texte m'avait bouleversée quand je l'avais lu il y a des années. D. Blanc est évidemment impeccable, aussi rigide que les mots l'imposent. J'attendais peut-être trop de cette pièce dont j'avais beaucoup entendu parler : cela m'arrive souvent d'être un brin déçue face à une oeuvre trop admirée.

douleur duras

Et hier soir, Flûtine m'a invitée à une représentation de Derniers remords avant l'oubli de Lagarce (pièce au programme de l'agreg). C'était la deuxième mise en scène que je voyais de ce texte, ce qui m'a permis de le découvrir encore autrement, et d'apprécier certains points, certains traits. Je reste cependant sur ma position initale : Lagarce est intéressant, vraiment, mais de là à le choisir pour un programme d'agrégation... J'y vois un laboratoire du langage (comme Robbe-Grillet l'an dernier, me direz-vous) mais je ne ressens pas d'émotion particulière, ou de plaisir de la lecture. Lagarce me semble être fait pour être joué, et non lu.

Ce soir, séance de travail avec Asa et Tinette, ce qui nous fera le plus grand bien : non pas de travailler, mais se voir. Nos semaines ont été difficiles, pour diverses raisons : le blocus (qui a continué jusqu'à vendredi...), l'enterrement de leur ancienne collègue et surtout amie...

Je n'ai jamais vécu ce type de deuil, celui de quelqu'un que l'on a choisi de faire entrer dans sa vie, et qui nous a choisi également. Y penser me noue, et me renvoie à d'autres décès, d'autres douleurs, dont celle liée à mon père, évidemment...

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18 mai 2011

Et la choucroute, dans tout ça ?

Comme j'ai la tête occupée par autre chose aujourd'hui, je vous livre juste l'objet de mon inquiétude professionnelle et de mon désespoir, après huit mois de travail en seconde.

choucroute

Hier, je leur parle de la catharsis, de l'inconscient, tout ça. J'évoque juste Freud.

Aujourd'hui, je leur demande le nom de cet homme qui a théorisé l'inconscient, qui y a réfléchi. Néant. je les aide un peu : "Il est connu par tout le monde même si vous en l'avez pas lu. Je vous en ai parlé il y a moins de 24 heures. Il est Autrichien, du début du XXème siècle."

Et là, fuse une première réponse alors que je me tournais vers le tableau : "Mozart !"

Lasse, j'explique à cet élève que non, ça n'a aucun rapport. "Ouais mais des Autrichiens, on en connait pas beaucoup !" Je renchéris en disant que le but n'est pas d'appuyer sur un buzzer et de réagir au moindre mot : il faut cumuler les informations, et faire des croisements. Je réitère donc ma question du "qui est-ce ?".
Et, pour m'achever, un grand niais qui a régressé lance à la cantonnade, fier de lui : "Hitler !"
Je lui demande de me rassurer et de me dire qu'il l'a fait exprès. Mais non, pour lui, c'était une "vraie" réponse. Là, j'ai comme qui dirait "craqué".

"Mais enfin, quel est le rapport avec la choucroute ? Je vous ai parlé du génocide juif ? De celui des homosexuels ? De la seconde guerre mondiale ? On étudie la tragédie au XVIIème siècle ! Réveillez-vous ! A votre place, j'aurais envie de creuser un trou et de m'y cacher, là, au lieu de rire. On en est là au bout de huit mois de travail ? On n'est pas à un jeu télé, bon sang !"

Je le reconnais, je suis peut-être allée un peu loin. Mais nous sommes à bout, en ce moment. A bout de forces, surtout. Et puis à bout de patience. Je ne sais pas si c'est la même chose dans tous les établissements de France et de Navarre, remarquez...

PS : lors d'un voyage en Angleterre récent, Nono, l'un de mes "cas difficiles" comme on dit poliment, a répondu au guide ceci :

"Dans quelle ville les rois de France étaient-ils sacrés ? -> "Roissy !"

