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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
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7 septembre 2010

Destrier à plat

Disons-le tout de go : je m'angoisse pour la rentrée, mais tout va bien c'est normal. Demain matin, je vais expérimenter le bloc de cinq heures d'affilée.
Dès la semaine prochaine, ça donnera un mercredi 8h-18h non stop. Gloups.
Heureusement, l'adjoint -que j'ai vu ce matin- m'arrange quelque peu mon emploi du temps. Ce n'est pas Byzance, mais c'est bien mieux : le vendredi aprèm sera libéré (à partir de fin septembre).
Je ferai cours sur de gros blocs. Tant pis.

Et puis sinon, j'étais à la manif aujourd'hui. Je peux vous affirmer que le chiffre de 80.000 personnes à Paris est faux : nous étions bien plus. Il a fallu doubler le défilé tant il y avait de monde, et mes collègues et moi-même n'avons jamais vu notre bloc enseignants arriver. C'est dire.

Sinon, au retour, j'ai constaté que j'avais perdu mes clefs de scooter. Je ne sais ni à quel moment, ni comment, ni où. Ma seule crainte : les avoir oubliées sur le top case. Résultat : je suis rentrée en bus, et je devrai retourner le chercher demain avec le double des clefs. En espérant qu'il n'ait pas été volé...

Là, pause télé pour me vider la tête. Bonne soirée à tous !

(Photos de la manif peut-être à venir !)

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3 septembre 2010

Rentrée & C°

Voilà, le rythme de folie a débuté... J'ai passé deux jours de rentrée au pas de course, en faisant du 9h-18h non stop. Beaucoup de blabla, de réunions, de paperasse, et un planning de dingue pour moi cette année.
TOUS les mercredis après-midi et les samedis complets, je serai à la Fac.
Mon emploi du temps n'est vraiment pas terrible pour l'instant, avec des trous de gruyère du genre : 3h d'attente le vendredi pour faire cours 2h d'affilée à une classe de 15h à 17h (les collègues comprennent la difficulté de cette tranche horaire). Le mercredi, pour l'instant, je n'ai pas le temps de déjeuner, car je fais du non-stop 8h-18h entre le lycée et la fac. J'ai demandé des changements, mais je n'ai encore aucun écho.
Sinon, pour mes voeux, un seul d'entre eux a été respecté : j'ai mon lundi. Pour le reste, je ne voulais pas être PP, ou alors en dernier recours en première, et je le suis dans une seconde "difficile". Heureusement, cette année mon co-PP est excellent. Je voulais squatter une salle (mes copines en ont une d'attribuée chacune), je suis sur quatre salles, réparties sur deux étages dont un qui ne correspond pas au labo de lettres.
J'ai donc, comme prévu, une seconde européenne, une seconde "difficile" et une 1ère SMS avec uniquement des filles.

Au milieu de ce bazar de rentrée, Flûtine est repartie. Après presque deux mois ensemble sans interruption, je me sens écrasée. C'est mon premier coup de mou depuis des mois.

Alors hier soir, avec Asa, on a pris une bière (oui oui, une bière blanche bien fraîche) dans un pub près de chez elle, et on a mangé sur place. Je voulais rentrer le plus tard possible dans mon appartement vide de présence humaine.
Le pub, c'était après ma visite chez le médecin. Ma doc a fait comme si elle n'était pas au courant de ma perte de poids, et a semblé ravie d'apprendre que j'avais minci autant.
Petit bilan de santé : mon coeur a ralenti (avant, j'étais à plus de 100 pulsations/mn au repos, et je suis passée à 72), et ma tension artérielle aussi (je suis à 10.5 mais cela ne l'inquiète pas). J'ignorais qu'un régime avait ces effets secondaires. En bref, je suis en bonne santé.
Pour m'encourager, outre mon certificat pour la reprise du tir à l'arc, elle m'en a fait un pour la natation afin que je poursuive mes efforts et que je sois bien. Je lui ai dit que je l'encadrerai pour le clin d'oeil.

Sinon, au programme des prochains jours : préparer mes premiers cours, et ce n'est pas rien. Lundi, inscription au tir. Mardi, je serai à la manifestation. Trop, c'est trop. J'en reparlerai peut-être ultérieurement.

