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Prof et plus si affinités

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Prof et plus si affinités
24 mars 2014

C'est déjà un honneur que d'être nominée blablabla

Voilà, mes mois intenses s'achèvent, dans une douleur étouffée. Mon rythme de semaine sera tout aussi rapide à cause du lycée, mais je vais enfin retrouver mes samedis et mon après-midi du mercredi. Dès ce we, cela a tout changé pour Cally et moi.

Par exemple, j'ai cuisiné deux fois : une soupe aux carottes variées et au lait de coco, et une tarte aux courgettes. Cela peut paraître tout bête, mais il y avait bien longtemps que je n'avais pris le temps de rester en cuisine sans culpabiliser quant au travail à faire...

D'un certain côté, il était temps que tout cela s'achève. Sous un mois ou sous une semaine, j'attendais cette délivrance car ce que j'ai imposé à Cally était lourd et risquait de nous nuire. Nous avons bien tenu le choc, malgré tout. Je sais aussi que ma fatigue cumulée, la pression, et tutti quanti, redescendront au fil des semaines, en lenteur. Le sas de décompression est en marche.

Ce we, c'est comme si la fatigue s'était concentrée et relâchée : j'ai beaucoup dormi -mal-, comme abrutie. Et j'ai beaucoup souri, du bonheur de retrouver Cally, et de me retrouver, aussi. Déjà moins tendue. Je me suis aussi calfeutrée chez moi, par manque d'énergie pour sortir ou pour éviter d'avoir à parler trop.

J'ai sélectionné des sorties à venir : Mattlethorpe, la Comédie-Française, un week-end dans ma région natale peut-etre (à la demande de Cally !), les grandes vacances dans celle de Cally... Et notre changement de vie qui approche à grands pas, aussi. Et puis un pub en fin de semaine avec les copines pour se pochtronner gentiment.

J'applique ce que j'ai dit sans originalité : la vraie vie est ailleurs. Et les surréalistes cherchaient cette vraie vie dans le hasard, l'inconscient, les mots, les arts... Un beau programme pour remonter mon moral ces prochaines semaines.

ambition

En attendant, les copies du bac blanc sont toujours en attente - gloups.
J'ai corrigé une classe de terminale L sur deux : ce n'est pas désagréable, au contraire, mais les affirmations gratuites et le manque de nuances ("les poèmes ne veulent rien dire et n'ont aucun sens, donc c'est du surréalisme") vont devoir être modifiés. J'aime bien cette nouveauté dans mon enseignement (j'ai des TL pour la première fois). Finalement, ce type de petite ambition me va bien.

Je ne suis vraiment pas certaine de représenter l'agrégation un jour.

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20 mars 2014

Les résultats sont tombés

Et moi avec. Mais la vraie vie est ailleurs. Alors ça jra.
17 mars 2014

Une bouée, svp !

J'ai rarement aussi dépassée par le flot de travail que ces derniers temps. Outre la reprise catastrophique sur des oraux de bac blanc (un vrai fiasco sur le plan administratif et logistique + un collègue remplaçant en apparent abandon de poste), j'ai une soixantaine de copies de terminales L et de première techno à corriger. A cela, ajoutez des conseils de classe à partir de cette semaine (donc des bulletins à remplir), et saupoudrez de cours d'agreg à la fac (sans avoir le temps de bosser pour un éventuel oral) : vous obtiendrez une Virgibri au bord de la rupture.

D'ailleurs, mon lundi sera sous le signe des copies, tout en sachant que la tâche est sans fin...

bouée

26 février 2014

Christian Bobin

21 février 2014

Aux abonnés absents

J'aurais dû retrouver un semblant de vie sociale cette semaine, voir deux ou trois amies, et visiter l'exposition sur les objets surréalistes à Pompidou (j'avais déjà mon ticket, valable une journée seulement, sinon ce n'est pas drôle).

J'aurais dû corriger mes copies de seconde, lire Sarraute à nouveau et entamer la préparation des oraux du bac blanc, pour le retour des vacances.

J'aurais dû.

Mais, comme m'a dit mon médecin mercredi, à la moindre faiblesse, après six mois d'efforts, le corps se relâche et attrape ce qui traîne. Et bing, gastro-entérite ! Je suis léthargique depuis, d'une mollesse agaçante pour moi qui déteste les gens mous (je n'ai pas dit lents). Je suis incapable de bosser.