"Non, c'est une ville célèbre pour son champagne..." -> "Champigny !"

Et d'accompagner ses réponses d'un geste victorieux et satisfait, car il était convaincu d'être pertinent.

Et devant la statue de Churchill, on leur demande qui est ce personnage anglais célèbre et influent : "Quasimodo ! "

 

 

2 mars 2011

Faire une pouillie : avoir l'air de raler. Seulement l'air. Pas le refrain.

C'est sûr, j'ai repris.

Hier, quatorze candidats aux oraux blancs. Idem demain, et neuf vendredi.

Ce matin, sortie théâtre avec mes deux classes de seconde. Cet aprèm, fac : Charles d'Orléans (que je n'ai toujours pas lu, tout va bien) et Racine.

Ce soir, rangement succinct de la cuisine, avec préparation au passage d'un clafoutis aux pommes ultra light : 20g de maïzena, agave, édulcorant, oeufs, lait de soja, pommes rapées, cannelle, pavot.

Ces douceurs diététiques me feront du bien : je ne suis pas dans la tristesse ni exactement dans le manque de Flûtine. C'est plus compliqué que cela. Elle est tout le temps là, présente à mon esprit, me faisant sourire, enrubannant ma vie de légèreté et de tendresse, mais justement, elle n'est pas là.

Quand je suis rentrée lundi soir, le voyage en train aurait dû être plein d'elle, de ses yeux sur le quai, de sa voix murmurant et riant, de son petit mot glissé dans mon sac. Mais j'ai vécu un trajet bruyant et odorant : ma voisine du fauteuil d'en face a parlé fort et répondu au téléphone qui ne cessait de sonner; une autre sur la droite écoutait tellement fort de la musique zouk que j'avais l'impression d'être la tête dans le synthé; mon voisin de gauche s'était encapuchonné pour dormir et sentait le Mc Do à plein nez. Et puis la dame au téléphone a décidé, en fin de parcours (le TGV avait d'ailleurs 20mn de retard), de se parfumer de déodorant. Oui, se parfumer de déodorant, il n'y a pas d'erreur. J'ai eu peur que cela ne me déclenche une migraine : c'était insupportable. Je me suis réfugiée tout d'abord dans mon col, puis derrière ma main, et enfin hors du wagon. Elle a vu, je crois, ma réaction. Peu importe.
Allez lire du Neruda dans tout ce brouhaha, et pensez à l'amour dans ces conditions.

casque_audio

Je suis de plus en plus effarée par le niveau sonore que supportent ces gens qui pensent que plus leur casque audio est gros, plus ils sont mélomanes. Impression qu'ils deviennent sourds. Ou qu'ils se font volontairement du mal.
Idem pour mes élèves, qui, même s'ils sont avec des copains, gardent au moins un écouteur sur deux enfoncé dans l'oreille. Non seulement ils signifient d'une certaine façon qu'ils ne sont pas vraiment là, avec les autres, mais ils ont par ailleurs deux sources sonores. Comment s'y retrouver ? Comment apprécier la musique ou les discussions ? Je parais peut-être être une vieille schnock, mais je ne supporterais pas cela de mes amis.

Ah et puis pour parler musique, je voulais juste dire que Zaz, qui a remporté la victoire de la musique de la chanson de l'année, me saoule. Je n'accroche pas du tout. Mais on s'en fiche, après tout.

29 décembre 2010

La tyrannie sous la démocratie

Poursuivons nos aventures culturelles.

Dimanche, nous nous sommes promenées dans Montmartre, celui que j'aime, pour le faire découvrir à Flûtine. Le temps était ensoleillé quoique fort froid. Avant de parvenir là, j'ai bavé devant des vitrines de guitares rue Pigalle. J'ai souri devant d'autres vitrines...

