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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
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1 août 2012

"La perspective de vivre non loin des feuillus me réjouit"

Voilà, je suis aux portes de mon futur chez moi, je signe demain après-midi... Quelle étrange sensation que celle-ci, oscillant entre fierté d'avoir mené ce projet de bout en bout avec ma mère, d'investir vraiment, de quitter un lieu dans lequel j'ai habité quatre ans, de se projeter dans un autre...

clef_serrure

Il y a aussi toute la question de la filiation : à qui sera transmis ce bien en cas de décès ? Je n'ai plus que ma mère, et mon père et ma grand-mère paternelle ne peuvent pas voir ce que j'ai accompli. J'aurais adoré les silences satisfaits quoiqu'un peu angoissés de mon père, et l'enthousiasme envahissant de Mamy, qui aurait voulu "des photos, des photos, ma poule !" pour se faire une idée... Elle m'aurait aussi aidée à sa façon, en m'offrant, sans aucune insistance, là un canapé, ici un pot de peinture. Sa générosité se mêlait à un fort égocentrisme, mais elle était irrésistible. Je pense beaucoup à mes morts, au moment de cette transition importante dans ma vie. Je crains même de pleurer au moment de la signature.

Ce soir, je verrai l'appartement vide et je ferai le point avec les vendeurs, fort sympathiques et précautionneux. Demain, j'aurai les clefs. MES clefs.

Nda : J'écris ce mot avec un F depuis mon adolescence car C., cette prof-amie qui a sans doute été mon premier amour, avait dit une fois en cours que dans cette lettre, on voyait la serrure. Je voyais dans cette remarque une poésie infinie. Depuis, je n'ai plus jamais écrit le mot "clef" autrement.

Ensuite, viendra le temps de la peinture avec de courageux bénévoles, puis l'encartonnage des livres, et le déménagement...

Et sinon, cela n'a rien à voir, mais j'ai fait environ 1400 abdos, trois joggings et une piscine en cinq jours. Bilan : 300gr de perdus. Pffff.

 

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25 juillet 2012

Des plus, des moins, des plus

Après avoir parcouru environ 1500km, et être partie une semaine, voici mon bilan d'un séjour oscillant entre ville, campagne, montagne, festival d'Avignon et Pilat.

Les plus

Nous avons vu douze spectacles en trois jours au festival d'Avignon, que je découvrais pour la première fois. Il y a eu de belles découvertes (dont je reparlerai).

Il a fait beau. Notre nouvelle tente de camping est pas mal du tout, spacieuse et verte.

J'ai essayé mon nouveau vélo d'occasion entre Vedène et Avignon, puis dans le parc du Pilat. J'ai revu un lieu important dans mon histoire personnelle, lié à Michèle Bernard, au bout de dix-sept ans (si mes calculs sont bons)...

J'ai aimé bouger et ne pas rester fixe en un lieu.

Chambéry est une ville charmante, ornée de tas de portraits de J. J. Rousseau, forcément.

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J'ai mangé plein de salades. Et j'ai perdu 1,1kg (on ne se moque pas des 100 grammes, merci).

Un joli hâle est visible sur mes bras.

Vivre sans ordi et quasi sans téléphone pendant une semaine était salutaire.

 

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Les moins

J'ai rayé la voiture au niveau du coffre et commis pas mal de maladresses. Un enjoliveur s'est fait la malle je ne sais où.

Un PV a orné mon pare-brise.

Mon boîtier numérique semble avoir rendu l'âme d'un coup : je n'ai pu prendre que deux photos avec.

J'aurais pu basculer sur mon iphone, mais j'avais oublié le chargeur. Ah ah.

Le vélo est tombé à la perpendiculaire du coffre pendant que je roulais sur l'autoroute à 130 km/h hier. J'ai plié l'un des deux rails du porte-vélos, et grandement abîmé le vtc (la roue arrière est complètement bloquée). Mais j'aurais pu tuer quelqu'un si le vélo n'avait pas été tenu par des sangles, alors...

La distance géographique entre Flûtine et moi commence à être problématique.

La tente s'est envolée un soir à cause du mistral, qui nous a d'ailleurs empêchées de dormir deux nuits.

Certains spectacles d'Avignon sont outrancièrement mauvais. Je trouve cela scandaleux, quand je pense que l'on paye au moins 10€ la place, même avec un pass préférentiel.

 

Mais

Les peines matérielles ne sont rien en regard de ce qui est important.