Et ce soir, soirée copines du lycée à laquelle on a convié notre nouvelle petite stagiaire pour qu'elle se sente intégrée à l'équipe. Oui, il y a des profs comme ça, et plus que l'on croit. Et sur ces bons sentiments que l'EN compte, d'ailleurs...

rentr_e_violence_patates

22 mars 2010

Check up

Aujourd'hui, c'est la journée courrier. Paperasserie mais aussi lettres jolies. Entre autres, un constat sur les charges de l'immeuble qui augmentent, mais les prestations ne suivent pas. Mon loyer atteint 850€ avec un rappel des charges, et je commence à vraiment avoir du mal.
Financièrement, d'ailleurs, je tente des ajustements : je ne mange plus à la cantine, je résilie mon abonnement à Télérama, je songe à trouver une solution pour la voiture, j'ai réduit au maximum les dépenses nourriture,  je glisse des heures supplémentaires par ci par là, et je redonne régulièrement des cours particuliers. En bref, je suis très juste. Ce mois-ci, c'est la première fois que je reste autant à découvert.
C'est quand même dingue, en étant fonctionnaire, de ne pas parvenir à s'en sortir correctement.

courrier_mini

A part ça, j'ai encore perdu presque 800gr en une semaine. J'ai préparé des galettes de son d'avoine maison ce midi, et c'était fort bon.

Encore sept jours à tenir sans Flûtine.

J'ai corrigé un paquet de copies hier, et sur une nouvelle ultra simple de Zweig, certains STG n'ont rien compris, pas même le lieu ni l'époque où l'histoire se déroule...

Ah et puis il y a un moment que je voulais en parler sur le blog, et j'oublie systématiquement. Avez-vous remarqué comme nous sommes bombardés d'images et de sons, dans les endroits les plus incongrus ? A chacun de mes passages à la Poste, j'y pense : deux écrans plats diffusent en boucle une sorte de chaîne créée pour la Poste. Objectif : que les clients patientent mieux et râlent moins. Ils sont hypnotisés.
Au Monoprix, il s'agit d'écrans avec des recettes de cuisine. Sur le quai de la gare, on nous assène une radio de force. J'ai vraiment du mal à trouver tout cela normal. Je ne sais si d'autres s'en étonnent autant que moi, ou si globalement c'est accepté, toléré, voire apprécié.

Sinon, il fait beau, ici. Je vais remettre la table et les petites chaises en bois sur le balcon, je crois. J'aurais presque envie d'aller jusqu'aux parasols, histoire de dire. Le muguet a l'air de se plaire dans les jardinières, même si certaines boutures sont mortes.

Je vais sortir pour marcher un peu, m'aérer et poster mon courrier.

Je vais étrangement bien.

17 février 2010

Dead fish

Voilà cinq jours que j'ai laissé mon blog tout seul... Il est un peu déserté, je crois, tant par moi que par mes commentateurs favoris. Tout laisse à croire que nous sommes submergés, et c'est le cas.

Tout d'abord, mes journées avec Flûtine lui sont consacrées, et je laisse alors l'ordinateur, le portable, le travail de côté. Ensuite, mes semaines sont assez dingues, dernièrement. Un exemple depuis lundi, tenez.

Le lundi, je suis repos, normalement. Mais j'avais le conseil de mes secondes à 14h. Souci au début de celui-ci : Krakoukass "pète un câble" et l'ambiance devient très pesante. Je reprends les rênes du conseil aussi légèrement que possible, mais l'impression de départ restera. Au bout de deux bonnes heures, je m'enfuis, évitant de refaire le conseil encore une fois, avec Krak qui serait encore monté au créneau.

Je retrouve Flûtine, dans la grâce mais aussi dans la douleur : elle repart peu après, et la séparation est de plus en plus difficile...


Arizona dream death

Mardi,  journée bien lourde. Cours du matin, pendant lesquels je dois clôturer le groupement sur le théâtre avec les premières. Altercation avec un élève de STG. Rapport à faire dans la journée. Argumentation avec les secondes. Durant ma pause de mi journée, préparation des fiches de TPE avec mon collègue Hugh (commentaires, notation, organisation des dernières séances). Pendant ce travail-là, dans ma salle, on entend de l'agitation dans les couloirs, des cris, etc. Hugh sort. On apprend que deux extincteurs ont été balancés du 3ème étage dans les couloirs du rez-de-chaussée. Pas de blessés mais bon...

