Instants d'orage
Possicailler : hésiter à sortir par temps pluvieux.
L'espace du blog a été longtemps pour moi une soupape, une sorte de catharsis dans laquelle je m'exprimais, bien plus que dans la vie. Mais il semblerait que je sois mystérieuse même pour les êtres les plus proches de moi. Pourtant, j'ai l'impression d'avoir progressé en ce domaine, malgré mes silences à répétition (que je recherche puisque mon métier, c'est de parler, et j'en suis saoule souvent).
Mais surtout, surtout, je ne veux pas chouiner, geindre comme beaucoup le font : cela m'insupporte. Je me dis que ceux qui m'aiment prendront le train sauront voir quand je vais mal. Pas toujours vrai, et cela me joue des tours.
Je passe pour la femme inébranlable, solide, voire indifférente, qui gère tout au mieux. Sauf que cette femme fatigue. J'aurais besoin de béquilles pour marcher que je ne le dirais pas : j'irais les chercher moi-même à cloche-pied -ou je ramperais.
Ces derniers temps, je voudrais me lover contre Flûtine, me taire, et peut-être pleurer. J'ai tenu, je suis allée au bout de l'année avec les élèves, mais à quel prix ? Ces dernières semaines se sont présentées à moi sous le signe de l'échec : pédagogique, littéraire, physique.
Je me vois mauvaise prof, mauvaise candidate à l'agreg, toujours aussi balourde et sans séduction. J'ai cumulé, j'ai encaissé, et voilà le résultat : je reviens en arrière.
Alors actuellement, je lutte pour ne pas retomber dans une de ces phases de dépression chronique dont j'avais le secret, et qui ne m'avait pas atteinte depuis plus d'un an. Je n'ai guère d'enthousiasme, et en dehors de lieux ou de personnes réconfortants, je fuis. Le terme est sans doute excessif, mais c'est l'idée.
J'aurais envie de parler d'amour, de me recouvrir d'amour, et de m'en servir comme d'une béquille, ce que je faisais au début de ma relation avec Flûtine : je planais à un mètre du sol.
Aujourd'hui, je vais sans doute me balader dans Paris, puisque je n'ai pas fait cela depuis un bail à cause du rythme effréné que nous subissons en fin d'année. Mes balades solitaires parisiennes ont toujours été essentielles. Je prendrai l'appareil photo (autre catharsis), et j'irai un peu au hasard. Ou pas.
Ménage de printemps
Avant de partir lourdement au lycée puisque j'y retrouve "ma" seconde désespérante, je tenais à vous signaler que j'avais fait du tri dans les albums photos, et que j'en avais créé un pour la Drôme. J'ai gardé ceux de New-York par pur plaisir.
J'ai aussi changé les couleurs du blog qui sont sous le signe du printemps, mais je trouve que ça fait un peu trop girly, non ? Je voulais aussi remettre la bannière avec mes yeux, mais la page de fond alourdit le tout, je crois.
Et puis bonne nouvelle : mon jasmin a fleuri d'un coup, la nuit dernière, et cela me donne le sourire. Heureusement que j'ai mon balcon, car comme j'étouffe de plus en plus ici, je deviendrais zinzin, peut-être. J'ai d'ailleurs joué une grille pour l'euromillion de ce soir : j'ai des rêves de maison avec jardin, mais pas l'argent pour (ni la mutation possible, merci l'éducation nationale).
Sinon, il faudra quand même que j'évoque mes modestes projets ici, même si rien n'est encore très clair dans mon esprit...
Bon, je dois y aller. Qui pourrait me faire un mot d'absence ?
Que philosopher c'est apprendre à mourir
Il est grand temps de faire un petit signe sur mon blog, je trouve. Alors, un peu dans le désordre (et vous remettrez dans l'ordre !) :
Le concours blanc est passé. J'ai bien angoissé les derniers jours, puisque je suis dans la phase de doutes (jenesaisrien, jeneconnaisaucunecitation, jenelispasassez, jenesuispasauniveau). J'ai choisi le sujet sur Montaigne et la mort. Alors que je notais mes maigres idées, j'ai constaté au bout d'une heure d'épreuve, que la plupart des agrégatifs vivaient vraiment ce concours blanc comme un entrainement : ils avaient leurs cours, leurs notes, leurs fiches et leurs livres sur la table. Naïve que je suis ! Et moi j'ai ramé. Alors j'ai sorti les rares citations que j'avais sur moi, sans enthousiasme et sans que cela fût véritablement une aide. Enfin, je me dis que j'étais bien plus dans les conditions de l'agrégation qu'eux, mais l'ego en prend encore un coup. Mon plan n'était pas trop mal, mais il manque de contenu. J'ai rendu seulement deux copies doubles, 1h15 avant la fin de l'épreuve...
Je me suis shootée à l'humex pour pouvoir tenir en fin de semaine, car le rhume me faisait la tête en chou-fleur. Etait-ce de la somatisation, de la fatigue ou les deux, je l'ignore.
