Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Prof et plus si affinités
Archives
Prof et plus si affinités
24 mai 2013

"Ce matin y'avait de la givre !" dit une dame dans une boutique

Voilà, je sature. J'en ai assez de penser à mille choses à la fois, de courir après le temps, de sombrer sous les copies qui s'entassent telles le tonneau des Danaïdes, sans fin. Les secondes m'insupportent au point que je m'étrangle par moment en cours. Du coup, j'ai la voix cassée (aphone ce we ?). 

Comme j'ai rendu ce matin mes descriptifs de bac, pas peu fière du travail accompli, je suis allée me balader en sortant de cours : cette semaine m'a éreintée. Et quand je vois ce qui me pend au nez pour les quinze jours à venir, je préfère m'acheter deux paires de baskets pour oublier...

Alors, si je reprends dans le désordre, j'ai envie de vous parler tout d'abord du dernier conseil d'enseignement en lettres, qui a eu lieu vendredi dernier. J'ai été stoïque : je ne voulais pas m'élever contre le diktat d'Asa toute seule. Mais mes collègues sont montées au créneau sans prévenir, en étant courtoises et directes,  sans langue de bois. Asa refuse de laisser une seconde européenne, qu'elle se garde depuis au moins trois ans... Nos arguments, fort sensés et cohérents, n'ont rien changé : nous étions face à un mur. J'ai pu constater que cet accroc a permis de libérer la parole de nombreux collègues, qui n'en peuvent plus de l'autoritarisme donneur de leçons d'Asa. En gros, elle a des" vrais projets" et mérite de bonnes classes, elle... Elle a par ailleurs mis en avant le fait qu'elle passait l'agreg (pour la troisième année consécutive), mais il s'agit d'une décision personnelle à assumer, ce me semble.

Pour ma part, mon service serait plus original que je ne croyais : deux secondes (après quatre années à ce rythme, je maîtrise le niveau, je vous le dis !) avec ECJS, et les deux terminales L. A cela s'ajouterait une partie de la coordination, ce qui me fait plaisir. En plus, nous serions deux profs pour les terminales, et les cours seraient annualisés : cela me permettrait de pouvoir bien travailler l'agreg jusqu'aux écrits.

IMG_3254

A part ça, il y a eu ma semaine sur Budapest ! J'ai été frappée par les traces visibles de la guerre (la ville a été détruite à 60%) et du communisme dans ce pays. Par instant, on retourne cinquante ans en arrière (l'expérience du métro avec les poinçonneurs-contrôleurs est édifiante). On voit aussi partout de l'art déco, des façades burinées par le temps, de beaux vélos (des fixies)... Nos visites nous ont conduites dans des musées (holocauste, palais des arts), dans un cimetière semblable au Père Lachaise, le long du Danube marron-rouge, dans le quartier juif (la grande synagogue est impressionnante) et... à l'opéra.

IMG_3218

IMG_3230

Le deuxième soir, nous sommes allées voir Madame Butterfly de Puccini. Je n'avais jamais assisté à une réprésentation de ce type, et j'ai adoré. On prendrait vite goût à ces sorties...
Et puis il y a eu l'expérience des bains. Je me suis baignée dans des thermes aux eaux pleines de vertus (c'est fou comme la peau travaille), entre 30 et 38°; le tout soit en plein soleil car il faisait très beau, soit en intérieur dans des galeries anciennes.
Côté culinaire, les plats sont bons mais ce n'est pas forcément très fins, plutôt familiaux. J'ai goûté un verre de Tokay blanc délicieux (même s'il le serve bien trop froid); j'ai tenté la réputée "maison du strudel" (celui aux cerises noires et chocolat paprika était délicieux, meilleur que les versions salées au saumon, par exemple); nous avons bu pas mal de bières et de limonades, et goûté au goulasch (la météo française en ce moment s'y prêterait particulièrement).
Donc, malgré le manque d'amabilité à l'égard des touristes, c'est vraiment une destination à recommander.

Et comme vous avez été fort patients, je vous ai mis en ligne un album photo idoine... ;-)

Publicité
30 avril 2013

Les dames de coeur

Demain, à cette heure-ci, je serai dans l'avion. Il m'emmènera vers un pays de l'est que je ne connais pas du tout, et dont on me dit le plus grand bien. Sept jours de dépaysement seront les bienvenus : étant donné ce qu'il me reste à affronter après, ce ne sera pas de trop.

