Apparemment, il y a ce soir sur Canal+ un grand documentaire sur la faillite du système scolaire : Education nationale, un grand corps malade. Je n'ai pas de décodeur, donc je ne verrai pas cette émission. Ceci étant, la critique semble bonne, même si parfois elle remet en question le tableau (très) noir établi par les auteurs du documentaire. Ce qui m'étonne, c'est que l'on remette en question l'avis des profs sur la question, alors que nous sommes le nez dans le guidon. Oui, environ un quart des élèves de sixième ne sait pas lire; oui, des élèves de troisième vont en seconde avec 4 de moyenne générale annuelle, etc. Les journalistes semblent nous enfermer dans une logique manichéenne : il y a les extrêmistes pessimistes tels que Brighelli, et les autres, les optimistes. La réalité est mille fois plus complexe. Pourtant, ce qui est certain, c'est que notre école a besoin d'un sacré changement...
Bon, allez, je ne vais pas être chienne : je souhaite à tous mes collègues sympa, grands fans de mon blog extraordinaire sur l'ordinaire de ma vie, une bonne pré-rentrée. Un zouli cartable avec de beaux stylos neufs, un cahier -customisé ou non- sur lequel on pourra inscrire toutes les réunions qui ne servent à rien, un carnet de bord dans lequel on verra apparaître les noms de nos petits protégés ainsi que leurs notes et moyennes... Tout le monde parlera de ses vacances, les clans des copains se reformeront autour d'un potentielle machine à café ou, miracle, autour d'une vraie cafetière. C'est ce qui me manque en tant que TZR, ça : la connivence des profs qui se retrouvent à la pré-rentrée en se connaissant déjà. Moi, je ne suis que celle qui passe.
Me voilà rassurée : un article de Libé me dit que les prix ont augmenté, et que les Français vont avoir mal au porte-monnaie. Je confirme : hier, en remplissant mon caddy des choses habituelles, j'en ai eu pour 150 € au lieu de 120. Mon frigo n'est pas plein, et j'espère tenir au moins 15 jours avec ces achats. N'empêche que j'ai toujours un coup de chaud arrivée en caisse.Faire régime semble coûter plus cher que de manger sans rigueur : les légumes et fruits sont hors de prix, les laitages ont augmenté de 7% environ.
Xd veut revaloriser le métier de prof (quand, comment, on n'en sait rien). On pourrait peut-être penser à les augmenter un peu car un jeune prof en début de carrière gagne 1.3 fois le SMIC. Si je reste certifiée, sans avoir l'Agreg, j'arriverai péniblement à plus de 2000€ dans, disons, quinze à vingt ans.
Je vois déjà ce que vont dire les bull-dogs qui haïssent les profs. Mais je leur rappelle que nous n'avons aucun comité d'entreprise, que mes frais de kilométrage ne sont pas remboursés, que je ne pars jamais pendant mes fameuses vacances (je n'en ai pas les moyens) et que nos salaires n'ont pas été revalorisés depuis des années.
Si on ajoute les frais de santé qui vont eux aussi augmenter, les tarifs des transports qui ne cessent de grimper pour diverses raisons, alors oui, je m'inquiète, et je crois que j'ai raison.
Waouh, voilà que je découvre le comm' d'une journaliste du Mouv' ! Diable, nous sommes aussi suivis par les medias d'jeun's, amis et profs bloggeurs ! Qui a envie de causer à la radio, alors ? J'adorerais me trouver en face de Xd, notre ministre, pour lui parler de la réalité. Et surtout lui dire que c'est bien joli de demander aux grandes surfaces da baisser les prix sur les fournitures scolaires, mais qu'il y a peut-être bien plus urgent à faire...
Tiens, j'y pense : nos fournitures à nous, que nous payons avec nos salaires mirobolants, personne n'en parle. :-x
Les problèmes insolubles des «Hauptschule» illustrent la faiblesse d’un système scolaire à trois vitesses.
Par Nathalie Versieux
Libération : mercredi 8 août 2007
Il y a un an, un
tremblement de terre secouait l’univers scolaire outre-Rhin. Une
poignée d’enseignants lançaient par voie de presse un appel au secours,
constatant leur incapacité de continuer à enseigner dans leur collège
de Neukölln, un quartier défavorisé de Berlin. Indiscipline, racisme
entre minorités, violences, vandalisme… «Nous formons ici de futurs criminels et terroristes», résumait alors une professeure. L’école Rütli présentait tous les syndromes du dysfonctionnement d’une bonne partie des
Hauptschule, ces établissements du secondaire réservés aux adolescents en échec scolaire.
