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Prof et plus si affinités
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11 novembre 2012

Des vacances, vraiment (2)

"J'ai vu aussi l'autre expo du Grand Palais, "Bohêmes" : intéressante, surtout la partie sur le XIXème siècle avec une mise en scène assez juste (murs au papier déchiré, par exemple). Et j'ai enfin vu en vrai la toile de Georges de la Tour, avec le jeune homme qui se fait joliment trousser par "La diseuse de bonne aventure".

(Ma note sera à continuer mais Ed s'est levée depuis le début de ma rédaction à 9h, et je dois me préparer avant d'aller voir "Dans la maison" d'Ozon cet aprèm et il faudra aussi que je vous parle de Melody Gardot, de L'Avare et de Racine par la Racine... Teasing !)"

Je reprends donc le fil de ce que je disais il y a quelques jours.

Ed et moi sommes allées voir le dernier film d'Ozon, Dans la maison. Il est difficile de ne pas trop en dire, mais voici le pitch : Luchini (génial, évidemment) interprète un prof de lettres marié à une galeriste d'art contemporain (Kristin Scott-Thomas, un délice) et mène sa vie de prof sans grand enthousiasme, jusqu'au jour où un nouvel élève de seconde s'avère être un potentiel futur écrivain. Un échange se crée entre eux, qui tourne parfois au malsain car la réalité rencontre la fiction, et la fiction repose sur la réalité...

Ozon

Le film lui-même s'interroge et nous interroge sur ces tiroirs imbriqués, et sur l'inspiration artistique "réaliste". Jusqu'au dix dernières minutes, j'étais totalement "dans" le film : et puis tout s'accélère, et on y croit de moins en moins... ce qui semble être la volonté d'Ozon : où le vrai ? où est le réel ? cette fin est-elle vraiment la fin ?

Outre ce rapport ambigu entre le prof et l'élève (les adolescents sont tout aussi excellents dans leurs rôles), il y a des passages très drôles, surtout quand on est dans le milieu éducatif (les premières minutes du film sont grandioses). C'est donc un film à voir, et à revoir, je pense. Y a-t-il des gens dans la salle qui veulent en parler ?

Sinon, je suis allée deux fois au théâtre  : l'une pour voir une mise en scène de L'Avare de Molière pour jeune public (au théâtre Michel), et l'autre une présentation drôle et enlevée des onze tragédies de Racine (créée au festival d'Avignon en 2010, et qui tourne depuis), Racine par la Racine. Pour l'une comme pour l'autre, je vous suggère d'y aller : c'est bien fait, c'est drôle, c'est énergique; ce n'est ni pompeux ni docte et c'est pourtant intelligent. L'Avare s'adresse tout autant aux adultes qu'aux adolescents (il y a de véritables trouvailles côté mise en scène).

Enfin, pompon sur le cake, Flûtine et moi avons vu Melody Gardot à l'Olympia lundi dernier. Nous avions les places depuis six mois, presque incrédules. Le concert a été... comment dire ? au-delà de nos espérances, parfois trop intense pour Flûtine. Les musiciens qui accompagnent Gardot sont époustouflants, et la dame elle-même est sublime : sa voix, identique à celle des albums, est un véritable velours sur lequel on glisse; ses facilités vocales sont déroutantes; et physiquement, quelle grâce ! Quelle féminité "facile", au sens où celle-ci se dégage naturellement de Melody Gardot.

melody-gardot-photo-dl-michel-thomas

melody-gardot

Telle que nous l'avons vue

(Photo de M. Thomas)

 Elle était très touchante de ne pas vouloir quitter la scène de l'Olympia car elle était là, à Paris, heureuse et épanouie. Le concert a duré presque deux heures trente, et après trois rappels, la dame est sortie comme une fée de scène, s'appuyant légèrement sur sa canne, et ses talons sans fin...

Et demain soir je vais à un concert seule, alors que j'ai deux places... La vie est mal faite, parfois : c'est si bon de partager ces moments-là.
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8 novembre 2012

Quel heureux hasard ! Vous ici ?

Je sais bien que je dois terminer ma précédente entrée, mais je m'y attellerai demain ou samedi : ce matin, je vais travailler un peu et préparer une activité de l'après-midi... J'ai proposé à mes premières S de nous retrouver de façon totalement fortuite (hum hum) au Louvre. Six d'entre eux ont accepté.

