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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
sorties
15 mars 2011

Titilloter : faire patienter un candidat de concours en décalant la date des résultats.

Edit du mercredi 16 mars, 18h : Oui oui oui, je suis admissiiiiiiiiible !

Ce soir ou demain, je serai fixée. Les résultats de l'interne seront tombés. Il y a encore une commission d'harmonisation cet après-midi, puis tout sera mis en ligne. Les admissibles verront d'ailleurs leur nom de suite, par académie. Sinon, les autres taperont leur numéro candidat et leur date de naissance pour connaitre le détail de leurs notes et comprendre pourquoi ils ne sont pas dans la jolie liste.

Je ne saurais vous dire exactement ce que je ressens. Je sais simplement qu'il y aura un avant et un après résultats. Je suis à la fois sereine car fataliste (tout est joué depuis fin janvier, à quoi bon paniquer ?) et inquiète, forcément. Il serait mensonger et pédant de dire que cela ne m'atteint pas, que je suis au-dessus de ces considérations. Je pense à tous ceux qui m'ont entourée et m'entourent encore, à leur réaction, et puis aux collègues qui se réjouiront de savoir que je suis admissible -ou justement le contraire...

Le programme de l'an prochain est paru très tôt : on le connait depuis quelques jours. Je vous en reparlerai plus tard. La question se posera, évidemment, de savoir si j'embraye une seconde année à ce rythme en cas d'échec à l'écrit.

Pour savoir les résultats, il faudra que vous actualisiez cette page du blog : c'est ma 2000ème entrée, et je trouve ce hasard joli. J'annoncerai donc la grande nouvelle (dans tous les cas, elle est grande) en éditant le blog, pas en créant une nouvelle entrée.

orlando_furioso

A part ça, hier soir, nous sommes allées voir un opéra : j'avais décidé d'y inviter Flûtine pour son anniversaire, et les places me narguaient depuis un mois et demi. Il s'agissait d'Orlando furioso de Vivaldi, avec Philippe Jaroussky et Marie-Nicole Lemieux -entre autres. Cette dernière, malade, et dans l'incapacité de chanter, a seulement joué son rôle et a été doublée par une jeune cantatrice qui l'a remplacée au pied levé dans la journée même : grandiose de maitrise et de classe. Elle avait pris un avion de Zurich à 13h hier pour chanter à... 19h30.
C'était mon premier opéra "classique", sur le plan de la mise en scène. Outre quelques kistcheries propres au baroque, j'ai été totalement charmée par l'ensemble musical (dirigé de façon splendide par Spinosi) et par les voix des uns et des autres. Jaroussky, dont le seul nom fait vendre, ne voguait pas au-dessus des autres chanteurs. Des femmes jouaient des rôles d'hommes, et l'histoire était assez complexe (en trois actes, trois heures, deux entractes), mais la mise en scène qui oscillait entre gothique et carnaval de Venise permettait de se concentrer sur d'autres éléments que l'intrigue ou les personnages.
Nous avions apporté des jumelles, ce qui nous a permis de bien observer les détails du décor, et surtout les visages des chanteurs.

Et surtout, surtout, cela m'a permis de me changer les idées.

A ce soir ou demain, donc...

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29 décembre 2010

La tyrannie sous la démocratie

Poursuivons nos aventures culturelles.

Dimanche, nous nous sommes promenées dans Montmartre, celui que j'aime, pour le faire découvrir à Flûtine. Le temps était ensoleillé quoique fort froid. Avant de parvenir là, j'ai bavé devant des vitrines de guitares rue Pigalle. J'ai souri devant d'autres vitrines...

IMG_0130

Le but de la promenade était d'atteindre le théâtre de l'atelier, dans lequel se produisait... Fabrice Luchini. Oui, je sais, on ne compte plus les fois où je parle de lui ici.
Il "lisait" des textes de Philippe Muray, un philosophe/sociologue/critique mordant, pertinent, sans embages, que nous ne connaissions pas avant que Luchini se l'approprie. Sa théorie est celle de l'hyper festif : sous des airs de liberté, de démocratie, nous subissons la tyrannie du festif, sous toutes ses formes...
Le spectacle était évidemment génial, gavé d'intelligence, d'humour, de vitalité. Je me demande toujours où est la limite entre l'improvisation et ce qui est prévu, avec Luchini.
Après le théâtre, nous avons décidé de ne pas nous tenter avec des restaurants aux airs charmants, et avant pris une boisson chaude réconfortante avant de rentrer à la maison.

IMG_0131

Le lendemain, rien de culturel puisque nous avons déjeuné avec ma mère pour son anniversaire, sauf que nous avons fait l'aller-retour à pieds, c'est-à-dire 10km en tout. Ah, au fait, j'ai encore perdu 700gr. Cela doit vous paraître dérisoire, mais comme je suis en train d'attaquer les kilos de fond, donc les plus anciens, le moindre gramme perdu me semble important.

