Mazette, j'aurais dû évoquer le poker avant : cela vous inspire ! La cravate ne m'a pas fait gagner (mise de 5€ par partie, donc pas de quoi se ruiner), malheureusement mais l'ambiance était super chouette. Les collègues de Pumpkin sont rigolotes comme tout. On a mangé des pizzas, elles ont pas mal bu, on a beaucoup ri. La soirée, au final, m'a coûté 20€ (deux parties de poker et ma participation aux frais). C'est presque moins qu'un restaurant, et ça n'a rien à voir avec. Je "savais" jouer au poker en ligne, mais je n'avais jamais joué "en vrai". Ben ça change quand même. Et pis j'aime bien les jolis jetons ! Et pis on avait même un super tapis très pro. Na. Je suis rentrée à 3h30 et me suis réveillée à 11h. Un paquet de copies m'attend encore... mais je termine d'émerger.
Aujourd'hui, malgré un lever tardif, un petit-déjeuner qui n'en finissait plus de s'étendre, des discussions sur MSN, tout ça, ben j'ai réussi à repasser une peu, corriger un paquet de copies et à me préparer pour ma soirée. Parce que ce soir, je fais pour la première fois un poker entre filles chez Pumpkin. La clique n'ouvre que peu son cercle, alors je suis contente. On joue cinq euro chacune, et la partie dure toute la nuit... Pour le coup, je me suis amusée niveau vêtements à être faussement mafieuse.
Je me demande si j'ajoute le borsalino noir...
A part ça, ben rien que j'aie envie d'étaler complaisamment ici. Qui veut venir admirer mon joli balcon pour causer -ou se taire ?
Consigne 58 : Les éditions “DÉFI DU SAMEDI” cherchent pour leur nouvelle
collection “Yeux grands ouverts” des auteurs de littérature jeunesse.
La
collection “Yeux grands ouverts” sera destinée à un public de 5 à 8-9
ans (enfants qui commencent à lire seuls) et se propose de faire
découvrir aux apprentis lecteurs les réalités du monde. Tous les thèmes
de société peuvent être envisagés, en quelque endroit de la planète que
ce soit. Un seul thème sera traité par album.
Le défi sera
d’éviter de tomber dans la mièvrerie tout en gardant en tête que les
enfants devront pouvoir lire seuls chacun des titres de la collection.
Collection Yeux grands ouverts.
« Petit Poucet » (à
partir de huit ans)
Monsieur Victor est facteur au
bord de la mer et passe tous les jours devant les mêmes maisons. Un jour, il va
faire une rencontre étonnante avec Ludovic, un jeune garçon solitaire… Ils vont
être amis, jusqu’à ce que Ludovic
reçoive une lettre…
Petit Poucet
Monsieur Victor est facteur. Il
est assez vieux et va bientôt s’arrêter de travailler. Il vit au bord de la
mer, dans une petite maison grise.
Tous les jours, en faisant sa
tournée, il passe devant une grande, vieille et belle maison. Elle a un immense
jardin, un petit escalier de pierre, quatre fenêtres en façade et elle est
inhabitée. Il n’y a donc jamais de courrier à y déposer, sauf à l’époque où des
gens de la ville viennent s’y reposer pour les vacances.
Un jour, en passant devant la
maison, monsieur Victor voit un enfant caché dans le jardin. Il s’appelle
Ludovic. Personne ne savait d’où venait le petit garçon, mais ce n’était pas
grave : monsieur Victor et lui sont devenus amis au fil du temps. Ludovic
vit dans la grande maison vide.
Tous les jours, Ludovic attend
monsieur Victor parce que pour lui, le facteur est quelqu’un d’important. Et
monsieur Victor aime redevenir quelqu’un d’important. Quelqu’un qu’on attend.
A chaque passage du facteur,
Ludovic demande s’il a du courrier. Monsieur Victor a trouvé cela amusant, au
début. Puis, voyant que l’enfant est de plus en plus triste, il a essayé de
trouver une solution.