Je leur mets le pied à l'étrier, et peut-être y retournont-ils plus tard, seuls. Là, ils n'osent pas encore même si c'est gratuit pour eux. Et leur donner rdv en dehors de toute sortie scolaire me donne plus de liberté. Je leur ferai un petit retour à la gare en nous promenant dans Paris à pied.

Finalement, mes ambitions sont modestes.

Et incroyables.

Ajout du 9/11 à 10h

Les six élèves prévus étaient là, et à l'heure, en plus. Trois filles, trois garçons, ce qui équilibrait bien les choses. Deux discrets, quatre plus sonores, mais ils ont tous été impeccables. Ils m'ont suivie dans le petit parcours prévu, alors que les galeries se refusaient à moi (une fermée, et les autres dans lesquelles on se perd facilement). Ils ne m'ont pas tenu rigueur de devoir remonter les siècles en arrière, alors que j'avais prévu le contraire.

Face à la Joconde, ils étaient plus intéressés par "Les noces de Cana" de Véronèse. J'en étais baba, mais je ne l'ai pas montré. Je pense avoir été très simple, à la fois parce que ces élèves le permettent, et parce que je ne voulais pas tomber dans l'intellectualisme docte et repoussant (parfois). Ils ont vu des toiles de David, Vigée-Lebrun, Watteau, Fragonard, Delacroix, Ingres, Chardin, la victoire de Samothrace et des statues antiques.

Fragonard_VERROU

J'ai adoré que l'un d'eux me demande pourquoi on exigeait peu de bruit dans le musée : ils pensait que c'était pour les tableaux, que cela influait sur eux, comme un flash d'appareil photo... Et une fille s'est interrogée sur le fait que le sexe des statues antiques était tout petit.

Ensuite, les sentant un peu fatigués, nous sommes ressortis par la pyramide, avons traversé les Tuileries, puis la rue Royale et la Madeleine. Je les ai laissés du côté des grands magasins, car certains rêvaient d'un... Mc Do.

Pour ma part, je me suis trouvé deux pulls "à raclette/à ski" chez H&M et une très jolie doudoune bleu marine chez Uniqlo : Flûtine m'en a adorablement "emprunté" une...  J'ai profité du quartier, puis suis rentrée en train pour reprendre ma voiture au parking, et j'ai filé rejoindre Micahuète dans un restaurant japonais.

Si je résume donc, ce fut encore une très bonne journée.

Il me reste plein de copies, des cours à préparer, des lectures massives pour ceux-ci à effectuer, des courses rudimentaires à faire, mais je me sens plutôt bien.

6 novembre 2012

Des vacances, vraiment

Il y avait bien longtemps que je n'avais pas profité de mon repos ainsi, et cela me fait le plus grand bien.

Je reçois des amies à la maison, et j'adore passer de l'idée à la concrétisation (l'achat de l'appartement avec une chambre en plus pour recevoir me motivait beaucoup) : je les promène dans Paris, je me balade aussi, je cuisine, nous causons... Actuellement, c'est Ed qui dort encore qui est ici. Nous avons vu ensemble l'expo Hopper hier. Je reconnais que je suis un brin déçue par rapport au foin auquel nous avons eu droit dans les médias. Quelques toiles m'ont touchée, mais l'ensemble est très varié, composé de nombreuses oeuvres d'autres peintres que Hopper (ses maîtres, ses contemporains, ses amis, ses concurrents...) et j'ai du mal à identifier clairement la "patte" de ce dernier : il est passé par diverses étapes, parfois étonnantes (la plus frappante est celle où l'on croirait voir du Manet).

Les peintures les plus célèbres sont en fin d'exposition, et tout le merchandansing autour oublie le reste... Par ailleurs, la scénographie manque totalement de logique et n'est pas bien pensée : la façon dont les panneaux explicatifs sont mis crée des "bouchons" dans les couloirs des galeries. Malgré tout, je pense que l'expo mériterait une deuxième visite, que je ferai avec Flûtine, d'ailleurs (vive la carte Sésame !).

Georges_de_La_Tour_la_Diseuse_de_bonne_aventure

J'ai vu aussi l'autre expo du Grand Palais, "Bohêmes" : intéressante, surtout la partie sur le XIXème siècle avec une mise en scène assez juste (murs au papier déchiré, par exemple). Et j'ai enfin vu en vrai la toile de Georges de la Tour, avec le jeune homme qui se fait joliment trousser par "La diseuse de bonne aventure".

