Le vide et le plein
Comme à chaque fin d'année scolaire, et en particulier pour celle-ci, j'ai des angoisses. Les activités multiples, la gestion des problèmes en tout genre, l'activité intellectuelle (agreg et cours), les relations humaines (professionnelles, amoureuses, amicales) retombent comme un soufflé, d'un coup. La fatigue me tombe dessus, aussi, mais j'ai du mal à récupérer rapidement.
De plus, je sais que ces vacances seront déterminantes puisque je vais déménager, et donc changer de vie. Une sorte de grand vide, totalement empli. Oui, je sais, c'est paradoxal.
J'ai en plus dans la tête des idées bien floues pour la rentrée et les cours de l'an prochain. J'ai même fait un cauchemar de fin août (les élèves ne m'écoutaient ni ne m'obéissaient, c'était la révolution dans ma classe) il y a deux nuits. Il faut que je me détende, docteur.
A part ça, j'ai acheté ma peinture (titane et forge, j'ai hâte de m'y mettre) et trouvé deux bureaux (un simple mais splendide pour Flûtine, un d'angle en métal et verre pour moi) bien bradés. Sachant que je rêve d'un grand Chesterfield marron vieilli dans le salon, il faut bien que j'économise quelque part. J'ai aussi repéré un clic-clac pas mal du tout pour la chambre d'amis. J'ai investi dans un VTC Gitane d'occasion, qui est à la révision, là.
Si je résume, j'ai la tête à ma nouvelle vie, et cela est à la fois excitant et tétanisant.