Il a suggéré à Ludo qu’il fallait
avoir une adresse et une boîte aux lettres, avec son nom inscrit dessus, pour
recevoir du courrier. L’enfant trouve la
remarque juste, et admet sans honte face à son ami qu’il ne sait pas écrire son
nom.
Après son service, monsieur
Victor revient vers la vieille maison au grand jardin, et de là ils partent
tous les deux se promener sur la plage. Chaque jour, le facteur apprend à Ludo
une lettre de son prénom. Ils écrivent avec application, à l’aide d’un bâton,
dans le sable, les lettres simples.
En une dizaine de jours, Ludovic
a appris à écrire son prénom. Et il l’a recopié, en se concentrant, sur la
boîte aux lettres verte : L.U.D.O.V.I.C. Il pense qu’il n’a jamais reçu de
lettres parce qu’il n’a pas eu jusque-là de boîte, avec son nom écrit dessus.
Et tous les jours il attend
impatiemment la venue du facteur. Mais il n’y a jamais rien pour lui. Monsieur
Victor lui donne des prospectus colorés, des publicités pour calmer son
impatience, mais Ludo, même s’il ne sait pas lire, devine que tous ces papiers
ne lui sont pas adressés personnellement. Il n’est pas idiot.
L’enfant parle moins à monsieur
Victor, et parfois, même, ne vient plus se promener en fin de journée avec lui.
Monsieur Victor, qui vit seul dans sa petite maison grise, sent qu’il faut
faire quelque chose de plus pour ne pas perdre Ludo.
Un soir, il s’installe sur sa
vieille table de cuisine démodée, et étale devant lui un bloc de papier avec
des lignes, une enveloppe blanche et un stylo à bille bleu.
Il commence tout d’abord par l’enveloppe,
sur laquelle il écrit soigneusement :
LUDOVIC
Grande maison rue des
Alouettes
Face à la mer
Monsieur Victor prend le temps
d’écrire posément, de son écriture penchée et un peu maladroite. Puis il passe
à la lettre. Il n’a pas écrit depuis si longtemps…
« Mon petit,
Je sais bien que tu ne
comprendras pas ce que je t’écris, mais tant pis. Te voir triste me rend triste
moi aussi, et je voudrais te redonner ce sourire que tu avais en arrivant ici.
Parce que grâce à toi, j’ai retrouvé le mien.
Et puis je vais t’écrire ce que
je n’ose pas te dire quand je te vois. J’ai peur pour toi, Ludo. Je ne sais pas
d’où tu viens, et peu importe, après tout. Mais je voudrais bien que tu
t’arrêtes un peu ici, et que tu ne te caches plus dans cette maison vide. La
mienne est petite, mais on pourrait très bien y vivre à deux, tu sais ? Je
t’apprendrais les autres lettres de l’alphabet, ou bien tu irais à l’école, et
puis après on irait pêcher, ou bien se promener. Tu aurais de nouveaux amis,
aussi.
On serait bien.
Je ferais un effort pour la
cuisine, même si depuis la disparition de Jeanne, je me laisse un peu aller.
Elle t’aurait adoré. Elle, elle aurait pu te faire des gaufres, ou d’autres
choses comme ça.
Mais on s’en sortirait tous les
deux, ensemble. Tu ne crois pas ?
Voilà, mon petit. Je vais
m’arrêter là, car je ne suis pas habitué à écrire des lettres. J’espère que
celle-ci te rendra le sourire.
A demain, mon petit Ludovic.
Victor »
Monsieur Victor plie la lettre et
referme l’enveloppe, qu’il met directement dans sa sacoche pour la tournée du
lendemain.
Comme d’habitude, Ludo se tient
devant la grille, attendant le facteur. Mais il n’a plus cette impatience des
débuts. Il n’espère plus vraiment.
Avec une certaine fierté,
monsieur Victor retire alors la lettre de sa sacoche et la remet à Ludovic.