Et puis construire avec Cally est important. Nos quatre mois se dérouleront là-bas, en terre étrangère.

J'angoisse quelque peu sur le plan financier car ce n'est pas le bon mois pour partir (impôts + charges), mais y a-t-il de bons mois pour cela ? J'ai envie de vivre, et je sens que Cally m'y aide et que je m'épanouis.

J'ai corrigé un paquet de copies sur cinq avant de partir : dérisoire, mais c'est déjà ça. Côté agreg, je stagne mais Montesquieu est très fin et très agréable à lire.

Sinon, j'ai découvert un autre restaurant gastronomique, dans lequel j'ai été invitée par ma délicate compagne. Il s'agit de "La dame de Pic" d'Anne-Sophie Pic, rue du Louvre. Il faudra que je prenne le temps de vous en parler...

Là, je dois encore aller à la Poste, passer à la médiathèque, faire ma valise, ranger l'appart. Si j'ai le temps, je poursuivrai cette entrée, promis !

 

bagages

22 avril 2013

Ma pauvre république...

J'aimerais à nouveau vous parler de musique, mais j'étouffe en ce moment. J'ai un poids sur l'estomac -ou sur le coeur, c'est pareil.

Je me sens à court d'arguments puissants, logiques, sensés face à la haine, face à ce mépris, face à ce qui m'écoeure. Comment peut-on oser chanter Le chant des partisans ou parler des pires horreurs de l'histoire pour abroger un projet égalitaire ? Heureusement, peu d'anciens résistants assistent à cette déchéance des valeurs.

Je comprends que l'adoption par des couples homosexuels puisse gêner. Mais les amalgames qui sont faits ces dernières semaines me révulsent. Je commence à craindre des réactions dans mon quotidien, dans mes balades parisiennes, dans mon travail. L'homophobie devient une opinion que l'on est libre d'exprimer.

Même un de mes élèves de seconde s'est laissé prendre au piège : ils devaient rédiger une satire des moeurs de notre temps, sur le modèle de La Bruyère qui se moquait de la cour et de la mode. Mon élève a pris l'homosexualité : "Mais madame, je ne suis pas homophobe !" Voilà, le niveau de "réflexion" s'en tient là. Comment lui expliquer que c'est déjà rejeter l'autre ?

homophobie patates

Si je n'étais pas moi-même homosexuelle, je pense que je serais tout autant dégoûtée par ces milliers de personnes qui se cachent derrière des "valeurs" qu'ils veulent imposer à tous. J'aurais honte pour ceux qui veulent faire couler le sang, en s'appuyant sur la Révolution française et en chantant des chants de guerre. Que l'on ne vienne plus brandir devant moi cette image de la France, pays des droits de l'homme, si évoluée et civique. 
Nous devrions encore sourire et dire amen à tout ce foin médiatique, à toutes ces phrases qui me donnent la nausée.

Je n'en peux plus de ces mouvements de haine. Je n'en peux plus de sentir la crainte monter. Je n'en peux plus de redouter les prochaines présidentielles. Je n'en peux plus de devoir me cacher.

Et si la loi passe demain en deuxième lecture à l'assemblée, je ne sauterai pas au plafond. Je serais soulagée mais je me demanderais : "Et après ?" Car les premières demandes en mariage, les premières cérémonies, comment se dérouleront-elles ? Dans quelles conditions ? N'y aura-t-il pas des flots de violence en voyant des couples de même sexe sortir heureux de la mairie ? Toutes les communes ne seront pas dans l'application de la loi, je le crains.

Et de me dire que les élus locaux ou nationaux n'incarnent plus du tout les valeurs de la dite république, cela atteint mon moral et fendille mes propres convictions. Pas plus tard que vendredi, je montrais ma carte d'électeur aux élèves en leur disant avec animation que c'était notre arme pour changer le monde. Avec du recul, ridicule (?). Je voulais leur faire comprendre que pour les prochaines présidentielles, ils seront des électeurs, et que seul leur vote pourra peut-être éviter la montée d'une femme extrême au plus haut rang de la République.

Là, je doute. J'en aurais envie de pleurer de rage, par instant. De mon impuissance.

Sur mon estrade, carte d'électeur en main, voix vibrante, quelques élèves m'ont dit naïvement que je devrais être présidente ou en tout cas "faire un truc". Mais quoi faire, mes chers petits ? Quoi faire ?