De fait, l'équipe pédagogique débraye une heure pour montrer sa désapprobation. Nous reprenons les classes, cahin-caha. Un élève de ES, Punch, écrit un sms durant mon cours. Cela m'agace de plus en plus. Je lui confisque son téléphone et il me dit :  "ça va vibrer, vous allez recevoir des textos". Royale et un brin méprisante, je lui réponds que ses sms me désintéressent au plus haut point. Je poursuis mon cours, face à Punch totalement fermé, qui s'écrase le visage avec force...
La sonnerie de fin de cours retentit. Je voulais parler à Punch, mais celui-ci sort comme une furie de la salle. Agitation dans les couloirs. Je jongle entre ceux-ci et ma salle pour comprendre : Punch pleure de rage, et je sens bien que cela n'a pas grand-chose à voir avec une histoire de téléphone. J'apprends qu'il a reçu un sms lui annonçant que son oncle est dans le coma, suite à un accident de moto. Ben oui, il fallait que ça arrive le jour des six mois pour F., forcément. Je poursuis Punch, qui tape contre les murs comme un forcené, et ne veut rien écouter. Je lui propose de le libérer pour le reste de l'après-midi. Inatteignable. Il est inatteignable. Je descends, abattue par un semblant d'échec. Je me pose mille questions sur mon attitude, ma réaction, etc.
Mes collègues me rassurent en me disant que j'ai fait ce qu'il fallait, que je ne pouvais pas savoir, et qu'en cas de souci grave, une mère ne fait pas un sms à son fils pendant les cours : elle aurait dû appeler le lycée, par exemple. Je me reprends donc un peu, mais je reste tendue.

Ensuite deux heures de TPE (avec cette même classe), au cours desquelles j'ai rongé mon frein avec certains groupes et j'ai réprimé des envies de meurtre avec quelques pestes notoires, mais aussi bien bossé avec d'autres.
Vient une heure de "trou", au cours de laquelle j'écris mon rapport sur l'élève de STG, juste avant le conseil de cette classe-là.
Conseil effroyable s'il en est, puisque nous avons presque battu des records de sanctions, plus symboliques qu'autre chose. Peu de moyens nous sont offerts pour lutter contre l'absentéisme, l'effronterie, les lacunes énormes, l'insolence...
Retour à la maison pour 20h. Je dîne en mode zombie, je fais ce que j'ai à faire, et me couche comme une masse vers 22h.
Ce matin, le réveil sonne, j'émerge difficilement. Et là, illumination en voyant le 7h24 au réveil : je commence à 8h... En moins de 15mn je me prépare, si "préparer" est le mot, je ne prends pas de petit-déjeuner (rien de tel pour me casser la journée, personnellement), et je pars, sans maquillage, les yeux gonflés, pour le lycée...

La matinée a été horriblement longue, d'autant que les élèves, allez savoir pourquoi, avaient décidé de jouer à "poisson mort" en cours. Tous.

poisson_mort

Alors là, voyez-vous, je vais me reposer un peu, surtout que ce soir, j'emmène mes secondes au théâtre...

11 février 2010

TourterElles

Pendant que mes sols sèchent, je me pose enfin pour écrire ma bafouille du jour.
J'ai réussi à me lever pas trop tard, grâce à mon combiné de fixe qui réclamait sa pitance de batterie. Ben oui, il est à mon oreille une bonne partie de la nuit, alors il se décharge, forcément.

Au lever, je prends des forces pour ma longue journée de repos-labeur. J'ai réussi à remplir les bulletins de mes trois classes en les étalant sur le matin et l'après-midi. J'ai fait tourner trois machines et deux sèche-linge. J'ai rangé la cuisine, fait les poussières, passé l'aspirateur, nettoyé les sols à grandes eaux.

Outre cela, je voulais préparer une compote maison, mais cela me semble juste ce soir. Je vais plutôt faire mes abdos quotidiens, avant d'enchainer sur du repassage.

Par ailleurs, j'ai eu pendant trente minutes environ une déléguée des parents d'élèves au téléphone. Je voulais entendre sa version des faits vis-à-vis de Krakoukass. Deux sons de cloches, c'est mieux.

A part ça, je roucoule toujours, et je trouve une forme de sérénité dans cette relation qui m'émerveille...

tourterelles

PS pour Emy : je n'oublie pas l'entrée sur les cours du Louvre, je n'oublie pas... Hier soir, c'était sur le quattrocento et j'ai adoré...

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10 février 2010

Craque ou casse...

