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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
6 novembre 2012

Des vacances, vraiment

Il y avait bien longtemps que je n'avais pas profité de mon repos ainsi, et cela me fait le plus grand bien.

Je reçois des amies à la maison, et j'adore passer de l'idée à la concrétisation (l'achat de l'appartement avec une chambre en plus pour recevoir me motivait beaucoup) : je les promène dans Paris, je me balade aussi, je cuisine, nous causons... Actuellement, c'est Ed qui dort encore qui est ici. Nous avons vu ensemble l'expo Hopper hier. Je reconnais que je suis un brin déçue par rapport au foin auquel nous avons eu droit dans les médias. Quelques toiles m'ont touchée, mais l'ensemble est très varié, composé de nombreuses oeuvres d'autres peintres que Hopper (ses maîtres, ses contemporains, ses amis, ses concurrents...) et j'ai du mal à identifier clairement la "patte" de ce dernier : il est passé par diverses étapes, parfois étonnantes (la plus frappante est celle où l'on croirait voir du Manet).

Les peintures les plus célèbres sont en fin d'exposition, et tout le merchandansing autour oublie le reste... Par ailleurs, la scénographie manque totalement de logique et n'est pas bien pensée : la façon dont les panneaux explicatifs sont mis crée des "bouchons" dans les couloirs des galeries. Malgré tout, je pense que l'expo mériterait une deuxième visite, que je ferai avec Flûtine, d'ailleurs (vive la carte Sésame !).

Georges_de_La_Tour_la_Diseuse_de_bonne_aventure

J'ai vu aussi l'autre expo du Grand Palais, "Bohêmes" : intéressante, surtout la partie sur le XIXème siècle avec une mise en scène assez juste (murs au papier déchiré, par exemple). Et j'ai enfin vu en vrai la toile de Georges de la Tour, avec le jeune homme qui se fait joliment trousser par "La diseuse de bonne aventure".

(Ma note sera à continuer mais Ed s'est levée depuis le début de ma rédaction à 9h, et je dois me préparer avant d'aller voir "Dans la maison" d'Ozon cet aprèm et il faudra aussi que je vous parle de Melody Gardot, de L'Avare et de Racine par la Racine... Teasing !)

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22 octobre 2012

Tatouage Malabar

 Samedi, j'ai décidé de m'offrir une journée de pré-anniversaire (puisque je travaillerai ce jour-là) : aucune copie, aucun cours, rien concernant le lycée. Au programme, matinée tranquille puis balade shopping dans Paris, théâtre avec Miss R et restaurant !

Pour ce qui est du shooping, j'avais réservé le nouveau Pokemon noir, et je l'assume totalement. On peut tout à fait lire René Char, prétendre à l'agreg, adorer la baroque ET jouer aux jeux vidéos. Je suis donc allée le chercher à la Keufna. Sinon, j'ai fait un tour chez GAP, et je me suis étonnée d'essayer des vêtements en taille M et non en L. Je n'ai pas toujours en tête que j'ai minci et que je dois changer mes habitudes... J'ai trouvé des t-shirts manches longues bradés (3€), et cela a suffi à mon bonheur.