(Ma note sera à continuer mais Ed s'est levée depuis le début de ma rédaction à 9h, et je dois me préparer avant d'aller voir "Dans la maison" d'Ozon cet aprèm et il faudra aussi que je vous parle de Melody Gardot, de L'Avare et de Racine par la Racine... Teasing !)

22 octobre 2012

Tatouage Malabar

 Samedi, j'ai décidé de m'offrir une journée de pré-anniversaire (puisque je travaillerai ce jour-là) : aucune copie, aucun cours, rien concernant le lycée. Au programme, matinée tranquille puis balade shopping dans Paris, théâtre avec Miss R et restaurant !

Pour ce qui est du shooping, j'avais réservé le nouveau Pokemon noir, et je l'assume totalement. On peut tout à fait lire René Char, prétendre à l'agreg, adorer la baroque ET jouer aux jeux vidéos. Je suis donc allée le chercher à la Keufna. Sinon, j'ai fait un tour chez GAP, et je me suis étonnée d'essayer des vêtements en taille M et non en L. Je n'ai pas toujours en tête que j'ai minci et que je dois changer mes habitudes... J'ai trouvé des t-shirts manches longues bradés (3€), et cela a suffi à mon bonheur.

rose tatouée

Ensuite, donc, direction le théâtre de l'Atelier où j'avais rendez-vous avec Miss R : j'avais gagné, avec les éditions Bordas, des places à moindre prix. En effet, j'ai été surprise d'entendre le guichetier me demander seulement 19,50€ pour deux places en orchestre. Mais après la pièce, nous avons pensé la même chose : je n'aurais pas mis plus...
Il s'agissait de "La rose tatouée" de Tennessee Williams, avec Cristina Reali dans le rôle de Serafina. J'ai voulu donner une chance à cette comédienne qui ne m'a jamais fait forte impression. Je l'avais entendue sur France Inter parler de cette mise en scène et du texte : à l'entendre, on eut dit "Chatte sur un toit brûlant", avec autant de tensions, de la sensualité, un texte profond, etc.
Las, quelle ne fut pas notre déception ! Dès les cinq premières minutes, j'ai trouvé que cela sonnait faux : l'accent italien, l'amour "à la silicienne", le quartier de pêcheurs d'un état du sud. Le personnage masculin qui est censé tout bousculer dans la vie de Serafina arrive au bout... d'une heure dix (assez longue, avec une tentative de scènes de folie...). La fameuse sensualité charriée par les êtres et le texte a semblé apparaître au bout d'une heure trente-cinq. Et encore : pas de quoi fouetter un chat (ni une chatte sur un toit brûlant). Chaque passage qui pourrait éventuellement ouvrir une porte vers cette sensualité revendiquée est annihilé par une tentative de comédie... La pièce s'achève sur un "cri d'amour" qui tombe à plat.
Miss R a aussi été dérangée par les voix des comédiens, mal maitrîsées, qui confondaient souvent "se faire entendre" avec "s'époumoner".
La pièce est donc en totale contradiction avec ce que l'affiche suggère. L'étonnement vient surtout de la mise en scène, mais nous nous demandons quand même où est "la patte" de T. Williams dans tout cela : le racisme dans les états du sud, la pauvreté, la sauvagerie, l'immigration, tout cela semble avoir été soit édulcoré, soit occulté.
Nous avons très rapidement débriefé le spectacle, pour parler d'autre chose et filer au restaurant.

Sinon, le reste de mon week-end a flirté avec l'envie de ne rien faire et le fait de travailler. J'en suis encore là aujourd'hui, alors que j'aurais envie de tout laisser de côté et de filer sous le soleil d'automne...

 

PS : j'ai bien fait d'aller à ce spectacle malgré tout : j'ai vu Nathalie Baye ! Elle a assisté à la réprésentation, en femme toute simple, madame tout-le-monde, enrhumée et charmante.

15 septembre 2012

Cinéma, pour une fois

Il est rare que je vous parle cinéma, car je suis une quiche dans ce domaine, et surtout parce que j'y vais très peu. Une fois n'est pas coutume, j'ai envie de vous parler d'un film qui me reste en tête depuis que je l'ai vu : "Du vent dans mes mollets".

du-vent-dans-mes-mollets

Sous des airs légers, cette histoire à la fois tendre et grave évoque la perte, sous toutes ses formes. Alors forcément, on s'y retrouve à un moment ou à un autre. Agnès Jaoui, peu mise en valeur, est très touchante et je la trouve vraiment bonne actrice, tout en nuances. Quant à Denis Podalydès, qui parfois m'agace ou m'ennuie, il est brillant. Et les deux petites filles sont époustouflantes de naturel et de finesse, tout comme Isabella Rossellini et Isabelle Carré, surprenantes.

