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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
fatigue
8 juillet 2011

Bichouille : n.f. Action qui permet potentiellement de se sentir mieux.

 cloch

Alors voilà : il parait que c'est fini. J'ai oeuvré du mieux que j'ai pu, sachant que j'étais vraiment fatiguée. Par le rythme annuel, l'ambiance de fin d'année, les oraux à Sousse-Perpète, les tensions diverses et variées, quoi.
J'ai rendu mes 56 copies hier matin. Comme d'habitude, l'harmonisation ne sert à rien d'autre qu'à faire joli. Nous avions tous entre 9 et 12 de moyenne. Je bouillais d'impatience d'en finir enfin.

Après fait un énième recomptage des copies, j'ai pris la route pour rejoindre directement Flûtine chez elle. J'ai mis plus de temps que prévu : j'ai dû m'arrêter deux fois en bord de route pour dormir afin d'éviter tout risque d'accident. C'est rare que je doive prendre ce type de précaution.

D'ailleurs, là, je ne comprends pas que je suis en vacances. J'ai la tête pleine de ce maudit bac qui ne veut plus dire grand-chose; des soucis qui se profilent pour la rentrée (coordo chaotique en lettres, trop-plein d'élèves, violence, etc); des envies de déménagement impossibles à réaliser...

Alors voilà : il parait que c'est fini. Il parait seulement. Je sais que je vais mettre du temps à me détendre. Et je pense ne pas pouvoir retirer cette petite boule au creux du ventre. Enfin, c'est ce que je me dis maintenant.

Mais je sais que le sourire de Flûtine peut me faire oublier beaucoup de soucis.

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5 juillet 2011

Keep the faith

Cloch copies

Je corrige le bac, je corrige et je corrige.

A part ça, ben, je corrige.

Ah oui : je dors et je mange de temps en temps. Et je me suis accordé une récré avec Caro-Carito, et une autre avec le G4.

Il me reste quinze copies sur cinquante-six. Dès que je sors de mes stylos (verts, pour une fois), je vous fais signe.

Pendant ce temps, les chats ne m'aident pas du tout et font preuve de beaucoup d'enthousiasme...

cachou copies 2

 

1 juillet 2011

Mot d'excuse

Je ne suis pas loin, juste submergée encore, et surtout très fatiguée.

J'attaque mes 56 copies aujourd'hui, mais j'ai aussi un dernier conseil d'enseignement, et la fête du lycée, avec son lot de départs. Pour l'un d'eux, je serai une indienne et je tiendrai un discours avec des mots cherokee... Alors comprenez que je repousse depuis plusieurs jours l'écriture d'une longue entrée ici.

Mais ce we, promis, je m'exécuterai.

A plus tard, donc...

18 juin 2011

Canal bug

Cette semaine a encore été fort chargée et donc plutôt épuisante. Une réunion plénière inutile (nous n'avons aucune réponse concrète à nos préoccupations pour la prochaine rentrée), un conseil d'enseignement, seize heures de surveillance en deux jours, et quelques agacements justifiés (profs tire-au-flanc ou peu doués pour des tâches simples; pas de suite donnée à mon rapport sur les événements de la semaine dernière, etc).

A cela s'ajoute une commémoration pour le frère de S., qui m'a remuée.

Hier soir, crevée, je suis rentrée à 18h30; j'ai allumé l'ordinateur, et j'ai regardé les prix des trains pour voir Flûtine. Même si mes finances sont en berne, je suis partie sur un coup de tête. Je ne reviendrai que mardi, puisque les copies de bac seront récupérées mercredi.

Et à partir de jeudi prochain, farandole des oraux de français : j'ai 53 candidats à faire passer, à 35km de chez moi.

Alors passer trois jours près de celle que j'aime, ce n'est pas un luxe.

(Cette entrée est sans grand intérêt, mais je passais juste faire un signe...)

7 juin 2011

Du jour et de la nuit

Ouh, ben dites donc, c'est rare que je laisse le blog en suspens à ce point ! Pourtant, j'ai beau réfléchir, je ne vois pas ce qui m'a empêchée de l'alimenter. Au choix : une faiblesse d'inspiration, peut-être. Un trop-plein au lycée. Un rythme effréné. Un bras endolori. Un aller-retour chez Flûtine.

cerises crêpes

J'en suis revenue hier soir, d'ailleurs, avec une valise assez lourde : j'ai profité de ces moments avec elle pour symboliquement acheter ensemble... les livres du programme de l'agreg 2012... Enfin, juste ceux de l'écrit : pour la littérature comparée, j'attends un peu (les éditions choisies sont encore et toujours onéreuses, et j'y vais doucement sur le plan intellectuel/moral avec cette nouvelle session). Au programme : Rabelais, La Fontaine, Maupassant, Lagarce.

