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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
bac
6 juillet 2012

De la pluie, des fleurs, un peu de soleil

Cette semaine a été étrange, chargée et libre à la fois; lourde et légère; ensoleillée et pluvieuse; nostalgique et tournée vers l'avenir...

Après le départ de Flûtine lundi -qui m'a été douloureux-, il a fallu se mettre aux copies. Heureusement, le soir même je dînais avec ma copine Pumpkin, avec qui je passe toujours de bons moments. Nous avons évité de justesse la pluie en terrasse.

DSC_0008

Le lendemain, journée correction non-stop afin de moins culpabiliser car j'ai passé la journée de mercredi sur Giverny avec mes copines profs de churros et de fish and chips. Pique-nique maison (tarte poireaux, lardons, chutney figue/épices et pain d'épices pour ma part), sur une nappe de carte postale, visite de la maison que je connais maintenant par coeur mais qui garde son charme malgré mes multiples passages, les nymphéas bien sûr... Pas mal de cancans du lycée, des confidences, des rires, beaucoup de satisfaction durant cet aller-retour dépaysant pour nous toutes. J'ai joué au petit taxi pour ces dames, et cela m'a fait plaisir.

Jeudi, j'aurais dû m'activer encore sur les corrections mais 1) j'ai cuisiné des muffins chocolat blanc/framboise pour le lycée; 2) j'ai déjeuné avec Sandy et sa petite croquignolette de neuf mois dans un restau japonais que nous adorons, après avoir faussement erré dans le Bihetchevi (mais je n'y ai rien acheté, pas même un agenda pour septembre) NB : ce qui a été très drôle, c'est que Sandy et moi avons été prises pour un couple avec enfant dans le Marais. C'était fort amusant de voir que cela semblait fort simple voire naturel, même si le quartier s'y prête; 3) il y avait à 17h le pot du proviseur, puis la "fête" du lycée. Impossible donc de caser la moindre copie au milieu de ces activités.

La soirée du lycée, donc, qui a eu lieu hier : elle était le triste reflet des dernières tensions entre collègues, qui se sont échangé des mails corsés et décevants depuis deux semaines. J'ai éprouvé une sorte de tristesse à sentir tout le monde "faire comme si" et à finalement ne parler que de cela sous le manteau. L'un d'entre nous semble déterminé à saboter la rentrée pour se venger, alors que les autres veulent faire retomber le soufflé.
Je me suis sentie comme isolée malgré des personnes étrangement importantes autour de moi; personnes qui n'étaient pas forcément "proches" physiquement, mais qui me rassurent parfois par leur simple présence, justement.

Tinette me parlait fort judicieusement récemment de ces regards qui nous soutiennent quand on descend en salle des profs, et que l'on a un réconfort certain par la seule présence amicale de quelqu'un. Juste un regard qui permet de tenir la journée. Une complicité qui permet soit de rire, soit d'évacuer, soit de craquer sans aucun jugement. Tinette a été cela pour moi pendant quelques mois seulement, avant de partir en retraite. J'ai senti son départ comme un vide, après. J'avais un regard de moins sur lequel m'appuyer en salle des profs. Et cette année, cela a ressemblé à une véritable valse des regards, qui vont et viennent, changent, disparaissent, apparaissent...

Je crains aussi d'être en attente de certaines amitiés, par manque de confiance : si untel ne vient pas vers moi, c'est que je ne suis pas intéressante. A contrario, s'il vient vers moi, mon ego remonte.
Pathétique.

C'est aussi pour croire un peu plus en moi, en ma capacité de séduction (toutes les relations sont séduction, si je commence à bien comprendre) que je me suis mise en robe et talons compensés, hier. Pour me prouver que je peux aussi m'assumer ainsi. Et puis patatras, j'ai vu Hype arriver dans un style bluffant, et ma maigre tentative m'a parue bien ridicule en regard de ce qu'elle est capable d'assumer. Malgré les compliments de Tinette, je n'ai pas trouvé ce que je cherchais en me mettant en robe. Ou bien j'ignore ce que j'en attendais, et je l'ai eu... Mystère.