Mes géraniums blancs et rouges sont splendides sur mon balcon.

Je suis amoureuse, encore.

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Et j'ai appris aujourd'hui que j'allais signer chez le notaire le 2 août !

15 juillet 2012

Fridigolère : adj. Etre très organisé, presque à l'excès.

Voilà, la voiture est quasi prête pour le départ de demain matin : le porte-vélos tout neuf (acheté moitié prix sur le goodcoin) a été installé sans que je m'y coince les doigts; les affaires de camping sont dans le coffre; ma valise est en stand by car je dois repasser. J'irai rejoindre Flûtine et son vélo dans le Berry, et nous repartirons pour sa ville, où il semble faire beau -ce qui relève du miracle à l'heure où à Paris nous rêvons de chocolat chaud, soupe ou autre plat d'hiver.

Puis, dans la semaine, direction Avignon. Ce sera une première pour moi. Nous camperons en dehors de la ville, car tout est archi complet. Nous rejoindrons chaque jour le festival à vélo. Et puis je reviendrai ici vers le 25, dans l'attente de la signature définitive de l'appartement (je suis au taquet, je ne vous dis pas !). Ensuite, ce sera encartonnage, peinture, déménagement, emménagement.

Cette nuit, la première depuis plus d'une semaine, j'ai réussi à dormir huit heures, et à me lever après 7h du matin. Un exploit en soi. Je pense que je ne vais pas prendre mon ordi pendant ce court séjour pour tenter de déconnecter un peu. Je pense encore trop au boulot, et je pourrais être tentée de travailler...

A part ça, j'ai repris le running et je sais que je peux tenir environ 25mn. J'en ressens les bienfaits, comme si par la transpiration j'éliminais tout le mauvais. Pas seulement les toxines, quoi.

J'ai pas mal réfléchi à mon histoire de canapé superbe, et je vais certainement descendre en gamme : j'ai trouvé deux sites qui vendent des chesterfields en croûte de cuir et non en cuir pleine fleur, ce qui permet de gagner... 50% sur celui de Maisons du monde. Il faut savoir être un tant soit peu raisonnable, quand même. D'autant qu'il me reste à acheter les fauteuils de bureau repérés chez mon amikea, et qu'ils ne sont jamais soldés. Pfff.

Bon, le repassage m'appelle, et même si je n'ai pas envie de lui répondre, je vais m'en débarrasser.

repassage geluck

 

 

12 juillet 2012

Surmeiller : verbe, être trop fatigué(e) pour bien dormir.

J'ai beau vouloir me coucher pas trop tard, j'ai du mal à m'endormir, avec ces angoisses tenaces. Pourtant, je m'active pour l'appartement, et en dehors des derniers achats les plus importants (les canapés), je crois tout avoir. J'ai même décidé de garder ma table de salon, et d'en faire une table de cuisine devant laquelle tout le monde s'extasiera, forcément.

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J'ai mis au moins trente minutes (c'est long, dans deux rayons du RoyMerlin) à me décider, pour choisir au final un coloris artichaut (dont Tinette est fan, je l'ai su après) aux reflets patinés rouges. J'ai hâte de customiser ma table !

Par ailleurs, comme je n'ai pas encore réussi à décrocher du lycée (tiens, je pense aux élèves qui emploient maladroitement le terme "accrocher le lecteur"), j'ai fait mes achats de rentrée pendant qu'il y a encore du choix. Ma pochette de copies sera siglée Little Marcel, j'assume. Quant au reste, je n'ai jamais choisi un agenda de prof aussi luxueux ? classe ? cher ? original ? beau ? pratique ? tout à la fois ? Et pour mon agenda perso, je suis restée dans la même gamme de couleur taupe, avec un format pas trop petit. Je ne suis jamais parvenue à passer à l'agenda électronique, qui ne laisse finalement aucune trace.

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A part ça, je vous parle matériel pour éviter de penser à mon petit moral, que j'explique par ce fameux vide-plein de fin d'année, et une fatigue cumulée qui s'abat sur moi ces derniers jours...

10 juillet 2012

Le vide et le plein

Comme à chaque fin d'année scolaire, et en particulier pour celle-ci, j'ai des angoisses. Les activités multiples, la gestion des problèmes en tout genre, l'activité intellectuelle (agreg et cours), les relations humaines (professionnelles, amoureuses, amicales) retombent comme un soufflé, d'un coup. La fatigue me tombe dessus, aussi, mais j'ai du mal à récupérer rapidement.