J'ai du mal à garder la tête hors de l'eau niveau boulot, en ce moment... Je corrige même le soir, ce qui est sans doute une première dans ma carrière. Les bulletins sont en attente, actuellement. Et ils vont avoir la priorité sur les copies restantes, tant pis.

telephone_fixe

Sinon, hier soir, j'ai eu un appel de... Krakoukass. Désarçonnée, je n'ai osé raccrocher. Il m'a appelée sur mon fixe alors que je ne lui avais pas donné mon numéro. Hum. Mais comme je ne suis pas cruelle, je l'ai écouté. Je savais que ça sentait le roussi pour lui. Et là, il est déprimé : les parents de seconde ont monté un dossier contre lui, avec des exemples de notation, un relevé des problèmes avec tel ou tel élève, etc. Ils estiment que l'année ne peut se terminer dans ces conditions car "les élèves rient de lui sans cesse".
Le souci, c'est que Krakoukass ne se remet pas en question. Il vit cela comme une agression -ce qui l'est- mais sans prendre conscience qu'il a des soucis avec toutes ses classes (j'ai appris aujourd'hui que ses terminales STG ne s'asseyaient même plus en cours...). Cela fait deux ans que ça dure. Alors hier soir, je n'ai pas eu le coeur à le rembarrer. Je lui ai dit que je ne trancherai pas, que je ne prendrai pas position car j'ignorais comment ça se passait en cours pour lui, et surtout que son opinion sur certains élèves ne correspondait pas à l'image que j'avais d'eux.
Là, il est en souffrance, un peu perdu. Je tente d'être à l'écoute sans pour autant sombrer dans la condescendance, et je ronge mon frein d'être trop franche avec lui...

Le conseil de classe de lundi risque d'être chaud bouillant... D'ici-là, j'aurais appelé une mère déléguée des parents pour causer un peu avec elle, et lui dire qu'il aurait été bon de parler de tout cela avec moi aussi, avant d'attaquer mon collègue devant ses supérieurs...

Là, je vais tenter de remplir quelques bulletins, puis je partirai m'occuper de moi. Activité salvatrice, je pense, avant d'enchainer sur le cours du Louvre (si j'ai le courage d'y aller). Il faudrait plutôt que je termine mon boulot... Pffff.

6 février 2010

Que ma joie demeure...

Bilan de ma journée...

joie

Un forum des métiers qui s'est passé correctement mais au cours duquel mon cher Krakoukass a fait de moi son mur des lamentations, sans se remettre en question vraiment... Plusieurs élèves de notre seconde sont montés contre lui, et les parents aussi (ce que j'ignorais, et qu'il est maintenant obligé d'évoquer avant le conseil). Ces derniers se sont adressés au proviseur et à l'adjoint, en parlant de harcèlement de la part de Krakoukass. Hum. Le conseil de lundi prochain risque d'être fleuri. D'autant que ça se passe très mal avec toutes les classes qu'il a et il s'en étonne à peine : selon lui, les élèves se passent le mot. Mais le seul dénominateur commun à tous ces élèves, c'est... Krakoukass lui-même.

Une très légère sieste vers 12h30 tant j'étais abrutie.

Des coups de fil enamourés avec Flutine et un autre bien sympa avec Pumpkin.

Dix-neuf questions de type Bac corrigées. C'est peu et c'est beaucoup. Sachant que je ne vais faire que bosser non stop jusqu'à lundi soir, il faut que je répartisse l'effort et que cela ne me rende pas folle.

Un rendez-vous pris chez le coiffeur pour mercredi.

Deux sorties théâtre prévues, en dehors du cadre scolaire, dont une dimanche prochain.

Des amitiés avec mes collègues, solides et bouleversantes.

De la joie.

De la joie.

De la joie.

(C'est si rare que j'ai envie de le répéter !)

5 janvier 2010

What a day !