Tinette, justement, est partie tôt dans la soirée, et mon petit coeur s'est serré : j'ai compris que l'été serait assez isolé, que tout le monde allait filer rapidement sous peu. Je ne crains pas la solitude, mais je redoute ce flou sur mes vacances. Le déménagement va me prendre beaucoup de place, de temps et d'argent. Cet été sera sous le signe du changement : il est sans doute normal que j'en aie peur. Et comme j'anticipe, hélas, sur la rentrée, j'ai eu quelques angoisses hier soir, au milieu des masques de gaieté.

Ceci étant, mes muffins étaient très bons. Les valeurs sûres, comme la cuisine, c'est toujours très rassurant. Surtout quand celles auxquelles on croyait se sont effritées méchamment au sein du lycée...

Aujourd'hui, j'ai dépassé les vingt copies corrigées : il m'en reste quatorze pour demain. J'aurai aussi mon nouveau lave-linge de livré dans la journée, et j'irai récupérer un VTC acheté d'occasion sur Ebay : je vais habiter près de la forêt, et j'aimerais beaucoup me déplacer en vélo du côté de mon futur chez moi. Ah, et puis autre chose importante que j'ai faite en ce jour : j'ai renvoyé mon offre de prêt signée.

Décidément, mon titre est bien choisi, alors que le temps est à l'orage au-dessus de ma tête, et que le soleil cherche à pointer encore son nez.

 

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2 juillet 2012

Zorro, Bernardo & consorts

zorro

J'ai fini les z'oraux vendredi avec des candidats apocalyptiques, qui ont atteint l'exorbitante et scandaleuse moyenne de 04 / 20 ce matin-là... Déphasée, je suis rentrée, j'ai déjeuné dans un état second et puis pendant que j'étais au téléphone avec Flûtine, quelqu'un a sonné à l'interphone. J'ai craint mon proprio qui débarque toujours sans prévenir. Puis j'ai entendu frapper à la porte quelques instants plus tard. Dans mon état, j'ai repensé aux cambrioleurs qui avaient agi de jour et j'ai commencé à vraiment m'inquiéter. Entre temps, j'avais raccroché, et Flûtine m'envoyait des sms que je ne lisais pas. Elle m'écrit "chuis là" : je comprends "ne t'inquiète pas, je suis là, près de toi en cas de besoin".

Je ne croyais pas si bien dire : Flûtine était vraiment là, derrière la porte ! Elle a débarqué par surprise. Voilà qui m'a permis d'illuminer ma semaine. Nous avons fait quelques sorties pour son boulot, dans des endroits improbables et sympathiques (des salles de concert dont je n'avais jamais entendu parlé); nous nous sommes reposées; nous avons profité du balcon car bientôt il sera trop tard...

Je crois aussi avoir choisi la peinture pour le salon et les deux bureaux. J'irai dimanche les acheter avec mon bénéfice de la brocante. Je me suis aussi offert la Rolls des blender, en promotion (ce qui vaut le coup étant donné le prix de départ), pour ma future super cuisine : un Kitchenaid artisan, rouge flamboyant.

Là, Flûtine est repartie depuis ce matin, et j'ai corrigé neuf copies de bac édifiantes : celles du sujet d'invention. Que passe-t-il par la tête des profs qui fabriquent les énoncés ? Il fallait écrire un poème (hum) sur l'adolescence (hum hum, alors qu'ils sont en plein dedans, c'est fort judicieux) et argumenter en vingt lignes environ pour expliquer ses choix. Ce fut grandiose...

Extraits :

  • "j'aurais aimé que vous les comprenâssent de façon plus claire, surtout que je ne comprend pas trop parfois ce que j'écris"
  • "c'est la chamade dans les artères de mon coeur"
  • "une caresse de fierté"
  • "les poils les plus aventuriers traverseront tout mon ventre pour s'installer dans cette zone humide et délicate de mon corps"
  • "la vie est trop courte pour être baffouée"
  • "on a beau être au Moyen-Age à nos jours les ressentis de cette période de vie sont les mêmes. Rimbaud nous en dit long et nous le catégorise également"
  • "lorsque vous lisez un roman vous ne retennez pas exactement toutes les lignes"
  • "devant penser à toutes ces choses moins drôle de la vie qui ne m'on jamais fait sourrire"
  • "avec une importance loin d'être nul"
  • "ces poèmes ainsi que le mien prouve la réalité de cette adolescence qui resteras éternelle"

Je vous laisse goûter et apprécier, car je me demande combien j'en aurai au final sur soixante copies...