Je n'ai que ce pauvre blog pour exposer ma colère et ma tristesse. Comme tout cela n'est rien, face à la haine...

11 avril 2013

Dézar !

IMG_2824[1]

Je m'étonne parfois moi-même d'être si pertinente dans mes choix : j'avais demandé plusieurs stages l'été dernier, et je participe en ce moment à une formation en histoire de l'art sur Paris, Zola et le XIXème siècle. Aujourd'hui, nous avons passé la journée aux Arts décoratifs et au Jeu de Paume. Je me suis éclatée avec mon nouvel ipad pour prendre des notes et des photos. La semaine prochaine, je remets le couvert dans d'autres musées parisiens, avec des conférences pour couronner le tout.
Je sens que je vais vraiment m'amuser en classe à montrer tous les tableaux qui m'exaltent, toutes les images qui, évidemment, rendront mes cours encore plus clairs, grâce à cet objet dont je me passais jusque-là, mais qui me semble maintenant totalement nécessaire.

Sinon, je devais parler de Benjamin Biolay, que j'ai vu au Casino de Paris pour son dernier concert dans cette salle. Je l'avais déjà vu il y a deux ou trois ans, avec l'album La Superbe, dans une petite salle de banlieue qui n'était pas à la dimension du bonhomme. Cependant, je l'avais déjà trouvé très bon, à la fois techniquement, musicalement et sur le plan de l'ambiance. Certes, il fume et boit entre deux couplets, mais qu'importe.
Cette fois-ci, donc, grande salle, public parisien bobo (et beaucoup homo), et nouvel album. Pourtant, Biolay a eu l'élégance de chanter pas mal de morceaux des précédents albums, voire des plus anciens. L'ampleur musicale est impressionnante. On pense inévitablement à Gainsbourg, dans une version plus pop, plus tendance, plus profonde, aussi. Cerise sur le gâteau, le dernier soir, en rappel, Vanessa Paradis et Orelsan (présents en duo sur Vengeance) ont chanté avec Biolay. Le grand luxe pour ce concert de deux heures, que Cally a adoré. Pendant plusieurs jours, et encore maintenant, j'ai gardé des airs complets en tête, au réveil, en journée, chantonnés du bout des lèvres au lycée ou plus "vocaux" chez moi.

Sinon, je suis dans la lecture d'Eluard pour l'agreg : il me fait le même effet que Rimbaud il y a deux ans. C'est beau. Ah oui, c'est beau. Mais comment l'analyser ?

Et puis hier soir, nous étions dans le flot des parapluies sur le parvis de l'hôtel de ville pour manifester contre l'homophobie. Je n'aime pas avoir à faire cela car je nous croyais plus évolués, mais ça m'a fait du bien de me sentir à nouveau moins seule face à la bêtise. L'ambiance était bonne enfant, le tout manquait d'organisation, mais qu'importe.

IMG_2809[1]

IMG_2808[1]

Pour finir sur un art culinaire, je vous le dis : si vous avez l'occasion de goûter au sublime en venant sur Paris, avec les patisseries de Conticini, faites-le. J'ai offert pour nos trois mois deux merveilles (l'éclair au chocolat et la tartelette à l'orange) à Cally, car elle est d'un palais fin et adore les grands cuisiniers. Après cette expérience, je ne mangerai plus jamais d'autres éclairs (et ce n'est pas ma patisserie favorite, loin s'en faut). Je veux aussi absolument goûter à son Saint-Honoré. Le dessert qui paraît simple est totalement sublimé par Conticini. C'est la perfection sucrée. Tout simplement.

 

IMG_2744[1]

 

2 avril 2013

Le numéro que vous demandez...

Non, non, je ne suis pas noyée dans la correspondance de "la vieille" Sévigné : j'ai même regretté de l'avoir finie. J'ai entamé tranquillement Eluard, qui sera difficile pour moi : je dois m'abstraire de tout sentiment positif, de tout virus surréaliste antécédent pour pouvoir entrer dans l'analyse. J'ai aussi investi dans divers ouvrages critiques...

IMG_2672[1]

A part ça, je n'ai pas arrêté ce we, et d'ici jeudi, j'aurai environ 200 copies -oui, messieurs dames, vous avez bien lu !- à corriger, ce qui me désespère. Heureusement, j'aurai trois jours de stage en histoire de l'art qui vont m'aérer. Car quand on voit ce qu'on voit, et qu'on ce qu'on lit, ma bonne dame, on en a besoin :

IMG_2710[1]

Je surfe aussi sur le net pour me trouver un Ipad de 32 Go qui me permettrait de bosser de partout (et oui, je suis Apple addict). Je regarde mes petites économies, et je compare, je compare...