On ressort de ce film à la fois avec le sourire et un noeud à l'estomac. Etrange mélange, et délicieux résultat. J'ai envie de le revoir, pour voir des petits détails, et prendre le temps d'apprécier à nouveau l'histoire.

Du coup, j'ai aussi fort envie de voir "Camille redouble" qui, d'après Tinette, est du même acabit : faussement léger, finement drôle et profond sous les apparences. J'irai le voir avec Flûtine, qui revient enfin sur la région parisienne, vendredi...

 

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6 juillet 2012

De la pluie, des fleurs, un peu de soleil

Cette semaine a été étrange, chargée et libre à la fois; lourde et légère; ensoleillée et pluvieuse; nostalgique et tournée vers l'avenir...

Après le départ de Flûtine lundi -qui m'a été douloureux-, il a fallu se mettre aux copies. Heureusement, le soir même je dînais avec ma copine Pumpkin, avec qui je passe toujours de bons moments. Nous avons évité de justesse la pluie en terrasse.

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Le lendemain, journée correction non-stop afin de moins culpabiliser car j'ai passé la journée de mercredi sur Giverny avec mes copines profs de churros et de fish and chips. Pique-nique maison (tarte poireaux, lardons, chutney figue/épices et pain d'épices pour ma part), sur une nappe de carte postale, visite de la maison que je connais maintenant par coeur mais qui garde son charme malgré mes multiples passages, les nymphéas bien sûr... Pas mal de cancans du lycée, des confidences, des rires, beaucoup de satisfaction durant cet aller-retour dépaysant pour nous toutes. J'ai joué au petit taxi pour ces dames, et cela m'a fait plaisir.

Jeudi, j'aurais dû m'activer encore sur les corrections mais 1) j'ai cuisiné des muffins chocolat blanc/framboise pour le lycée; 2) j'ai déjeuné avec Sandy et sa petite croquignolette de neuf mois dans un restau japonais que nous adorons, après avoir faussement erré dans le Bihetchevi (mais je n'y ai rien acheté, pas même un agenda pour septembre) NB : ce qui a été très drôle, c'est que Sandy et moi avons été prises pour un couple avec enfant dans le Marais. C'était fort amusant de voir que cela semblait fort simple voire naturel, même si le quartier s'y prête; 3) il y avait à 17h le pot du proviseur, puis la "fête" du lycée. Impossible donc de caser la moindre copie au milieu de ces activités.

La soirée du lycée, donc, qui a eu lieu hier : elle était le triste reflet des dernières tensions entre collègues, qui se sont échangé des mails corsés et décevants depuis deux semaines. J'ai éprouvé une sorte de tristesse à sentir tout le monde "faire comme si" et à finalement ne parler que de cela sous le manteau. L'un d'entre nous semble déterminé à saboter la rentrée pour se venger, alors que les autres veulent faire retomber le soufflé.
Je me suis sentie comme isolée malgré des personnes étrangement importantes autour de moi; personnes qui n'étaient pas forcément "proches" physiquement, mais qui me rassurent parfois par leur simple présence, justement.

Tinette me parlait fort judicieusement récemment de ces regards qui nous soutiennent quand on descend en salle des profs, et que l'on a un réconfort certain par la seule présence amicale de quelqu'un. Juste un regard qui permet de tenir la journée. Une complicité qui permet soit de rire, soit d'évacuer, soit de craquer sans aucun jugement. Tinette a été cela pour moi pendant quelques mois seulement, avant de partir en retraite. J'ai senti son départ comme un vide, après. J'avais un regard de moins sur lequel m'appuyer en salle des profs. Et cette année, cela a ressemblé à une véritable valse des regards, qui vont et viennent, changent, disparaissent, apparaissent...

Je crains aussi d'être en attente de certaines amitiés, par manque de confiance : si untel ne vient pas vers moi, c'est que je ne suis pas intéressante. A contrario, s'il vient vers moi, mon ego remonte.
Pathétique.