3h30 : réveillée par Clochette qui faisait ses pattes sur mon tapis de gym (enfin, celui que j'ai piqué à S. il y a des lustres).
5h : zut, je suis en retard ? Ah non, je peux me rendormir un peu...
6h50 : les chats s'affalent sur moi car ils me sentent éveillée. Je traîne un peu car je commence à 9h ce matin.
7h30 : petit-déj. Deux biscottes, un jus de clémentines, deux espresso, un bol de céréales.
8h25 : je pars enfin alors j'avais prévu de décoller à 8h15 maximum pour faire des photocopies. Je n'ai pourtant pas arrêté.
8h40 : arrivée au lycée, je salue ceux que je croise et qui me souhaitent un machinal "bonne année" (ça durera toute la sainte journée, avec quelques bises bien senties). J'attaque mes photocopies, mais la diabolique machine qui les fait refuse d'être ma copine. Un tiroir se bloque. La dame chargée de la repro vient m'aider. Et vlan, les agrafes ne passent plus après la remise en route. Pffffffffffff !
8h45 : je lis les infos sur le grand tableau blanc, et découvre une réunion pour mardi prochain en tant que PP de seconde.
8h50 : je croise enfin mon camarade de TPE, alpagué par une collègue d'HG qui ne le lâche pas. Nous parvenons tant bien que mal à causer des dits TPE, qui semblent s'annoncer catastrophiques. Nous prévoyons nos séances, et je découvre que pendant deux d'entre elles, je ne serai pas là à cause de réunions et/ou de sorties, et que je serai seule dans trois semaines.
9h : je file donner mon premier cours de la journée avec les secondes en demi groupe.
9h55 : récréation. J'apprends par Asa qu'il y aura aussi réunion pédagogique de lettres mardi prochain et que le  Bac blanc se déroulera la première semaine de février. Youpi. J'appréhende un peu le cours suivant, avec les STG.
10h10 : je retrouve donc mes chers STG. Un seul d'entre eux répond à mes voeux de bonne année. Je leur rends leurs DST de 4h sur le théâtre. J'ai retiré des points à ceux qui avaient perturbé le bon déroulement de l'épreuve. Je parle de leurs erreurs de lecture des consignes ("Ben fallait le dire !") et les trouve dispersés, comme d'habitude.
11h : ils quittent le salle assez brutalement, et une élève m'apprend que les oraux prévus pour l'après-midi, "c'est pas possible, m'dame, on a cours". Désabusée (je les ai reportés trois fois, et affichés depuis un mois), je réponds agacée : "Eh bien tant pis, que voulez-vous que je vous dise ?". Je le regrette aussitôt, mais il est trop tard.

Professeur_ane

11h05 : j'ai trois heures de trou. Je descends en salle des profs (non chauffée). J'appelle la responsable du théâtre de la ville pour fixer les sorties culturelles de mes élèves. Elle est trèèèèèès bavarde : je ne peux raccrocher qu'à 11h50.
11h50-midi : je lis les bilans et les consignes que nous allons donner en TPE l'après-midi.
Midi : je pars déjeuner avec Dolly.
12h50 : j'essaye de me prendre un thé citron à la machine, mais ma pièce de deux euro est refusée.
13h-13h55 : je corrige deux copies, presque trois; je vois Krakoukass mon co-PP (tout content de me retrouver, et m'admirant en train de corriger...).

cracoucass

13h55-14h : je discute avec Katarina, une prof philo rousse pleine de charme et drôle, et nous montons ensemble en cours.

prof_philo

14h-15h : cours avec les ES. Je pensais avoir fini une lecture analytique avant les vacances, mais que nenni. Nous en sommes loin. Je la reprends donc, en espérant naïvement l'achever demain.
15h : récréation. Nous découvrons dans nos casiers les dates des conseils de classe. Une gageure. Celui de mes secondes est mi février. Autant dire qu'il faut arrêter les notes très tôt...
15h15-17h10 : deux heures de TPE, dont une, seule. Les élèves sont assez dispersés et ont besoin d'être cadrés sur tous les plans. Epuisant. Je ressors de là avec la migraine, qui revient en force.
17h45 : retour maison. Les chats me font la fête. Je suis censée corriger quinze copies de type Bac. Seconde gageure de la journée. Ma tête demande pitié. Et pourtant, je tapouille cette entrée... qui m'a pris trente minutes : le temps d'une correction de copie.

30 novembre 2009

Soyez aware

Allez, comme cela fait longtemps que je n'ai pas évoqué les délicieuses perles de mes élèves, en voici un wagon. Je crois que nous avons tous besoin de rire, ou de sourire, par défaut.

Interrogation de lecture sur La Fontaine, premières
* de movaise fois
* Jean Marie Arouet alias Jean de La Fontaine (je précise que La Fontaine n'avait pris de pseudonyme, et que l'élève a pensé au véritable nom de... Voltaire)
* un âge assez avérée pour son époque
* sources de connaissent (= de connaissances)
* quand l'homme n'a plus de savoir, il déchût, il fane. ( C'est ma préférée !)