Sinon, j'alterne les sorties parisiennes avec le travail pour l'agreg : je poursuis la conception de mes fiches de citations. Hier, Mithridate a été achevé. Il me reste encore deux pièces de Racine, puis je pourrai tout imprimer et apprendre, apprendre, apprendre.

Allez, je vais me préparer et tâcher de faire passer un mal de tête lancinant avant de voir les coupines de blog dans Paname...

PS pour Comtesse : j'ai ajouté le moteur de recherche interne sur le blog, dans la colonne de gauche. Alors, heureuse ?

25 décembre 2010

Enchantement

Pour ce jour de Noyel ensoleillé et pourtant glacé, une petite entrée sur le blog.

Woolf_SackvilleWest_Correspondance

Mercredi, journée au chaud : je découvre les joies de la lecture à voix haute partagée... Nous lisons la correspondance entre Virginia Woolf et Vita Sackville-West avec délices (c'est le livre que j'avais acheté deux jours auparavant). Un concentré d'intelligence, de finesse, de drôlerie, de féminité. Tout aussi réjouissant que les entretiens de Marguerite Yourcenar avec Jacques Chancel.

Mondrian_Arbre_gris_

Mondrian, Arbre gris, vers 1917

Jeudi, Flûtine et moi sommes allées voir l'expo Mondrian-De Stilj au centre Pompidou. J'étais curieuse de me frotter à un artiste que je connaissais mal, d'autant que la peinture "moderne" me touche peu.
Le début de la visite m'a plu : Mondrian et ses petits camarades sont passés par les mouvements du fauvisme, du symbolisme, etc, et certaines toiles me plaisaient bien. Puis, progressivement, on avance vers l'abstraction, les lignes, les rectangles, les couleurs primaires. Je comprends les enjeux et la révolution que cela a pu être, mais je persiste dans mon absence d'émotion face à ces oeuvres. Cela nous amène d'ailleurs à pas mal d'interrogations, Flûtine et moi.

Après l'expo, nous sommes rentrées pour effectuer nos courses alimentaires de Noyel : je ferai un hâchis parmentier de courgettes, et Flûtine des muffins à la carotte !

Plats effectués hier en journée, et dégustés vers 14h30... Nous filons en fin d'après-midi chez Comtesse, qui nous sustente de crêpes légères et de thé, avant que nous nous rendions vers un lieu que j'avais gardé secret depuis un mois (même si Flûtine avait trouvé !) : le théâtre des Bouffes du nord, où se jouait la dernière production de Peter Brook, Une Flûte enchantée. Tout était complet. Je m'attendais à quelque chose de réussi, mais comment vous dire cette merveille ?

flute_enchant_e

L'opéra a été allégé, accompagné simplement au piano, ce qui met en valeur le chant. Cela ressemblait plus à une pièce de théâtre chantée, en fait. Je n'ai pas vu les deux heures passer, et le sourire au coin des yeux de Flûtine, que je devinais de temps à autre, m'emplissait de joie.

Je n'ai pas plus envie de m'étendre sur cette soirée, car elle en perdrait peut-être de sa saveur.

Nous avons rejoint dans la nuit verglaçante la gare à trois kilomètres de là, puis avons échangé un petit cadeau chacune une fois à la maison.

Maintenant, le soleil darde ses rayons en cette matinée douce, comme un dimanche; Flûtine s'est rendormie; je songe à préparer un petit brunch avant d'ouvrir nos derniers paquets...

J'espère que votre Noyel a été aussi réussi que le mien.

28 novembre 2010

Un dimanche de frimas

Voilà, tous mes bulletins sont remplis ! C'est fou comme cela peut prendre du temps. Et puis ce qui me désespère un peu, c'est que 1) certains élèves les liront à peine; 2) certains parents ne les liront ou comprendront pas; 3) beaucoup de collègues font des fautes, et cela m'insupporte. Mais au moins, cette corvée est faite pour mes trois classes.

bulletin_evolution

Sinon, ce matin, j'ai cuisiné : mes pommes s'abimaient, alors j'en ai fait un clafoutis allégé (maïzena, édulcorant de cuisson, lait de soja). C'est réjouissant. J'ai aussi bien rangé l'appartement, et nettoyé à fond. Bref, j'ai fait tout ce que je ne peux pas faire en semaine.
Pour encore peaufiner ces moments, j'ai écouté en alternance Mark Ronson en boucle, et France Inter. Luchini passait vers 11h, et je me suis une fois de plus régalée. A tel point que Flûtine et moi avons décidé d'aller l'écouter au théâtre de l'atelier pendant les vacances... J'ai hâte de m'alimenter intellectuellement et "parisiennement" pendant cette pause salutaire de décembre.