rose tatouée

Ensuite, donc, direction le théâtre de l'Atelier où j'avais rendez-vous avec Miss R : j'avais gagné, avec les éditions Bordas, des places à moindre prix. En effet, j'ai été surprise d'entendre le guichetier me demander seulement 19,50€ pour deux places en orchestre. Mais après la pièce, nous avons pensé la même chose : je n'aurais pas mis plus...
Il s'agissait de "La rose tatouée" de Tennessee Williams, avec Cristina Reali dans le rôle de Serafina. J'ai voulu donner une chance à cette comédienne qui ne m'a jamais fait forte impression. Je l'avais entendue sur France Inter parler de cette mise en scène et du texte : à l'entendre, on eut dit "Chatte sur un toit brûlant", avec autant de tensions, de la sensualité, un texte profond, etc.
Las, quelle ne fut pas notre déception ! Dès les cinq premières minutes, j'ai trouvé que cela sonnait faux : l'accent italien, l'amour "à la silicienne", le quartier de pêcheurs d'un état du sud. Le personnage masculin qui est censé tout bousculer dans la vie de Serafina arrive au bout... d'une heure dix (assez longue, avec une tentative de scènes de folie...). La fameuse sensualité charriée par les êtres et le texte a semblé apparaître au bout d'une heure trente-cinq. Et encore : pas de quoi fouetter un chat (ni une chatte sur un toit brûlant). Chaque passage qui pourrait éventuellement ouvrir une porte vers cette sensualité revendiquée est annihilé par une tentative de comédie... La pièce s'achève sur un "cri d'amour" qui tombe à plat.
Miss R a aussi été dérangée par les voix des comédiens, mal maitrîsées, qui confondaient souvent "se faire entendre" avec "s'époumoner".
La pièce est donc en totale contradiction avec ce que l'affiche suggère. L'étonnement vient surtout de la mise en scène, mais nous nous demandons quand même où est "la patte" de T. Williams dans tout cela : le racisme dans les états du sud, la pauvreté, la sauvagerie, l'immigration, tout cela semble avoir été soit édulcoré, soit occulté.
Nous avons très rapidement débriefé le spectacle, pour parler d'autre chose et filer au restaurant.

Sinon, le reste de mon week-end a flirté avec l'envie de ne rien faire et le fait de travailler. J'en suis encore là aujourd'hui, alors que j'aurais envie de tout laisser de côté et de filer sous le soleil d'automne...

 

PS : j'ai bien fait d'aller à ce spectacle malgré tout : j'ai vu Nathalie Baye ! Elle a assisté à la réprésentation, en femme toute simple, madame tout-le-monde, enrhumée et charmante.

17 octobre 2012

I'm a poor lonesome cowgirl

cowgirls3

J'envisageais cet après-midi de travailler avec ferveur : préparer un grooooos contrôle puis corriger en partie l'un des trois paquets de copies qui m'attendent. Las : le contrôle est bel et bien fait (oui, il est beau) mais j'ai sombré ensuite sur le canapé, en tentant de lire une page de Philosophie magazine. J'ai dû dormir presque deux heures.

A la fois je m'en veux d'avoir en quelque sorte perdu du temps, et je me dis aussi que c'est une question de survie pour ma semaine. Les secondes m'ont éprouvée depuis mardi, tant par rapport à leur attitude en cours qu'à leurs remarques, qui me désespèrent parfois. Il faut du temps pour se remettre de ces passages éprouvants. J'aimerais pouvoir, comme certains semblent le faire, appuyer sur un bouton qui effacerait certaines parties de mes journées, et n'en garder nulle trace.

A part cela, j'ai vendu ma Ford hier soir à une petite jeune fille toute contente, et cela m'a fait plaisir de la voir repartir avec. J'irai chercher ma petite Twingo vendredi après-midi. En attendant, c'est scooter sous la pluie ou transports en commun. Rien de bien grave, mais je ne dois vraiment pas rater l'heure le matin. Même en m'étant couchée fort tôt hier, j'ai eu du mal à émerger.

J'aurais dû me réjouir ce soir de l'arrivée de Flûtine, mais elle ne sera là que bien plus tard, après mon anniversaire, au moment des vacances. Les raisons de ce report sont plausibles et cohérentes, pourtant j'ai pris un coup sur la tête en l'apprenant. Sa présence parvient toujours à alléger mes semaines, trop lourdes à mon goût ces temps-ci. Là, je dois encore et encore "tenir", seule.

Octobre est rarement un mois léger pour moi, alors je vois sans doute avec un filtre un peu sombre, je le reconnais...

Et pour parler d'autre chose, j'ai regardé "Homeland" que Hype avait gravé. J'ai été quelque peu déçue car l'ensemble est prévisible et "so american". Pas d'accroche particulière, à tel point que j'ai raté le final de la saison deux en la regardant. Dommage.

homeland_promo

 

12 octobre 2012

Piflouter : tenir le cap malgré la fatigue.

Il faut bien reconnaître que je suis, en quelque sorte, noyée. J'ai aussi peu de temps qu'à l'époque où je préparais sérieusement l'agreg. C'est donc du grand n'importe quoi.