27 juin 2012

Cinquante-huit de trop

Je traverse le long tunnel du Bac, avec 13 ou 14 candidats par jour (levée à 6h30, travaillant jusqu'à 20h), et j'enchaine sur des cours particuliers chaque soir. En gros, je ne vois guère la lumière du jour. D'où mon silence ici.

Je m'occupe aussi activement de mon futur achat immobilier : rdv à la banque, validation de l'offre de prêt, courriers au notaire, prévisions de meubles... Je regarderai les soldes plus attentivement samedi, pas avant : je suis cloitrée dans le lycée.

Je vous raconterai mes petites aventures as soon as possible. En attendant, la petite perle du jour : une élève, très nerveuse, s'agitait beaucoup. Elle faisait des gestes incessants. Au point de faire claquer son... soutien-gorge pendant l'oral, et lancer involontairement peu après : "c'est une morale qui fait passer un massage"...

J'en ai eu pas mal aujourd'hui, des perles : cela m'a presque tenue éveillée.

 

21 juin 2012

Plein de pépettes !

Voilà, c'est officiel : j'ai signé ma demande de prêt, et je change de banque. Etrangement, je vis cela comme un soulagement : tout est lancé, et dans très peu de temps, j'aurai mon accord et les fonds.

J'ai même fait un tour dans des magasins d'ameublement et je reconnais que je craque pour un canapé Chesterfield hors de prix, évidemment. Et pour un fauteuil club rouge...

Demain, je partirai rejoindre Flûtine avec une soixantaine de copies sous le bras. La commission dans laquelle je suis a décidé stupidement d'avancer la date de retour des copies : rien de tel pour qu'on nous charge d'année en année, et qu'on nous en ajoute. Là, nous allons devoir bosser furieusement pour rendre les copies tous en même temps, car certains flemmards veulent partir en vacances avant le 9 juillet. Je mettrai mon grain de sel dans tout cela dès que je le pourrai.

Je viens de me dire en écrivant que je n'avais rien de prévu pour la fête de la musique, ni pour "fêter" ma signature de prêt. C'est vraiment dommage. Je compenserais ce we sans doute. Et puis ce soir, je vais me faire du pain perdu, tiens !

Bon, je vais préparer ma valise pour pouvoir filer rapidement après la récupération des copies demain.

valisemimi

19 juin 2012

Queen of stickers

Surveiller le bac me parait bien plus épuisant que de faire cours : on tourne, on vire, on guette, on colle des étiquettes, on agrafe parfois, mais aussi on lutte pour ne pas s'endormir en lisant (je vois à la tête de certains candidats perplexes qu'ils ne comprennent guère qu'on cherche encore à lire alors que les cours sont finis), on s'agace contre certains collègues qui ne se gênent pas pour prendre des pauses d'une heure trente, qui n'arrivent jamais, ou en retard : surveiller, c'est donc porter une loupe sur ce qui est déjà un microcosme, et l'on s'en passerait bien parfois.

Après deux jours complets à ce rythme (levée plus tôt car je fais partie de ces profs qui arrivent effectivement 25mn avant le début de l'épreuve de 8h tapantes), j'ai la tête un peu farcie. Je me sens fatiguée d'être restée statique. A l'idée aussi de faire passer 58 candidats à l'oral la semaine prochaine, je me noue un peu : j'ai l'impression que je vais imploser. Je ne parle même pas des soixante copies à venir (en série techno, donc loin du niveau d'écriture que j'ai connu ces deux dernières années au bac, dans des établissements assez huppés).