Très surpris, l’enfant demande plusieurs fois si c’est vraiment pour lui. Il voit
son prénom sur l‘enveloppe, identique à celui écrit sur la boîte.
Mais il ne l’ouvre pas. Il la
cache sous son t-shirt, contre sa poitrine, l’empêchant de glisser avec son
bras.
Il se met à rire, lance un grand
« Merci ! » au facteur, et court vers la plage. Monsieur Victor
doit finir sa tournée. Il crie à Ludo qu’ils se verraient tout à l’heure, mais
n’a aucune réponse. L’enfant est sans doute trop loin. Et puis il y a le vent,
aussi. Content mais un peu triste, le facteur reprend son vélo et part.
En fin de journée, comme
toujours, monsieur Victor passe devant la vieille maison au grand jardin et
attend Ludo. Mais celui-ci ne vient pas. Ludovic est reparti comme il est venu.
Le vieux facteur redevient
silencieux. Il est blessé mais est aussi inquiet pour cet enfant qui lui a
donné tant d’amour sans le savoir.
Depuis, Monsieur Victor, tous les
jours, s’arrête devant la maison rue des Alouettes, et réécrit à la craie, sur
la boîte aux lettres verte, les sept lettres de l’alphabet qu’il préfère :
L.U.D.O.V.I.C.
Cette nuit, j'ai dormi environ onze heures, ce qui est exceptionnel pour moi. J'en avais donc bien besoin. Ensuite, petit-déjeuner très lent en admirant mes fleurs et le soleil qui rayonne doucement sur Clochette. Douche. Vagabondage sur le net. Déjeuner de salade (ben oui, le régime reprend...).
Puis je suis allée chercher S. pour l'emmener à l'aéroport. Elle part en vacances une semaine. Au détour d'une gorgée de café, une remarque sur un aspect de notre séparation émerge. J'ai du mal à croire que j'aie pu donner cette image-là de moi-même... Je suis vexée et stupéfaite. Je ravale tout ça et la laisse partir.
Passage chez ma mère pour deux trois bricoles. Retour la maison, avec un joli accueil des chats.
J'ouvre en grand la porte fenêtre. Les boulistes en face hurlent car ils sont saouls, mais j'aurais envie de partager une Desperado avec quelqu'une sur le balcon, sans beaucoup parler. L'idéal aurait été un barbecue. Et puis une nuit sauvage et douce à la fois, tiens.
Tant qu'on rêve, on fait ce que l'on veut... Non ?
Ce matin, j'avais des angoisses avant de faire cours. Aucune envie de retrouver ceux qui sont inatteignables, sans doute par fatigue. J'ai dû renvoyer deux élèves de la 6ème sport pour la seconde heure avec eux. Bizarrement, sans eux, le profil de la classe est vraiment très différent. Cela m'attriste, aussi. Sinon, je suis enfin allée chez Karouf pour sauver mes petits-déjeuners. Et j'ai aussi acheté des fleurs pour mes jardinières : des géraniums lierre rose presque fluo ! C'est une première : je m'étais toujours refusée aux géraniums, trouvant que ça fait plante de vieux... Mais là, je n'ai pas résisté.
Sinon, j'ai appris en consultant le premier planning de l'année au collège pour les deux derniers mois (cherchez l'erreur) que le jeudi de l'Ascension et le vendredi me seraient fériés. Ainsi, à partir de mercredi midi jusqu'au mardi soir suivant, je serai libre. C'est bête : je n'ai personne à emmener au bord la mer ou au plus bêtement au restaurant. Avoir une aubaine pareille et ne rien prévoir vraiment... Pffff !
Je dis à la 6ème fusée pourquoi je n'étais pas là lundi et leur présente mes excuses. Aussitôt, ils tentent de me parler des Etats-Unis et me demandent si NY c'était bien. Je dis oui oui génial, et la petite Jess lève la main, elle qui est plutôt réservée.