IMG_1572

Dès que débute mon mardi, je suis en apnée jusqu'au vendredi 11h. Et cette semaine, mon mardi a commencé à 6h (rien que de très normal) et terminé à 22h puisque je devais aller à une présentation d'un projet théâtral auquel je fais participer mes élèves de seconde (ceux qui sont choupinoux et que nous gérons Hype et moi en tant que profs principales). Autant dire qu'une journée de seize heures, ça use d'entrée de jeu. Enfin couchée, j'ai compris que j'allais retourner au lycée seulement huit heures après...  Je devrais songer à m'installer une tente ou un sac de couchage sur place, peut-être.

Le reste de la semaine semblait moins chargé, et pourtant. Huit heures de cours hier, dont quatre heures de secondes le matin, cela vous impose d'être un sportif de haut niveau pour tenir le choc. Plus sérieusement, la contrainte physique et l'énergie que demandent nos cours me sidèrent toujours. Et on n'a même pas le temps de s'amuser un peu avec les collègues que l'on aime bien en salle des profs : peu de place à la détente, hélas, et nous ne parlons que travail...

Porsche

Au milieu de tout cela, j'ai décidé de changer de voiture pendant que la mienne a encore un brin de valeur : ma Ford est trop spacieuse pour moi seule, et très honnêtement, je m'ennuie avec sa motorisation. Je cherche donc à vendre celle-ci, et à me trouver une Twingo dynamique et économique d'occasion (vous vous attendiez à une Porsche ?). Même une Fiat 500 avec plus de 50000km est trop loin de mon budget, c'est dire.

Puisque nous parlons voiture, j'ai débuté ma journée de ce matin avec un magnifique PV de 90€ attrapé à 7h10 : pour éviter une attente de vingt minutes afin de passer un rond-point outrageusement mal fait, j'ai emprunté, comme un tiers des conducteurs du coin au moins, un raccourci. Il s'agit d'une rue à double sens, avec une voie bus. Au bout de deux cents mètres, je vois les girophares, trop tard (comme un nombre considérable d'autres conducteurs ensuite).

Le gentil policier me demande si je sais pourquoi je suis contrôlée. Je prends mon air le plus innocent et ahuri (à cette heure-là, je suis encore plus au point que d'habitude) et je glisse un timide : "A cause des travaux ?" Que nenni, évidemment. Normalement, j'aurais dû avoir un retrait de quatre points et 180€ d'amende. Je n'ai eu "que" 90€ à payer. Je n'ai quand même pas remercié le policier qui m'a verbalisée, hein. Mon talent de comédienne, en revanche, me vaudrait parfois quelque récompense.

Pendant que ce monsieur remplissait laborieusement mon PV (20mn pour le faire...), je m'impatientais. Oui, parce que le pire dans tout cela, c'est que malgré mes finances peu reluisantes, je ne pensais qu'à une chose : je vais être en retard au lycée. Je me demande si ce dévouement n'est pas un peu grave, quand même.  J'ai même prévenu Miss R au cas où, mais je suis arrivée au lycée deux minutes avant la sonnerie fatale, me précipitant à la photocopieuse -comme s'il en allait de ma vie que les premières aient un corrigé la veille de leur DST de type bac. (Car oui, j'y retourne demain quatre heures, pour surveiller mes louveteaux)

J'y ai croisé Asa, qui opère un jeu très adolescent avec moi depuis quelques jours : elle m'ignore, comme si j'étais transparente. Mercredi midi, elle n'a pas eu d'autre choix que de manger en face de moi à la cantine. Pendant tout le repas, elle ne m'a pas parlé ni regardée et a ostensiblement évoqué le sujet qui nous oppose : l'aménagement de la salle des profs. Je n'ai rien répondu, j'ai testé mes résistances. Ce qui m'agace le plus, c'est que son mépris m'atteigne. Auparavant, j'aurais royalement ignoré cette attitude. Mais avant quoi, me direz-vous ?

Avant que l'amour ne m'adoucisse, sans doute.