(photo à venir : canalblog buggue)

Sinon, j'ai constaté que lorsque Flûtine me change mon pansement, ma plaie cicatrise plus vite. Non, je n'affabule pas ! Pffff.

J'ai aussi repris doucement l'écriture. Lentement. Comme si j'étais rouillée.

Aujourd'hui, j'entame la dernière semaine de cours. Je traine encore plus des pieds pour y aller. Demain, j'irai chercher mes descriptifs à Trifouillis-les-oies. J'ai aussi trois jours de surveillance de bac, au cours desquelles je bosserai justement sur les questions du bac à préparer. Et une réunion de travail mardi prochain. Et trois conseils de classe.

Et je désespère de revoir Flûtine avant début juillet. Je dois trouver une solution.

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1 juin 2011

Allô maman bobo

chat-velo2

Je me demande ce matin à quel point mon inconscient a pu "programmer" ma chute de vélo.

En effet, je ne vais pas au lycée aujourd'hui (cinq heures de secondes évitées...) en raison de ma blessure au bras qui ne veut pas cicatriser. Elle me porte même parfois au coeur (expression intéressante, dirait un psy freudien). La nuit dernière, je ne savais plus comment me mettre pour dormir, et celle-ci a ressemblé à un message en morse.

J'ai aussi découvert que ma douleur de dent, ressentie au moment de la chute, était révélatrice d'un léger choc sur la lèvre. Et je constate -chose que j'ignorais possible- que j'ai un hématome sur le bord de la lèvre supérieure.

De fait, j'ai décidé d'aller chez le médecin pour avoir le nécessaire vital : des compresses qui ne collent pas à la plaie, et de quoi cicatriser plus rapidement.

J'ai à peine l'ombre d'un scrupule pour mes cours de ce matin. Les profs sont en train de lâcher prise, et les risques de dérapage sont bel et bien présents. Je préfère encore m'épargner un craquage, comme vendredi dernier -ou pire.

Sinon, j'ai un paquet de copies de première à corriger, avant de passer à celles du bac. Les bulletins à remplir, aussi. Il me manque encore onze fiches d'orientation pour mes secondes. Tout va bien.

Edit de 14h30/bilan post-pimpon : codéine, froissage de muscle, vilaine plaie, un mois de compresses grasses, vaccin tétanos, glace sur ma lèvre, un arrêt de travail pour aujourd'hui. Moi qui hésitais à consulter...

25 mai 2011

Moi, Virgibri, 35 ans, toutes mes dents, pas sportive, je témoigne.

coyote

Lassée voire épuisée par une fin d'année délirante de nonchalance, d'absentéisme, de bêtise, d'insolence au lycée, j'ai décidé de me reprendre en main. J'ai couru dimanche malgré le cagnard. Je suis allée en vélo à la piscine aujourd'hui (15 longueurs tranquilles, aller-retour de 10km). Un radar pédagogique (ah ah) m'a indiqué que je roulais à 15km/h. Dois-je investir pour éviter une amende ?
Mais comment faisait-on avant les radars, GPS et autres coyotes ? N'avons-nous jamais eu de compteurs kilométriques dans nos véhicules ?

Je plaisante, mais je reconnais que pour de multiples raisons, ce soir, je suis vraiment fatiguée. Et au lycée, nous sommes tous border line. Vraiment. C'est à la fois rassurant de ne pas se sentir seule dans ce cas, et inquiétant de voir que, quel que soit l'âge, la matière, l'expérience, nous n'en pouvons plus...

Heureusement, heureusement, Flûtine est rentrée chez elle, et j'ai l'impression de ne pas l'avoir quittée depuis lundi soir.

14 mai 2011

Glaniller : pouvoir prendre le temps / avoir le choix.

J'ai encore passé une semaine de dingue au lycée, d'où ma légère absence. D'où, aussi, mon effondrement quotidien vers 22h, grand maximum. Mercredi, j'ai même sombré deux heures dans une sieste profonde, au retour du lycée. Parce qu'il faut dire que ne plus avoir cours à la fac ce jour-là, ça me fait un drôle d'effet.

