A cheval...
...sur les catégories, je mets ce message dans les inclassables.
Je reviens du Vème arrondissement ou, plus exactement, du parvis de Notre-Dame. Une petite fête médiévale s'y tenait, et j'y ai évidemment retrouvé Sandy qui était dans son milieu ambiant.
Beaucoup de monde, des touristes bruyants, des odeurs alléchantes (j'ai résisté à l'appel du Kouin amann et du beignet maison), des jolies choses. Entre autres, un chanteur à la voix d'ange et au look de bûcheron médiéval, celui du groupe Domus.
Je m'étais arrachée à ma torpeur car seul l'action est remède à l'angoisse. Je me suis donc forcée à sortir.
Dans ces périodes-là (celles qui sont récurrentes et semi dépressives), j'ai tendance à m'isoler et à éviter de sortir. Sachant que je suis aussi censée faire attention à mon poids, cela devient cornélien : car quand je vais mal, j'ai des envies gustatives.
Sandy et moi avons quelque peu discuté. Il en ressort une chose évidente : depuis un certain temps, je cherche. Soit. Le problème, c'est que je ne sais ce que je cherche.
Je sais que ça tourne toujours autour de l'image de soi. En rentrant, au milieu des lumières blafardes du métro qui nous donnent l'air de zombies, je me suis dit que c'était peut-être l'absence de création qui me manquait réellement. Et puis m'occuper aussi réellement de moi.
Ou plutôt : faire en sorte d'être vraiment moi.
En dehors de ce blog, je n'écris plus (encre, stylo, papier... Car taper sur un clavier, c'est écrire ?). Je ne fais plus de mail art. J'ai repris la photo, mais j'ai l'impression que tout le monde s'en fout. Je lis un peu plus qu'avant (parce que je n'ai pas de copies), mais rien de bien profond. Si je fais cinq expos à l'année, c'est Byzance.
Alors quoi ? Qui suis-je vraiment ? Toutes mes activités semblent tournées vers l'abnégation, le don de soi (le métier de prof en est un bel exemple). Et mon ego, où est-il, dans tout cela ?
Je regarde autour de moi, et je crois voir des gens aux vies abouties, riches en événements, en sorties, en rencontres (ok, je ne cours pas après mais quand même). Est-ce une illusion ?
Oui, je m'épanche ici parce que ceux qui me lisent auront plus de recul, même s'il ne me connaissent que partiellement et virtuellement. Ma tête est fatiguée, ma tête est lasse.
Tiens, un peu de musique pour (s') oublier.