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Prof et plus si affinités

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Prof et plus si affinités
24 octobre 2008

TZR floppy

floppy_sachet

Histoire de dire, je poste aujourd'hui là tout de suite maintenant mon 1300ème message. Pfiouh !

Sinon, au rabais, voici ma journée : un début de migraine, un remplacement poursuivi jusqu'à Noël, trois quatre sms, aucun un mail, aucun un coup de fil, ma mère debout à 7h pour me faire 33 bisous, du boulot, environ 200 copies pour les vacances, un passage chez monamikea pour me vider la tête et acheter deux trois choses histoire de me faire plaisir, peut-être un restau ce soir mais ce n'est pas certain du tout.
Ah et puis je me suis racheté hier des Floppy, alors tout va bien.

On y croit.

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24 octobre 2008

Dites 33

33

_ Ça fait mal, docteur ?
_ Non, vous verrez, c'est presque indolore, comme les autres fois. Et les élèves n'en savent rien : ce sera donc une journée comme  les autres. Au besoin, allez au restaurant ce soir pour compenser un peu...
_ Oui, vous avez raison : une journée comme les autres...

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22 octobre 2008

Allô, Castor ?

sartre_livres

Ayant corrigé en cette journée ensoleillée 32 copies de seconde sur un contrôle de lecture, quelques jours auparavant 66 sur un discours contre le racisme, mais aussi la moitié des 34 copies de première sur les philosophes des Lumières, je m'accorde le droit de vous offrir mes dernières perles...

Seconde, contrôle de lecture sur La Controverse de Valladolid
* le personnage auquel je sympatie
* esclavager les noirs / esclaver
* il ne sécera / inséssant
* leurs idôles imprétionnement laide
* Eve et Aden
* Il bataille en argumentant leur idée pour convaincre un jury de laquelle est la meilleure
* abolissement de l'esclavage
* rachetés par le sens du Christ (il y avait un parcours fléché ? Shit, il ne l'a pas vu !)

Seconde, discours contre le racisme
* des hommes se battèrent contre cette oprimation
* la xénophobie du genre humain
* n'importe quelle personne de ce monde possède un cerveau, qu'il soit Africain, Indien ou même Américain (c'est ma préférée, je crois)
* les amers-indiens
* leur cartier (et leur Chanel ?)
* les personnes andiqués (= handicapées...)
* le français est désormais enseigné dans les écoles primaires (les bambins d'aujourd'hui ont une sacrée chance comparé à nous)
* nous allons parler du xénophobisme
* le racisme se présente sous plusieurs formes : sexuel, religieuse ou la couleur
* une personne de sexe féminin qui veut être lesbienne a le droit de l'être, ce n'est pas pour cela que nous allons la traité de "pute" (trop de choses à dire sur cette perle-là, je passe mon tour)
* sévir sévèrement (encore un sarkozyste ?)
* couleur de peau noire, jaune, beurre ou blanc / qu'elle soit jaune, noire, blanche, violette, bleu
* c'est une cause qui me prend à coeur
* injures, raquette, linchage
* j'ai vaicue
* vis versa
* Ont devraient s'unir comme l'émail d'une chaîne (émail diamant !)
* il hypothétise
* c'est un homme à part amant sans ranqueur
* tré cultiver, il ésai
* auprimé, entrote
* le personnage dont je soutient son débat
* qu'elle sort fallait-il infligeaient au indiens
* le réprésentateur du Pape (Bigard était-il ze représentator de Sarkozy auprès du Pape, tiens ?)
* ils ont étaient crées par Dieu

Première S, articles sur le philosophe moderne
* La philosophie semble s'être fait dépasser par le raisonnement scientifique. C'est donc pour cela que le rôle du philosophe de nos jours est dépassé puisque un nouveau guide est né : le scientifique. (Amen !)
* J.P. Sartre bien qu'étant mort s'exprimait en faveur de la gauche. (Jean-Paul, si tu nous entends, tape trois mots en commentaire sur ce blog !)

22 octobre 2008

Mondes parallèles

Les secondes frappés m'ont tuée hier, comme d'hab'. Je les trouve très vulgaires, mais ils ne comprennent pas où est le problème.

Nous étudiions (le mot est ambitieux pour ce que j'ai fait durant ce cours) une nouvelle qui marche bien d'habitude : "Quand Angèle fut seule" de Pascal Mérigeau.