«Dans 16 % des Hauptschule allemandes, il n’est plus du tout possible d’enseigner», rappelle une étude de l’Institut Max-Planck, en listant ces dysfonctionnements.
Aujourd’hui, le calme est revenu à l’école Rütli.
«Nous avons de nouveau un directeur, davantage d’enseignants, de
moyens, et même trois travailleurs sociaux issus de l’immigration»,
pour faciliter le dialogue entre familles et professeurs. Près de 83 %
des adolescents de l’école Rütli sont issus de l’immigration (contre 33
% au milieu des années 80). En un an, l’ambiance au sein de
l’établissement s’est améliorée. Des initiatives ont été lancées pour
développer des ateliers de musique, de boxe ou de danse. Un groupe
d’élèves a même lancé Rütli-Wear, une collection de tee-shirts vendus à
l’extérieur de l’établissement.
«Mais, pour les élèves, pour leurs chances d’avenir, rien n’a vraiment changé», déplore Petra Eggebrecht, professeure à l’école Rütli,
«par conviction», depuis 1970.
«Les rares élèves qui parviennent à décrocher leur diplôme de fin
d’études ne trouvent pas de place d’apprentissage. Il est temps
d’abolir le système scolaire à trois vitesses», en vigueur dans la plupart des Länder allemands et qui fait des
Hauptschule un «dépotoir» aux yeux des employeurs potentiels.
Cette année, aucun des élèves de la 10e classe (qui préparent leur
diplôme de fin d’études) n’a pour le moment trouvé de place de
formation en alternance pour la rentrée.
«Echec». A l’origine, les
Hauptschule étaient le pilier du secondaire en Allemagne. Seuls quelques élèves passaient par les prestigieux lycées
(Gymnasium), conduisant au bac (40 % d’une classe d’âge obtient ce diplôme). Aujourd’hui, la moitié des élèves atterrissent en
Realschule, de niveau intermédiaire et pouvant aussi déboucher sur un bac. Les moins chanceux échouent sur les bancs des
Hauptschule.«Vous retrouvez là les 10 % d’une classe d’âge en échec scolaire
depuis le primaire, et avec eux une concentration de problèmes en tout
genre : sociaux, cognitifs… Ce genre d’école ne peut par définition
s’en sortir qu’avec de très bonnes compétences, d’excellents
professeurs et davantage de moyens que les lycées. C’est rarement le
cas», déplore Siegfried Arnz, chargé du dossier des
Hauptschule au sein de la municipalité de Berlin. Arnz sait de quoi il parle : il a pendant dix ans dirigé l’une des rares
Hauptschule de Berlin à être citées en exemple dans la
capitale pour son ambiance de travail et son absence de violences. Sans
que cela augmente pour autant les chances de débouchés des élèves. «A Berlin, où le marché du travail est très tendu, les
entreprises préfèrent former des jeunes issus des Realschule et même
des lycées plutôt que ceux qui viennent des Hauptschule,
regrette le pédagogue.
Dans les
Länder du sud et de l’ouest du pays, où la situation
économique est meilleure, c’est un peu différent : les entreprises se
rendent compte qu’elles ont davantage intérêt à former un élève
peut-être médiocre mais qui restera dans l’entreprise, plutôt qu’un
lycéen qui se lancera ensuite dans des études supérieures. A condition
que ces élèves respectent les règles élémentaires de discipline et de
ponctualité.» Ce qui est loin d’être acquis dans les
Hauptschule des grandes villes.
Petra Eggebrecht semble
parfois découragée. Au sein de l’école Rütli, elle gère avec sa
collègue Steffie Kraemer-Evertz une classe de huit élèves en grande
difficulté, âgés de 14 à 17 ans. Les deux enseignantes sont assistées
de deux travailleurs sociaux. Quatre adultes pour huit jeunes… Ce
n’est pas trop. «Avec eux, il faut tout reprendre de zéro : maîtrise de l’allemand, écriture, lecture, mathématiques, comportement… précise Steffie Kraemer-Evertz.
