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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
14 septembre 2006

El pie libre

attelle


Je m'aperçois que dans mon dernier récit d'aventures médicales, j'ai oublié de préciser que je n'avais plus d'attelle et que j'étais passée de l'immobilité à l'obligation de "marcher" (oh, comme le mot est vaste et ambitieux pour ce que j'accomplis !) afin d'éviter la phlébite.
J'ai donc fait ma première sortie officielle hier, à Saint-Lazare.
Partie à 12h45 de la maison, j'ai dû atterrir dans le métro vers 13h05 -alors qu'il est sur la place en bas de chez moi. Je n'avais jamais constaté qu'il y avait un nombre astronomique de marches dans ces souterrains aux céramiques faussement blanchies.
J'ai mis ensuite trente minutes pour aller de la bouche du métro à la FNAC. Mais je l'ai fait, sans l'épuisement auquel j'avais eu droit lors de mon essai de sortie à La Défense. Le simple fait de pouvoir poser le pied par terre change tout. Heureusement.
Ensuite, j'ai enchaîné avec presque deux heures de cours particuliers (difficile de calculer précisément le temps de voyage en métro + le temps de marche pour arriver à l'heure). A 20h, j'étais cuite comme la salade, lessivée.
Et aujourd'hui, les corvées : vétérinaire (en voiture avec ma mère, impossible de porter Vodka dans sa boîte en claudiquant avec les béquilles), et mairie pour enfin faire faire les certificats d'hérédité suite au décès de la Reine (il y a déjà un mois maintenant...).
On aurait dit que je me faisais faire un faux passeport ou que j'allais devenir espionne : le papier d'impression est codé et sécurisé; le fichier Word est temporaire et s'auto-efface une fois que l'on a fini...


attelle_2

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7 septembre 2006

Cerise sur le gâteau

dos_2


Pour parfaire mon bonheur, je me suis coincé un nerf du dos ce matin, juste après le réveil. Pas de mouvement incongru, rien de spécial. D'après mon infirmière du jour, c'est sans doute à force de répéter les mêmes gestes avec les béquilles.
Je ne suis pas douillette, mais là je me cramponne à mon bureau entre deux pincements. C'est parti pour le baume Aroma + un anti-inflammatoire puissant, en attendant de savoir ce que le médecin va dire (ma mère y va pour moi, le comble).
J'en ai ras-le-bol de cette immobilité à laquelle je suis soumise et forcée. Et le premier qui me dit que j'ai de la chance d'être chez moi en cette période de reprise, avec le luxe d'être payée, je l'étripe.

3 septembre 2006

Tic tac

horloge
Horloge de la cathédrale de Saint-Omer


Attendre. J'ai l'impression d'avoir passé les trois quarts de ma vie à ça. Attendre les uns et les autres, l'amour, les amis, des résultats, les emmerdes, l'enseignement, les scores en tir, la réussite, les marques d'affection, la volonté, les rencontres, et puis encore les uns et les autres. Pourtant, j'ai aussi agi; mais l'Action me paraît moins grande que l'Attente.
Peut-être me fais-je cette réflexion parce que je suis là, bloquée dans mon 30m2 sous les toits, à patienter comme une lionne en cage, sans pouvoir interagir sur ce qui me préoccupe, ni sortir dans Paris comme je le fais d'habitude pour évacuer mes angoisses.
Quand vais-je retirer à l'arc ? Qu'est-ce que ça va donner cette saison ? Que va dire l'orthopédiste le 12 ? Vais-je être en poste cette année ? En remplacement dans des établissements classés zone machin chose, où la violence quotidienne prévaut sur la parole ? Et la vie intime...
Je ne le saurai qu'en patientant, comme d'habitude -"comme d'hébétude", ai-je failli écrire...

28 août 2006

Allô, docteur ?

Warhol_Freud
(Freud par A. Warhol)

Selon mes proches et selon moi-même (waouh, ça sonne bien prétentieux, ça !), il existerait plusieurs versions possibles de mon accident (en partant du principe que c'est mon inconscient qui a décidé que je devais me casser le métatarse et rester clouée chez moi) :

 

  1. Ma fracture permet de déplacer et focaliser mes angoisses sur ce souci précis, au lieu de penser au deuil de ma grand-mère.
  2. Ce jour-là, les courses me cassaient les pieds.
  3. En tant que TZR, comme je me sens à moitié prof, voire pas du tout, je n'avais pas envie de reprendre à la rentrée, surtout en ignorant à quelle sauce j'allais être mangée.
  4. Je voulais que l'on prenne soin de moi.
  5. "(..) est-ce ton investissement dans l'équipe handicap qui t'a obligée à te mettre à leur diapason ?"
  6. D'autres idées ?
27 août 2006

La poufeta

Moi : _ Si vous voulez bien, on va  faire la piqûre sur l'autre cuisse, parce que j'ai un hématome sur celle d'hier...

L'infirmière : _ Oui, pas de problème. Mais c'est normal, vous savez : on pique sur des vaisseaux sanguins. Des bleus, vous allez en avoir plein...

