Aïdez-moi
Aujourd'hui, c'était l'Aïd. Mes STG l'ont tous fait. Certains ont dû se convertir hier. Mouarf.
Pas grave : j'avais mille choses à faire, dont le pré conseil de ma seconde avec mon co PP. Cela n'en finissait plus, et je sentais la moutarde me monter au nez progressivement. Il faut dire que sur le plan pédagogique, nous sommes aux antipodes. Par exemple, une élève qui a des difficultés bosse comme une folle. Elle parvient à plus de 10 dans pas mal de matières, sauf en math. Par ailleurs, j'ai appris en rencontrant sa mère que celle-ci avait perdu sa soeur en septembre. La gamine vit très mal la mort de sa tante. Je propose d'envisager les encouragements, pour lui redonner confiance et lui montrer que nous sommes là. Et puis mince, pour le moral, quoi ! Cela ne nous coûte rien. Eh bien, non : monsieur coincé (il faut que je lui trouve un surnom : z'avez des z'idées ?) refuse. Il ne veut pas entendre qu'il ne s'agit pas que de notes...
Le pré conseil a duré 1h40 et a failli me déclencher une migraine tant je luttais pour faire bonne figure par instant... Bon je l'admets, à d'autres, je l'ai envoyé dans la ligne des trente mètres. Je me flagellerai avant de dormir.
Comble de tout, une heure après, nous étions convoqués chez l'adjoint pour préparer le conseil (oui, c'est donc un pré pré conseil...). J'avais des envies de me pendre : entre l'adjoint qui a deux de tension et mon co PP rigide, j'avais l'air d'une danseuse du french cancan en comparaison... D'autant que le matin, mon collègue avait tenté de justifier les réclamations des élèves à son égard, et craignait, je pense, d'être houspillé. Hum.
Pour finir ma journée, j'ai enregistré les notes des commentaires composés de ES et rentré leurs moyennes : un désastre. Deux élèves ont au-dessus de 10.
Enfin, j'ai pris le temps de répondre à une amie de ma petite élève gay. Cette dernière servait de pigeon voyageur, et m'a transmis un texte écrit par sa copine d'une autre classe. Donc, sans savoir son nom, je lui ai répondu. J'espère que demain elle ira voir Jeanne, sa prof de français, qui est déjà au parfum... Mais le texte, je l'ai gardé et j'ai été la seule à le lire. C'est peut-être naïf, mais cette confiance me touche.
Allez, il est temps de dîner, je pense. Mon cher collègue lancerait son chronomètre de montre pour calculer en combien de temps je mange, peut-être : tenez-vous bien, quand la sonnerie de récré retentit, il l'enclenche. Il a programmé sa montre pour qu'elle bippe au moment de remonter en classe...