Mad-Men

A part ça, j'ai regardé la saison 1 de Mad men : je m'attendais à quelque chose de plus enlevé, voire de drôle, mais il y a une lourdeur étonnante dans cette série. Ce monde masculin dominant fait enrager, et la tourmente de ces hommes n'excuse pas grand-chose. Je ne sais pas si j'aurai envie de voir la suite. J'hésite aussi, car la mise en scène n'est pas fulgurante.
En revanche, j'ai eu la mauvaise idée de commencer la saison 3 de Damages, et comme je la trouve presque à la hauteur de la première, j'ai un problème : je dois délayer au maximum pour faire durer, tout en me précipitant pour voir la suite de chaque épisode. C'est infernal. (Et je reconnais que je trouve Glenn Close totalement séduisante)

Glenn-Close

Côté musical, j'écoute Camille et Claire Denamur actuellement. J'ai des envies de Nina Simone, je crois.

Et puis je continue à démarcher les banques pour mon crédit. Je pense me décider avant la fin de la semaine. Quel plaisir j'ai pris à envoyer mon préavis pour ma location...

 

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15 juin 2012

Back to Bac

Deux migraines ont eu raison de moi en six jours. Je guette les rechutes, je gère tant bien que mal les agressions diverses qui pourraient me faire à nouveau basculer vers une crise (mon conseil d'enseignement a été de celles-là...). Aliments, bruits, odeurs, luminosité : tout est référencé, classé, mais sans succès.

Je ne sais si ce sont mes démarches solitaires en banque qui me font cet effet, ou bien la fin de l'année. Comme je fuis les chiffres, et surtout ceux liés aux finances, chaque rendez-vous en agence bancaire me désarçonne :  quand on me demande si j'ai des questions, c'est le black out. Je me repose sur S. qui m'aide à clarifier tout cela, mais je cherche encore mon "bonheur". Pas grave, je suis tout à fait dans les temps, j'ai un dossier fort simple et fort sain d'après ce que je vois. Je vais démarcher dans deux autres banques, et je ferai mon choix.

Sinon, la fin d'année est aussi étrange que toutes les fins d'année. Je pensais échapper au Bac, et puis non : hier, en arrivant au lycée pour le conseil d'enseignement (pour ceux qui n'ont pas la tête dans le casier, c'est un rdv entre profs de la même matière, qui permet de répartir les classes entre nous pour l'an prochain ou de discuter pédagogie -ah, ah), j'ai découvert une convocation urgente pour le Bac. Seule consolation : le lycée est vraiment très près de chez moi, c'est même celui où j'ai effectué mon année de stage (mauvais souvenir). Bilan : j'aurai 58 candidats à l'oral, et 60 copies à corriger en une semaine. L'adjointe m'a dit : "Mais c'est tout à fait faisable : vous en corrigez plus en moins de temps, habituellement !" J'ai eu un léger sourire en coin, un petit silence puis, avec un geste de la main partant du menton jusqu'au ventre, j'ai dit : "J'intériorise ma joie, là." Piquée au vif mais restant en apparence très cordiale, elle m'a rétorquée que je le faisais très bien. J'ai acquiescé.

Pour ce qui est de l'an prochain, j'aurai finalement encore deux secondes (je me suis gentiment "sacrifiée" pour une collègue qui m'avait poignardée dans le dos il y a environ trois mois, et qui a été scotchée que je le fasse : je n'ai pas tendu l'autre joue pour que l'on me frappe, j'ai plutôt voulu enterrer la hache de guerre) et une première S d'accompagnement (pour les élèves passés de justesse, qui auront du tutorat). J'ajoute à cela un groupe "littérature et société" et de l'ECJS. Comme je serai sur deux classes avec des équipes qui me plaisent bien (dont ma collègue d'HG très tendance et super sympa, que je baptise ici Hype). Je ne m'en sors pas si mal. Et le mail reçu ce matin de la coordo à qui j'ai rendu cet immense service me prouve bien que j'ai eu raison d'être "généreuse" : cela ne me coûte pas grand-chose, finalement, et je me sens sereine de l'avoir fait. Elle regrette qu'il y ait tant d'individualisme dans l'équipe, et s'étonne encore que j'aie été la seule à faire un effort... Pour ma part, il n'y a plus trop d'étonnement, hélas.