L’objectif est de leur permettre de réintégrer à la rentrée une
classe normale dans l’école. Avec le groupe qu’on a cette année, je
suis sceptique. Je ne sais pas qui va y parvenir. Le niveau est très
très faible, et les problèmes de comportement considérables. Ici, c’est
un peu comme dans une famille. Noyés dans une classe, j’ai peur que ces
jeunes ne s’en sortent pas…»
Ce jour-là, en début
d’après-midi, Hussein, Marcel et Aleczander sont encore là. Deux filles
qui perturbaient la classe ont été renvoyées chez elles. Difficile
d’ignorer la présence de Hussein, 16 ans, qui dessine dans un coin. Ses
réactions semblent imprévisibles. Le garçon parle fort et prend la
parole à tort et à travers. «Moi, j’ai commencé à sécher l’école en CP», fanfaronne-t-il. Avant de regretter que ses parents ne viennent jamais aux entretiens prévus avec les enseignants
. «De toute façon, ils ne savent même pas dans quelle école je vais !»
Bien souvent, ce sont
les professeurs qui se rendent dans les familles pour nouer le contact.
Marcel n’ouvre pas la bouche, perdu dans la lecture d’un roman
d’action. Il est l’un des rares Allemands de l’école et arbore un
profil de bouc émissaire. Aleczander s’agite à la cuisine : il a
préparé pour le déjeuner une spécialité d’ex-Yougoslavie.
Individuellement, les jeunes sont attachants. «Le problème, c’est l’absence d’adultes de référence offrant un modèle positif, insiste Steffie Kraemer-Evertz.
Les parents ne travaillent pas. Certains n’ont de toute façon pas le droit de travailler, du fait de leur statut en
Allemagne. Ils ont fui des régions en crise, ne sont pas expulsables,
mais on ne leur accorde pas pour autant de permis de séjour ! Enfants
et parents n’ont aucune perspective. Nous avons des élèves qui sont les
seuls de leur famille à se lever le matin.»
«Aucun avenir». Dans ces conditions, pourquoi maintenir les
Hauptschule ? Enseignants et pédagogues réclament l’instauration du secondaire à une, au pire à deux vitesses. Dans ce type de système,
«les meilleurs aident les plus faibles et servent d’exemple. Les
jeunes des milieux défavorisés se rendent compte que, en travaillant,
ils peuvent s’en sortir», plaide Steffie Kraemer-Evertz.
«Les Hauptschule n’ont aucun avenir, parce que les parents engagés refusent ce type de scolarité»,
insiste Ernst Rösner, chercheur à l’Institut de recherche scolaire de
Dortmund. Seuls 10 % des parents allemands sont prêts à envoyer leur
enfant dans ces établissements. 80 % des élèves des 5 000
Hauptschule sont d’origine étrangère. A ce jour, seuls le
Land de Schleswig-Holstein et la ville de Hambourg ont décidé leur
prochaine suppression au profit d’une scolarité à deux vitesses.
Seuls vingt-sept candidats au Capes ont réussi la nouvelle mention très décriée par les syndicats Par Véronique Soulé, Libération
QUOTIDIEN : jeudi 2 août 2007
Difficile d’être «bi»
lorsque l’on veut devenir prof. Pour la première fois en 2006, les
candidats au Capes pouvaient concourir pour une mention complémentaire
leur permettant d’enseigner une deuxième discipline. Plus de 6 000 se
sont portés candidats mais seuls 27 ont décroché la fameuse mention,
devenant ainsi «bivalents». La bivalence, dans sa forme actuelle, a été
créée par les décrets Robien, du nom de l’ancien ministre de
l’Education. Très décriés par les syndicats, ils rallongeaient aussi le
temps de travail de certains enseignants - Xavier Darcos, son
successeur, a abrogé cette dernière partie. En revanche, il est resté
plutôt favorable à la bivalence. «Il faut continuer à explorer cette piste», a-t-il dit.
«Rentabiliser». En face, les syndicats - notamment le Snes, le principal du
secondaire, mais aussi le Snalc, plutôt à droite - sont très remontés.
Pour eux, la bivalence conduit à un «enseignement au rabais», le professeur ne pouvant avoir la même maîtrise dans sa discipline secondaire.
«Le ministre semble redécouvrir le PEGC (professeur d’enseignement général de collège) recruté à bac plus deux, ironisait le
Snes,
et supprimé par René Monory en 1986.» Les syndicats dénoncent aussi la déconsidération de leur profession et la volonté de
«rentabiliser» les postes d’enseignants.