J'ai aussi discuté avec Tinette, ma "coach" d'agreg, car j'ai une période de creux. Un peu de peur, sans doute. Des vieux démons qui reviennent : jamais jusque-là je n'avais décidé de travailler pour moi-même. Alors je cherche certainement à savoir pour qui je la passe, en dehors de moi-même. Peur de décevoir, même si au fond je sais que ceux qui m'aiment ne me jugeront jamais. Mes lectures ont donc faibli ces derniers temps. Et les corrections du concours blanc ont fait paniquer tout le monde, et ont aussi révolté pas mal d'agrégatifs. Par exemple, mon corpus portait en fait sur le réalisme magique. Aucun d'entre nous ne connaissait cela, et donc tout le monde s'est planté. J'attends toujours ma note, soit dit en passant. Si j'ai plus de 6/20, ce sera la fête.

Il a fallu aussi que je gère cette semaine un semblant de révolte chez des élèves de seconde qui m'accusaient de leurs propres maux : face au canyon de leurs lacunes, ils ont cette parade d'accuser les enseignants d'être trop durs, trop exigeants, trop ceci, trop cela. Heureusement, ce genre de situation ne me déstabilise pas, mais cela prend énormément d'énergie pour la gérer.

A part ça, j'ai aussi pris des décisions qui relèvent du technologique : mon ordi commençait à fatiguer quelque peu, alors je l'ai rebooté, nettoyé, vidé, mis en vente et... vendu ! Du coup, je vous montrerai le prochain très vite... dès que je l'aurai !
Et j'ai dépensé tous mes points fidélité chez Bouygues pour m'offrir un Iphone ! Je suis épatée par ses applications.

iphone_cupakes_main

Là, je suis censée lire du Montaigne. Ou relire mes cours d'agreg. Allez, je m'y mets : je lirai vos potentiels commentaires après. ;-)

11 octobre 2010

Implosion

implosion_Escher

J'en suis à me demander en ce moment comment je vais faire pour tenir à ce rythme jusqu'à la fin de l'année jusqu'aux vacances de la Toussaint. La tête dans le guidon, je ne fais rien d'autre que bosser, un peu comme une automate, et je constate que je n'ai pas le temps de voir mes amies, de me dépenser physiquement, de me concentrer sur mes derniers kilos à perdre, ni l'énergie de travailler sur les sujets de dissertations de l'agreg le soir.
Par exemple, ce matin, en dehors d'un cours rédigé et de quelques broutilles administratives, je ne suis pas parvenue à attaquer un paquet de copies à corriger. C'est mon jour de repos, et j'ai un mal fou à enchaîner après ma semaine, dont je ressors abrutie.
Alors quoi ? Vais-je imploser tout bonnement, d'autant que Flûtine n'est pas là ? Je me sens quelque peu nerveuse, voire irritable certains jours, et cela m'inquiète.
Je fais des listes de choses à faire, que je coche progressivement -ce qui devrait me rassurer-, auxquelles j'ajoute sans cesse d'autres impondérables.
Je me lève fatiguée, en m'étant écroulée avant 22h, au fond du lit vide.
Je ne dis pas que je déprime, loin s'en faut : je m'inquiète juste de cet état, car je sens que je puise sur mes réserves, et je suis quelque peu dépassée.
J'aurais envie de sortir, de m'aérer, de rouler pendant des kilomètres, de voir d'autres choses, d'aller manger japonais avec des copines, de voir une expo, d'aller au ciné (événement pour moi, il faut que je sois vraiment en manque de vie sociale et culturelle), de m'occuper de moi...

Pour vous donner une idée du désert social dans lequel je suis, sachez que là je dois aller chez Bricolex et au Monop', et que je considère cela comme des "sorties"...

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4 septembre 2010

J'ai oublié de vous dire...

Comme j'ai fort bien travaillé aujourd'hui sur mes cours (poésie, ECJS, argumentation), je me donne le droit d'écrire une petite note ici.
Au retour de nos vacances, nous avons fait une halte -choisie- à Nohant. Oui, c'est bien là que vivait George Sand. Je n'avais jamais eu l'occasion d'y aller, malgré une envie certaine.
On sent le musée rodé au tourisme, mais globalement, la visite a été agréable. La guide que nous avons eue était passionnée par son sujet, quoique modeste, ce qui rendait le tout plutôt vivant (j'ai toujours une crainte avec les guides, forte de mauvaises expériences).

Ce qui était très amusant, c'est que le côté sulfureux de la vie de Sand était totalement occulté : la passion avec Musset, les amours homosexuelles, le côté hors-normes, quoi, et les relations avec son fils étaient complètement idéalisées. On nous la présentait en grand-mère idéale, femme du monde, écrivain de talent, politicienne, tout ça, tout ça. La maison est belle, et l'on comprend pourquoi tous les amis de Sand y passaient du temps.

