Un air de printemps
Un pot de pensées de mon balcon
Comme je me sens un peu mutine et que le printemps me titille méchamment, j'ai décidé de déplacer mes cours de demain matin (entre autres à la demande des ES, les pauvres chéris sont fatigués le samedi en ne faisant rien) à mardi et de filer vers le sud... Enfin, de filer rejoindre Flûtine pour le week-end. Je renonce à la soirée déguisée des profs sur les seventies.
Donc, ce soir, à l'heure où les carrosses se transforment en citrouilles, j'arriverai le long du fleuve en souriant. Mon sac est prêt, moi aussi.
Il faut quand même que je vous dise que j'ai atteint le chiffre symbolique des dix kilos perdus, je crois que c'est officiel, maintenant. Il paraît que je rayonne et que ça se voit beaucoup... J'ai encore quelques difficultés à m'adapter à ce "nouveau moi " mais j'écoute les amis qui me l'assurent. Et puis je dois continuer, car j'en ai encore au moins autant à perdre, ne l'oublions pas.
Sinon, autre bonne nouvelle, les interventions de l'association de lutte contre l'homophobie se sont très bien passées. Les élèves ont eu l'air d'apprécier de pouvoir parler librement, de poser des questions, de lutter contre des a priori. Pour ma part, j'ai eu du mal à me taire et je m'interroge évidemment encore plus sur ma "visibilité" dans le cadre du travail -ou pas.
Côté boulot, il y a aussi le cas Kracoukass. Il rumine un rdv avec l'adjoint, demandé par ce dernier (à cause de plusieurs erreurs de jugement de Krak, mais celui-ci semble ne même pas en avoir conscience...) : Krak estime que je mets le nez dans ses affaires (dixit) -c'est-à-dire la gestion des élèves de seconde que nous nous partageons, hum- et que je ne le soutiens pas. Il commence à avoir un sérieux problème, et canalise sa paranoïa sur moi. Je le trouve un brin inquiétant. Nous ne pouvons discuter de rien. Mes collègues commencent aussi à voir qu'il va très mal. Ce qui m'a le plus agacée aujourd'hui, c'est qu'il a remis en question mon intégrité en sous-entendant que je causais à la classe derrière son dos. Vais-je perdre patience ou rester dans une forme de compassion ? Ceci étant, je tâche de ne pas trop m'attarder là-dessus, car il en fait déjà une montagne. Il parle du "sujet qui nous préoccupe", et je ramène cela à de simples "désaccords".
A part ça, il fait doux, les chats se baladent sur le balcon, mes premiers bulbes manifestent leur joie en pointant dans les jardinières, et j'ai changé de parfum. Enfin, je suis revenue à un ancien parfum.
Je suis entrée dans une nouvelle ère, je crois. Dans un nouvel air, aussi.