En bref, son attitude me chiffonne, et j'ai deux alternatives : soit continuer à faire sembler d'ignorer son mépris et sa colère; soit la prendre entre quatre yeux et lui demander directement pourquoi elle me fait la tête. Seul souci : elle va nier totalement et me dire que je me fais des idées, que tout va bien, blablabla. Pfffff, pourquoi est-ce que je perds du temps à ces gamineries ?

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Mon robin qui me fait Robine (à gauche)

Et puis cela n'a rien à voir, mais je voulais quand même évoquer ici ma reprise du tir. J'en suis à deux entrainements seulement, et j'y prends du plaisir malgré un manque d'endurance certain. Tirer des branches d'une puissance de 32 livres, c'est bien beau, mais je ne passe pas actuellement le cap des quarante flèches par séance. Il n'empêche que j'ai de beaux restes, puisque j'ai fait "un robin" : j'ai éclaté une flèche sur une tirée précédemment, au même endroit. Du coup, les gens présents dans le gymnase m'ont baptisée "Robine". J'ai trouvé cela plutôt sympa.
Quant à leur regard, je vois bien dans celui-ci que j'ai gardé une certaine aisance. On m'a déjà proposé d'aller tirer avec les équipes et les compétiteurs... Comment ? Je me flatte ? Ah, vous croyez ?

30 septembre 2012

Super héroïne du quotidien

Je n'ai rien vu de ma semaine, passée avec Flûtine et dans le travail jusqu'au cou. Mon emploi du temps m'éreinte deux jours par semaine, dont je dois me remettre rapidement. Comme il y a eu une énième mise à jour de nos plannings et des salles attribuées, cela crée aussi des flottements.

Par ailleurs, j'ai eu un grand agacement mercredi soir. Alors que Flûtine travaillait et que je me réjouissais de retrouver les Desperate housewifes, j'ai eu la mauvaise idée de consulter mes mails sur l'iphone. Grand mal m'en a pris : Asa avait écrit un message collectif à l'ensemble des professeurs, concernant notre salle. En effet, vendredi dernier, au matin, nous avons découvert avec étonnement que les tables avaient été bougées en un système alvéolaire (j'associe dorénavant la salle des profs à une ruche), et surtout que le haut des casiers avait totalement disparu. Certains ont cherché leurs polycopiés, leurs cours, et... leurs copies, en vain : tout avait été jeté. Mais par qui ? De murmures en soupçons, quatre noms ont émergés : Asa et trois autres profs, qui étaient tous présents au fameux stage pédagogo fumeux le mardi d'avant...

Ils n'ont pas vraiment revendiqué leur geste, comprenant leur bévue d'avoir tout jeté sans prévenir sans doute. Le soir même pourtant, ils s'occupaient de l'étiquetage des casiers (l'administration en ayant été incapable depuis la rentrée...), en vidant ceux qui posaient problème... Donc, presque une semaine plus tard, Asa écrit un mail à la centaine de profs que nous sommes.

Aucun mot d'excuse ou d'explication concernant les pertes subsidiaires des uns et des autres, mais des auto compliments et une information présentée en quatre points numérotés, pour expliquer que le changement est loin d'être achevé : ce n'était qu'un début. Un plan de la future salle des profs a été établi (par maximum quatre profs) puis présenté au proviseur, qui est d'accord, évidemment.

Dans mon canapé, malgré la délicieuse Lynette et ses comparses, j'ai senti la colère poindre. D'autant plus que je n'étais pas du tout d'accord avec des décisions absurdes et illogiques. J'ai aussi constaté que certaines idées que j'avais pu proposer il y a deux ou trois ans étaient reprises, alors qu'elles avaient été balayées avec mépris d'un revers de la main... J'ai décidé de ronger mon frein, de patienter au lieu de répondre sous les effets de l'agacement, car ce qui en résulte n'est jamais bon.
J'ai évacué avec Flûtine, qui a eu les mêmes réactions que moi. J'ai lu les six ou sept mails de remerciements de collègues à Asa, mais aucun retour négatif : pourtant, ça avait bien causé le vendredi et après.

Jeudi, j'ai effectué ma journée tunnel de huit heures de cours. La colère est retombée seulement vers 13h. En rentrant, je me suis tranquillement installée, et j'ai rédigé une réponse très mesurée, contenant une seule pointe finale, et proposant arguments et alternatives potentielles aux différents points qui étaient proposés. J'ai tout pesé, fait relire à Miss R, et envoyé mon mail.