Sinon, j'ai déjeuné samedi avec Cally dans un restaurant de vapeurs délicieux : je n'ai jamais goûté de telles boules de coco, par exemple. Et leurs "têtes de lion" sont divines. C'était chez Yoom, du côté de Réaumur.

IMG_2656[1]

Et puis j'ai reçu mon nouveau frigidaire aérodynamique (pour faire plaisir à Pep's), qui me change la vie côté légumes (fascinant propos, n'est-il pas ?). Allez, les commentaires du bac blanc m'appellent -hélas...

Publicité
25 mars 2013

On reprend du collier

En attendant la livraison de mon nouveau frigidaire aérodynamique, quelques nouvelles encore fraîches.

Je viens d'achever la correction d'un commentaire sur un texte d'Aragon, j'ai amorti le choc avec les cours de seconde, le soleil brille, et le noirot est à nouveau en forme.

IMG_1611

Mon week-end a encore été fort savoureux, puisque nous avons profité de nos journées et que j'ai quand même travaillé quelque peu. Samedi, balade dans Paris avec une séance ciné annulée, donc vadrouillage du côté de Réaumur, déjeuner dans un restau italien pas piqué des vers, minuscules achats dans les boutiques d'accessoires de cuisine. Le soir, fin de correction des copies (avec perles en cadeau à la fin de ce post, c'est mieux que Bonux). Le dimanche ? Quel dimanche ? Il s'est déroulé si vite que je n'ai rien vu ! Mais il s'est surtout achevé sur un booking de voyage pour les prochaines vacances... Le soir, Cally nous a préparé une délicieuse tarte poireaux/saumon/crevettes pour recycler au maximum les produits de mon frigidaire.

A part ça, je ne m'en sors pas avec "la vieille" (Sévigné) comme la surnomme Cally : les notes sont en grand nombre, n'éclairent pas forcément le texte, et je navigue à vue sans bien tout comprendre (l'écriture épistolaire était très codifiée au XVIIème siècle). Je me suis mise à douter quant à ma capacité à repasser l'agreg, c'est dire.

Bien évidemment, je n'ai guère envie de reprendre demain les cours, surtout avec les secondes. Je sens que ce troisième trimestre va être difficile sur bien des plans. Ou alors je m'inquiète trop.

Pour se détendre (?), le collier promis sur mes copies de S :

* il s'appuis sur le réel et le transpassent
* les actions entreprises sont vraissemblables (sortir avec un femme par exemple est réel et vrai)
* il est devenu assez dur dans sa tête
* au plus près de cette ligne on trouve un blabla peu intéressant
* c'est donc très mal organisé (ben oui, Aragon est connu pour ça et pour ne pas être intéressant)
* une atmosphère de doute et de raisonnements non finis
* il aurait aimé qu'elle soit un peu bruni (commentaire en marge : "Carla ?")
* la seconde proposition ressemble à un épiphonème (non, non, l'élève n'a pas été aidée : je n'emploie jamais ce terme technique, mais elle, si)
* dépressiatifs
* que les cheveux de la femme ait les cheveux plus beaux
* cette dérivation (commentaire : "Nous ne sommes pas en mathématiques")
* la vérédité (= la véracité)

Quant au bac blanc, ce fut... le festival le dernier jour des oraux :

* un apologue est un texte écrit pour une personne morte
* Montaigne est parti en Amérique pour fuir la guerre
* 1870, c'est la première guerre mondiale
* la guerre est assez méchante / il aimait pas trop la guerre [Rimbaud] / la guerre, c'est dur donc il faut pas la faire
* Segalen est noir comme Césaire et il critique la France avec la négritude
* un pamphlet est une couverture
* elle ne doit faire aucune escarpade
* en 1963, on écoute Mozart, de l'opéra, des choses calmes
* Césaire critique ce qu'on fait en Amérique et la négritude c'est plein de violence
* Césaire est un philosophe des Lumières
* le symbolisme, c'est quelque chose qui reste en littérature
* un inceste sur son beau-fils, c'est pas très commode [Phèdre chez Racine]