JeanClaudeVanDamme

Bac blanc sur l'argumentation (avec une fable en commentaire)
* il ne dit pas sa morale, il l'implicite
* apriorie
* la mauvaise foie, la perfidité
*ersensciellement (= essentiellement)
* enlocurence
* le juge il s'en fou
* ils voillent / ils voix(= voient)
* ce récit est dynamique grâce à la ponctualité (= ponctuation)
* un homme qui se noyé à la mer
* si il avais location (= s'il avait l'occasion)
* La Fontaine, philosoque des lumières du IXème siècle
* pas de playdoirie
* il y a des connotations misérables et tristes
* la roi se fait berner par un cerf (villageois sans terre) -> je précise que la fable portait sur un cerf et un lion... Et le cerf n'était pas du tout un serf.
* un monarque auquel on doit succomber à toute les exigences (Sarko Ier, sors de ce corps !)
* l'interessement de l'avis des conditions du peuples
* un avare de l'argent
* en échèque (shame on me, j'ai mis en marge : "et la carte bleue ?")
* il déshonneur sa mort
* execause (= exaucer)
* le cerf, agil du language
* elle est composée de vers en phrases
* les fables resteront gravées dans nos mémoires (c'est là que j'ai imité F. Mitterrand...)
* la vision de la mort de la reine par le royaume (on dirait du Van Damme)
* histoire entre Nicolas Fouquets et Louis XIV (Sarko Ier est partout, décidément)
* la morale à la fin peut être au début
* les fables ont connu un certain succès au XVIIème siècle avec des écrivains célèbres : Hugo, Corneille...

fouquet_s

Je m'arrête là pour aujourd'hui : j'en garde sous la coude, c'est mieux. En tous les cas En tout cas, je trouve toutes ces perles pleines de fantaisie, voire de poésie, parfois...

27 novembre 2009

Aïdez-moi

Aujourd'hui, c'était l'Aïd. Mes STG l'ont tous fait. Certains ont dû se convertir hier. Mouarf.
Pas grave : j'avais mille choses à faire, dont le pré conseil de ma seconde avec mon co PP. Cela n'en finissait plus, et je sentais la moutarde me monter au nez progressivement. Il faut dire que sur le plan pédagogique, nous sommes aux antipodes. Par exemple, une élève qui a des difficultés bosse comme une folle. Elle parvient à plus de 10 dans pas mal de matières, sauf en math. Par ailleurs, j'ai appris en rencontrant sa mère que celle-ci avait perdu sa soeur en septembre. La gamine vit très mal la mort de sa tante. Je propose d'envisager les encouragements, pour lui redonner confiance et lui montrer que nous sommes là. Et puis mince, pour le moral, quoi ! Cela ne nous coûte rien. Eh bien, non : monsieur coincé (il faut que je lui trouve un surnom : z'avez des z'idées ?) refuse. Il ne veut pas entendre qu'il ne s'agit pas que de notes...
Le pré conseil a duré 1h40 et a failli me déclencher une migraine tant je luttais pour faire bonne figure par instant... Bon je l'admets, à d'autres, je l'ai envoyé dans la ligne des trente mètres. Je me flagellerai avant de dormir.

horloge_math

Comble de tout, une heure après, nous étions convoqués chez l'adjoint pour préparer le conseil (oui, c'est donc un pré pré conseil...). J'avais des envies de me pendre : entre l'adjoint qui a deux de tension et mon co PP rigide, j'avais l'air d'une danseuse du french cancan en comparaison... D'autant que le matin, mon collègue avait tenté de justifier les réclamations des élèves à son égard, et craignait, je pense, d'être houspillé. Hum.

Pour finir ma journée, j'ai enregistré les notes des commentaires composés de ES et rentré leurs moyennes : un désastre. Deux élèves ont au-dessus de 10.

Enfin, j'ai pris le temps de répondre à une amie de ma petite élève gay. Cette dernière servait de pigeon voyageur, et m'a transmis un texte écrit par sa copine d'une autre classe. Donc, sans savoir son nom, je lui ai répondu. J'espère que demain elle ira voir Jeanne, sa prof de français, qui est déjà au parfum... Mais le texte, je l'ai gardé et j'ai été la seule à le lire. C'est peut-être naïf, mais cette confiance me touche.

Allez, il est temps de dîner, je pense. Mon cher collègue lancerait son chronomètre de montre pour calculer en combien de temps je mange, peut-être : tenez-vous bien, quand la sonnerie de récré retentit, il l'enclenche. Il a programmé sa montre pour qu'elle bippe au moment de remonter en classe...

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