Journée 1

Une journée de faite. Arrivée ce matin avec un très léger retard sur l'horaire prévu, parce que le ciel était tellement nuageux que le GPS ne captait rien. Il s'est décidé à fonctionner quand il a plu des cordes. Bizarre. Mais les épreuves n'avaient pas du tout commencé.
J'ai découvert le sujet de français juste avant les élèves : Hugo, Les Misérables. Comme je le craignais et le souhaitais à la fois, un bon vieux classique est tombé cette année. Le sujet en soi n'était pas difficile. Mais le texte assez long (50 lignes), et la rédaction demandait de maîtriser le dialogue et l'argumentation...
Je vais taper sous word ma correction, que j'enverrai à mes élèves de 3ème par mail -enfin, à ceux qui me l'auront demandé. Paraît pourtant que je n'ai pas de conscience professionnelle.

J'ai déjeuné avec quatre collègues sympa (ça fait du bien), failli m'endormir sur les coups de 15h et regardé les copies d'histoire-géo (pas eu le temps pour le français).
Allez, pour la route, deux trois perles :

* les élèves devaient situer sur une carte d'Europe de grands monuments. La Petite Sirène de Copenhague a été "confondue" avec le Parthénon d'Athènes, et Berlin se situe au Royaume-Uni... Je précise quand même que de jolis ronds étaient mis sur la carte en guise d'indications. Il fallait juste choisir les bons...

* en histoire, deux tableaux à remplir : on donne un événement, il faut le situer précisément dans le temps, ou alors on décrit un événement et il faut retrouver celui-ci.
Pour "A Paris, dans la cour des Invalides, un officier de l'armée française est dégradé en 1898", une élève répond : "L'éclatement de l'URSS".
Pour "Au sud de Dijon, un archéodrome reconstitue une bataille qui a eu lieu en 52 av. J.C.", un élève marque : "César de Vertinox a alesia".

Je n'ai pas eu le temps d'en voir plus. Mais la notion de "culture générale" semble être à mille lieues d'eux.

Sinon, j'ai vu deux voitures de police des deux côtés de l'établissement. Une première pour moi. Ce n'est pas le genre de choses qui rassure, finalement.

Comments

[dorothée]

Je surveillais l'histoire géo en série professionnelle hier. La localisation se faisait sur une carte de France.
Certes, vu que seul le contour de la France était matérialisé on pouvait imaginé que la France était une île, certes... M'enfin en troisième on devrait quand même savoir qu'à l'est de son propre pays L'Allemagne, La Suisse... ne sont pas des pays sous l'Océan Atlantique!! ( 3 copies sur 20). Quant à la Bretagne, même quand on habite Nantes ça à l'air d'être terra incognita!

[22]

le brevet, finalement en fait stresser qqs-uns. et pour la poignée qui ne l'aura pas, c'est tout un symbole. Le symbole d'un monde dont la porte leur est fermée. Pour plein de raisons d'ailleurs.

[Ed]

Il y a peut-être un commissariat non loin de là... Comme quand j'allais en cours au Grand Palais à la fac, et qu'on était salué par une armée de flics à la sortie du métro...
Sinon, Max, je ne sais pas comment sont les élèves de ton lycée, mais dans le mien, le bac, ça semble quand même les toucher un peu !!! Je ne dis pas qu'ils bossent tous, mais ça les fait vraiment chier quand ils le ratent.

[Max]

J'ose espérer que personne n'a insulté Hugo.

Ma mère racontait encore l'autre fois qu'elle avait corrigé, lorsqu'elle était prof au collège, des copies dans lesquelles les élèves insultaient l'auteur du texte sur lequel portaient les questions : "Hugo m'emmerde avec ses conneries. Il est vraiment trop con", etc.

De toute façon, de la même façon que le bac, le brevet n'est pas pris au sérieux. Ce sont des examens tellement décriés qu'on (= les élèves) en oublie l'intérêt.

(Hier soir, j'ai donné quelques conseils à mon frère. J'espère qu'il les aura consciencieusement appliqués.)