D'après Cally, me voici comme une poupée chiffon sans défense.

Alors au lieu de vous parler sur un ton docte de surréalisme, je viens geindre un peu ici. Je crois qu'une fois que l'agreg sera vraiment loin, je changerai sans doute "d'air blogguesque". En tout cas, il sera temps de faire un ménage de printemps, qu'elle que soit la saison.

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7 février 2014

"Les petits justes" (Eluard)

En une semaine, j'aurais eu beaucoup de choses à exprimer ici. Mais cet espace de liberté, je le restreins et je m'auto-censure. Non pas que je veuille donner raison à certains collègues, mais j'ai sans doute mieux à faire que d'exprimer mes déceptions récentes, et ma perplexité. Je n'ai pas non plus à me justifier sur certains positionnements, ni ici, ni ailleurs. J'ai juste du mal à comprendre que l'on réduise le monde de façon manichéenne à "ceux qui sont dans le juste", et "ceux qui sont contre".

Alors je vais vous parler de mes récentes sorties, plutôt.

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Tout d'abord, l'exposition Cartier au Grand Palais. Honnêtement, j'y suis allée parce que j'ai la carte Sésame mais je n'étais pas particulièrement emballée. Beaucoup de monde se pressait autour des vitrines, souvent inaccessibles. Passé cet agacement premier, je me suis progressivement prise au jeu : les bijoux, quoique parfois datés, voire surannés, sont splendides. Sur le plan technique et artisanal, ce sont des merveilles. Et puis l'exposition a un côté glamour qui lui confère un certain charme. J'ai été aussi bêtement touchée de voir l'épée d'académicien de Cocteau. Enfin, la scénographie lumineuse est splendide (projection de bijoux superposés au plafond et sur les murs).

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Dans la foulée, puisqu'il s'agissait de se détendre un peu après l'agreg, nous avons vu YSL au cinéma. Ce n'est pas le film du siècle, mais j'aime décidément beaucoup Guillaume Gallienne : il est méconnaissable après son propre film, Les garçons et Guillaume, à table !. Le côté obscur et fragile d'YSL est souvent une découverte, mais je suis curieuse de voir l'autre version filmique de sa vie, qui paraitra dans quelques mois : c'est celle qui n'a pas été cautionnée par Pierre Bergé...

Sinon, la fatigue de l'agreg m'est tombée dessus à partir du vendredi soir, et j'ai du mal à m'en remettre. Il faut dire que le lever à 5h50 tous les matins n'arrange rien, ainsi que les cours à la fac repris dès le samedi.
Avec du recul, je n'ai toujours pas de regrets concernant mes copies : je n'aurais rien ajouté de mieux ou de pire, je crois. Alors il suffit d'attendre les résultats... deux mois.

En attendant, les relectures de la comparée sont au programme de mes prochaines semaines. Je commence par Nathalie Sarraute. Et bien sûr, je ne quitte pas les bancs de la fac, au cas où j'irais aux oraux, sait-on jamais...

30 janvier 2014

La vie des lettres et la vraie vie

La première étape est passée, ouf ! J'ai rempli mon contrat : deux copies terminées, sans honte et sans regrets (mais avec plein de doutes, évidemment).

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En didactique, le pire est arrivé : la poésie engagée, du XVIème au XXème (Du Bellay, D'Aubigné, Hugo, Aragon). J'ai souri de tant de difficultés, et j'ai attaqué vaillamment les textes. En dissertation sur auteurs, je redoutais Eluard, extrêmement glissant. Nous avons eu la marquise de Sévigné. J'ai souri, parce qu'au final, je l'aime bien cette vieille peau démesurée. C'est cette épreuve qui me taraude un peu : j'ai rendu deux copies doubles seulement, alors que mon plan me semble pas mal, que j'ai inséré trente citations et que j'ai tenté de tout expliciter (mon défaut est d'être trop synthétique). Je ne sais si cela pourrait me pénaliser fortement.

En tout cas, le sort en est jeté. Il faudra attendre mi mars au moins pour savoir ce que mes productions ont donné. D'ici-là, et dès samedi, je retourne en cours à la fac.

Pour l'instant, la pression n'est pas encore retombée, et la vraie fatigue se fait attendre. Je me suis sentie comme électrique sur mon tréteau d'artiste devant les secondes, à 8h ce matin. Et malgré une sortie scolaire au théâtre déprimante cet après-midi, je suis encore debout. Je crains la chute... Si chute il y a.