Tout comme aujourd'hui, où je n'ai à gérer "que" les affaires courantes du lycée : remplir les bulletins avec les notes; m'occuper des fiches d'orientation; contacter des parents; corriger des copies; prévoir mon trajet pour aller faire passer le bac dans le 78 (ben oui, pourquoi le rectorat nous enverrait-il près de chez nous, je vous le demande ?); faire des mails à des élèves et à des parents mais aussi à des collègues; plancher sur mes voeux de classes pour l'an prochain. Là, je vous épargne les détails, évidemment.

Donc, aujourd'hui, disais-je, j'avais du temps pour moi. J'avais le choix, plutôt. J'ai un peu rangé la maison, un peu nettoyé. J'ai arrosé mes plantes : les premiers bourgeons de capucines sont en train d'éclore ! Je suis allée chercher un colis dans un relais. Je me suis acheté des céréales au magasin bio. J'ai pris le temps de lire un Philosophie magazine (ce qui est exceptionnel car 1) ce n'est pas arrivé depuis des mois, 2) j'ai un mal fou à lire depuis l'agreg). J'ai rêvé d'une grande maison avec Flûtine. J'ai encore et encore réfléchi à l'agreg (recevoir mon relevé de notes m'a évidemment à nouveau piquée au vif).

 

saint_jacques_2

Je songe aussi aux grandes vacances. Jusque-là, c'était assez flou, mais ça commence à prendre forme. Tout ce que je sais, c'est que j'ai envie de marcher. J'avais pensé (nous y voilà, dans mes "projets"), au moment de l'admissibilité, faire un bout du chemin de Saint Jacques. Pour boucler la boucle : marcher pour réfléchir à cette année si étrange, si déroutante; marcher pour me taire; marcher pour avancer physiquement, pour faire prendre forme à mes autres avancées, plus abstraites. J'aurais la possibilité de faire aboutir ce projet pendant que Flûtine ferait du bateau en Méditerranée avec sa mère. Je partirais donc seule. Je n'ai quasiment jamais fait de rando, pas de camping en dehors de l'an dernier, alors tout cela me fait un peu peur. J'hésite. Mais l'avantage, c'est que je peux me décider un peu au dernier moment.
Ensuite, nous marcherons ensemble, Flûtine et moi, ailleurs. Et nous aimerions louer un gîte, quelque part, pour inviter les amis. Faire de ce lieu temporaire un passage vivant. Joyeux. Comme nous aimerions aussi voir une maison vivante, mais qui nous appartiendrait...

24 avril 2011

Rebilloter : se remettre en cause quand on a la tête sur le billot.

Je pensais que cette histoire de dépression post agreg était exagérée. Mais si je dois être honnête, je crois bien en passer par là. J'ai peu envie de causer, je m'oblige à sortir et à me préparer, je fais la sieste à cause d'une fatigue lancinante, je ne parviens pas à travailler pour le lycée.

Je tente de ne pas voir cette non-admission comme un échec, et pourtant. Pourtant ce ratage fait remonter à la surface de nombreux souvenirs et des sentiments sombres du passé.

Les humiliations quotidiennes de la classe prépa pendant deux ans. La copie de spécialité philo sur laquelle le prof avait noté : "Vous feriez mieux de planter des poireaux que de faire de la philosophie".

Ma soutenance de mémoire avec une peau de vache qui commence l'entretien par "C'est de vous ?" avec un mouvement méprisant de menton vers mon travail, et qui achève la soutenance par :

_ Vous envisagez quoi, après ?
_ Passer le capes, et peut-être l'agrégation.
_ Le capes à la rigueur, et ça sera difficile. L'agrégation, oubliez.

Le Viking, mon seul ex masculin, qui m'avait lancé, alors que je lui annonçais que je passais en khâgne : "Avec tes notes ? Ils te laissent passer avec de telles notes ?"

Tous les collègues et chefs d'établissement qui me regardaient de haut ou ne me voyaient pas car j'étais "seulement" TZR, et qui ignoraient pour beaucoup que le T signifie "titulaire".

C., qui pensait que je l'avais trahie en faisant une khâgne de philo plutôt que de lettres.