«Les mentions complémentaires sont difficiles à obtenir, cela montre le niveau d’exigence» :
au ministère, on commentait les chiffres de cette session 2006 en
soulignant que les profs bivalents n’étaient pas de second rang. Gilles
de Robien estimait qu’ils correspondraient mieux à la pédagogie
actuelle. Et que pour les «petits» de sixième, mieux valait avoir moins d’enseignants.
En examinant les
chiffres, l’échec apparaît plus relatif. Pour obtenir une mention
complémentaire, il faut avoir décroché le Capes dans sa discipline. Sur
les 6 419 inscrits au départ, seuls 443 ont franchi l’obstacle. Et
parmi eux, 268 se sont finalement présentés à la fameuse mention.
Concrètement, il s’agit de passer l’épreuve principale d’un autre Capes
et d’avoir au moins la moyenne obtenue par les lauréats. Parmi les
vingt-sept bivalents, vingt (ayant des Capes de langues vivantes et
d’histoire-géographie) ont eu une mention en francais ; six (des
«capésiens» de physique-chimie) en ont eu en mathématiques ; enfin un
(capésien de lettres modernes) en allemand.
Rallonge. Les «bi» vont toucher entre 1 200 euros et 1
500 euros en plus par an. S’ils n’ont pas un nombre d’heures suffisant
dans leur établissement, ils pourront aussi éviter de compléter dans un
autre collège. L’expérience va s’étendre à davantage de disciplines.
Avec la bénédiction de Xavier Darcos : l’enseignant bivalent «aura une carrière plus variée et il sera utile pendant les flottements», s’est-il félicité.
Devoirs du soir pour occuper les collégiens de ZEP Le ministre de l’Education veut développer les activités éducatives après les cours.
Par TONINO SERAFINI
Libération : vendredi 20 juillet 2007
C’était l’une des
promesses du candidat Sarkozy : mettre en place un dispositif d’études
dirigées et d’activités éducatives sportives et culturelles, le soir
après la classe. Deux mois après l’élection présidentielle, le ministre
de l’Education nationale, Xavier Darcos, réunissait les représentants
d’associations, de collectivités territoriales, et du monde sportif et
culturel impliqués dans ce dossier. L’idée étant d’apporter un soutien
scolaire aux élèves en difficulté et éviter que des enfants ne «se retrouvent livrés à eux-mêmes en fin d’après-midi dans l’attente du retour de leurs parents», a souligné hier le ministre. Habitué à forcer le trait avec des formules chocs, le chef de l’Etat avait qualifié ces enfants d’
«orphelins de 16 heures» pendant la campagne électorale.
Pour commencer, ce
dispositif concernera dès la rentrée scolaire 2007, les 900 collèges
des zones d’éducation prioritaire (ZEP), qui scolarisent une majorité
d’enfants issus de milieux socioculturels défavorisés.
Allégements fiscaux. Selon les chiffres fournis par le ministère, 540 000 collégiens sur les 3 250 000 que compte le pays, vont bénéficier de cet
«accompagnement éducatif» en fin de journée. Une circulaire signée par Xavier Darcos, et publiée hier au
Bulletin officiel, stipule que
«le dispositif a vocation à s’étendre à l’ensemble des collèges à
la rentrée 2008 et, par la suite, à l’ensemble des écoles et des
lycées». Ce qui nécessite de gros moyens financiers. Or, le débat sur
les orientations budgétaires lundi à l’Assemblée a mis en exergue une
dépense publique sous tension. Chaque ministère est tenu de se montrer
économe. En raison notamment des 13,7 milliards d’allégements fiscaux
votés par l’UMP pour les plus aisés (
Libération du 14-15 juillet).
Pour l’immédiat, c’est-à-dire la rentrée 2007, Xavier Darcos a assuré qu’il disposait de moyens suffisants.
«Actuellement, les dotations qui sont prévues pour le ministère en
termes d’heures supplémentaires [pour les enseignants, ndlr] devraient
nous permettre sans aucune difficulté de mettre en place le dispositif
.» D’une durée de deux heures, l’encadrement éducatif sera organisé
quatre jours par semaine après la classe. Il sera ouvert à tous les
élèves sur la base du volontariat et proposera diverses activités :
aide aux devoirs et aux leçons, pratiques sportives, artistiques et
culturelles. Etant entendu que l’aide aux devoirs sera plutôt assurée
par les enseignants volontaires «qui percevront une rémunération sous forme d’heures supplémentaires», précise la circulaire ministérielle.
Cours particuliers. Ce dispositif d’
«école après l’école», selon les termes de Xavier Darcos, est censé
contribuer à l’égalité des chances entre tous les élèves
.