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Dans le jardin, on peut voir le cimetière et la tombe de Sand, des siens, ce qui est émouvant. Elle est morte dans une chambre réaménagée, car elle voulait voir les deux cèdres du Liban qu'elle avait plantés à la naissance de ses enfants (cf. photo ci-dessus).

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Je ne pense pas me précipiter sur les oeuvres de Sand dès que j'en aurai la possibilité, pourtant je garde un bon souvenir de sa correspondance (presque 30 volumes, un ensemble faramineux) que j'avais arpentée pendant mes recherches en maîtrise. Je préfère grandement la femme à l'écrivain, je crois.

C'était bon de prolonger encore un peu les vacances avec ce détour.

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1 mars 2010

Cahier rouge à spirales

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Opéra Garnier, hier, vers 17h30

Il faudrait que je raconte le train bloqué en pleine nuit et la descente improbable sur les voies.
Les rires et les imitations.
La balade dans Paris sous un soleil d'hiver parsemé de pluie.
La rencontre entre Comtesse et Flûtine.
Le Louvre un dimanche.
La lumière de ses yeux.
Le blé de ses cheveux.

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Les lectures à deux voix.
Le cahier rouge.
Le lait de soja.
L'expo Soulages surprenante.
Les envies de voyages, de visites.
Le vent dans mes volets et le balcon dénudé par celui-ci.
Mes projets de remise en forme.

Mais elle vient de partir. Alors...

12 février 2010

Rhaaaaa !

jean_louis_trintignant

Je reviens d'un spectacle fabuleux : Jean-Louis Trintignant récitant du Vian, du Desnos et du Prévert. Quelle voix ronde et chaude, grave et délicate il a ! Quelle classe a ce monsieur, vraiment...
Je regrette simplement qu'une vingtaine de spectateurs n'aie pas su éviter d'applaudir après chaque texte, alors que Daniel Mille jouait de l'accordéon pour accompagner Trintignant.
Et puis sinon, je devais enchainer pour aller chercher Flutine à la gare de Lyon, en voiture. Mais son train a beaucoup de retard... J'enrage de devoir encore attendre. Je pense que c'est pour éprouver notre patience.
Demain matin, je participerai à la journée portes ouvertes du lycée. Du coup, et heureusement, je commencerai un peu plus tard. J'ai préparé un document en powerpoint pour les lettres. Je suis assez contente de moi, surtout que je l'ai fait très rapidement cet après-midi.
En attendant de repartir dans la nuit froide vers la chaleur d'un coeur qui aime, je vais me prendre un café, car la fatigue se fait sentir, malgré tout.

6 février 2010

Que ma joie demeure...

Bilan de ma journée...

joie

Un forum des métiers qui s'est passé correctement mais au cours duquel mon cher Krakoukass a fait de moi son mur des lamentations, sans se remettre en question vraiment... Plusieurs élèves de notre seconde sont montés contre lui, et les parents aussi (ce que j'ignorais, et qu'il est maintenant obligé d'évoquer avant le conseil). Ces derniers se sont adressés au proviseur et à l'adjoint, en parlant de harcèlement de la part de Krakoukass. Hum. Le conseil de lundi prochain risque d'être fleuri. D'autant que ça se passe très mal avec toutes les classes qu'il a et il s'en étonne à peine : selon lui, les élèves se passent le mot. Mais le seul dénominateur commun à tous ces élèves, c'est... Krakoukass lui-même.

Une très légère sieste vers 12h30 tant j'étais abrutie.

Des coups de fil enamourés avec Flutine et un autre bien sympa avec Pumpkin.

Dix-neuf questions de type Bac corrigées. C'est peu et c'est beaucoup. Sachant que je ne vais faire que bosser non stop jusqu'à lundi soir, il faut que je répartisse l'effort et que cela ne me rende pas folle.

Un rendez-vous pris chez le coiffeur pour mercredi.

Deux sorties théâtre prévues, en dehors du cadre scolaire, dont une dimanche prochain.

Des amitiés avec mes collègues, solides et bouleversantes.

De la joie.

De la joie.

De la joie.

(C'est si rare que j'ai envie de le répéter !)

26 janvier 2010

En passant...

calimero_froid

J'ai ma journée dans les pattes, le coeur en bandoulière, la fatigue dans les yeux, le baume au coeur, et froid aussi, très froid. Je ne parviens pas à me réchauffer. Je suis un papillon en manque d'Elle, déjà...
Ce soir, en plus, j'emmène des élèves au théâtre alors que j'aurais voulu me coucher tôt. La sortie m'a été confirmée... ce matin à dix heures. Youpi.

Heureusement qu'il y a toutes ces/ses douceurs quotidiennes...

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