_ Madame ? _ Oui ? _ Il y avait des Américains ?, dit-elle avec de grands yeux ébahis. _ Euh, à New-York ? _ Oui...
J'opine du chef en souriant, les autres n'ont pas vraiment entendu. Heureusement pour elle.
Hier soir, je n'avais aucune envie de dormir. Je me suis forcée à aller me coucher vers 1h, et encore forcée à m'endormir vers 2h30. Sachant que j'avais cours ce matin, je ne vous dis pas le déphasage complet... Je ne pensais pas que le décalage horaire serait aussi enquiquinant. J'avais souvenir qu'en étant revenue de République Dominicaine, cela s'était bien passé. Etrange. Sinon, j'avais oublié l'effroi que me procurent certains élèves. Cette impuissance face à eux. Leur violence inhérente. Leur aspect bestial pour quelques uns. En plus, je n'ai pas réussi à remettre la main sur le contrôle que j'avais préparé avant les vacances, et j'ai dû en improviser un... Quel démarrage ! Là, je dors à moitié (pfff, c'est bien le moment !) et pourtant il va falloir que j'aille chez Karouf faire des courses. Le frigo ne se remplira pas tout seul de mes yaourts-nature-du-matin-qui-me-mettent-de-bonne-humeur. Et je dois aussi me racheter des fleurs pour les jardinières. Tiens, je vais me prendre à café ou deux avant...
Edit de 15h10 : finalement, j'irai demain. Je me sens incapable d'arpenter les allées de Karouf aujourd'hui... Je me passerai de yaourt nature encore un matin.
J'ai tenu hier soir jusqu'à 22h30, puis je me suis effondrée comme une larve jet-laguée. Réveillée à 5h, j'ai flemmardé pendant environ 1h30 avec les chats, qui sont trop heureux de me retrouver, je crois. Je me sens fatiguée (plus qu'hier, peut-être) mais je ne parvenais pas à me rendormir ce matin. Au réveil, j'avais des images de NY en tête. C'était agréable. Je vais vite oublier mes aventures du retour, sauf pour en rire. Au programme du jour : décapage, crémage et soin du corps. Mes pauvres pieds auront droit à un traitement de faveur. Normalement, j'avais prévu de ne pas bouger mais il faudrait que je fasse des courses... Aucune envie. Je devais aussi voir la Fée pour lui remettre ses cadeaux. Les deux possibilités me semblent compliquées, malgré trois délicieux cafés (bouh, ça m'avait manqué !) pour me ressaisir...
Il faut aussi que je pense aux schtroumpfs du collège, quand même. Pffff.
Et puis pour le fun, voici mes dernières photos du voyage...
Ayè, je suis de retour. Le truc drôle, c'est qu'hier soir, nous avons décollé avec 1h15 de retard à cause d'une avarie concernant la climatisation. Qui a dit que j'avais la poisse ? J'ai donc fait 8 heures de vol au lieu de 7. Je sens encore les effets de la pression sur moi, je crois. En rentrant, déjeuner léger, ménage, cadeaux, papotage... Le collège a été très cool, apparemment. Comme mon jour de repos est le mardi, je ne reprendrai que mercredi. Ouf ! Car je risque d'être bien décalée demain. Là, j'ai un début de migraine sans doute dû au stress des deux derniers jours et au manque de sommeil : j'ai dormi moins de deux heures dans l'avion, et suis arrivée sur Paris alors que pour moi il était 6h du matin... Je ne suis guère causante, mais je vais vous mettre une bafouille écrite hier en salle d'embarquement, tiens...
C'est drôle comme, en avion, face à un ciel bleu limpide, sans l'ombre d'un nuage, on peut nous annoncer des perturbations. Un peu comme dans la vie, en somme. Mais le souci, c'est qu'on n'a ni ceinture de sécurité, ni masque oxygène qui tombe automatiquement devant nous. Et encore moins de gilet de sauvetage. Dans la vraie vie.