De plus, je sais que ces vacances seront déterminantes puisque je vais déménager, et donc changer de vie. Une sorte de grand vide, totalement empli. Oui, je sais, c'est paradoxal.

J'ai en plus dans la tête des idées bien floues pour la rentrée et les cours de l'an prochain. J'ai même fait un cauchemar de fin août (les élèves ne m'écoutaient ni ne m'obéissaient, c'était la révolution dans ma classe) il y a deux nuits. Il faut que je me détende, docteur.

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A part ça, j'ai acheté ma peinture (titane et forge, j'ai hâte de m'y mettre) et trouvé deux bureaux (un simple mais splendide pour Flûtine, un d'angle en métal et verre pour moi) bien bradés. Sachant que je rêve d'un grand Chesterfield marron vieilli dans le salon, il faut bien que j'économise quelque part. J'ai aussi repéré un clic-clac pas mal du tout pour la chambre d'amis. J'ai investi dans un VTC Gitane d'occasion, qui est à la révision, là.

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Si je résume, j'ai la tête à ma nouvelle vie, et cela est à la fois excitant et tétanisant.

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27 juin 2012

Cinquante-huit de trop

Je traverse le long tunnel du Bac, avec 13 ou 14 candidats par jour (levée à 6h30, travaillant jusqu'à 20h), et j'enchaine sur des cours particuliers chaque soir. En gros, je ne vois guère la lumière du jour. D'où mon silence ici.

Je m'occupe aussi activement de mon futur achat immobilier : rdv à la banque, validation de l'offre de prêt, courriers au notaire, prévisions de meubles... Je regarderai les soldes plus attentivement samedi, pas avant : je suis cloitrée dans le lycée.

Je vous raconterai mes petites aventures as soon as possible. En attendant, la petite perle du jour : une élève, très nerveuse, s'agitait beaucoup. Elle faisait des gestes incessants. Au point de faire claquer son... soutien-gorge pendant l'oral, et lancer involontairement peu après : "c'est une morale qui fait passer un massage"...

J'en ai eu pas mal aujourd'hui, des perles : cela m'a presque tenue éveillée.

 

12 juin 2012

ça sent la fin...

Je sais que l'expo Degas est toujours en attente, mais promis, la fin des cours approche, alors j'en parlerai sous peu.

Il faudra aussi que je tente d'expliquer tout ce que remue cette fameuse signature de compromis de vente, qui s'est déroulé hier...

Là, je vais reprendre ma lecture du "dernier" Vargas que S. m'avait offert en octobre dernier, pendant que je préparais l'agreg. Demain, dernières heures avec les élèves...

A vite, chers lecteurs.

8 juin 2012

Ne rien esquiver du bonheur

C'est peut-être stupide, mais le fait que ma future adresse soit au nom d'un peintre m'a influencée dans mon choix : j'ai vécu pendant plus de vingt ans dans les bras de Voltaire, puis je suis partie rejoindre Manet au balcon. Là, je vis dans une caserne au nom militaire. Retrouver le domaine de l'art et de la culture me sied parfaitement.

Je vais signer le compromis de vente lundi, déjà. Mon offre a été acceptée par les vendeurs, même si j'ai craint qu'ils refusent (c'était leur prix plancher). Demain, premier rendez-vous en banque pour voir ce que l'on me propose ailleurs qu'à la Bihènepi. Si tout va bien, je serai dans mes nouveaux murs mi août. J'ai peine à le croire, mais je me projette parfaitement bien dans mon beau quatre pièces. Je ferai de l'une des deux chambres mon bureau, et de l'autre un lieu à double fonction pour recevoir les amis (avec couchage) et un espace de travail pour Flûtine quand elle vient. Le grand luxe ! Mais la cuisine est vraiment la pièce maîtresse de l'appartement.

Je feuillette donc force magazines pour trouver la déco qui me plaîrait, le meuble adéquat, sans rien charger dans les pièces : je vais considérablement m'alléger en quittant mon deux pièces actuel. J'ai d'ailleurs vendu pas mal de choses à la brocante de dimanche : à 11h du matin, mon étal était quasi vide. J'ai vendu au total pour 240€ ! Une réussite, en partie due à mon épatante mère qui a le commerce dans le sang.

Je garde ce petit pécule pour acheter un élément de mon futur appart dans les soldes (parfaite synchronisation avec mon achat immobilier, les soldes !).