Degas-61

Pour finir cette entrée, je vais enfin vous parler de l'expo Degas. Flûtine avait très envie de la voir, et j'étais curieuse aussi. Suivre le fil des esquisses, des inspirations du peintre était intéressant à voir, mais Degas ne provoque pas d'émotion particulière chez moi. Je regarde ses toiles en curieuse, pas en passionnée. Je n'ai aucun soulèvement de joie, pas d'exaltation. En fait, au cours de l'expo, j'ai eu deux grands moments sur des toiles... de Gervex et Bonnard. Il s'agit de Rolla et Femme assoupie sur un lit, dont j'avais déjà parlé ici. Aucun regret d'avoir vu cette expo, vraiment, d'autant que j'ai découvert un aspect de Degas que j'ignorais (plus sombre et audacieux que ses toiles de danse), et pourtant pas de souvenir marquant, en dehors de deux peintures qui n'étaient pas de lui...

19 mai 2012

Par temps de pluie

Après avoir travaillé plus de deux heures pour peaufiner mon descriptif de bac, je crois pouvoir dire que celui-ci est fini. Je suis plutôt contente de moi, car il est assez classe, clair, classique et original à la fois. Par ailleurs, mes élèves ont enfin une réaction à l'approche du bac, et sont ravis que nous révisions. Comme quoi, mon coup de blues d'il y a quinze jours à leur sujet peut s'effacer quelque peu... Et mes secondes ont écrit des poèmes à ma demande, ce qui semblait relever du projet kamikaze. J'ai d'ailleurs décidé de leur offrir à chacun une sorte de cahier imprimé avec des extraits de leurs textes. Ce sera leur cadeau de fin d'année : ils n'ont même pas eu de photo de classe...

shadok04

Sinon, côté profs, je constate que mon réseau se réduit à une peau de chagrin, ce qui me chagrine, justement. J'observe les mesquineries, les hypocrisies des uns et des autres avec affliction. Il est temps que je réinvestisse dans ma vie sociale car je constate aussi que l'agreg m'a nui sur ce plan depuis deux ans.

A part ça, nous avons regardé hier soir le dvd du "Discours d'un roi" avec Flûtine. Colin Firth est vraiment excellent et le film de bonne facture, mais je trouve honteux le sous-titrage : il en manquait plus de la moitié. En plus, comme on ne peut pas voir le film avec le texte anglais, c'est frustrant, parfois.

J'ai eu de très bons échos du film avec Marion Cotillard (que je n'apprécie pas), "De rouille et d'os" (quelle idée de titre phonétiquement discutable !). Pour ma collègue d'HG hyper hype et gay, et surtout fort cinéphile, c'est l'un des films les plus beaux qu'elle ait jamais vus, alors qu'elle n'apprécie pas non plus Cotillard habituellement. Y a-t-il des lecteurs dans la salle qui l'ont vu ?

 

8 mars 2012

Pti bilan

Je n'avais pas pris conscience que les conseils de classe commençaient la semaine prochaine, dont celui de "ma" classe de première techno. Bilan : 93 83 bulletins remplis dans la journée. J'ai mal au poignet ce soir d'avoir tant manipulé la souris pour corriger, vérifier, annoter.

Sinon, mardi (et demain idem), j'ai fait passer quinze élèves en oraux blancs du Bac. Normalement, on ne va pas au-delà de treize... La journée fut longue (de 7h30 à 17h20 au lycée). Pour le plaisir, deux perles de ces grands moments de solitude.

La première, à propos de Néron dans Britannicus :

_ Comment s'appelle cette pratique qui consiste à prendre du plaisir en faisant souffrir l'autre ?

_ La *sodomie* ?

_ Nonnnn... Pas tout à fait...

Difficile de ne pas rire dans ces moments-là.

poussin_la_peste_

Poussin, La peste

La deuxième sur un extrait de Lagarce :

_ Quelle est cette maladie dont souffrait Lagarce ?

_ ...

