Flower power
J'ai passé l'après-midi d'hier chez la Comtesse. Nous nous sommes encore goinfrées de crêpes maison (miam !); j'ai fini un paquet de copies au fond de son canapé (c'est une grande première de corriger devant elle), et pour le reste, j'ai comaté.
C'est agréable de pouvoir être soi avec quelqu'un : silencieuse ou non, gaie ou déprimée, elle me reçoit toujours de la même façon et ne se formalise pas de mes sautes d'humeur éventuelles. Bon, il faut dire que j'en ai fort peu, quand même.
Sinon, je suis repartie dans la nuit obscure avec une autre orchidée à sauver, mais celle-ci n'est vraiment pas gaillarde. J'ai donc maintenant cinq orchidées à la maison, dont quatre récupérées ! J'en ai deux qui se portent vraiment bien. J'aurais des fleurs sous peu. C'est beau, ce miracle annuel : une seule floraison qui récompense la patience.
Cela me rappelle une lettre de la mère de Colette dans laquelle elle expliquait qu'elle refusait une invitation de son gendre pour un séjour, car l'un de ses cactus allait fleurir, et que cela n'arrivait que tous les quatre ans. Ayant peur de ne plus être vivante lors de la prochaine apparition de cette unique fleur, elle ne voulait pas manquer celle-ci...