Sinon, dès samedi soir, je me suis sentie en vacances en allant écouter avec Flûtine trois groupes totalement inconnus du grand public et dans des styles différents aux Trois Baudets. Nous avons d'abord marché sous la neige, et nous avions bien plus chaud que froid. Ensuite, une fois dans la salle, j'ai découvert Syrano, un groupe très enthousiasmant, entre les Ogres de Barback, les Têtes Raides et Zebda. Vers 23h30, j'ai eu un coup de barre mais tout cela m'a fait du bien après l'épreuve de la journée.
Hier, flemmardise au matin (ah, dormir sans s'inquiéter du réveil !) puis sortie dans Paris, musée du jeu de Paume : exposition sur André Kertesz, un photographe que j'aime beaucoup car les thèmes que j'affectionne (les lignes, la solitude, les ombres...) et son regard me semblent très proches. Mon propos pourrait paraitre prétentieux, mais ses images me touchent beaucoup, bien plus par exemple que celles de Doisneau, même si je reconnais leur importance.
Ensuite, autre promenade pour aller vers Madeleine, afin de diner chez planet sushi : j'ai gagné un bon d'achat de 30€ récemment, et nous nous sommes régalées pour finir cette délicieuse journée.
Normalement, les prochains jours seront sous le signe de l'art moderne, du théâtre, et la neige, au lieu de nous freiner, nous entraine dehors avec bonheur.
ça existe vraiment, les joggings Vuitton ?
Aujourd'hui :
- mon ordinateur vendu
- un passage à la Keufna pour en repérer un autre
- une tentative de redressement de plume de mon stylo
- un asiatique en jogging Louis Vuitton
- des décorations de Noyel en bas des Champs très belles
- une vraie vadrouille dans Paris en scooter
- une découverte concernant les gants d'hiver
- une envie de redevenir étudiante, de refaire le film et de tenter sciences po
- une visite découverte de sciences po Paris
- quelques photos
- des renseignements pris chez Bouygues pour savoir à combien je pourrais avoir un Iphone
- des calculs
- des copies corrigées
- des sauvegardes
- un fond de Gewurtztraminer
- un café boulevard Saint Germain
- une date pour le retour de Flûtine
- une écoute de Mark Ronson
- un remboursement de l'assureur pour mon scooter volé
- un appel de ma mère surréaliste
- une envie de parfum
Et là, je vais prendre mon dessert ! Non mais !
Délice rouge
Ma potassée de potimarron/oignon/épices potasse. Et gratine.
Curcuma, muscade, piment d'espelette, laurier, sel, poivre.
Achats du jour : courges, pomelos chinois, figues.
Envie de faire un cake bananes/noix avec farine de noix et agave à la place du sucre.
Il y a juste une chose de bête : je n'ai personne à qui faire goûter ces délices culinaires.
Flûtine est trop loin.
Garde malade
Ce matin, un lapin j'ai cédé à une sorte de gastro foudroyante, qui m'a donné des crampes d'estomac, des suées et m'empêchait d'avaler la moindre bouchée de biscotte.
Alors, j'ai décidé de ne pas aller au lycée. Prendre ce type de décision me pèse toujours beaucoup, mais je devais faire un choix rapide. Je suis donc restée à la maison. Là, je suis encore en pyjama. En voulant relire Robbe-Grillet, j'ai sombré de 10h30 à midi dans un sommeil lourd. Mais au moins, je n'ai pas roulé comme cette nuit : il y avait dans mes rêves des scooters par milliers...
J'en ai profité aussi pour alléger la mémoire de mon téléphone portable car de nombreuses photos n'avaient pas été basculées sur l'ordimini.
Pour vous en faire profiter, je me suis dit qu'un petit diaporama concernant la fac et la préparation d'agreg serait un joli clin d'oeil...
Tout d'abord, sachez que je prends mon pied en retournant à la fac (ok, elle était facile).
Ensuite, la culture est partout.
Enfin, encore une image de mon été, un jour de bruine, pendant que Flûtine arpentait les routes à vélo.
Le ciel gronde fort, l'orage éclate : le temps idéal pour se replonger dans des cours de grammaire... A plus tard, peut-être.
Edit : oh, je n'avais pris conscience de la date ! Mon pti noirot a dix ans !
Flore
Pour débuter le périple, j'ai décidé de vous montrer la flore pyrénéenne en premier lieu. La faune ne sera pas en reste, c'est sûr, d'autant que les moutons, les vaches et les pottoks (prononcez "pottioks") se partagent les routes en lacets -enlacées- et qu'ils se laissent approcher la plupart du temps.
Nous avons même eu droit à des chevaux fort curieux qui fouillaient nos sacs à la recherche d'une pomme ou d'une autre friandise...
Mais laissons place aux fleurs et aux papillons (une ribambelle de papillons comme je n'en ai jamais vu, qui dansaient autour de nous, sur le chemin). Malheureusement, il ne restait plus que les tiges des iris, que je n'ai donc pas pris en photo.
J'ai décidé de vous noyer sous cette mosaïque fleurie, sans rangement particulier, même si cela tourne au catalogue.
En prenant ces photos, j'ai eu une pensée particulière pour Papistache le jardinier.