_ Le fléau des années 80 ? Lagarce en est mort...

_ La peste ?

A part ça, le reste a été plan-plan, assez convenu et peu brillant.

Il va falloir courir après le temps pour corriger les copies de Bac blanc, travailler l'agreg, prévoir les cours en avance (je pars en voyage scolaire le 17, j'en reparlerai), assister aux conseils, et trouver l'énergie de tenir les élèves de seconde, bien excités après trois semaines de vacances (deux + celle banalisée du bac blanc).

Comment fait-on, déjà ?

 

PS : ah et puis mesdames, faites que chaque jour soit "notre" journée et que chaque jour, tous, nous défendions les droits de la femme.

5 juillet 2011

Keep the faith

Cloch copies

Je corrige le bac, je corrige et je corrige.

A part ça, ben, je corrige.

Ah oui : je dors et je mange de temps en temps. Et je me suis accordé une récré avec Caro-Carito, et une autre avec le G4.

Il me reste quinze copies sur cinquante-six. Dès que je sors de mes stylos (verts, pour une fois), je vous fais signe.

Pendant ce temps, les chats ne m'aident pas du tout et font preuve de beaucoup d'enthousiasme...

cachou copies 2

 

2 juillet 2011

Là où sont mes pieds, je suis à ma place.

Ouhlala, comme la fatigue me joue des tours en ce moment ! Des cauchemars qui me font crier, le discours pour mon collègue Grand Chef baigné de larmes, des copies de Bac qui me mettent dans un état très border line, une fête de fin d'année qui ne semble pas si joyeuse que ça...

amerindienne-01

Une petite image kistch

Mais j'étais quand même "déguisée" en petite squaw, avec un arc traditionnel en main, un collier de perles sur le front (qui a fasciné mon proviseur, je crois), une robe noire, un cordon de ceinture avec une toute petite plume, et un collier avec des sortes de clochettes au bout. Dès le titre de ma bafouille, je me suis mise à pleurer, ce qui n'était pas du tout prévu. Et apparemment, j'ai bien failli faire pleurer l'assemblée. Grand Chef était très ému. A la fin, me prenant dans ses bras, alors que je m'épongeais sur son t-shirt, il m'a dit en pleurant lui aussi : "Je suis content que ce soit toi qui aies fait ça !" Et moi de lui répondre : "Tu voyais quelqu'un d'autre en indienne, franchement ?"
Alors nous avons ri et pleuré en même temps.

Pour répondre à vos questions concernant le cherokee, j'ai effectué une recherche sur le net et j'ai trouvé des mots dans cette langue, que j'ai retranscrits dans mon discours. Il y en a de très beaux : asgaya/femme, agehya/homme, dideloquasdi/école, tawodi/faucon, etc. Je ne m'étais pas trouvé de nom indien chouette, c'est dommage.

Je ne suis pas partie très tard, parce que la fatigue se faisait sentir; parce que je sentais aussi que tout le monde s'inquiétait pour l'année prochaine, en tâchant d'oublier celle qui vient de finir; parce que je savais aussi que je devais entamer mon paquet de  56 copies aujourd'hui.

Dans la journée, j'ai corrigé TOUTES les questions de corpus. J'ai trié les travaux d'écriture : 31 commentaires, 8 inventions, 17 dissertations. Je pense  corriger demain le maximum de ces dernières. Je dois tout rendre jeudi matin, à 10h. Sans être très fort en maths, on comprend rapidement qu'il faut au moins douze copies quotidiennes pour s'en sortir...

Et là, je n'en peux plus de cette année. De la souffrance de la fin. De la marche agrégative ratée de peu. De la vie sociale réduite à cause du boulot. De la séparation géographique avec Flûtine. Des aller-retour à Sousse-Perpète pour les oraux. Des tensions qui émergent au lycée.
Ce matin, au-dessus de mon paquet sans fin, j'ai failli craquer. Et puis non. Comme d'habitude.

Tenez, un cadeau pour la fin : un proverbe amérindien que j'ai glissé dans mon intervention pour Grand Chef : "L'amitié entre deux personnes dépend de la patience de chacun".

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