18 mars 2013

Monsieur le Marquis de la Réglisse Divine

IMG_2470

Oui, je sais, c'est sans doute indécent de dire cela mais : où sont passées mes vacances ? Je n'ai rien compris ! J'étais épuisée, grippée, soulagée d'être au repos. Puis je suis partie sur Amsterdam (cf. l'album photo), alors que mon noirot avait une urgence vétérinaire assez méchante. Retour sur Paris (avec le chat qui fait pipi partout car sa collerette l'insupporte), jolis moments encore avec Cally, courses, Tinette qui passe à la maison, concours de tir à l'arc. Et puis voilà, j'ai dû préparer les oraux blancs qui débutent demain, et un paquet de copies de première me tend les bras : je vais en récupérer trois cette semaine sans même faire cours. Le comble.

Donc je disais : où sont passées mes vacances ? C'est à n'y rien comprendre. J'imaginais quinze jours si longs, si réparateurs que la reprise me serait légère. Et pourtant, je sens le poids de celle-ci, déjà...

C'est sans doute parce que je profite vraiment de mon repos, et que le contraste est flagrant. Je me sens étrangement détendue, même si la fatigue est parfois présente, ou que je trouve que je vieillis malgré mes airs encore poupins...

Sinon, j'avance lentement dans Mme de Sévigné : je lis autant de notes que de texte. Je pensais avoir fini ce week-end, et il me reste encore... deux cents pages. Pfiouh !

Côté tir à l'arc, j'ai remis le pied à l'étrier après environ quatre ans sans concours : j'ai géré au mieux la pression, et je suis arrivée en milieu de tableau final. Cela m'a rassurée pour la suite des événements, car je ne m'entraine quasiment pas et j'ai gardé des automatismes sains. Il faut juste que je me détende pour rester fluide comme aux entrainements. A suivre...

IMG_2477

 

5 mars 2013

Mon futur tatouage : "Agreg forever"

wonder-woman-wonder-woman-229665185

Voilà, c'est décidé : je rempile pour la dernière fois . La session 2014 me tend les bras.

J'ai un peu moins de onze mois avant l'écrit pour me préparer. Premier planning de lecture établi jusqu'à juin. Le marathon commence...

Je vais tenter de retrouver cette fraîcheur, cette envie de me décapsuler le cerveau, comme j'avais à la session 2011. Ce ne sera pas évident car entre temps il y a eu l'échec à l'oral, et l'année bulldozer avec Asa...

Mais là, ce matin, j'ai travaillé sur le net pour récupérer les premiers documents de travail et de recherches sur le programme. Et demain, j'irai acheter les livres en compagnie de Cally. J'ai voulu prendre la décision en parlant avec elle hier et en lui exposant tout ce que cela entrainerait de reprendre du collier. C'est important d'aller avec elle acheter les livres, symboliquement.

Première lecture en vue : Madame de Sévigné. La Hollande y sera donc associée...

4 mars 2013

Déconstruction, reconstruction

J'ai l'impression d'être encore à un carrefour de ma vie ces derniers jours.

Cally et moi sommes depuis deux mois ensemble, et tout me semble trop beau. Pas d'ombre au tableau, et c'est comme si nous nous connaissions depuis des années. Je m'interroge profondément sur ce qui lui plaît en moi, et je ne comprends pas pourquoi elle prend "tout le lot", avec ses défauts, ses faiblesses (alors que je fais pareil de mon côté, je le sais bien). En théorie, je comprends. Dans la pratique, c'est autre chose : je cherche la faille, je mets en place des stratégies quasi inconscientes pour entacher ce bonheur. Je me dis que, forcément, Cally va prendre conscience que je ne suis pas si belle, pas si intelligente, pas si drôle et tutti quanti : donc qu'elle partira. Ou qu'elle aura envie d'autres femmes.

Oui, j'ai du mal à sortir du schéma fabriqué à la fin de mon histoire avec Flûtine. Le boomerang me revient en pleine tête. Peur d'être trahie. De ne pas mériter ce qui m'arrive. Peur de croire que l'on peut m'aimer totalement. Alors je travaille sur ces points, car je ne veux surtout pas gâcher ma chance. Cally a raison : on a morflé dans nos vies; là, nous avons droit au bonheur. On ne vole rien. Mais à l'idée de perdre tout cela, justement,  je suis nouée. Il me faut donc revenir à un état qui me permettrait de vivre l'instant sans craindre l'avenir.