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A part ça, la fin d'année suit son cours : des grappes d'élèves viennent, dont des absentéistes notables que je n'avais pas vu depuis un bail. Les élèves semblent contents de réviser, de jouer à des jeux littéraires, de voir avec moi La Journée de la jupe et L'Esquive. Leurs petits mots sur une fiche bilan de l'année m'ont redonné la foi et l'envie de poursuivre dans ma façon de travailler. Asa m'avait ébranlée avec ses critiques maladroites et féroces...
Les collègues se lâchent un peu et ça fait du bien : on rit plus. Il était temps.

En plus, je n'ai toujours pas été convoquée pour le bac, et je commence à croire que l'on va me laisser tranquille cette année. Ce serait le signe d'une période vraiment faste pour moi ! Et je n'ai que deux jours de surveillance.

Cerise sur le gâteau : je suis amoureuse.

Alors mon fond de mal de tête, je m'en moque un peu là.

5 juin 2012

Les jeux sont faits !

Voilà, c'est parti : j'ai signé l'offre d'achat pour un magnifique 63m2. Réponse des propriétaires ce soir. Je pense que ça va passer même si je leur propose leur prix plancher, bien au-delà de ce que je pensais mettre... Heureusement, mon épatante mère veut me "faire du bien de son vivant" dixit, et me permet d'investir dans un appartement qui me plaît.

Si tout se passe correctement, je pourrais tout à fait déménager mi août... Je trouve ça dingue, fabuleux et réjouissant : je pourrai recevoir mes amis, tant pour manger que pour des week-end; avoir mon propre bureau et une chambre d'amis qui sera aussi le bureau de Flûtine. La cuisine est magnifique et si grande que l'on peut y manger à six...

J'ai envie de changer mon mode de vie, et malgré ma crainte de m'éloigner un peu, je me raisonne en me disant que ceux qui voudront me voir viendront vraiment : finalement, peu importe la distance et la géographie.

A suivre...

4 juin 2012

Immobilier & C°

Ma mère m'ayant délicatement réveillée aux aurores par un sms anodin, mes yeux ont beau rester quelque peu obturés, j'ai décidé de vous parler enfin de mes zaventures zimmobilières.

Vous vous souvenez peut-être que j'étais en attente de la visite d'un appartement fabuleux sur le papier. C'était fin avril : j'avais repéré une annonce sur un site de particuliers, au prix étrangement alléchant. J'appelle le propriétaire illico, qui répond gracieusement à mes questions et sent bien que je guette le piège : c'est un T4 transformé en T3 en bord de Seine, avec balcon, buanderie, rangements, traversant, au premier étage, etc. L'explication du prix (presque 40.000€ en dessous du marché) est la suivante : les propriétaires ont tenté de vendre leur bien au prix du marché fin 2011, en vain. Là, ils sont pris à la gorge et ont besoin de vendre vite : le seul moyen de se démarquer est de baisser le prix. Soit.

Je demande donc à le visiter. Et là, première complication : le couple vit en province, à environ deux heures de Paris, il y a des locataires dans l'appart, et la femme est en déplacement à l'étranger. Elle doit revenir le 6 mai. Puis-je patienter ? Soit.

Les jours passent, je me fais forcément des films en imaginant que c'est peut-être une magnifique opportunité, blablabla, et je reste calme aussi, car tant que je n'ai pas vu le bien, rien n'est imaginable.

Le 6 mai et les jours suivants, je n'ai aucune nouvelle. Je refais un mail à l'époux, pas de réponse. Ma mère propose d'appeler pour avoir des informations. Le mari, à nouveau très poli et délicat, s'excuse et dit avoir bien reçu mes messages mais sa femme a été retenue plus longtemps que prévu au Cameroun. Monsieur ne s'occupe pas de tout cela car le bien semble être à sa femme, et les occupants (sans bail... détail important pour la suite) sont ses "amis". Elle doit revenir le 20 mai, c'est sûr. Admettons.

franc-cfa

Le 21, je reçois un appel de la propriétaire. Nous nous mettons d'accord pour une visite le 22, après mes cours. Elle doit me confirmer le rdv en m'appelant vers 14h le jour même. Ce jour-là, nous avions une plénière au lycée. J'ai guetté l'appel pendant deux heures trente : rien. Je commençais à fulminer de tant d'inconstance (et d'autres choses m'ont aussi énervée pendant la dite réunion). Je sors de la réunion, très agacée, et je tente d'appeler la dame. Même pas de répondeur. Une demie heure plus tard, le répondeur fonctionne. Je laisse un message plutôt aimable en regard de mon impatience. Elle me rappelle au moment où je sors du lycée : les embrouilles continuent. Le locataire qui est dans l'appartement n'est pas présent car il est à la préfecture, il y a beaucoup de monde, elle n'a pas les clefs mais elle va aller voir s'il est revenu pour lui ouvrir et elle me rappellera dans trente minutes. Sentez-vous comme moi que cela commence vraiment à puer ? Vous n'êtes pas au bout de vos peines...