J'en oublie sans doute. Et puis injustement je ne mentionne pas tous ceux qui ont crû ou croient en moi. Leurs mots se gravent moins en mon esprit que les reproches et les humiliations des autres.
Alors j'aurais voulu l'avoir, cette agrégation, juste pour prouver une fois que je pouvais viser l'excellence intellectuelle. Réussir brillamment. (J'ai décroché le capes dans des conditions équivalentes, alors que j'étais à plein temps, mais vraiment sans "briller" : je suis arrivée ric rac en bas de la liste des admis)

J'appréhende beaucoup la reprise au lycée, de fait. Dire et redire "Non, je ne l'ai pas eue". Sans rentrer dans les détails, sans chercher à me justifier.

Bon sang, j'ai beau savoir au fond de moi que je vais sans doute repiquer une année, je n'ai pour l'instant aucune énergie, aucune motivation réelle, aucune foi !

J'ai juste envie de repartir sur les chemins, d'avoir de véritables vacances avant de reprendre, d'avoir une maison avec un jardin, Flûtine près de moi tout le temps.

DSC_1249

20 avril 2011

Désagrégée ?

Je me demande depuis ce matin si je dois faire une entrée sur le blog. D'un côté, je suis dans une telle période de doute que je n'ose tapoter quelques mots indécis; de l'autre, je ne veux pas non plus que l'on me pense au 36ème dessous.

Depuis lundi, je suis passée -et je passe encore, d'une heure à l'autre- par différents stades (cette phrase ne veut rien dire, j'en ai conscience) et surtout par de multiples sentiments et impressions.

En premier lieu, la douleur. La vexation. La déception. Je pleurais devant l'écran d'ordinateur, surtout à la vue des notes de l'oral, que je n'ai pas envie de mentionner ici. Une incompréhension totale de ces dernières, alors que mon estimation sur l'écrit était correcte.
Vivre au rythme de l'agrégation pendant des semaines, aller vaillamment aux oraux, en ressortir en pensant avoir joué le jeu honorablement, et se retrouver avec des notes minables, c'est dur à encaisser en quelques secondes.

Puis, il y a eu la colère, un petit peu. Justement à cause de cette simplicité qui m'est propre et qui ne sert à rien, apparemment, à l'oral de l'agrégation.

L'honnêteté a pris le dessus : je ne suis pas au niveau à l'oral, soit. Mais pourquoi ? C'est ce qui me turlupine depuis lundi. Et j'aurai difficilement des réponses. Je vais débriefer tout cela avec Tinette samedi, en tâchant de ne pas pleurer.

Hier, en rentrant de chez Flûtine, j'ai beaucoup réfléchi en conduisant. J'ai tenté de revenir à la source : pourquoi ai-je voulu passer l'agrégation ? Pour me "rafraichir" intellectuellement, surtout. Et surtout pour moi, pour le plaisir de redevenir étudiante alors que je suis en poste. Il fallait donc revenir à l'essentiel, et l'essentiel n'était pas de l'avoir. L'admissibilité était un cadeau, une aubaine, qui m'a permis d'y croire et donc d'espérer. Oui, j'y croyais. Naïvement, sans doute.

Maintenant, je tâche de me raccrocher au positif. L'admissibilité, justement. L'expérience gagnée. Les connaissances acquises. Pourtant, je crains le retour au lycée et la systématique question sur mon admission ou non. J'espère parvenir à un état plus serein d'ici une semaine, et surtout croire à ces points positifs; ne pas tomber dans le regret et la déception. Je ne fais aucune distinction entre mes collègues certifiés et agrégés. Je sais que certains le font plutôt deux fois qu'une. Mais je ne suis pas moins bonne prof malgré ma note d'explication de texte sur Montaigne. Sans l'agrégation, je reste à 18h de cours et mon salaire est le même. Voilà tout. (C'est décousu, cette entrée : comme mes pensées)

Vos commentaires ici et là m'ont fait du bien : les lire m'a permis aussi de revenir à ce qui compte et de prendre légèrement conscience de l'exploit de l'admissibilité du premier coup. Je vais me raccrocher à cela.

Et maintenant je suis groggy, assez perdue. Je ne sais que faire pour l'année prochaine. J'ai du mal à trancher, à être motivée pour repasser le concours. Je sais qu'il serait bon d'enchainer. Et pourtant, j'ai des envies personnelles, culturelles, voire sportives, auxquelles je ne veux renoncer encore pendant des mois.

Indécise, je vous disais, indécise...

 

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