IMG_0130

Le but de la promenade était d'atteindre le théâtre de l'atelier, dans lequel se produisait... Fabrice Luchini. Oui, je sais, on ne compte plus les fois où je parle de lui ici.
Il "lisait" des textes de Philippe Muray, un philosophe/sociologue/critique mordant, pertinent, sans embages, que nous ne connaissions pas avant que Luchini se l'approprie. Sa théorie est celle de l'hyper festif : sous des airs de liberté, de démocratie, nous subissons la tyrannie du festif, sous toutes ses formes...
Le spectacle était évidemment génial, gavé d'intelligence, d'humour, de vitalité. Je me demande toujours où est la limite entre l'improvisation et ce qui est prévu, avec Luchini.
Après le théâtre, nous avons décidé de ne pas nous tenter avec des restaurants aux airs charmants, et avant pris une boisson chaude réconfortante avant de rentrer à la maison.

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Le lendemain, rien de culturel puisque nous avons déjeuné avec ma mère pour son anniversaire, sauf que nous avons fait l'aller-retour à pieds, c'est-à-dire 10km en tout. Ah, au fait, j'ai encore perdu 700gr. Cela doit vous paraître dérisoire, mais comme je suis en train d'attaquer les kilos de fond, donc les plus anciens, le moindre gramme perdu me semble important.

Sinon, j'alterne les sorties parisiennes avec le travail pour l'agreg : je poursuis la conception de mes fiches de citations. Hier, Mithridate a été achevé. Il me reste encore deux pièces de Racine, puis je pourrai tout imprimer et apprendre, apprendre, apprendre.

Allez, je vais me préparer et tâcher de faire passer un mal de tête lancinant avant de voir les coupines de blog dans Paname...

PS pour Comtesse : j'ai ajouté le moteur de recherche interne sur le blog, dans la colonne de gauche. Alors, heureuse ?

25 décembre 2010

Enchantement

Pour ce jour de Noyel ensoleillé et pourtant glacé, une petite entrée sur le blog.

Woolf_SackvilleWest_Correspondance

Mercredi, journée au chaud : je découvre les joies de la lecture à voix haute partagée... Nous lisons la correspondance entre Virginia Woolf et Vita Sackville-West avec délices (c'est le livre que j'avais acheté deux jours auparavant). Un concentré d'intelligence, de finesse, de drôlerie, de féminité. Tout aussi réjouissant que les entretiens de Marguerite Yourcenar avec Jacques Chancel.

Mondrian_Arbre_gris_

Mondrian, Arbre gris, vers 1917

Jeudi, Flûtine et moi sommes allées voir l'expo Mondrian-De Stilj au centre Pompidou. J'étais curieuse de me frotter à un artiste que je connaissais mal, d'autant que la peinture "moderne" me touche peu.
Le début de la visite m'a plu : Mondrian et ses petits camarades sont passés par les mouvements du fauvisme, du symbolisme, etc, et certaines toiles me plaisaient bien. Puis, progressivement, on avance vers l'abstraction, les lignes, les rectangles, les couleurs primaires. Je comprends les enjeux et la révolution que cela a pu être, mais je persiste dans mon absence d'émotion face à ces oeuvres. Cela nous amène d'ailleurs à pas mal d'interrogations, Flûtine et moi.

Après l'expo, nous sommes rentrées pour effectuer nos courses alimentaires de Noyel : je ferai un hâchis parmentier de courgettes, et Flûtine des muffins à la carotte !

Plats effectués hier en journée, et dégustés vers 14h30... Nous filons en fin d'après-midi chez Comtesse, qui nous sustente de crêpes légères et de thé, avant que nous nous rendions vers un lieu que j'avais gardé secret depuis un mois (même si Flûtine avait trouvé !) : le théâtre des Bouffes du nord, où se jouait la dernière production de Peter Brook, Une Flûte enchantée. Tout était complet. Je m'attendais à quelque chose de réussi, mais comment vous dire cette merveille ?

flute_enchant_e

L'opéra a été allégé, accompagné simplement au piano, ce qui met en valeur le chant. Cela ressemblait plus à une pièce de théâtre chantée, en fait. Je n'ai pas vu les deux heures passer, et le sourire au coin des yeux de Flûtine, que je devinais de temps à autre, m'emplissait de joie.