Qu'elle n'a pas été ma surprise de recevoir des remerciements de collègues, presque chuchotés, dès mon arrivée à 7h30 au lycée le lendemain ! Ou des sourires, des regards complices. J'ai eu aussi deux mails de collègues de lettres, adhérant totalement à mes propos...

Je sais bien que ces petites histoires sont dérisoires, mais j'ai eu l'impression alors d'être légitimée, et d'avoir dit ce que je devais dire. Je verrai l'accueil d'Asa mercredi, mais pour l'instant, c'est calme plat côté réponses.

Sinon, il y a eu aussi des balades en forêt avec Flûtine, qui m'ont occupée. Et puis nous sommes allées voir "Camille redouble" : étrangement, j'ai moins aimé que "Du vent dans mes mollets", mais j'ai plus pleuré (j'ai même continué dans le train en rentrant, en parlant de mes impressions à Flûtine : deux jeunes hommes ont dû croire que je traversais une épreuve, en me voyant). Yolande Moreau est sublime d'humanité.

Ce matin, j'ai déposé ma douce à la gare avec regret, mais je souriais tout de même de tant de chance dans mon existence. Je suis repartie et au lieu de rentrer directement, je suis allée au rayon orchidées de chez TruffO : j'aurais voulu en prendre une de chaque espèce. J'ai acheté un oncibium jaune soleil (1) qui était bradé car il allait certainement être jeté. Je mets un point d'honneur à le sauver.

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Ma préférée est un cambria d'un violet foncé tigré (2).

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Et j'ai craqué pour une troisième, un dendrobium blanc à tiges (3 le mien avec plein de bourgeons, et en 4 une version fleurie).

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Là, je viens de réaménager le salon en fonction des plantes. Et c'est beaucoup plus joli encore qu'avant.

Je vous propose un jeu, ou du moins une contribution : j'aimerais donner un nom à chacune de ces orchidées. J'écoute toutes vos propositions ! Cela peut aller du nom inventé à celui d'un personnage littéraire en passant par une couleur ou ce que vous voudrez. A vous !

Vous dites ? Les copies ? Les cours à préparer ? Ah oui, c'est vrai...

 

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20 septembre 2012

Qui dit cogito dit agito

Je sais bien que je ne prépare plus l'agreg, donc je ne peux utiliser cette excuse pour l'année en cours, mais je suis le nez dans le guidon et j'ai l'impression de courir après le temps sans cesse. Ce sera pire à partir de la semaine prochaine car mon emploi du temps a été légèrement modifié (pas à ma demande, évidemment) : je ferai huit de cours le jeudi, sept le mardi. Deux trous de 9h à 10h alors que je commence à 8h. Et surtout, je me retrouve dans une salle pourrie au fin fond d'un couloir. Rien de bien grave en soi, mais ça m'a chiffonnée. La question de la salle sera une question de survie mentale. J'ai demandé un changement sur ce point, parce qu'enseigner toute seule au fond du lycée dans une cage à lapins, très peu pour moi.

Tout cela pour vous dire que je suis là, que je m'agite, que je n'arrête pas.

Allez, une jolie petite perle : en seconde, au moins cinq élèves étaient persuadés que l'expression "loin des yeux, près du coeur" était juste. Il m'a fallu un certain temps pour leur montrer l'illogisme de cette pensée, et les convaincre du contraire...

2 septembre 2012

Non, non, non, non

Il est absolument impossible que nous soyons au seuil de la rentrée. Je refuse d'y croire. J'ai passé mon été dans les banques et sur mes comptes, chez le notaire, dans les magasins d'ameublement, dans les cartons, le rangement, le tri, les déménagement et l'emménagement... Et ma sciatique a repris. Evidemment, ce projet est particulièrement positif et améliore vraiment mon quotidien. Mais je ne peux pas tout à fait parler de "vacances".