Voici le texte :

"Bien sûr, tout n'avait pas toujours marché comme elle l'aurait souhaité pendant toutes ces années ; mais tout de même, cela lui faisait drôle de se retrouver seule, assise à la grande table en bois. On lui avait pourtant souvent dit que c'était là le moment le plus pénible, le retour du cimetière. Tout s'était bien passé, tout se passe toujours bien d'ailleurs. L'église était pleine. Au cimetière, il lui avait fallu se faire embrasser par tout le village. Jusqu'à la vieille Thibault qui était là, elle qu'on n'avait pas vue depuis un an au moins. Depuis l'enterrement d'Émilie Martin en fait. Et encore, y était-elle seulement, à l'enterrement d'Émilie Martin ? Impossible de se souvenir. Par contre, Angèle aurait sans doute pu citer le nom de tous ceux qui étaient là aujourd'hui. André, par exemple, qui lui faisait tourner la tête, au bal, il y a bien quarante ans de cela. C'était avant que n'arrive Baptiste. Baptiste et ses yeux bleus, Baptiste et ses chemises à fleurs. Baptiste et sa vieille bouffarde qu'il disait tenir de son père qui lui-même...
En fait ce qui lui avait déplu aujourd'hui, ç'avait été de tomber nez à nez avec Germaine Richard, à la sortie du cimetière. Celle-là, à soixante ans passés, elle avait toujours l'air d'une catin. Qu'elle était d'ailleurs.
Angèle se leva. Tout cela était bien fini maintenant. II fallait que la mort quitte la maison. Les bougies tout d'abord. Et puis les chaises, serrées en rang d'oignon le long du lit. Ensuite, le balai. Un coup d'oeil au jardin en passant. Non, décidément: il n'était plus là, penché sur ses semis, essayant pour la troisième fois de la journée de voir si les radis venaient bien. II n'était pas non plus là-bas, sous les saules. Ni même sous le pommier, emplissant un panier. Vraiment, tout s'était passé très vite, depuis le jour où en se réveillant, il lui avait dit que son ulcère recommençait à le taquiner. II y était pourtant habitué, depuis le temps. Tout de même, il avait bientôt fallu faire venir le médecin. Mais celui-là, il le connaissait trop bien pour s'inquiéter vraiment. D'ailleurs, Baptiste se sentait déjà un peu mieux... Trois semaines plus tard, il faisait jurer à Angèle qu'elle ne les laisserait pas l'emmener à l'hôpital. Le médecin était revenu. II ne comprenait pas. Rien à faire, Baptiste, tordu de douleur sur son lit, soutenait qu'il allait mieux, que demain, sans doute, tout cela serait déjà oublié. Mais, quand il était seul avec elle, il lui
disait qu'il ne voulait par mourir à l'hôpital. II savait que c'était la fin, il avait fait son temps. La preuve, d'autres, plus jeunes, étaient partis avant lui:.. II aurait seulement bien voulu tenir jusqu'à la Saint-Jean. Mais cela, il ne le disait pas. Angèle le savait, et cela lui suffisait. La Saint-Jean il ne l'avait pas vue cette année. Le curé était arrivé au soir, Baptiste était mort au petit jour. Le mal qui lui sciait le corps en deux avait triomphé. C'était normal.
Angèle ne l'avait pas entendue arriver. Cécile, après s'être changée, était venue voir si elle n'avait besoin de rien. De quoi aurait-elle pu avoir besoin ? Angèle la fit asseoir. Elles parlèrent. Enfin, Cécile parla.De l'enterrement bien sûr, des larmes de quelques-uns, du chagrin de tous. Angèle l'entendait à peine.
Baptiste et elle n'étaient jmais sortis de Sainte-Croix, et elle le regrettait un peu. Elle aurait surtout bien aimé aller à Lourdes. Elle avait dû se contenter de processions télévisées.
Elle l'avait aimé son Baptiste, dès le début, ou presque. Pendant les premières années de leur mariage, elle l'accompagnait aux champs pour lui donner la main. Mais depuis bien longtemps, elle n'en avait plus la force. Alors elle l'attendait, veillant à ce que le café soit toujours chaud, sans jamais être bouillant. Elle avait appris à le surveiller du coin de l'oeil, levant à peine le nez de son ouvrage. Et puis, pas besoin de montre. Elle savait quand il lui fallait aller nourrir les volailles, préparer le dîner. Elle savait quand Baptiste rentrait. Souvent Cécile venait lui tenir compagnie. Elle apportait sa couture, et en même temps les dernières nouvelles du village. C'est ainsi qu'un jour elle lui dit, sur le ton de la conversation bien sûr, qu'il lui semblait avoir aperçu Baptiste discutant avec Germaine Richard, près de la vigne.
Plusieurs fois au cours des mois qui suivirent, Cécile fit quelques autres discrètes allusions. Puis elle n'en parla plus. Mais alors, Angèle savait. Elle ne disait rien. Peu à peu, elle s'était habituée. Sans même avoir eu à y réfléchir, elle avait décidé de ne jamais en parler à Baptiste, ni à personne. C'était sa dignité. Cela avait duré jusqu'à ce que Baptiste tombe malade pour ne
plus jamais se relever. Cela avait duré près de vingt ans. Son seul regret, disait-elle parfois, était de n'avoir pas eu d'enfants. Elle ne mentait pas. Encore une raison de détester la Germaine Richard d'ailleurs, car elle, elle avait un fils, né peu de temps après la mort de son père, Edmond. Richard, un colosse aux yeux et aux cheveux noirs avait été emporté en quelques semaines par un mal terrible, dont personne n'avait jamais rien su. Le fils Richard, on ne le connaissait pas à Sainte-Croix. II avait été élevé par une tante, à Angers. Un jour cependant, c'était juste avant que Baptiste ne tombe malade, il était venu voir sa mère. Cécile était là, bien sûr, puisque Cécile est toujours là où il se passe quelque chose. Elle lui avait trouvé un air niais, avec ses grands yeux bleus délavés. Angèle en avait semblé toute retournée.
Cécile était partie maintenant. La nuit était tombée. Angèle fit un peu de vaisselle. Elle lava quelques tasses, puis la vieille cafetière blanche, maintenant inutile, puisque Angèle ne buvait jamais de café. Elle la rangea tout en haut du bahut. Sous l'évier, elle prit quelques vieux pots à confiture vides. A quoi bon faire des confitures, elle en avait un plein buffet. Elle prit également quelques torchons, un paquet de mort-aux-rats aux trois-quarts vide, et s'en alla mettre le tout aux ordures. Il y avait bien vingt ans qu'on n'avait pas vu un rat dans la maison."