«L’un des critères de réussite scolaire est d’avoir à côté de
l’école un accompagnement», a pointé le ministre. Allusion aux enfants
qui ne bénéficient pas d’une assistance familiale pour les devoirs, ou
de cours particuliers en cas de difficultés. L’encadrement sera «plus particulièrement» axé sur des études dirigées pour les
élèves de sixième, étape clé du parcours scolaire au collège. L’aide
portera notamment sur la méthodologie, l’approfondissement de certaines
disciplines, la lecture.
Les activités
sportives, culturelles, artistiques, pourront être organisées en
partenariat avec les associations et les municipalités. «Nous ne partons pas de zéro. Il existe déjà beaucoup de choses dans les collèges d’éducation prioritaire»,«Les élus demandent la signature de conventions d’objectifs et de moyens pluriannuelles». La réussite du dispositif dépend des budgets alloués. Vérification à la rentrée 2007.
observait, hier, Maïté Sanchez-Schmid, adjointe au maire UMP de
Perpignan, chargée des affaires scolaires, et invitée à la réunion qui
s’est tenue au ministère.
Selon «les Echos», le
ministère de l'Economie et des Finances veut supprimer 17.000 postes
dans l'Education nationale, soit beaucoup plus que les 10.000 envisagés
par Xavier Darcos.
Par Liberation.fr
LIBERATION.FR : jeudi 5 juillet 2007
"Le ministère de l'Economie
et des Finances veut supprimer 17.000 postes dans l'Education
nationale, soit beaucoup plus que les 10.000 envisagés par Xavier
Darcos, croient savoir les Echos. Le ministre de
l'Education nationale a qualifié lundi de raisonnable le chiffre de
10.000 postes qui ne seraient pas renouvelés l'an prochain dans le
secteur dont il a la charge. Dans son édition de jeudi, le quotidien économique explique que
l'Education nationale contribuera pour "une bonne moitié" aux efforts
demandés par le gouvernement, qui souhaite ne pas remplacer un départ à
la retraite sur deux dans la Fonction publique dès 2008.
Le Premier ministre, François Fillon, a confirmé mardi soir que
l'objectif du gouvernement était de supprimer "grosso modo" 35.000
postes de fonctionnaires l'an prochain.
Interrogé sur le chiffre de 10.000 fourni par Xavier Darcos, le
chef du gouvernement a déclaré : "C'est un chiffre qui a été jeté comme
ça en l'air (...) C'est un ordre de grandeur, si on veut"."
La même info, dans Le Monde :
e gouvernement vise 17 000 suppressions de postes à l'éducation nationale", affirme le quotidien économique Les Echos, jeudi 5 juillet. Pourtant, le 28 juin, le ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos avait estimé "aux alentours de 10 000", le nombre de postes supprimés en 2008. Selon le quotidien, cette annonce n'était "que tactique" et destiné à "faire passer l'idée que le chiffre serait élevé".
Au total, sur
les 5 millions de fonctionnaires, près de 35 000 ne seront pas
remplacés en 2008, contre 15 032 cette année. Hormis l'éducation
nationale, dont la contribution reste la plus forte, c'est à la défense
et aux finances que les pertes d'emplois seront les plus élevées, avec
respectivement 6 000 et 3 000 postes supprimés. Viennent ensuite
l'intérieur et l'écologie (2 500 et 1 700 postes). Le solde (4 800) "sera réparti entre les autres ministères, sachant que la justice bénéficiera d'un traitement de faveur", Nicolas Sarkozy ayant promis "d'accroître ses moyens".
UN MILLIARD D'EUROS D'ÉCONOMIE
D'après le quotidien, ces mesures devraient permettre une économie de
un milliard d'euros en année pleine. Cinq cents millions seront ensuite
redistribués aux fonctionnaires. En 2008, "seuls 250 millions d'euros" devraient être retirés de cette mesure, le temps "que la machine s'enclenche". L'Etat, qui aurait l'intention d'être "très, très ambitieux",
souligne que ces réductions d'effectifs visent également à rendre
l'administration plus efficace. Le quotidien note que l'enseignement
supérieur, la recherche, les collectivités locales ainsi que l'hôpital
seront épargnés."
10.000 postes de moins prévus pour la rentrée prochaine. "TZR forever", avais-je dit en plaisantant. Aujourd'hui, c'est un credo auquel il va falloir que je me fasse, apparemment.