J'ai quand même pris un rythme hors saison en me couchant assez tard le soir, et en oubliant le réveil (depuis deux semaines, avant j'étais à l'heure du lycée). J'ai rouvert mon cartable à contre-coeur, même si une fois en classe, tout me sera évident et que je m'éclaterais à faire cours sur mes nouveaux projets en littérature et société, en première, et en ECJS (les cours de seconde sont beaucoup moins palpitants, sauf très rares exceptions). Hélas, les paquets de copies reviendront eux aussi, mais pour la première fois de ma carrière, je les corrigerai sur un bureau. Sur mon bureau.

Je ne sais pas encore comment j'irai au lycée, étant donné que ma demande de pass Navigo d'il y a dix jours sur le net n'a toujours pas été honorée. Demain, j'irai en scooter, donc.

Pour compenser ces angoisses de rentrée, je me suis inscrite à la médiathèque de ma ville : j'y ai déjà emprunté plusieurs choses, un peu au hasard selon ce qui me tombait sous la main. Deux dvd : "Le bal des actrices" de Maïween et "Sous le sable" d'Ozon. J'ai regardé les deux. Le premier a mis du temps à me paraitre intéressant, et finalement le travail de mise en abyme est vraiment fécond. Cela m'a fait pensé au théâtre dans le théâtre. Les actrices ont eu de l'audace pour jouer ces rôles... dans leur propre rôle. Quant à Ozon, c'est tout en subtilité, avec des frontières mouvantes qui perdent et perturbent le spectateur. Rampling est magnifique dans ce rôle de femme blessée, je trouve.

J'ai aussi attrapé quatre cd dans les rayons : Camelia Jordana (mignonnet mais pas transcendant), Coralie Clément (du Biolay sans la voix de Biolay, ça s'oublie vite), et deux albums de Morrissey, pas encore écoutés. Quant au live d'Antony, je suis un peu déçue : il y a un "morceau" au cours duquel il ne fait que parler, et cela dure un certain temps. L'album étant déjà court, je trouve cela moyen.

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Sinon, je poursuis mes joggings et mes tours à vélo. L'environnement est très agréable pour ça.

Et dès demain soir, ma vie sociale dans mon château débutera par un G4. Pouvoir recevoir, quel luxe nouveau pour moi !

A tous mes lecteurs qui auront un nouveau casier demain, je souhaite une bonne pré-rentrée. Qu'elle soit la plus légère possible.

29 août 2012

Cosmogirl

Les vacances se réduisent à une peau de chagrin. J'ai du mal à croire qu'elles sont passées comme un coup de vent, absorbées par mon projet immobilier. Hormis quelques jours sur Avignon, je n'aurais pas beaucoup bougé... J'ai presque honte de l'avouer, mais je suis fatiguée. Pourtant, m'approprier de plus en plus mon appartement m'apporte un certain équilibre. Même si je mets bien plus de temps pour aller et venir sur Paris en transports, le retour est si apaisant qu'il compensera ces aléas.

Aujourd'hui, je vais effectuer quelques démarches dans ma nouvelle ville : passage à la mairie pour voir s'il n'y a pas un "kit du nouvel arrivant", inscription à la médiathèque (youpi, je pourrai emprunter des dvd !), peut-être un passage au centre des impôts...
Et puis je vais cuisiner des bricks de brousse à la menthe, et inaugurer ma yaourtière (offerte par Flûtine). Comment cela, je procrastine la rentrée ? Oui, oui, je m'y mettrai dans l'après-midi, promis. Rien que de défaire mon cartable et de sortir mon planning, j'en ai des petits noeuds à l'estomac...

A part ça, j'ai entamé le roman de Delillo, Cosmopolis, et je sens la densité de l'écriture, une certaine "profondeur" qui ne sied pas à la lecture tardive à moitié endormie. J'avais lu un roman de cet auteur il y a quelques années (dont j'ai même oublié le titre) tant il était passé loin de moi -ou le contraire.

Celui-ci, j'ai hâte de l'avoir lu pour voir ensuite ce que Cronenberg en a fait. Car le concept est bien curieux...

Delillo

Pour finir, je me suis offert deux cd bradés à la Keufna : Jeanne Moreau et Etienne Daho lisant/disant Genet, et l'album live d'Antony & the Johnsons. Je me les réserve, je ne les ai pas encore écoutés pour apprécier, imaginer, peut-être être déçue mais l'attente prolonge le désir...