Quand j'ai demandé, par exemple, ce que l'on pouvait supposer à propos de la mort suspecte du mari de Germaine, Edmond, j'ai eu droit à : "Sa femme elle avait le sida et elle lui a refilé !" ou encore "Il fumait la pipe donc il a eu un cancer" (erreur sur le personnage, en plus).

Quant à la vraie raison de l'assassinat, ce fameux enfant qu'Angèle n'a pas eu, le pire a été un truc du genre : "C'est de sa faute !" en parlant de la femme. Celui qui m'a dit ça avec l'air benêt et convaincu (il l'a répété plusieurs fois malgré mes remarques) ne comprenait pas que je sois choquée par ses propos d'adolescent du XXIème siècle au style médiéval...
Ensuite, il y a eu l'avalanche de propos sexistes (le sexe faible, tout ça) mais c'est moi qui étais méchante et injuste avec les hommes, selon eux.
Une fois le dos tourné au tableau pour écrire trois mots en guise de réponse à la question, j'ai entendu un sonore "Ta mère la pute !" qui ponctuait un de leurs dialogues...

Bref, j'étais dans un monde absurde. Et j'ai toujours 2 textes de retard avec eux par rapport à l'autre classe de seconde : impossible d'avancer.
En plus de cela, j'avais deux paquets de copies à leur rendre. J'avais prévu 7mn pour le faire, ce qui est largement suffisant. Mais non. Un seul a été distribué sur les deux.

C'est long, 7 minutes entières pour donner 32 copies. Long.

Après cela, bizarrement, j'ai ressenti une douleur au niveau du crâne : une énième migraine.

Heureusement, dehors, le spectacle automnal m'a quelque peu apaisée...

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21 octobre 2008

A venir

Je ferai demain un petit récit des horreurs entendues aujourd'hui dans ma seconde frappée... Mais j'ai pleinnnnnnn de copies à  corriger, et le soir, je m'effondre littéralement...

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20 octobre 2008

Mon quotidien, c'est aussi cela

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20 octobre 2008

Cat's eyes

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J'ai retrouvé visage humain vers 15h seulement, je crois. La tête incrédule de mes collègues en salle des profs à 8h m'a indiqué ce que je craignais : je faisais peur à voir.
J'ai hésité à poursuivre ma longue journée ou à rentrer après avoir fait cours aux 1ères. Je suis restée : je n'aurais fait que pleurer chez moi, et n'aurais même pas réussi à dormir.
Si je suis honnête avec moi-même, je pense que je plonge depuis quelque temps dans une phase dépressive. Cela faisait longtemps.