C'est aussi pour croire un peu plus en moi, en ma capacité de séduction (toutes les relations sont séduction, si je commence à bien comprendre) que je me suis mise en robe et talons compensés, hier. Pour me prouver que je peux aussi m'assumer ainsi. Et puis patatras, j'ai vu Hype arriver dans un style bluffant, et ma maigre tentative m'a parue bien ridicule en regard de ce qu'elle est capable d'assumer. Malgré les compliments de Tinette, je n'ai pas trouvé ce que je cherchais en me mettant en robe. Ou bien j'ignore ce que j'en attendais, et je l'ai eu... Mystère.

Tinette, justement, est partie tôt dans la soirée, et mon petit coeur s'est serré : j'ai compris que l'été serait assez isolé, que tout le monde allait filer rapidement sous peu. Je ne crains pas la solitude, mais je redoute ce flou sur mes vacances. Le déménagement va me prendre beaucoup de place, de temps et d'argent. Cet été sera sous le signe du changement : il est sans doute normal que j'en aie peur. Et comme j'anticipe, hélas, sur la rentrée, j'ai eu quelques angoisses hier soir, au milieu des masques de gaieté.

Ceci étant, mes muffins étaient très bons. Les valeurs sûres, comme la cuisine, c'est toujours très rassurant. Surtout quand celles auxquelles on croyait se sont effritées méchamment au sein du lycée...

Aujourd'hui, j'ai dépassé les vingt copies corrigées : il m'en reste quatorze pour demain. J'aurai aussi mon nouveau lave-linge de livré dans la journée, et j'irai récupérer un VTC acheté d'occasion sur Ebay : je vais habiter près de la forêt, et j'aimerais beaucoup me déplacer en vélo du côté de mon futur chez moi. Ah, et puis autre chose importante que j'ai faite en ce jour : j'ai renvoyé mon offre de prêt signée.

Décidément, mon titre est bien choisi, alors que le temps est à l'orage au-dessus de ma tête, et que le soleil cherche à pointer encore son nez.

 

28 mai 2012

Nous sommes à votre écoute

Avant de me plonger dans l'ambiance caliente des copies et des bulletins, je me dois de vous dérouler mes derniers jours culturels avec Flûtine.

L

Il y a eu d'abord l'expo Newton au Grand Palais, et vous le savez déjà. Le lendemain soir, concert de L au théâtre de l'atelier. Si cette jeune chanteuse continue ainsi, elle risque d'électriser un nombre de spectateurs de plus en plus important. Sur le plan vocal, rien à redire, et c'est un sacré luxe. La fragilité due au trac dans le premier morceau est vite devenue très pro. Flûtine a répéré un aspect technique qui m'a échappé mais qui semble être rarissime : une sorte de tempo personnel que L suit, qui fait qu'elle ne se laisse pas embarquer par les musiciens. Sa voix est comme autonome, ce qui est impressionnant. Sinon, L manque de maturité scénique, et sa candeur, sa fraicheur dénotent avec le côté sombre de ses textes. Elle a aussi quelques petits tics mignons, qui seront sans doute corrigés au fil du temps. Mais là, je me dis, quel potentiel, grands dieux...
Et puis il y a eu une prouesse vocale en rappel, effectuée avec Camelia Jordana, invitée juste pour cette reprise a capella d'une chanson de Lhasa : bluffantes de maitrîse, les demoiselles.

Ensuite, nous avons enchaîné avec une adaptation d'une pièce de Rebotier (créée aux Amandiers de Nanterre), sur Cergy. Les trois comédiennes étaient épatantes au niveau du rythme et des prouesses de diction autant que de voix. J'ai regretté cependant qu'il n'y ait pas plus de liens entre les saynètes car l'ensemble paraissait quelque fois décousu. Pourtant, il y avait vraiment des pistes à prolonger et à exploiter.

DSC_0410

Et ce week-end, pour compenser la masse de travail, expo Degas à Orsay samedi, et visite de l'abbaye de Royaumont avec pique-nique hier... Je poursuivrai plus tard : les copies m'appellent !

PS : Emy, je n'oublie pas le récit immobilier mais j'ai opté pour les arts, qui sont bien plus dignes d'intérêt ici... Mais promis, je ferai une entrée sur mes aventures aussi.

12 mars 2012

Paroles complètement dégelées

Agrégatif ou pas, si vous le pouvez, foncez voir l'adaptation théâtrale de l'oeuvre de Rabelais au théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis ! J'avais acheté mes places le 1er septembre, sceptique : comment mettre en scène un tel texte ?