En attendant, mes week-end sont toujours aussi délicieux et se déroulent comme de la soie. Nous avons fait des rouleaux de printemps maison hier soir, une raclette à deux, une balade en forêt dans la fraicheur d'un soleil d'hiver, reçu des amis de Cally vendredi soir car ils m'ont apporté un sommier et un matelas quasi neufs, des lectures partielles, du repos...

Et puis ce matin, après avoir rangé la cuisine, j'ai consulté mes mails. Etant toujours inscrite sur une liste d'agreg, j'ai découvert avec stupeur que le programme de l'interne 2014 était tombé le 1er mars... Evidemment, j'y jette un oeil, puis deux, en frémissant intellectuellement mais pas que.

Bilan : Guillaume d'Orange dont je ne connais goutte, Madame de Sévigné est maintenue encore un an, Montesquieu que j'apprécie de plus en plus, Stendhal que je n'ai pas lu depuis des siècles car il me pèse souvent, Eluard mon chouchou de la vingtaine. A cela s'ajoutent un film de Chabrol, et en littérature comparée ("Poétiques du récit d'enfance") Walter Benjamin que je n'ai jamais lu, Vladimir Nabokov qui me reste assez étranger malgré tout ce que l'on dit sur lui, et Nathalie Sarraute qui me fascine.
Première impulsion : yesssss, Eluard, c'est un signe ! Puis la littérature comparée qui me paraît bien plus accessible cette année.
Deuxième impulsion : je ne veux pas que cela nuise à ma vie de couple. Mais Cally et Tinette me motivent, et Cally reprendra des études en septembre. Je n'ai pas envie de vivre mon agrégation comme les deux autres années : j'ai envie de partager réellement, et si je m'y mets, ce sera pour réussir. Je me donne jusqu'à demain pour prendre une décision. Une fois qu'elle sera prise, aucun retour en arrière à envisager, qu'il s'agisse d'un refus ou d'une dernière tentative.

En attendant, je mets à jour ma musique pour avoir un ipod plein de nouveautés à écouter dans le train qui nous mènera aux Pays-Bas...

amsterdam-tulipes-libres

PS : j'ai aussi décidé de m'inscrire à un concours sympathique de tir à l'arc pour ma reprise des concours... Quand je vous dis que je suis à un tournant !

27 février 2013

Hospices, cataplasmes & C°

Malgré la fatigue, malgré une toux persistante, et tout ce que la grippe peut entrainer, Cally et moi sommes parties samedi matin en direction de la Bourgogne. Dans une ancienne abbaye, nous avons logé et regardé la neige tomber entre quelques visites et de bien bons restaurants... Car j'ai découvert pour la première fois un gastronomique, et je peux vous assurer qu'il y a une réelle différence.

IMG_2058

IMG_2081

IMG_2083

IMG_2088

IMG_2127

Je vous épargne le détail du menu, mais j'ai mangé du crabe, de la poularde, du haddock, du blé, de l'ananas, de la grenade, et j'en passe, le tout arrosé d'un délicieux Meursault. J'étais aux anges.

Le lendemain, nous avons dîné d'oeufs meurette, de boeuf bourguignon et de carré de cochon, avec un Saint-Aubin pour faire passer tout cela...

Au retour, lundi, arrêt sur Vézelay pour voir l'abbaye : climat incroyable car le lieu était ouvert, et juste pour nous, dans le froid hivernal et le silence. Nous étions seules sur le site. Inimaginable.

Ces trois jours ont sonné comme une véritable récréation, un week-end de vacances comme j'en ai rarement fait. J'en ai profité pour essayer mon boîtier Nikon. Encore frustrée de ne pas le maîtriser, mais j'y ai pris déjà beaucoup de plaisir. Je poursuivrai pendant les vacances car nous partirons quelques jours sur la ville des canaux et des tulipes...

D'ici-là, il faut finir la semaine, boucler tout ce qu'il y a à faire au lycée car le retour sera abrupt (semaine de bacs blancs), corriger le maximum de copies, tenir la remise des bulletins demain soir, et je pourrai enfin vraiment souffler et me retaper de cette grippe dont j'avais oublié la teneur depuis des années.

IMG_2174

Une église derrière l'hôtel

 

IMG_2175

Vue de la chambre d'hôtel

 

IMG_2181

Love, love, love...

 

 

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 70 > >>
Newsletter
19 abonnés
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 420 327
Publicité