J'ai mille questions en tête, et aucune réponse.
Une immense fatigue, aussi. Pourtant, malgré un sommeil lourd -quoique agité- je ne retrouve pas pied.
Et je ne veux pas aller chez le médecin pour l'admettre. Le comble, puisque j'affiche ici mon état. Mais c'est tellement plus simple derrière un écran...
Il ne me reste qu'à attendre la délivrance -temporaire et illusoire- des vacances.

19 octobre 2008

Je m'incline

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Face à l'amoncellement de copies qui trônent sur ma table de salon, mais aussi parce que je ne suis guère en forme psychologiquement en ce moment, j'ai décidé d'annuler mon premier concours de tir qui devait avoir lieu aujourd'hui.
J'aurais dû partir à 14h30, pour revenir vers 19h30-20h. Un puits d'angoisses pour moi, ça. D'autant que les presque 220 copies me jettent un oeil accusateur, et que je voudrais finir cette semaine certaines choses avec les 1ères (objectif : suite à la séquence sur la poésie, faire une séance musicale : Léo Ferré, Bénabar, Grand corps malade, Juliette Gréco, Mylène Farmer sont prévus...). Mais je ne sais toujours pas si je poursuis dans le même lycée au retour des vacances...
Très facile à gérer, tout cela.

18 octobre 2008

Brouillonne

crime

Avant de partir à la poste puis faire des courses, je me suis dit qu'il fallait que je fasse une liste rapide des choses dont je dois vous parler :

  • mon premier vrai sourire sur ce remplacement (c'était hier)
  • Zora qui adore le français
  • ma fatigue
  • mes derniers achats musicaux
  • Catherine Frot
  • mon premier concours de tir à l'arc

C'est déjà pas mal pour quelqu'un qui voudrait avoir des journées rallongées de plusieurs heures : je suis tellement hors-service que je mets quinze fois plus de temps à faire les choses... Je ne vous dis pas la galère pour les dix paquets de copies en attente...

A très vite !


18h40 -> Nous y voilà : je fais déjà une pause après quatre copies de première S...

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Je vais vous parler de mon sourire d'hier : en seconde, nous avons des heures d'AI (aide individualisée) qui sont consacrées aux élèves les plus en difficulté (c'est d'ailleurs grandiose ce que l'on peut faire avec une heure... Hum, passons). Je n'avais pas choisi ceux-là mais les tricheurs de mon premier devoir maison. En effet, ils étaient trois à avoir pompé sur le net des textes contre le racisme. Ils avaient été notés respectivement 1 et 3 sur 20, avec les adresses des sites dans la marge.
Je leur ai proposé, après avoir discuté avec eux de l'inutilité et de la malhonnêteté de la démarche, de retenter de faire ce travail avec moi pendant l'heure. L'un d'entre eux, bon élève, a ronchonné, fait semblant de croire qu'il n'y avait pas de souci particulier avec sa copie, puis a joué le jeu. Les deux autres, plutôt sympathiques, ont accepté de suite et reconnu leur erreur. Je suis passée pour les aider tant sur le fond que sur la forme, même si j'ai allégé mes remarques concernant l'orthographe.
Cinq minutes avant la fin, je leur ai attribué des points : ils en ont eu sept chacun. Ce qui m'a redonné le sourire, c'est qu'ils m'ont remerciée sincèrement. Auprès de leurs parents, ils pourront dire qu'ils ont réussi à les gagner ces points-là, et que cette heure, qui devait être particulièrement pénible (dernière heure de la semaine, avec sortie à 17h30...) s'est avérée bien plus riche que prévu.
J'étais épuisée, mais heureuse, en repartant de mon lycée, solitaire.

15 octobre 2008

Loto du coeur

chiffres

Aujourd'hui, mes parents auraient dû fêter leurs 31 ans de mariage.

Le 31, cela fera 15 ans que mon père est mort.

Dans 9 jours, j'aurai 33 ans -l'âge du Christ.

Je dois tenir 9 jours sans communiquer avec la Fée pour faire un point.

Le 24 au soir, aussi, je serai en vacances. Et seule (1).

J'ai environ 150 copies à corriger en moins de dix jours.

Et j'ai 150 ans dans ma tête.


Et dans 150 ans

 

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