Dès les premières minutes, le ton est donné : Rabelais est un grand fou qui ose tout, qui fait rire, et sa gouaille, sa vivacité sont étrangement vivants sur scène.

paroles gelées

Les acteurs sont dynamiques et touchants, mais surtout la mise en scène est d'une rare intelligence. Tous les thèmes rabelaisiens sont abordés : la littérature, le rire, les voyages, le gigantisme, la scatologie, l'érotisme, la nourriture, la joie, les angoisses... Les mises en musique sont extrêmement pertinentes (une chanteuse classique est parmi les acteurs) et lumineuses.

Nous avons entendu, miss R. et moi-même, des profs de lettres guindées désapprouver ("Heureusement que je suis venue : je n'emmènerai pas mes élèves voir cela !" ou encore "C'est comme une fois, dans une mise en scèèèèène faite par une collègue, elle a eu l'audace de faire entrer un élève sur scène sur une trottinette ! Le proviseur était ou-tré !"), ne sentant pas que la littérature est quelque chose de vivant, de dérangeant, et que l'apparente légèreté de Rabelais n'est... qu'apparente.

Quel enchantement de pouvoir retrouver le plaisir du texte de cette façon ! Si je le pouvais, j'emmènerais le lycée voir ce spectacle, moi !

27 février 2012

Effort et réconfort

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Je suis allée voir l'exposition "Le peuple de Paris" au musée Carnavalet la semaine dernière : c'était bien, mais les affiches explicatives étaient destinées aux nains, et j'ai trouvé la scénographie très moyenne. Ceci étant, je me sens de plus en plus dix-neuviémiste avec les années...

Là, je reviens du cinéma : j'ai vu "Le Havre" sur le conseil de Tinette. J'étais dans un cinéma d'art et d'essai du Vème arrondissement, aux baffles qui grésillent mais au moins il y avait peu de monde. Hormis une pré-ado commentant tout à sa grand-mère, la séance a été agréable. Le film en lui-même a un charme déconcertant : décalé, suranné, plein de bons sentiments et d'espoir. Je ne suis pas vraiment entrée dans l'histoire, cependant : je crois que je cherchais juste à savoir pourquoi Tinette était dithyrambique sur ce film.

Après, j'ai fait un tour chez Gibert : achat de cartouches noires (j'ai décidé de réécrire au plume en noir), d'un feutre rouge pour entourer les répétitions dans les copies, d'un quatre couleurs comme celui que mon père avait, et trois livres. J'ai fui avant d'être tentée par d'autres ouvrages, que je ne pourrai lire qu'après l'agreg.

IMG_1391

 

Je retourne travailler la comparée, après cette récréation...

Demain, je m'en offre une autre, avec Comtesse, cette fois-ci.

22 février 2012

Dans mon post, des algues et un poireau

J'ai décidé de prendre soin de moi et de me sentir belle. Enfin, le plus possible. Je vais reprendre tranquillement le régime, me maquiller un peu plus, me mettre des crèmes, des onguents (j'adore ce mot), redessiner mes sourcils, m'habiller plus féminine, me faire enlever un petit "poireau" disgrâcieux sur le nez (dès que j'en aurai le courage). Parce que j'ai rendez-vous chez le coiffeur vendredi. Si vraiment ça ne va pas, je laisserai repousser ma tignasse de lion.

Aujourd'hui, j'avais cours à la Fac sur Sarah Kane. Cet auteur est plus intéressant qu'il n'y parait au premier abord. Mais la prof de la formation blablate beaucoup pour pas grand-chose et parle trop souvent de ses petits bobos (mon rhume, ma sciatique, ma laryngite, ma fatigue...) au lieu d'attaquer le sujet dans le vif.
J'ai fini Botho Strauss et vais relire Corneille. Mais je bloque sur la grammaire, qui m'endort systématiquement, hélas. Tiens, dans un mois tout pile, je saurai si je suis admissible ou pas.

Demain, je vais à une expo le matin, puis à une projection de film en soirée. Chut, je ne dis pas où : ça fera l'objet d'une entrée plus tard.

Vendredi, soirée couscous chez Asa, avec projection des photos de Marrakech. Je ferai mon petit effet avec les cheveux courts, je pense... Samedi, cinéma avec Tinette : j'ai très envie d'aller voir "Albert Nobbs" avec Glenn Close (très très à mon goût, cette dame, je le reconnais).

 J'ai acheté des DVD en promo à la Keufna hier :

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Et j'ai reçu aujourd'hui un film "de filles" : I can't think straight.

Il manque juste Flûtine pour être vraiment comblée par ces vacances en mode ralenti et remise à neuf.

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