26 août 2012

Un Chesterfield, ça habille

J'ai eu envie d'écouter Texas en rentrant de mon jogging, sans trop savoir pourquoi. Il faut dire que les cd de ma dernière colonne à repeindre sont parterre, et que l'album en question dominait une pile.

Ma journée de dimanche a été douce : j'ai passé une première couche de peinture Ripolin "écorce" sur mes derniers meubles à éclaircir; j'ai déjeuné frugalement; j'ai terminé la lecture d'un roman de Pascal Garnier, L'A26; je me suis endormie ensuite sur mon canapé tout beau tout neuf; j'ai passé la deuxième couche de peinture et je suis allée courir en forêt.

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Là, le riz cuit, et je préparerai ensuite les crevettes au shoyu et à la sauce soja.

Alors, il est vrai que les finances vont s'avérer difficiles dans les prochains mois, mais je me sens vraiment habiter ce lieu et cela réduit mes angoisses.

Garnier a26

Un petit mot du roman de Garnier, quand même (mes lectures estivales n'ont guère été évoquées dans ce chambardement) : j'ai pensé aux films dans lesquels Yolande Moreau joue, non pas parce que l'un des personnages porte son prénom, mais parce qu'on en dirait une version noire, sombre, sanglante. Il y a un malaise et pourtant le roman se lit aisément. On semble au coeur du désespoir, du vide, de la folie qui prend le dessus -ou la conscience ? Un autre roman de Garnier me tente depuis longtemps : Lune captive dans un oeil mort. Quel titre, non ?

J'ai aussi terminé une biographie sur Virginia Woolf, et je meurs d'envie de relire les oeuvres de celle-ci avec un autre regard, mais je crains de ne toujours pas être au niveau pour les atteindre, les étreindre... Je les ai lus trop jeune, c'est sûr, mais rien ne garantit qu'une seconde lecture à quasi quarante ans se passerait mieux. Je me sens tellement proche de ce qu'elle voulait exprimer, et Proust comme modèle avec ça...

Sinon, je sais que je dois plonger dans la préparation de mes cours mais je recule cela à mercredi au moins : demain, un tour dans Paris pour deux trois bricoles à faire, et mardi j'irai au musée avec ma mère... Une première.

 

19 août 2012

La promeneuse solitaire

Je commence à voir le bout du rangement. Ce n'est pas tout à fait fini, mais j'ai bon espoir d'en avoir terminé mardi. Il faut que je réorganise et trie la cave (les déménageurs ont posé n'importe comment mon barda) afin de pouvoir stocker, par exemple, mes archives d'agreg. Etrangement, je n'ai pas envie de les avoir sous le nez tout le temps...

Hier matin, je voulais faire du vélo en forêt, mais il y a eu une urgence vétérinaire : j'ai constaté la veille au soir que Clochette ne mangeait même plus les mousses dont elle raffole, et que des cris de douleur s'intensifiaient avec le temps. Bilan : elle a une gingivite, comme le noirot, mais en moins grave. Trois piqûres, et elle devrait aller mieux, mais avec la chaleur, elle est soit dans le lavabo, soit sous le lit. Difficile de faire un bilan pour l'instant.

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Donc, j'ai décalé ma sortie vélo à ce matin. Il faisait encore bon en partant à 9h. C'était une grande balade découverte de 2h30, entre forêt et ville. J'ai trouvé des citations de philosophe et un petit cimetière (!) au coeur de la forêt. J'ai effectué aussi en revenant un repérage de la gare la plus proche. C'était bon.

Cet après-midi, je vais un peu lever le pied avec le bricolage et le tri car je vais en faire beaucoup demain, après l'état des lieux de l'ancien appartement.

Je vais profiter de ce temps où l'on cherche la fraicheur pour poursuivre ma remise en question : je m'en pose pas mal, des questions, sur l'omniprésence du matériel, qui domine aussi dans ma relation avec ma mère, et sur mon attitude de retrait dans la plupart des situations que je vis. (Oui, je balance l'essentiel à la fin, je sais !)

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