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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
13 juin 2011

Possicailler : hésiter à sortir par temps pluvieux.

L'espace du blog a été longtemps pour moi une soupape, une sorte de catharsis  dans laquelle je m'exprimais, bien plus que dans la vie. Mais il semblerait que je sois mystérieuse même pour les êtres les plus proches de moi. Pourtant, j'ai l'impression d'avoir progressé en ce domaine, malgré mes silences à répétition (que je recherche puisque mon métier, c'est de parler, et j'en suis saoule souvent).

Mais surtout, surtout, je ne veux pas chouiner, geindre comme beaucoup le font : cela m'insupporte. Je me dis que ceux qui m'aiment prendront le train sauront voir quand je vais mal. Pas toujours vrai, et cela me joue des tours.
Je passe pour la femme inébranlable, solide, voire indifférente, qui gère tout au mieux. Sauf que cette femme fatigue. J'aurais besoin de béquilles pour marcher que je ne le dirais pas : j'irais les chercher moi-même à cloche-pied -ou je ramperais.

Ces derniers temps, je voudrais me lover contre Flûtine, me taire, et peut-être pleurer. J'ai tenu, je suis allée au bout de l'année avec les élèves, mais à quel prix ? Ces dernières semaines se sont présentées à moi sous le signe de l'échec : pédagogique, littéraire, physique.
Je me vois mauvaise prof, mauvaise candidate à l'agreg, toujours aussi balourde et sans séduction. J'ai cumulé, j'ai encaissé, et voilà le résultat : je reviens en arrière.

Alors actuellement, je lutte pour ne pas retomber dans une de ces phases de dépression chronique dont j'avais le secret, et qui ne m'avait pas atteinte depuis plus d'un an.  Je n'ai guère d'enthousiasme, et en dehors de lieux ou de personnes réconfortants, je fuis. Le terme est sans doute excessif, mais c'est l'idée.

J'aurais envie de parler d'amour, de me recouvrir d'amour, et de m'en servir comme d'une béquille, ce que je faisais au début de ma relation avec Flûtine : je planais à un mètre du sol.

Aujourd'hui, je vais sans doute me balader dans Paris, puisque je n'ai pas fait cela depuis un bail à cause du rythme effréné que nous subissons en fin d'année. Mes balades solitaires parisiennes ont toujours été essentielles. Je prendrai l'appareil photo (autre catharsis), et j'irai un peu au hasard. Ou pas.

 nikon_d50

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Commentaires
V
Je voulais vous mettre rapidement un album photo en ligne mais canalblog me met en rogne : le téléchargement des images bugge. <br /> Je retenterai ce soir : là, je dois bosser pour une réunion plénière et mon dernier conseil de classe...
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L
Moi aussi je voudrais voir les photos ! Je suis sûre qu'elles sont chouettes vu celles qu'il y a à gauche.
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E
Moi, je cause beaucoup, trop ?, et justement, je disais à ADMV et à d'autres amis bloggers avec qui j'étais à Paris (j'essaye de revenir bientôt pour te voir avec emy), que ta fin d'année était très dure, et que je sentais que tu étais épuisée moralement. Alors, c'est vrai que je ne peux pas faire grand chose pour t'aider, mais sache que l'on s'en rend compte. Et en plus c'est justifié. Pas parce que tu n'es pas une bonne prof, mais parce que l'institution ne nous donne plus les moyens de bosser correctement, et encore moins à toi qui a les élèves que tu as. Cela n'a rien à voir avec tes compétences ou ta valeur, crois-moi ! Alors, les photos, elles sont belles ? j'en ai pris quelques unes, peut-être en publierai-je.
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V
Merci de laisser une trace ici, double L. Entre silencieux, on se reconnait peut-être...
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D
Je vous lis depuis longtemps, mais je ne commente jamais, comme je ne commente jamais les autres blogs. D'inconnu(e) à inconnu(e). Mais aujourd'hui, j'ai envie de laisser une petite trace pour vous dire que je me reconnais dans certaines de vos facettes, et que j'admire votre volonté et le souffle qui vous ont portée cette année, et qui me manquent, parfois. J'espère qu'ils viendront vous habiter à nouveau et très vite.
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