Comme c'est rassurant de savoir que l'on va ressembler à la schtroumpfette durant un mois, sans être sexy. Et j'aime le réconfort que les professionnels de la santé peuvent nous apporter, parfois.


schtroumpfette

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26 août 2006

Lost

La peau moite d'une mauvaise nuit à tourner, à s'engueuler, à cauchemarder, les journées à changer des draps sur lesquels le chat a uriné pour une obscure raison, des envies de pleurer qui vont et viennent comme la pluie parisienne, l'angoisse de se retrouver seule, de perdre son indépendance et sa dépendance, le pied qui parfois se rappelle à moi, les papiers à faire pour signaler le décès de ma grand-mère, l'ingratitude réelle ou non pour ce que j'accomplis...
Perdue, au milieu de tout cela.


rue_perdue

23 août 2006

Le pied !

pied


Histoire de clôturer la merveilleuse journée d'hier, je me suis fracturé le métatarse (pied droit) en portant des cartons : ma cheville a fait "clac"... Urgences ce matin avec radios. Je ressors avec des béquilles, une attelle, prise de sang et piqûre anti coagulation. Sachant que je fais une crise vagale à chaque fois que l'on me sort une seringue, c'est l'extase.
Le comble étant mes six étages sans ascenceur (presque 20mn pour les monter, en nage). Heureusement, pas de rendez-vous avant le 12 septembre chez l'orthopédiste.
Là, je vais devoir me préparer mon déjeuner sur un pied, puis apporter le plateau tout en jonglant avec les béquilles. Charmant.

9 août 2006

No way

Toujours dans l'attente terrible de voir la Reine mourir; les préparatifs approximatifs pour le championnat d'Europe handisport (départ vendredi matin); les rencontres avec une amie dans une situation délicate; et ce sentiment d'impuissance sur tout, comme si j'étais inutile, comme si je ne parvenais pas à aider.
L'image de soi est si difficile à travailler et à accepter...

vide

8 juillet 2006

Ego

Depuis quelques jours, je semble faire une cure de sommeil : je ne me réveille pas avant dix heures. Moi qui déteste ça, je suis servie. En plus, ma matinée est perdue. Aujourd'hui, je devais aller chez Gibert pour éviter le bain de foule sur les coups de 11h. Râté.
Maintenant, il va pleuvoir, et j'aurais le monde en bonus. Vais-je prendre le scooter ? Il va bien falloir que j'oublie l'accident de décembre, dû à la route glissante...
Sinon, mes épaules muent. Un vrai lézard. C'est moche, désagréable, et en plus ça continue de me faire mal quand je porte un t-shirt.
Oui, je sais, je râle trop. Façon comme une autre d'éviter de causer de ce qui me préoccupe sur une page virtuelle ouverte à tous les vents. Le shopping a la même fonction, d'ailleurs.
Bon, je vais m'occuper un peu de moi, histoire de me sentir moins moche.

Boris_Vallejo___Femme_et_homme_lezard
Composition de Boris Vallejo

6 juillet 2006

Emportés par la foule...

grece_cariatides


Je me demande depuis quelques jours ce que c'est que d'appartenir à une nation. Evidemment, cette réflexion me vient de la vague foot. Comment de fait-il que l'on parle de "la France" ou de "tout un peuple" derrière l'équipe de foot nationale (cf. Villepin interviewé hier soir) ?
Cela sert au gouvernement actuel, qui est aux anges de voir cet engouement : on oublie le reste de l'actualité, et le moral des Français remonte. Ah bon ? Il suffirait donc de gagner des matches pour que la crise disparaisse ?
C'est là que ma réflexion bloque. Je conçois tout à fait que le peuple se reconnaisse en cette équipe : elle incarne une France bigarrée et multiple, telle qu'elle existe "réellement". Je me suis surprise moi-même hier soir à dire : "On va en finale". Ce "on" mit pour "nous", qui m'incluait dans cette phrase.
Mais comment se fait-il que seul le sport, et en l'occurrence le football, parvienne à unir une nation ? Pourquoi n'y a-t-il pas le même engouement pour la culture, la politique, les arts, la musique, que sais-je encore ?
Est-ce l'identification aux joueurs (d'origine étrangère mais de nationalité française, souvent issus de milieux sociaux modestes) ?
Est-ce la facilité d'accès à ce spectacle (clic, j'allume la télé et je vis en direct ce moment sportif alors que pour voir une toile il faut aller au musée, payer son ticket d'entrée et faire un effort de compréhension, parfois) ?
Est-ce parce que certains joueurs incarnent, comme dans les tragédies antiques, des valeurs universelles (Zidane la Vertu, Henry la Force, Ribéry la Passion...) et qu'un match (surtout l'après match...) sert de catharsis moderne ?
Est-ce qu'un match remplace une guerre : affrontement de deux nations, sans qu'il y ait de sang versé (malgré la violence notoire des joueurs) ?

Bref, perplexe je suis. Et je cherche à comprendre la foule, somme d'individualités qui s'éteignent dans un groupe, indomptable, effrayante, sur le fil du rasoir entre liesse et terreur...


grece.masque

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