Je n'ai pas plus envie de m'étendre sur cette soirée, car elle en perdrait peut-être de sa saveur.

Nous avons rejoint dans la nuit verglaçante la gare à trois kilomètres de là, puis avons échangé un petit cadeau chacune une fois à la maison.

Maintenant, le soleil darde ses rayons en cette matinée douce, comme un dimanche; Flûtine s'est rendormie; je songe à préparer un petit brunch avant d'ouvrir nos derniers paquets...

J'espère que votre Noyel a été aussi réussi que le mien.

28 novembre 2010

Un dimanche de frimas

Voilà, tous mes bulletins sont remplis ! C'est fou comme cela peut prendre du temps. Et puis ce qui me désespère un peu, c'est que 1) certains élèves les liront à peine; 2) certains parents ne les liront ou comprendront pas; 3) beaucoup de collègues font des fautes, et cela m'insupporte. Mais au moins, cette corvée est faite pour mes trois classes.

bulletin_evolution

Sinon, ce matin, j'ai cuisiné : mes pommes s'abimaient, alors j'en ai fait un clafoutis allégé (maïzena, édulcorant de cuisson, lait de soja). C'est réjouissant. J'ai aussi bien rangé l'appartement, et nettoyé à fond. Bref, j'ai fait tout ce que je ne peux pas faire en semaine.
Pour encore peaufiner ces moments, j'ai écouté en alternance Mark Ronson en boucle, et France Inter. Luchini passait vers 11h, et je me suis une fois de plus régalée. A tel point que Flûtine et moi avons décidé d'aller l'écouter au théâtre de l'atelier pendant les vacances... J'ai hâte de m'alimenter intellectuellement et "parisiennement" pendant cette pause salutaire de décembre.

J'ai aussi discuté avec Tinette, ma "coach" d'agreg, car j'ai une période de creux. Un peu de peur, sans doute. Des vieux démons qui reviennent : jamais jusque-là je n'avais décidé de travailler pour moi-même. Alors je cherche certainement à savoir pour qui je la passe, en dehors de moi-même. Peur de décevoir, même si au fond je sais que ceux qui m'aiment ne me jugeront jamais. Mes lectures ont donc faibli ces derniers temps. Et les corrections du concours blanc ont fait paniquer tout le monde, et ont aussi révolté pas mal d'agrégatifs. Par exemple, mon corpus portait en fait sur le réalisme magique. Aucun d'entre nous ne connaissait cela, et donc tout le monde s'est planté. J'attends toujours ma note, soit dit en passant. Si j'ai plus de 6/20, ce sera la fête.

Il a fallu aussi que je gère cette semaine un semblant de révolte chez des élèves de seconde qui m'accusaient de leurs propres maux : face au canyon de leurs lacunes, ils ont cette parade d'accuser les enseignants d'être trop durs, trop exigeants, trop ceci, trop cela. Heureusement, ce genre de situation ne me déstabilise pas, mais cela prend énormément d'énergie pour la gérer.

A part ça, j'ai aussi pris des décisions qui relèvent du technologique : mon ordi commençait à fatiguer quelque peu, alors je l'ai rebooté, nettoyé, vidé, mis en vente et... vendu ! Du coup, je vous montrerai le prochain très vite... dès que je l'aurai !
Et j'ai dépensé tous mes points fidélité chez Bouygues pour m'offrir un Iphone ! Je suis épatée par ses applications.

iphone_cupakes_main

Là, je suis censée lire du Montaigne. Ou relire mes cours d'agreg. Allez, je m'y mets : je lirai vos potentiels commentaires après. ;-)

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