Allô, Sigmund ?
Je ne sais si c'est la reprise, le mois de l'agreg, mes cauchemars, le chauffage au sol, nos recherches immobilières ou encore autre chose, mais depuis hier, ce n'est pas la grande forme.
Bon, d'accord, je reconnais que l'agrégation y est pour beaucoup. J'ai beau prendre du recul, je déteste ne pas me sentir au point. Je crains les regrets.
J'en ai même cauchemardé cette nuit, avec Tinette qui m'aidait et Asa qui m'enfonçait (évidemment).
Pour les cours de terminale L, cela me fait le même effet : je suis inquiète à l'idée de ne pas maitriser mon sujet, et d'être dépassée. Pourtant, Eluard est ma tasse de thé littéraire depuis un bail, et le surréalisme, n'en parlons pas. Mais c'est l'époque des doutes, et chez moi, ils sont importants.
Le travail que j'ai à faire, tant pour le lycée que pour le concours, me désespère. Je ne devrais même pas être devant l'écran de l'ordinateur, mais c'est une façon d'évacuer un peu mes angoisses.
Sinon, j'ai profité du dernier week-end des vacances pour aller voir l'expo Depardon au Grand Palais, ainsi que le film The Lunchbox. Pour Depardon, j'ai du mal à savoir si je trouve que c'est un génie ou pas. Mais comme il le dit si justement, il prend des photos que tout le monde pourrait prendre, et que personne ne prend. Il y en a deux ou trois que j'ai beaucoup aimées, entre autres parce qu'elles me rappellaient celles de Saul Leiter.
Quant au film, j'ai passé un très agréable moment. L'histoire est assez simple, mais fort bien trouvée : à Bombay, des boites repas sont livrées tous les jours via un système d'orgnaisation sidérant. Une femme veut reconquérir son mari avec ses repas, mais il y a une erreur de destinataire... La fin reste ouverte : j'ai eu envie d'être optimiste. Nous avons eu très envie de manger indien après. Ce que nous avons fait !
Cette journée à Paris m'a encore une fois donné envie de me balader avec mon boîtier photo, et surtout de me rapprocher de Paris avec Cally...