Je rejoins Flûtine qui était sur le pied de guerre pour visiter ensemble. Je laisse jaillir ma colère concernant la réunion et le rdv raté. La proprio me rappelle au bout d'une heure dix et non trente minutes. Elle est dans l'appart, on peut venir. Je prends mes clefs de voiture, nous filons au milieu des bouchons car ce sont les heures de retour de bureau. Au bout de dix minutes, coup de fil à nouveau. Je conduis, donc Flûtine répond.

_ Mmmm, c'est-à-dire ? Mais vous êtes dedans, là ? Les deux chambres sont fermées... à clef ?! Nous sommes en voiture comme prévu. Pouvons-vous le visiter au moins pour nous faire une première idée ?

Oui, vous avez bien lu : les chambres étaient fermées. Cela sentait de plus en plus mauvais. Flûtine a fait exprès d'insister.

Nous arrivons enfin, je me gare. Devant l'immeuble, je passe un coup de fil à la proprio comme prévu. Elle décroche : "Aïe, aïe, aïe... (bis) Vous êtes devant la grille verte ? J'arrive, ne bougez pas. Aïe, aïe, aïe..."

Dix minutes passent. C'est long, quand on imagine que la personne est juste au-dessus, au premier étage. Sauf que non : une femme se gare sur les bateaux de la chaussée, en warning. Elle sort, souriante, et m'interpelle par mon prénom tout en me vouvoyant (encore heureux), ce que je n'apprécie guère mais je reste affable : en faisant la naïve, on obtient beaucoup plus.

Et là, c'est un festival d'histoires : le locataire n'est pas là, il est en Italie pour acheter des chaussures et ne reviendra que dimanche; une petite fille était dedans mais elle a eu peur et a fait ressortir la proprio; en plus les locataires ne parlent pas français mais anglais, etc. Elle n'a pas de double de clefs (ce qui est le comble pour une propriétaire) et me jure que : "Vraiment, l'appartement est maaaaagniiifiiiique, avec des murs ivoire et les plafonds blancs... C'est un trèèèèès bel appartement."

Sauf que nous sommes restées dans le hall d'entrée de l'immeuble, point barre. Nous apprenons au passage que les locataires payent au black "1200 francs par mois" (CFA ?). Aimablement mais fermement, je lui ai dit que tout cela était bien compliqué, que j'étais venue pour rien et que j'aurais aimé plus de clarté et d'honnêteté. Tout miel et sucre, elle me propose de revenir la semaine prochaine, une fois que le locataire sera revenu d'Italie, blablabla. Pour éviter d'autres complications, je dis oui et nous la quittons.

Bilan : je pense qu'il y avait des sans-papiers dans l'appartement et qu'elle ne savait pas comment faire. Cerise sur le gâteau, je demande à Flûtine d'appeler une agence qui a le bien en vente le lendemain : l'appart a été dévasté par les locataires et TOUT est à refaire (il y a même des taches... au plafond !). Les charges sont bien plus élevées qu'annoncées, aussi. Tout n'a été que mensonges et tentative de manipulation. La proprio a voulu m'appeler le lundi suivant, qui était férié : elle a fait sonner cinq fois mon portable en trois heures, sans laisser aucun message. Le mardi, j'ai reçu un mail du mari, courtois mais pas à l'aise. Je lui ai répondu par le menu très poliment et fermement que tout cela ne sentait pas bon et que je déclinais leur proposition de visite. Depuis, aucune nouvelle.

En revanche, j'ai poursuivi mes investigations immobilières : deux T3 dans des tours de ma ville, le quartier où mes élèves habitent, juste pour voir. Niet niet niet. Et là, à moins de dix km du lycée, je suis en recherche et j'ai eu un coup de coeur pour un appartement... Deuxième visite dans l'aprèm avec ma mère, pour voir si nous lançons une offre... Je crois que je suis prête à entamer une nouvelle vie, plus au vert et sereine. A suivre...

 

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