Mais je relativise énormément, en regard de ce que quelqu'un que j'aime beaucoup vit depuis la semaine dernière : une (très ?) mauvaise nouvelle côté santé. Punaise, la vraie vie fait mal, aussi.

27 janvier 2014

Faut être toqué pour passer l'agreg

Voilà, nous y sommes. Ou plutôt : voilà, j'y suis.

Demain, à cette heure-ci, je serai devant mes copies aux entêtes remplies, attendant le sujet fatal de didactique. Je respirerai aussi profondément que possible, et tenterai de garder mes esprits. Et puis tout commencera... Quatorze heures de composition en deux jours. Pas de complainte, juste un constat sur ce concours que j'ai choisi de repasser en tout état de cause.

Je me sens à la fois fébrile et forte, vaillante et au bord du gouffre. Evidemment pas assez prête, et pourtant certainement plus que d'autres candidats.

Je vais organiser mes affaires, mes papiers, mes vêtements; vérifier les horaires de trains plusieurs fois (j'ai acheté les billets : 26€, ça fait mal); organiser mon frichti pour survivre sans être lourde; en bref, je vais être toquée pendant deux jours.

Ce matin, au programme, dernières révisions pour la didactique. Et je vais tenter de ne pas travailler cet après-midi...

obelix-toc-toc-toc

24 janvier 2014

Sur le grill : J - 4

Comme mon chef a été gentil, et qu'il sait que je n'abuse pas, j'ai eu deux jours de révisions accordés (même si récupérer tous les papiers à l'administration a été rocambolesque, passons). Hier, ma journée était consacrée à Stendhal. Aujourd'hui, Eluard. Je me cloître, et mon assistant noirot me soutient, en venant à peu près toutes les heures réclamer un câlin.

Je lis aussi un sujet au moins de didactique par jour. En gros, je rattrape comme je peux le temps "perdu" - mais est-il retrouvé, comme dirait Marcel ?

Vous vous doutez bien que j'oscille entre un brin de confiance et de grands doutes.

Ce rythme ne me permet aucunement de faire le ménage correctement, et la maison ressemble à une sorte de grand bazar, caché comme l'on peut.

Dans cinq jours, vers 17h, j'aurai passé la première grande étape. J'ai eu l'impression de voir filer le temps pendant six mois environ, et de l'observer passer... en même temps.

Clock

Je vous laisse : Eluard m'appelle.

20 janvier 2014

"J'ai la beauté facile et c'est heureux" (Eluard)

Hier, j'ai passé l'essentiel de ma journée avec Julien Sorel. J'ai relu en diagonale les presque sept cents pages du Rouge et le Noir, en notant les citations qui me paraissaient essentielles.  Julien a mis bien du temps à tirer sur Mme de Rênal et à mourir, finalement. Je n'ai évidemment rien pu faire d'autre pour l'agreg. Dans huit jours, je plancherai sur la didactique, et je reconnais que le stress monte, malgré tout.

Pourtant, je sais bien que le vraie vie est ailleurs. Par exemple, dans notre futur déménagement, d'ici cinq mois environ. Nous nous rapprochons de Paris et de nos travails respectifs. L'état de fatigue cumulée qui nous assaille mettra du temps à disparaître, mais il est clair que notre vie va changer. Pour l'instant, il s'agit de rester en apnée jusqu'à mars (résultats de l'écrit). Et de ne pas exploser en vol -car je sens bien que je suis très limite par intant.

A partir de demain, je me mets une pression supplémentaire : les cours de terminale L débutent pour moi. Cela me fera quatre heures de cours de plus par semaine, et le même jour. Et je me souviendrai de mon époque TZR, puisque je vais faire une seconde rentrée des classes en janvier.

Pour le reste, je n'ai pas de sortie particulière à évoquer en dehors des petits restaurants qui nous permettent de souffler en fin de semaine. Cally me prépare aussi des repas délicieux, pleins de cet ingrédient magique qui change tout...

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Ah et puis la semaine dernière, une notification du Monde m'a bien plu.

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Elle compense fort légèrement les réacs inquiétants qui défilent contre l'IVG en France, alors que l'on devrait descendre dans la rue pour soutenir les femmes espagnoles, plutôt. Parfois, la réalité me fait peur.

 

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